présenter devant le maire de la commune de leur domicile pour être inscrits sur les registres matriculessous peine d'amende ou d'empri sonnement. Le Moniteur français a publié dans sa partie non officielle, une circulaire de M. le ministre de l'intérieur MM. les préfets. M. le duc de Padoue fait un appel leur vigilance et leur dévouement pour contribuer au maintien de la tranquillité publique et assurer tordre l'in térieur pendant que les soldats se porteront sur les champs de bataille de tItalie. L'on se montre très-satisfait dans les régions officielles des nouvelles reçues ces jours derniers de Londres et de Berlin. Ces nouvelles tendent, en effet persuader que t Angleterre et la Prusse conserveront pendant la guerre une stricte neutralité. L'Angleterre continue d'armer sur une grande échelleles correspondances de Malte disent que la plus grande activité règne dans les arsenaux où l'on entasse un immense matériel de guerreet la Presse signale, parmi les nominations militaires que vient de publier la Gazelle de Londres,celle du général Codrington, l'ancien commandant en chef de l'armée an glaise en Crimée, au poste de gouverneur de Gibraltar. Jusqu'à présentaucun officier général supérieur n'avait été investi de ces fonctions réservées de simples majors géné raux parfois même des officiers d'un grade inférieur. Les officiers anglais envoyés en Italie auprès des armées française, piêmontaise et autrichienne, ne portent pas le titre de com missaires leur mission se borne fournir des renseignements au gouvernement anglais. Si l'on en croit la Gazette de Vienoe, le roi de Bavière aurait déclaré, en présence des cheva liers de Saint- Georges qui célébraient l'anni versaire de la fondation de leur ordre, que la Bavière ne resterait pas neutre dans la guerre qui vient d'éclater. Le gouvernement bavarois annonce l'émission d'un emprunt de 4 millions de florins destiné faire face des dépenses militaires. flous n'avons rien appris d'important du duché de Parme depuis le rétablissement de la duchesse régente. La Gazette officielle de Milan du 5 dit seulement que la ville est dans la jubilation, et que la commission du gouverne- faites; oo la porta sur la paille de son cachot: le chirurgien-juré, qui avait assisté légalement il la question, déclara que dans trois jours elle pourrait eu subir une autre. Les dooleurs de l'infortunée la réveillèrent bientôt, si vives et si cruelles que, ne désirant que la mort, elle se décida b éviter une prolongation de supplice. Le lendemain et le jour suivant, elle ce vit personne autre que le geôlier, chargé de loi apporter chaque matin une petite cruche d'eau et un morceau de pain noir. Le troisième jour, on la fil sortir de son cachot pour la mettre b l'épreuve du brodequin. C'était une chaussure de fer qu'on attachait au pied et qu'on plaçait ensuite sur uo bras er ardent. Elle ne pouvait ni marcher, ni se sou'eoir, tant la question précédente avait laissé d'horribles souffrances. A la vue des nouvelles tortures qu'on dressait pour elle, Michelle déclara d'uoe voix faible qu'elle allait tout avouer. Résolue !i s'immoler pour son jeune maître, dont elle sentait d'ailleurs qu'elle prouverait difficile ment le crime, quand même elle l'eut révélé, la servante Et le signe de la croix et se mit prier tout bas, demandant pardon b Dieu du mensonge qu'elle se proposait de faire. Mais en ce moment, quoique la pauvre fille fut peu éclairée, elle sentit, par une lumière surnaturelle, que le mensonge n'était permis dans aucun cas, et qu'elle ne ponvait, ment a repris ses fonctions au nom du duc Robert 1". Les lettres de l'Inde disent que la guerre peut maintenant y être considérée comme terminée, excepté sur les frontières du flepaul. La majorité de la Chambre qui demandait la clôture de la discussioo dès vendredi, a recouvré lu parole samedi. Deux jours de réflexions et de sileoce l'ont convaincue de la nécessité d'accepter un débat sur l'importante question qu'elle avait elle-même soulevée. M. Vervoort, le rapporteur de la section centrale, s'est donc sacrifié. Il a pro noncé un long discours où, b défaut d'arguments solides, on trouve beaucoup d'affirmations témé raires; ainsi l'honorable membreaprès avoir déclaré que le but du projet est uniquement de maintenir la législation existante, a ajouté que la magistrature ne peut s'offenser de l'ioterprétatiou législative, attendu qu'elle est dans un embar ras inextricable. Cette assertion, contre laquelle la droite toute entière a protesté avec raison, montre combien il est difficile de défendre une mauvaise cause, même quand on a du talent. Plus loin, M. Vervoort, par lant de la loi de i836, a reconnu, contrairement l'opinion soutenue par certains organes de la gauche, que la pensée dominaole de la Chambre était alors de stipuler pour l'avenir. Mais, car il y a naturellement un mais, non pas dans le sens indiqué par M. Domortier. On aurait donc stipulé, au dire de l'houorable membre, dans les conditions de la législation existante. Tous ceux qui ont lu nos derniers articles, sur cet objet, peuvent apprécier ce qu'il y a de fondé dans cette déclaratioo. Après M. Vervoort, la Chambre a entendu M. De Naeyer. Le représentant d'Alost voit un abus dans l'interprétation par voie d'autorité, aussi longtemps que tous les degrés de juridiction ne sont pas épuisés La question de droit que la Chambre est appelée a trancher est pendante devant les tribunaux. Ainsi en annihile, a-t-il dit, le pouvoir judiciaire et il serait difficile d'imaginer une plus grave injure eovers la magistrature. Son voie négatif, a-t-il ajouté en terminantaura le sens d'une protestation. M. Tack s'est prononcé dans le même sens. L'honorable membre a fait ressortir le caractère ambigu de la loi qui n'est ui une loi ordinaire, oi une toi interprétative. sans offenser Dieu hâter le moment de sa mort. Elle se borna donc, soumise et résignée, h prier le Seigneur de la secourir et de diriger sa langue, et elle attendit les interrogatoires. Étes-vous coupable? demanda le prévôt. Il est possible, dit-elle, que je sois coupable car j'aurais pu empêcher le vol. Qui l'a commis? Qui a enlevé les quatorze mille florins? Un jeune homme. Que vous aimiez? J'aime l'un des deux, répondit Michelle avec rougeur; car elle vit que l'on comprenait le mot dans nu autre sens que celui qu'elle lui donnait. L'un des deux! reprit vivement le prévôt; ils étaient deux? Ils étaient deux. Indépendamment de vous? Indépendamment de moi. Et vous auriez pu empêcher le crime? Oui, car j'étais présente; et si j'avais appelé du secours,on m'eût trouvée innocente. Bien, mon enfant dit le prévôt d'où air satisfait; et maintenant, les noms de ces hommes? Je ne puis les dire. Où pensez-vous qu'ils se soient retirés? Je l'ignore. Croyez-vous qu'ils soient restés dans le pays? M. Tesch qu'on avait vainement engagé prendre la parole jeudi, a consenti b se faire enten dre samedi. Oubliant que le gouvernement lui- même a ordonné une enquête sur la question, M. le ministre de la justice a débuté par une naïveté charmante Je pensais, a-t-il dit, que nos adver saires seraient charmés de voir vider une question qui figure b l'ordre du jour de la Chambre depuis dix ans. M. Tesch s'est attaché ensuite b démontrer, qu'en i836, les lois de l'an V existaient encore et que la Chambre b cette époque, n'a pas voulu innover. C'est la thèse de M. Vervoort; nous y avons surabondamment répondu d'avance. La Chambre a encore entendu M. Van Overloop et M. B. Dumortier; le premier de ces orateurs a dit que la loi soumise b la Chambre n'est pas une interprétation, mais une falsification de l'art. 84. M. B. Dumortier s'est attaché b rétablir la vérité en ce qui concerne les décisions de la Chambre eu i836. Il a rappelé qu'eu annonçant l'intention de ne pas innover, la Chambre a déclaré simplement qu'elle s'en tenait aux règlements en vigueur, mais qu'il n'est entré dans la pensée de personne de restaurer les lois de l'empire que l'on n'a pas même citées ou invoquées dans le courant de la discussion. M. Van Overloop a proposé ensuite un amen dement ayant pour objet d'enlever b la loi tout effet rétroactif. M. Dolez, malgré les protestations de la droite, a réclamé la question préalable, qui a été adoptée par 6a voix cootre 34 et une abstention. L'amendement de M. B. Dumortier, mis aurf voix a été écarté par 58 membres contre 33 et 5 abstentions. La Chambre s'est prononcée ensuite affirmativement sur un amendement de M. Dolez, disant que l'article 84 de la loi de *856 a un caractère interprétatif. Enfin l'article unique du projet a été adopté par 63 voix contre 54 et une abstention. -TV» 10 1- La majorité issue de l'émeute a complété samedi l'œuvre commencée par celle-ci en mai 1857 les pavés de cette époque ont reçu une sanction légale. La loi qui détruit la liberté de la charité et qui tend b fixer la suprématie d'une opinion sur une autre, a été votée par 62 voix contre 34 et nne abstention. Mais le parti de mai-novembre ne s'est point Je ne le pense pas. Et vous refusez de les nommer? Vous pouvez me faire mourir; mais je ne puis dire leurs noms. Qu'on reconduise cette femme dans son cachot. Et, quand il se retrouva seul au milieu de ses hommes, le prévôt dit Elle se reconnaît coupable; c'est un grand point que nous avoos obtenu. Quant b ces com plices, nous savons qu'ils sont deux. Je me charge des recherches. Mais celte affaire traîne et il y a d'autres causes... Il se recueillit quelques minutes et formula contre Michelle la sentence de mort. Le soir de ce jour-là, le curé de Zotteghem, par qui elle voulait être confessée pour la dernière fois, vint loi annoncer qu'elle allait mourir le lendemain. Elle s'en réjouit; elle demanda l'absolution de ce qui pouvait être répréhensible dans les réponses qu'elle avait faites pour éviter la question du brodequin. Le bon prêtre la vit calme, lorsqu'il l'eut assurée que Dieu lui pardonnait, et qu'elle pourrait recevoir le leodemain matin la sainte communion. Le jour de l'exécoiioo était le i5 mars de 1 l'année x535. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2