42me Année. Samedi 14 Mai 1859. No 4,343. LA CROIX DE SAINT-JEAN. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. TPR.ES, 14 MAI. DÉPÈCHES ANGLAISES. Londres, i t mai. Le phare qni avait été éteint a été éclairé de nouveau, la suite d'une protestation de l'ambas sadeur de France contre cette violation de la neutralité du gouvernement pontifical. Les Autrichiens ont prorois de ne pas traverser les Etats romains pour entrer en Toscane. Londres, mercredi11 mai. Le Globe se dit autorisé contredire le bruit d'après lequel le duc de chartres aurait été rappelé d'Italie. Le duc reste avec son régiment qui fait partie des postes avancés de l'armée sarde. DÉPÊCHES ITALIENNES. Rome, io mai. En vertu d'ordres reçus de Vienne, l'état de yége d'Ancône est levé et le phare rallumé. Moniteur français.) Rome, 10 mai. Les régiments de l'armée française de Rome seront mis sur le pied de guerre, ce qui augmentera de 5,ooo hommes le corps d'occupation. Turin, 11 mai. Bulletin officiel. Les Autrichiens restés Verceil ont tail aujourd'hui des excursions vers Desaoa. Hier ils sont rentrés h Pavie par Gravelooe avec deux batteries d'artillerie et 20 voitures de malades et de blessés. Le comte de Cavour part pour Gêoes pour aller la rencontre de l'Empereur des Français. DÉPÈCHES AUTRICHIENNES. "Vienne, meioredi soir, 11 mai. L'archiduc Jeao, grand-oncle de l'Empereur, est mort aujourd'hui k Gratz des suites d'une paralysie des poumons. 1 Tu ne déroberas point. - Decalogue. (Suite et fiic. Voir le n° 4>34? du Propagateur.) Pendant qu'on préparait froidement la corde qui devait étrangler Michelle, et suspendre ensuite au gibet son corps, enfermé jusqu'au cou dans un sac de toile rouge, que deveoaieut les deux crimi nels, doot la mauvaise action était si durement expiée par la pauvre Flamande? Ils étaient allés jusqu'à Paris; ils y avaient mené pendant huit jours la vie la plus dissolue, s'éloure dissant avec fracas et cherchant, dans un tourbillon continuel de plaisirs, repousser le remords. Des idées formidables tourmentaient pourtant Siméon des rêves lui montraient Michelle accusée mais il ne supposait pas son réveil qu'on put soupçonner celte âme si hoonete, lorsqu'un jour, dans la capi tale de la France,, visitant le jardio des Tournelles, qui était k l'endroit où l'on a bâti depuis la place Royale, il fit rencontre inopinée de Michel Van der Haegeo, négociant gantois, ami de sod pèie_, Nous n'avons rien appris de nouveau du ttieaire de la guerre. »oeo< REVUE l'OLiTIQUE. Les bulletins officiels de la guerre constatent le mouvement de retraite des Autrichieus sur le Tessiu. Tout fait prévoir qu'ils se fortifient sur Pavie, qui deviendrait leur base de défense. Une correspondance de Suisse, adiessée au Constitu tionnel, dément plusieurs des faits rapportés par le Bulletin officiel publié daos les feuilles de Turitt; ce qui ferait croire que ces démeotis sont foodés, c'est un article que nous trouvons dans le Courrier des Alpes, ainsi conçu Ou se plaiot généralement du laconisme, des contradictions et autres inexactitudes des bulle- tins officiels. M. le comte de Cavour lui-même, assure-t-ou, eu aurait manifesté son étonoemeot et promis de veiller a ce que le public soit teuu m au courant des opérations de la campagne. D'un autre côté, un bulletin officiel de l'armée publié Turin, annonce un mouvement eu avant des Autrichiens. Ils ont passé de nouveau le Gravellone, avec de l'artillerie de siège. Ils sont fortement établis Mortara, Palestro et Robbio, et leur quartier général est porté lVlortaïa. L'Empereur Napoléon a débarqué bier Gênes vers deux heures. Il s'est reudu directement au palais royal, et il a paru au fialcou au milieu des applaudissements les plus enthousiastes. Les élections anglaises touchent k leur fio les derniers renseignements qui nous parvieuueut répartissent ainsi les élections coonues; les libéraux comptent 35g membres et les loties 287. Total; 626 meuibies élus. M. le baroo de Htibuer est arrivé k Vienne samedi matio, avec tout le personnel de son ambassade. Il a eu le jour orêuie une lougue conférence avec le comte de Buol. Due ordonnance de François-Joseph appelle le qui verrait d'arriver k Paris. C'était le 8 mars. Vous vous divertissez ici, lui dit le négociaot, taudis que voire pète est sous le poids d'uu amer chagrin. Quel chagrin a-t-il donc? demanda le jeune homme, eu commençant k rougir. Ne le savez vous pas? Ou a volé sa caisse et sa servaote. va être pendue. Sitnéoo chauceia k ce mot. Le négociant attribua la décomposition de ses traits k des seutimeots .naturels. Il le cousola l'encouragea et lui fit promettre qu'il retournerait k Gand le leudeuiaiD. Les deux jeunes gens avaieut déjk dépensé ou perdu la moitié de l'énorme somme dérobée. L'espoir de tout réparer, pour tout rétablir, les .engagea k jouer encore daos la soirée. Mais ils per- •direut k peu près ce qui leur restait; et Siméon déclarant qu'il retournait k Gand, qu'il voulait se jeter aux genoux de son père, lui tout avouer et sauver la pauvre Michelle; Théodore Consentit k l'accontpaguer, sur la promesse formelle que lui jura le jeune homme de prendre tout pour son :cotnpte et de s'accuser de tous les vols. Le compa gnon savait que Balthasar possédait une fortune immense^ et peut-être avait-il des projets. Aprè, feldzeiigraestre comte Wiropffen au commande ment de l'armée de réserve d'isirie, dont le quartier général est k Triesle. Cette armée, échelonnée de Laybach k Triesle, ne compte pasraoinsde 1 50,000 hommes. La Gazelle de Parme raconte, dans des docu ments officiels, la rentrée de la duchesse dans ses Etats, au milieu des démonstrations les plus enthousiastes et les plus touchantes. Les soldats ont voulu traîner eux-mêmes la voiture de la piiocesse, et tous ceux qui pouvaient s'approcher d'elle lui baisaient les mains. Pootremoli est également rentré dans l'ordre. Le premier acte du gouvernement ducal restauré a été d'annuler tous les actes du gouvernement provisoire. La Gazette de Milan du 7 publie une notifica tion de laiteuteDance impériale royale, portant que, par autographe souverain du ig avril dernier, il a été ordonné que,dès l'instant où la deuxième armée prendrait l'offensive,le royaume lombardo vénitien serait déclaré en état de guerre, et qu'en consé quence, le commandant en chef de la 2' aimée, général comte Giulay, prend les fonctions de gouverneur-géuéral, lesquelles, vu la présence du commandant en chef aux frontières, seront exercées par le général de cavalerie Walnioden. En même temps,le lieutenant maréchal Melazer deKellermes est nommé gouverneur militaire de Lombardie, et des commandants militaires sont institués pour chaque province. Le Pays a, par voie de Marseille des nouvelles de la Cochinchiue qui vont jusqu'au 25 mars. L'amital Rigault de Genouilly était arrivé le igk Tourane, de retour de Saigon. Il préparait l'expé dition contre Hué et ou pensait qu'elle serait entreprise vers le milieu du mois d'avril, époque k laquelle les derniers renforts eovoyés de France seront arrivés a leur destination. Uo revirement auquel on pouvait s'attendre s'est opéré dans la presse libérale; la violence avec sa mort, cette grande fortuue devait appartenir tout entière k Siméon. Qui sait si Théodore ne calculait pas qu'on pouvait bâter cet héritage? Si l'on trouve ces suppositions odieuses, que l'on réfléchisse aux suites d'un premier crime. La mauvaise voie ne cesse de s'élargir. D'ailleurs Théodore, complice de Siméon, le volait lui même; et il avait encore sur lui deux mille florins en or daos sa ceinture, tout en disant qu'il ne restait rien. Qui ment et vole ne s'arrête pas la. On ue vnvageait pas alors aussi vile qu'anjour- hui. Les deux jeunes hommes n'arrivèrent k Gand que le i5 mars an matin. Ils laissèrent leurs che vaux dans le faubourg, pour être moins remarqués, et franchirent k dix heures la porte de la cité. On devait exécuter Michelle k midi. Il y avait déjk quelque temps que Théodore avait levé les yeux vers la haute croix de Saint-Jean. Voilà ce qui doit nous puoir, avait-il dit en riant. Nous avons eu tort peut-être de revenir dans ce pays. Mais, ajuuta-t-il, qui ne se risquerait pas pour son ami Siméon lie disait rien. Il marchait ptéoccupé de la mauière dont il déclarerait tout k son père, qui 'retirerait son accusation en disant qu'il avai>i

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1