PIE IX, PAPE. et que le régime constitutionnel est le seul raison nable, le seul possible! Si vous venez encore au jour avec de pareils paradoxes, nous vous en verrons en Pie'mont 'a l'école de M. De Cavour, votre excellent ami, et pois vous viendrez nous en dire des nouvelles! [Patrie.) Q.| Une feuille libérale hebdomadaire, qui parait h Bruxelles sous le litre d'Office de Publicité con tient l'article suivant De prétendus libéraux crient dans les cabarets: Vive l'Italie! et ils ne savent pas qu'en »8i5 le Lombard-Vénitien a été donné b l'Autriche en échange des pays-bas. Oui, messieurs, souvenez-vous-en, si l'Autriche n'avait pas eu le Lombard-Vénitien, elle aurait régné b Bruxelles, et des Croates monteraient aujourd'hui la garde aux poites du palais d'un archiduc. Ceci est de l'histoire, de l'histoire moderne, de l'histoire d'hier. Vous ne la connaissez pas, et vous ne pouvez la connaître. Vos savants sont bien trop occupés de rechercher où naquit Charlemagne, pour songer ces misères! Vous érigez des statues h Godefroidde Bouillon, mais vous ne savez pas ce que l'empire moderne a coûté h vos pères. Vous vous enthousiasmez b la lecture d'un pamphlet salarié par le cabinet des Tuileriescette Question romaine, de M. About; vous vous précipitez sur cet appât qu'on vous jette comme b des brochets de première aonée et sous lequel vous ne devinez pas l'hameçon. Ce livre, il suffit d'en changer le litre pour l'appliquer b la France actuelle; ce livre dans lequel on insulte b chaque page le Pape et l'Autricbe, se publie Bruxelles sous la protection de la loi qui interdit les injures contre les souve rains étrangers. Trois Belges sont en prison pour avoir attaqué Napoléon III, et un étranger vient se placer sous l'égide de nos lois pour déclarer qu'il est inutile de guillotiner le Pape parce qu'il est un bon vieillard, et que le couteau ne tuerait pas le principe de la monarchie sacerdotale. Le gouvernement français fait poursuivre des journaux inconnus de nous-mêmes et qui ne fran chissent pas nrs frontières, et il laisse publier b Bruxelles des pamphlets de cette espèce, qu'il iuterdit sur son propre territoire. Et l'Echo du Parlementle journal du minis tère, applaudit des deux mains et proclame ce livre un chef-d'œuvre! L'opinion publique appréciera! Quant b nous, en voyant ce panégyrique semi-officiel, nous noos sentons animés d'une indignation profondeet nous disons ce qui suit aux hommes qui gouver nent la Belgique Lorsqu'en 1807, au milieu de l'effervescence de Mai, une voix dans la foule interpella le nonce du Pape et cria A bas Pie IX! M. le vicomte Vilain X1III, ministre des affaires étrangères, se crut obligé de déclarer b la Chambre que des expli cations avaient été données par la voie diplomati que afin de dégager la responsabilité ministérielle, et le pays entier applaudit. Le livre de M. About n'est d'un bout bjl'autre que le développement de cette thèse: A bas Pie IX! bas l'Autriche! Et le journal du cabiuet applaudit! Et nous sommes uo pays neutre! Et l'Europe entière est en armes! Et au Congrès de Paris, en i858, les plénipo* tenliaires des puissances, l'unanimité, décla raient que nos libertés étaient un danger pour l'Europe! Encore une fois, le pays appréciera. Il se dit qu'il ne suffit pas d'armer des forteresses, de demander quelques millions aux Chambres et de nommer des officiers; qu'il ne sert b rien d'avoir un roi sage, des ministres intelligents, une brave armée, et une nation confiante en soi, pour défen dre avec honneur le glorieux drapeau de la neutra lité belge; qu'il fant aussi, et avant tout, assez de courage, de sagesse et de discernement pour se prémunir contre des intrigues qui doivent nous compromettre aux yeux de la moitié du monde. Voyez-vous de pareils faits se produire en Suisse, où pourtant les sympathies pour la cause italienne ne font pas défaut? Les voyez-vous se produire en Hollande? Non, c'est b la Belgique que revient le rôle dan gereux et compromettant de servir de Raton b des Bertrands qui nous exploitent et qui nous paient en fausse monnaie libérale. Belges, prenez garde b vous! Celui qui vous parle n'est ni un Autrichien, ni un clérical, ni un jésuite, ni un libéral avancé, oi un doctrinaire. C'est un homme indépendant que n'aveugle aucun intérêt, et qui ne croit pas que de la guerre actuelle doive ou puisse sortir !a liberté de l'Italie. C'est un citoyen qui redoute b chaque heure que ce fantôme ne nous coûte notre bien le plus cher, - et que l'Italie oe devienne le tombeau de la nationalité belge. ENCYCLIQUE DE N. S. P. LE PAPE PIE IX. a tods les patriarches, primats, archevêques, évêques et autres ordinaires en communion avec le saint-siege. A nos vénérables Frères les Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres Ordinaires en communion avec le Saint-Siège. Vénérables Frères, salut et bénédiction apos tolique. En célébrant avec l'effusion de la joie, en ces saints jours et dans te monde entier, le solennel anniversaire du mystère Pascal, Notre sainte mère l'Eglise rappelle la mémoire de tous les fideles les consolantes paroles de cette heureuse paix que le Pi/s unique de Dieu Noire- Seigneur Jésus - Christressuscité, après avoir vaincu la mort et détruit la tyrannie du démon, a si souvent, et avec tant d'amour, annoncée ses disciples et voilà que, en même temps, le cri sinistre de la guerre s'élève au milieu des nations catholiques et retentit toutes les oreilles. Tenanlicibas, malgré Notre indignité, la place de Celui qui, sortant du sein de la Vierge Immaculéea annoncé par la voix de ses anges la paix aux hommes de bonne volonté, qui ressuscitant d'entre les morts et montant au ciel pour s'y asseoir la droite du Père, laissa la paix ses disciplesNous ne pouvons pas, pressé par les sentiments particuliers et pater nels de Notre amour et de Notre sollicitude, surtout l'égard des peuples catholiques, ne pas prêcher sans cesse la paix, et Nous appli quant de toute la force de Notre esprit inculquer tous les paroles mêmes de Notre divin Sauveur, ne pas répéter sans fin Pax vobis, pax vobis! C'est avec ces paroles de paix que Nous nous adressons vous avec amour, vénérables Frères, qui êtes appelés partager Notre sollicitude, afin que, dans votre piété, vous excitiez par votre zèle et tous vos soins les fidèles confiés votre vigilance, élever leurs prières vers le Dieu tout puissant, afin qu'il donne tous sa paix si désirée! Selon Notre devoir pastoral,Nous avons déjà nous même ordonné que dans tous Nos Etats- Pontificaux des prières publiques soient adres sées au Père très-clément des miséricordes. Mais, suivant les exemples de Nos prédécesseurs. Nous avons de plus résolu d'avoir recours vos prières et celles de l'Église toute entière. C'est pourquoi Nous vous demandons par cette lettre, Vénérables Frères, de vouloir bien, I suivant les inspirations de votre zèle pour la religion,ordonner le plus tôt possible des prières publiques dans vos diocèses, afin que les fidèles confiés votre sollicitude, après avoir imploré le secours de la toute-puissante intercession de la très sainte et immaculée Vierge Marie, mère de Dieu, prient avec ardeur et supplient le Très- Haut, dont la miséricorde est inépuisable, de daigner, par les mérites de son Fils unique. Notre Seigneur Jésus Christ, détourner de nous sa colère, faire cesser les guerres dans toute l'étendue du monde, éclairer des rayons de sa grâce divine les esprits des hommes, remplir leurs cœurs de Camour de la paix chrétienne, et faire par sa vertu souveraine, qu'étant tous établis et enracinés dans la foi et la charité, s'appliquant mettre en pratique ses saints commandements, demandant d'un cœur contrit et humilié le pardon de leurs péchés, s'éloignant du mal et faisant le bien, ils suivent en tout les voies de la justice, soient pénétrés les uns pour les autres d'une charité permanente et obtiennent I ainsi le bienfait d'une paix féconde en fruits de salut avec Dieu, avec eux-mêmes, avec les autres hommes. Nous ne doutons en aucune manièreVéné rables Frères, que les sentiments dont vous êtes animés pour Nous et pour ce Siège Apostolique ne vous portent répondre avec zèle et empres sement aux désirs et aux vœux que Nous venons d'exprimer. Mais pour que les fidèles fassent avec plus d'ardeur et plus de fruit les prières que vous ordonnerez, Nous voulons ouvrir le trésor des grâces célestes dont le Très-Haut Nous a confié la dispensation et en répandre sur eux les richesses. C'est pourquoi Nous leur accordons, dans Informe accoutumée, une indulgence de trois cents jours qu'ils gagneront chaque fois qu'ils assisteront ces prières et qu'ils les feront dévotement. De plus, pendant le temps que dureront ces mêmes prières. Nous leur accordons une indulgence plénière gagner une fois le mois, le jour où, après avoir été purifiés par le sacrement de la Confession et fortifiés par la très-sainte Eucha ristie ils visiteront religieusement quelque église et y adresseront Dieu de pieuses prières la même intention. Il Nous est doux. Vénérables Frères, de profiler de cette occasion pour vous témoigner de nouveau et vous confirmer les sentiments de bienveillance que Nous ressentons pour vous tous. Recevez, comme un gage de ces sentiments, la bénédiction apostolique que Nous vous don- dons avec amour du fond de Notre cœur, vous-mêmes, Vénérables Frères, et tous les fidèles, clercs et laïques, confiés votre solli citude. Donné Rome, près Saint-Pierre, le 37 avril 1859, la treizième année de notre Pontificat. A Paris comme b Turin, il semble y avoir parti pris de mentir ouvertement b la vérité en ce qui concerne les opérations militaires des Autrichiens on représente, dans les journaux révolutionnaires piémontais et français, l'armée autrichienne sous les couleurs les plus odieuses, et quand on a ter miné celte belle besogne, 00 se met b fabriquer des nouvelles sur le plan militaire conçu par le général Giulay et que l'on ne connaît pas tous les jours il noos arrive par voie de Turin, de Berne ou de Paris, uo grand nombre de dépêches, que nous conseillons b nos lecteurs de n'accepter que sous bénéfice d'inventaire la passion joue ouvertement, dans la rédaction de ces dépêches, uu grand rôle; b les prendre b la lettre, on dirait que l'armée autrichienne est entrée en Piémont sans plan conçu, sans même avoir su ce qu'elle faisait. Pour comble

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3