FRANCE. ANGLETERRE. fin probable du frere de l'empereur louis-napoléon. La Gazette Militaire publie sous ce litre l'ar ticle suivant La plupart des écrivains qui ont écrit sur la première tentative de Louis-Napoléon Bonaparte et de son frère Napoléon-Lonis, en i83i, disent que ce dernier, né en i8o4, a succombé une rougeole le 37 mars i83i. D'autres prétendent que sa mort fut mystérieuse. Témoin actif des événements de cette année, qu'il me soit permis de manifester b ce sujet mes conjectures personnelles. Je crois que ce prince périt dans la bataille de Rimini du 25 mars, qui décida le résultat de cette campagne, tandis que son frère parvint s'enfuir Rimini, distant de 5oo pas peine du champ de bataille. Après l'occupation de Bologne, qui nous ouvrit ses portes, le baron Mengen se mit b la tête de l'avant-garde du corps destiné pour Ancône. Le 25, par un temps sombre et pluvieux, nous mar chions ce général en tête, et b côté de lui plusieurs officiers supérieurs et officiers d'ordonnance, pois moi-même, qni commandais la division des hus sards. Tout b coup, vers 5 heures de l'après-midi, un hussard arrive, apportant l'avis qu'b une cen taine de pas une masse d'infanterie ennemie occupe et ferme la route. Nous étions ptès d'une chapelle et de quelques maisons qui nous obstruaient la vue. Le général ordonne aux hussards d'aller s'assurer de plus près. Le prince Charles de Liechtenstein s'élance b leur tête, rencontre les insurgés qui barraient le passage et qui jettent leurs armes. Sans faire attention b ces lâches, le prince avance toujours. Mais il trouve les portes de Rimini fermées, et on le reçoit par une décharge de mousqueterie des remparts. Il revient sur ses pas; les insurgés avaieut ramassé leurs armes et s'étaient rangés derrière la haie vive qui bordait la route, d'où ils tuèrent quelques soldats, plusieurs chevaux, et blessèrent entre autres le prioce de Liechtenstein. Il revint sur son cheval également blessé, et ses hussards, ignorant qu'il le fût et croyant qu'il allait chercher le reste de l'escadron, ne le suivirent pas; mais s'empres sèrent de rompre la haie, tombèrent furieux sur les rebelles, qui jetèrent de nouveau leurs armes, et ils en tuèrent un grand nombre. Tout a coup un jeune homme demanda en allemand Est-ce chez vous coutume de guerre d'égorger des hommes sans défense? Vous n'êtes pas des soldats, mais des brigands, des assassins! t-on parlé de rien? Le sergent jouant l'étonné, et protestant qu'il ne sait ce qu'on veut lui dire, Martel se rassure et le suit d'un pas plus ferme jusqu'à la geôle où on l'écroue. Une heure après on me l'amène. Il n'est plus temps de feindre, lui dis-je d'un ton impératif: oui, l'obligation que l'on vous a montrée est fausse; mais, ainsi que vous avez paru le craindre, il s'agit de toute autre chose. Un citoyen de Lucques, nommé Zambelli, est mort, et c'est vous qui l'avez assassiné; ne cherchez pas b nier, j'en ai la preuve; mais calmez votre frayeur Zambelli était un étraoger, personne ici ne songe b venger sa mort. Avec quelques sacrifices de votre part nous pourrons assoupir cette fâcheuse affaire seulement, il fant tout avouer avec sincérité; votre vie est b ce prix. Atterré et comme fasciné par l'assurance avec laquelle je parlais, souriant b l'espoir de racheter, avec de 1 or, sa vie pour laquelle il tremblait Je vois bien, s'écria-t-il, qu'il y a, en cela, de l'œuvre de Dieu, puisque, là où il n'y avait d'autre témoin que moi, cela est venu b votre connaissance. Je vais donc tout vous avouer; ma fortune est b vous, que peut-on refuser b celui qui donne la vie? Pour être continué.) Le hussard André Palazsdy lui répondit en mauvais allemand Ce ne sont pas les hussards qui sont des brigands. C'est vous, vauriens, brigands, assas sins, qui jetez vos armes, puis les ramassez, et tuez des hussards et des chevaux! A ces mots, il fendit la tête au jeune homme, qui était le prince Napoléon-Louis. Les caoons ennemis se turent bientôt. Les insurgés avaient fui; l'obscurité et la fatigue de nos troupes oe permirent pas de les poursuivre. Nous ne savions pas que nous avions eu b combattre deux Napoléonides. On plaça des avant-postes, on établit un camp en dehors de Rimiui. Le 29 mars nous arrivâmes b Ancône, nous n'avions pas rencontré l'ennemi pendant ces quatre jours de marche. Le baron Geppert, commandant du corps, élut domicile b Ancône au palais de la Reine Hortense. Il feignit d'ignorer la présence de cette dernière dans ce même palais, et il la laissa partir avec son fils convalescent, l'Empereur actuel des Français. Mais qu'avait-on fait du corps du frère aîné, prétendùment mort de la rougeole? Où avait-il été enterré? Très-probablement, c'était bien lui que le hussard avait tué, et il a été enterré dans la même fosse que les autres insurgés. Cette relation est signée F. T. E. de T., colonel autrichien. acte officiel. Par arrêté royal du 17 mai, M. Rolly, candidat notaire b Gand, est nommé notaire b la résidence de Wulveriughem, eu remplacement de M. Guil- lier, décédé. nominations ecclésiastiques. M. De Brabandere, vicaire de l'église de Sl- Pierre b Ypres, passe eu la même qualité b celle de S'-Martin en cette ville; il est remplacé b S'-Pierre, par M. De Breuck, vicaire b Ruysselede. M. Breyne, professeur au collège de Poperinghe, est nommé vicaire de St-Gilles, b Bruges. M. J. Masureei, professeur au collège de Menin, est nommé vicaire b Ruysselede. nécrologie. M. Cuvelier, ancien notaire et grand pro priétaire Fur nés, y est décédé l'âge de 77 ans. nouvelles diverses. On écrit de Poperinghe, 20 c' Au marché de ce jour, le houblon s'est vendu b raison de fr. 90 b fr. g5 les 5o kilogrammes. Les concessionnaires du canal de Bossuyt Courtrai font opérer en ce moment des sonda ges pour l'établissement d'un canal d'Ypres Menin, dont ils demandent la concession. Un vaste incendie a éclaté b Dison, b une demi-lieue de Verviers; trois fabriques de draps appartenant b MM. Lecomte, Sagehomme-Lutaster et veuve Leclerc, sont devenues la proie des flam mes. Le premier signal d'alarme était donoé vers dix heures et une heure plus tard les étages s'affais saient; il ne restait de ces trois beaux établissements que des pans de muraille lézardés. Les flammes s'élevaient de tons côtés, mena çantes et destructives, et ce n'est qu'b grand'peine qu'on a pu préserver une quatrième fabrique adossée au foyer de l'incendie, ainsi que les maisons d'en face. Quatorze pompes ont lancé, mais inuti lement, leurs jets d'eau sur cette immense fournaise, qof ne s'est éteinte que faute d'aliment. Les pertes peuvent être évaluées approximati vement b 3oo,ooo fr. Le tout était assuré. On lit dans une correspondance de l'Indé pendant d'Arlon L'inspection sévère des listes électorales a fait découvrir, dans le seul canton de Wellin, une quinzaine de faux électeurs, fabri qués dans le but de faire triompher la candidature de notre pauvre De Moor. On a dû procéder b une radiation en masse. On écrit d'Arnhem (Hollande), 16 mai, que le comte de Chambord y est arrivé la veille, dans l'intention de fixer sa résidence au château de Bronbeek, mis en vente par le Roi des Pays-Bas, b qui ce domaine appartient. métalliques d'autuiche. 11 résulte de renseignements puisés b bonne source, dit un journal, que les seules obligations d'État exemptes de l'impôt sur le revenu de 3' classe, s'élevant b 5 p. c., sont les obligations de Wiener-Banko, Banko-Lotto, et des chambres Auliques de Milan et de Hongrie. le journaliste et l'abonné. Le fait suivant, qui est historique, dit le journal de Dun- kerke, montre une fois encore les exigences auor- males auxquelles sont soumis les rédacteurs de journaux. Nous rencontrâmes, samedi malin, un original fieffé qui nous dit: Ah çb! je viens de lire votre numéro de ce jour... vous ne donnez point de nouvelles. Comment! nous ne donnons point de nou velles! voyez le courrier du matin, les dépêches toutes fraîchement arrivées, la correspondance, le résumé des faits principaux; que voulez-vous encore? Je veux des nouvelles qui signifient quelque chose. Tout ce que vous dites là n'avance b rien et ne fait pressentir aucun des événements décisifs de la guerre. Mais il ne s'est rien passé de plus. Que pourrioos-nous donc ajouter? Je n'en sais rien; mais je me désabonne, puisqu'on ne s'est pas battu (aie). Franchement, cette réponse, qui est d'une si naïve vérité, n'est-elle pas b mettre sous verre? Le publiciste ne jone-t-il pas, vis-b-vis de l'abonné, le même rôle que le loup devant l'agneau? Les régiments qui se rendent b l'armée d'Italie versent, en partaut, les teniques et les schakos dans les magasins du corps, et les hommes font campagne avec la capote et le képi seulement. Cette tenue, moins brûlaDte que l'autre, et moins coquette peut-être, est infiniment plus militaire et p!us commode surtout. La capote relevée par les coins et le pantalon rouge dans la guêtre blanche, donnent aux soldats une allure dégagée, et aux colonnes en marche on aspect vraiment guerrier. L'expérience et la nécessité ont fait adopter cet usage en Afrique. Une tunique et on schako de moins soulagent beaucoup les hommes qui, en campagne, ont déjb tant de vivres, de munitions et d'objets de campement b porter. Le soldat est plus b l'aise et respire mieux sous les plis d'un vêtement large, qu'emprisonné dans une tunique étroite, boutonnée et agrafée, et il conserve, chose utile et précieuse, la liberté de ses membres et de tous ses mouvements au milieu du combat. Constitutionnel Il règne la plus grande activité dans l'arsenal de Pembroke. Les ouvriers sont b l'ouvrage de très- bonne heure et travaillent jusqu'à une heure avancée dans la soirée; les ressources de l'arsenal étant très-grandes et les salaires qu'on accorde étaot b peu près illimités, la construction des divers bâtiments de guerre avancent rapidement. Le Revenge, qui a été récemment mis b l'eau, est en ce moment b la disposition des marins guéeurs; il doit aller immédiatement b Porthsmooth où il sera mis en commission. Le Revenge offre dans sa construction un per-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3