comme illégale, la condition de confier l'adminis
tration aux cnrés de Loovaio et autorisa la com
mission des hospices b accepter le legs.
C'est cet arrêté royal, émané du premier 13
août, qui a été la source du procès. Or, il serait
intéressant de connaître la somme que les hospices
de Louvain ont été condamnés b dépenser pour
aboutir au résultat qu'on connaît voir le légataire
universel, substitué vulgairement, profiler seul de
la libéralité.
I.es hospices ont plaidé devant le tribunal de
Loovaio, devant la Cour d'appel de Bruxelles,
devant la Cour de cassation, devant la Cour
d'appel de Gand. A chaque degré de juridiction,
de nouveaux avocats ont été choisis ou adjoint aux
anciens; les frais des quatre instances, auxquels les
hospices sout condamnés, doivent s'élever b un
chiffre très-rond.
A conp sûr il n'y aurait pas exagération b
supposer que les honoraires des avocats et les frais
de justice ont dépassé l'importance du legs fait par
le chanoine De Rare.
L'arrêté du s3 octobre 1851 a donc été on acte
d'excellente administration Il a privé les pauvres
du bienfait et il a entraîné, par surcroît, les
hospices de Loovaio, dans un procès entièrement
onéreux et dispendieux. Les administrateurs de
cet établissement devront des actions de grâces au
système de la circulaire De Haussy.
Gazelle de Liège.)
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 30 mai sont nommés dans le
corps de sapeurs-pompiers de la ville d'Yprest
capitaine commandait!, M. P. Ramoeo; lieutenant
M. A. Bronfaut, en remplacement do précédent;
sous-lieutenant, eu remplacement du précédent,
M. H. Lapierre.
NÉCROLOGIE.
Le célèbre mandarin Yeh est mort b Calcutta
dans la soirée du 9 avril. Il était souffrant depuis
trois semaines bien qu'il ne se plaignît d'aucun
mal déterminé, et on ne saurait donc pas dire de
quelle maladie il est mort. Le Uurtaru dit qu'il
est resté enjoué jusqu'à la fio, en conservant
intacte toute son originalité. Loin d'avoir jamais
manifesté le moindre remords pour avoir fait
décapiter, selon les calculs les plus modérés, cent
raille de ses semblables, le seul regret qui ait paru
le tourmenter, c'est qu'il ne lui a pas été possible
Combien de démarches, d'efforts, avait fait ce
zélé magistrat, depuis le jour où il avait quitté
Rouen! Combien de villages il avait visités! Com
bien d'officiers subalternes il avait questionnés,
sans pouvoir trouver le moindre indice do crime
dont il cherchait les traces! Puis, au moment où,
désespérant du succès, il allait songer au retour,
soudain un éclair avait lui. On était venu lui dire
qne, quelques mois avant, un cadavre avait été
découvert dans des vignes, près d'Argenteuil.
Bigot s'était empressé de s'y rendre; il venait de
voir ce corps b demi-rongé par les bêtes, et, dans
l'état où étaient ces tristes restes, il avait été facile
de reconnaître des rapports entre eux et la taille
très-élevée du malheureux Zambelli, telle qu'elle
lui avait été décrite par Coruélio son frère. Le
bailli commençait, b haute voix, la lecture des
actes dressés lors de la découverte du cadavre,
lorsque tout b coup un cri perçant vint l'interrom
pre; et, au même instant, un vieillard aveugle,
que personne n'avait encore remarqué, se présenta
au magistrat et b l'assistance. Il semblait en proie
b une vive agitation et faisait signe qu'il avait
quelque chose b dire. C'était le vieux Gervais,
pauvre mendiant, né dans ce pays où il était aimé
de tous. Lorsque ses courses le ramenaient b
Argenleoilon le logeait dans l'hôtellerie. Il
d'exterminer jusqu'au dernier des rebelles et jus
qu'au dernier de leurs enfants.
NOUVELLES DIVERSES.
Deux classes de miliciens vont être rappelées
pour les grandes manœuvres d'été.
Les courses de Waereghem, sous lepatronage
de S. A. R. le comte de Flandre, auront lieu
dimanche, 38 août i85g.
La proposition d'ajournement déposée hier
par le prince de Ligne sur le bureau du Sénat,
rés îue les moyens de rapprochement auxquels se
sout arrêtés, dans la question de la charité, les
hommes du parti modéré de cette assemblée.
On ne doutait presque pas hier au soir, dans les
cercles bien informés, du succès de cette démarche,
quoique le ministère ne parût pas disposé b s'y
rallier. Écho de Bruxelles.)
Voici, dit la Flandre maritime, une
description du monument b la mémoire de la
Reine, dont le placement b Oslende est b peu près
terminé
Le monument se compose d'un groupe de trois
figures. Celle qui est placée au premier plan du
groupe est une figure allégorique représentant la
ville d'Ostende; elle est assise aux pieds delà Reine
mourante, qu'elle contemple avec une sombre
et douloureuse expression. La figure de la Reine est
couchée; elle s'étend dans une pose languissante et
affaissée sur le manteau royal, déployé de telle
sorte qu'il drape de ses plis le socle du monument;
le buste de la Reine se soulève légèrement; par un
suprême effort, elle s'accoude sur l'oreiller; sa tête
se renverse en arrière; sesyeux s'eolr'oovreni'a demi
pour jeter au ciel un dernier regard; elle tend une
main tremblante vers un ange qui apporte les
récompenses divines.
Cet ange est une jeune et ravissante vision,
vêtue d'une robe étoilée; tandis qu'il présente b la
Reine une couronne d'immortelles, emblème fleuri
de la vie impérissable, le diadème de la royauté
terrestre glisse sur le sol, et l'on voit en même
temps tomber b terre, le long du manteau royal,
une ploie de fleurs b demi étiolées, touchante
et douce allégorie des bienfaits que la mourante
avait répandus ici-bas.
Oo disait, il y a quelques jours, qu'Ostende
paraissait craindre pour la saison des Bains, cette
année, que même des appartemeots loués l'avance
avaient été coutremandés. On nous écrit qu'an
contraire, la saison s'annonce sous les auspices les
venait d'y arriver, revenant d'une longue tournée,
et il était allé s'asseoir inaperçu sur un des deux
bancs de pierre pratiqués dans l'intérieur de
l'immense cheminée. C'était de là qu'il s'était
élancé en poussant un cri lorsqu'en prêtant
l'oreille, b ce que lisait le bailli, il avait entendo
parler d'un cadavre découvert dans les vignes.
Mais absent depuis longtemps d'Argenteuil, que
pouvait-il savoir? Aveugle, d'ailleurs, que pouvait-
il avoir b dire? Laurent Bigot regardait avec une
sorte de respect cette belle et noble figure de
vieillard, dont la séréoité semblait un défi an
malheur. Infortuné, dit-il, que pouvez-vous
avoir b nous apprendre? Mais remis d'un premier
mouvement dont il n'avait pas été le maître,
l'aveugle maintenant paraissait embarrassé et indé
cis. Ah! monseigneor, puis-je parler? dit-il
n'y a-t-il point de daoger pour ma vie? Et il
tournait de tous côtés sa tête blanche, d'un air de
défiance et d'effroi. Parlez, parlez en liberté, loi
dit Bigot; mais encore une fois, que pouvez-vous
savoir? i»
Alors le vieillard raconta qu'il y avait huit ou
neuf mois environ, partant d'Argentenil ponr aller
en pèlerinage, il était sur les hauteurs qui dominent
la paroisse, lorsque, averti par les aboiemeuts de
son chien, il prêta l'oreille et s'arrêta. Uoe voix
plus favorables, que déjb beaucoup de locaux sont
retenus, tandis que les autres années cela n'avait
lieu que vers la fio de juin, et qu'en prévision d'une
belle campagne, on lutte b l'envi dans la ville pour
rendre le séjour aussi agréable et confortable que 1
possible aux étrangers, désertant, pour ainsi dire,
les bains d'Allemagne, en raison des affaires d'Italie.
On lit dans la Gazette de Mons, du 33
Notre garnison s'accroît d'une manière sensible
elle recevait, il y a quelques jours, deux bataillons
de renfort, ce qui portait b sept le nombre de
bataillons en garnison dans nos murs. Hier, dans
l'après-midi, sont arrivées deux nouvelles batteries
d'artillerievenant de Liège, et une compagnie du
génie de 60 hommes. Il est question d'adjoindre b
chacune des divisions territoriales 00 régiment de
chasseurs b pied; pour cela on porterait de deux b
quatre le nombre de ces régiments.
On écrit de Mons on travaille activement b
notre arsenal b la confection de cartouches, ou en
fait, 70 mille par jour. Ordre a été aussi donné de
faire du biscuit.
On assure, dit un journal d'Anvers, que les
miliciens-permissionnaires de la classe de i856
sont rappelés sous les drapeaux pour le 1" du
mois prochain.
Un fait d'une incroyable négligence a failli
causer la mort la plus affreuse b une jeune fille de
notre ville.
Un médecin donnait ses soins dans une famille
b une jeune fille malade depuis quelque temps. A
la suite d'un assoupissement prolongé et inquiétant
pour la famille, ce médecin n'hésita pasb déclarer
le décès.
Les formalités pour l'enterrement veDaientd'être
remplies; mais, au moment de mettre la jeune fille
dans le suaire, la garde-malade remarqua que la
lividité de la mort n'apparaissait pas encore sur les
joues du cadavre supposé. La peau en cet endroit
conservait encore un peu d'animatiou et de trans
parence. Les doutes émis par la garde-malade
suffirent pour éveiller l'attention de la famille;
cela se conçoit. Un autre médecin fut appelé en
grande bâte au milieu de la plus vive émotion, et
la vie fut bientôt rendue b celle qui déjb n'était
pour tous qu'un cadavre.
Puisse ce nouvel exemple, dont nons garantissons
la parfaite exactitude, devenir un avertissement
pour que chacun redouble de précautions
Écho de Bruxelles.)
On sait qu'en allant, par chemin de fer, de
d'homme, mais faible, plaintive, suppliante, se
faisait entendre. Monstre! s'écriait cette voix,
ton maître! ton bienfaiteur! Grâce!... Faut-il
mourir si loin de ma patrie, de mon frère!... Puis
avait retenti un dernier cri, affreux, déchirant, tel
que celui d'un mortel qui expire; et, après cela on
n'avait plus entendu que les pas pesants d'un
homme qui marchait péniblement comme chargé
d'un lourd fardeau. «Entraîné, dit Gervais, par un
mouvement invincible, je m'étais avancé. Qu'y
a-t-il donc, m'écriai-je, et qui peut se plaindre
ainsi? Rien, avait répondu une voix trou
blée, rien; c'est un malade que l'on transporte et
qui vient de s'évanouir. Bon homme, allez b vos
affaires. Et j'entendis que cette voix disait tout
bas en menaçant Loue Dieu de ce que tu es
aveugle; car c'en était fait aussi de toi. Je com
pris qu'un crime affreux venait d'être consommé,
et comment vous peindre l'effroi dont je fus saisi
Tout contribuait b m'épouvanter; caren ce
moment, un violent orage éclatait sur nos têtes, le
tonnerre grondait b coups terribles et redonblés,
et semblait poursuivre le meurtrier. On eût dit que
le monde allait finir. Tremblant et hors de moi, je
continuai ma route, et j'avais juré alors de ne
jamais révéler ce que je venais d'entendre, car le
coupable est peut-êlre de ces contrées, et la vie