ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
ANNONCES.
AVIS.
ANGLETERRE.
FRANCE.
AUTRICHE.
Le Conseil communal de la ville de
Gand ayant décidé qu'un grand TIR A LA
CIBLE avec dix mille francs de prix, sera
offert tous les Gardes civiques du
Royaume le 10 Juillet prochain l'occa
sion de la Kermesse générale, les Gardes
civiques d'Ypres (infanterie et artillerie)
qui désirent participer ce tir, pourront
se faire inscrire au bureau de l'Etat-Major
rue du QuaiN° 10, tous les jours de 10
heures du malin midi jusqu'au 30 de
ce mois.
Il leur sera donné communication des
condilionsdu tir. La commission directrice
gantoise réglera l'ordre des tirs d'après
les adhésions reçues en ayant égard aux
points de départ.
Cet ordre sera porté immédiatement
la connaissance des chefs de corps.
Les détachements annoncés postérieu
rement au 30 c* devront tirer après tous
les autres immédiatement avant la Garde
civique de Gand.,
Warnèton b Ploegsieert, pour couvrir une partie
des frais de construction de ce chemin;
Un subside de 3,ooo fr., h la commission
administrative du chemin vicinal conduisant d'Y près
h Comines, pour couvrir ul* partie des frais de
pavage de ce chemin;
Un subside de 3,000 francs anx administrations
communales de Locre et Kemmel, pour l'améliora-
lion du chemin vicinal reliant ces deux localités
entre elles.
nouvelles diverses.
Depuis quelque temps il circule en notre ville
des bruits relatifs h la démonétisation de l'or. Ces
bruits ne sont point fondés et ont leur source dans
les mesures prises par le gouvernement français
pour retirer de la circulation les pièces de 5 fr. en
or, d'un diamètre de i4 millimètres. Toutefois
ces pièces sont encore admises pour leur valeur
nominale dans les caisses publiques jusqu'au 1"
août. A dater de cette époque, elles seront reçues
au change de la Monnaie de Paris et payées en
raison de leur poids et au titre de gfoo/iooo.
Ces mesures ne s'appliquent qu'aux seules pièces
de cinq francs eu or, de petite dimension; les
autres pièces de cinq francs et celles de 10 fr,,
30 fr., etc., continuent donc b avoir cours, et
c'est h tort que quelques personnes, prenant des
bruits alarmants pour des réalités, refusent indis
tinctement toute monnaie en or. Ceci a pour
résultat d'entraver considérablement les petites
transactions et le commerce de détail.
Depuis douze ans la population de Bruxelles
s'est accrue de 4o.ooo âmes. Le nombre des habi
tants de la capitale qui, en 1847, était de 125,ooo,
est aujourd'hui de i65,ooo.
L'agglomération totale de Bruxelles et de
ses faubourgs ou communes limitrophes est de
255,4i8, chiffre relevé h la date du 3i décembre
i858.
Il y a b Bruxelles pour cette population de
i65,ooo âmes, 18,000 maisons, dont 5oo environ
sont inhabitées.
Le Journal d'Anvers dit aujourd'hui que le
projet d'emprunt de 25 millions qui sera soumis
bientôt b nos Chambres, ne sera, d'après toutes
probabilités, que le commencement d'one série
d'impôts dont seront frappés successivement les
propriétaires fonciers et les autres contribuables
n'importe la base de leurs contributions.
Le comte Schlick qui doit prendre le com
mandement d'an des grands corps d'armée de
l'Autriche en Italie, a visité notre pays en i856.
Venu b Broxelles pour assister aux fêtes du mariage
de S. A. R. le Doc de Brabant avec l'archiduchesse
d'Autriche, ce général n'a pas voulu quitter notre
pays sans visiter quelques-uns de nos grands cen
tres industriels. Les persoones qui ont été en
rapport avec cet officier supérieur le représentent
comme le type du parfait geotilhomme. Poli,
plein de tact et de convenance, le général Schlick
n'a rien de cette rudesse militaire qu'on prêle si
volontiers anx généraux autrichiens.
C'est un homme d'un âge déjb avancé, haut de
taille, mais plein de santé et de verdeur; sa phy
sionomie est celle d'un soldat énergique et bon b
la fois. Il porte de longues moustaches grison
nantes et son œil gauche, qu'il a perdu b la bataille
de Wachau, est recouvert d'un tampon en soie
noire qae maintient un ressort en acier.
Malgré cette terrible blessure, la figure du
général Schlick n'en est pas moins agréable. Cet
officier sopéiienr parle très-bien le français et
cause fort spirituellement de tontescboses.il pro
fesse on grand dévouement b la famille impériale
d'Autriche et montrait an attachement profond b
la jeune princesse que la destinée a unie b l'héritier
du uône belge.
Le Times, en annonçant la prochaine visite de
S. M. le Roi des Belges b Londres, dit que quel
ques personnes sont disposées b soupçonner que
cette visite a rapport aux démarches que l'on dit
projetées par la Prusse, en vue de faire réussir un
traité de paix entre la France et l'Autriche.
On lit dans une Correspondance générale de
Paris Le Roi de Sardaigne, probablement sur
les conseils de l'Empereur, a refusé toute offre de
diclatore de la part des populations des États-
Romains. Ce fait, qui est positif, complète les
démentis donnés déjb b ceux qui prétendaient que
la neutralité des États du Saint-Père ne serait pas
respectée.
Quant a la question toscane, l'idée de l'Era-
pereor serait que le territoire de la Toscane ne
saurait être aonexé b la Sardaigne, et que d'ail—
lears toutes les modifications territoriales doivent
être subordonnées aux décisions qui seront prises
au moment de conclure la paix.
Voici quelques extraits du règlement auquel
sont soumis en France les prisonniers de guerre:
Les prisonniers sur parole sont libres dans la
ville qui leur est donnée pour résidence. Ils peuvent
même s'absenter sur une permission émanée de
l'autorité militaire, mais leur absence ne peut excé
der uoe journée sans une autorisation spéciale du
ministère. Ils logent dans la ville et fixent leur
repas où bon leur semble et aux heures qui leur
conviennent. Les officiers autrichiens suivaot
l'habitude de leur garnison, prennent le matin une
tasse de café au lait; ils dînent a midi, et le soir b
huit heures, ils prennent le thé chez eux.
Ils reçoivent une solde annuelle ainsi fixée:
général de division, 4,000 fr.; général de brigade,
3,ooo fr.; officiers supérieurs, 2,4oo fr.; capitaine,
lieutenant et sous-lieuteuant, 1,200 fr.; soldats,
une solde conforme b leur position.
Les officiers mariés peuvent, si bou leur sem
ble, faire venir leurs femmes, b qui, dans ce cas, il
est annuellement alloué une somme de 600 fr.
Voici ce que publiait la Causerie, journal de
M. Victor Cochinal, vingt-quatre heures avant la
bataille de Magenta.
Je me suis amusé b faire l'anagramme des trois
grands noms b l'ordre du jour de la gloire
Napoléon trois, Victor-Emmanuel et
Garibaldi.
Et j'y ai trouvé, voyelle pour voyelle, con-
sonne pour consonne, ce curieux résultat:
Montbbello puis grande victoire a Milan.
Il m'est resté quatre lettres qui forment le
mol Taro.
Le Taro est une rivière sarde, qui sort des
Apennins, traverse le duché de Parme et se jette
dans le Pô.
Qui sait si un de ces quatre matins, les bords
du Taro ne seront pas aussi témoins d'une
victoire.
La Volhs und Schutzanzeitung publie, sur
l'organisation des corps des volontaires tyroliens,
des nouvelles des différentes parties du Tyrol,
d'où il ressort que les hommes en état de com
battre courent avec enthousiasme s'enrôler dans
les compagnies qui se forment de tontes parts. A
Inspruck, il y a déjb une légion de 180 étudiants,
et b Mérao on a suspendu les cours et ajourné les
examens ponr permettre aussi aux jeunes gens de
se consacrer b la défense du pays. Ailleurs s'orga
nisent des compagnies de forestiers et de paysans;
mais ces derniers seraient bien plus nombreux sans
toos les travaux qui vont les réclamer aux champs.
Dans le cercle de Landeck, le clergé supérieur a
ordonné que tout ecclésiastique ferait faire dans sa
paroisse une 'collecte pour couvrir les frais d'équi
pement du corps de voloutaires.
Vienne, 20 juin.l.'Osl-Deutsche-Post
répond ainsi b un article du Nord Nous ne
savons pas au juste le nombre des Belges qui ser
vent dans l'armée autrichienne, mais ils ne dépas
sent guère le nombre de trois ou quatre officiers,
dont deux princes d'Arenberg. La famille d'Aren-
berg, une des plus anciennes maisons priucières
médiatisées, se considère toujours comme alle
mande. On sait que le duc d'Arenberg possède
des propriétés en Autriche et qu'il est membre de
la Chambre des Seigneurs en Prusse.
Mais nous pouvons garantir le fait suivant Un
jeune Belge d'une famille très considérée d'Anvers,
habitant Vienne en ce moment voulait faire la
campagne d'Italie sous les drapeaux autrichiens
et avait déjb la perspective d'entrer comme officier.
Mais pour ne pas perdre sa qualité de Belge il
avait besoin de l'autorisation de son Roi. Voici la
réponse qu'il reçut b sa demande écrite
Le royaume de Belgique étant un État neutre
et voulant maintenir sa neutralité, le gouvernement
ne peut pas permettre qu'on Belge entre dans
l'armée d'une des puissances belligérantes, et daus
le cas où il le ferait, il perdrait b l'instant même sa
qualité de Belge d'après la loi.
En ce qui concerne les quelques Belges qui se
trouvent réellement daus l'armée autrichienne, ils
y sont entrés longtemps avant le commencement
de la guerre, et le caractère chevaleresque du Roi
Léopold leur a épargné sans doute la démarche
déshonorante de quitter leur drapeau précisément
quand la guerre commence.
DU 18 JUIN AU Si INCLUS.
Naissances 6. Sexe masc. 4, id. fémin. 2.
décès 2. Laçante, Charles, 85 ans, cor
donnier, veuf de Dieusart, Colette, et Vanhove,
Rose, rue de Dixmude. Tyberghein, Thérèse,
74 ans, boutiquière, épouse de Charles Verfaillie,
tue au Beurre.
Enfants au - dessous de 7 ans 8. Sexe
masculin 1, sexe féminin 7.
Le Major commandant la Garde civique
d'Ypres,
AUG. VANDEN BOGAERDE.
près, 25 Juin 1859. (j)