correspondant de Paris, on a déjà été plus d'une
fois au moment «te rompre. Immédiatement après le
coup d'état du 3 déceinbe, il a été parlé d'un
décret d'annexion de la Belgique a la France,
décret qui aurait fait immédiatement éclater la
gnerre entre la France et l'Angleterre. Après
l'attentat du >4 janvier et le refus de l'Angleterre
de modifier sa I i sur les réfugiés, les rapports ont
été bien tendus, et vous n'avez pas oublié les
adresses des régimentsAyez toujours présent h
la mémoire un mot que je vous ai souvent répété:
«Je représente une'défaite, Waterloo!
On a beaucoup agité, ces jours derniers, la
question s'il était vraicomme l'empereur Fran
çois Joseph l'avait cru, que les propositions des
puissances neutres n'eussent été plus désavanta
geuses h l'Autriche que celles de la France. La
Prusse et la Russie ont déclaré hautement n'avoir
jamais formulé ni arrêté de propositions quelcon
ques. Mais voici que Exprès* publie une dépê
che de lord John Russell, eu date du 1" juillet,
sur la médiation projetée de la Prusse dans la
guerre d'Italie. Il ressort de celte pièce remarqua
ble que l'Angleterre était toute prête b faire bon
marché des possessions italiennes de l'Autriche,
qu'elle les eut vu passer sans répugnance sous le
sceptre du Piémont, en même temps que les duchés
et les légations, et enfin qu'elle se déclare exempte
de tonte sollicitude dès qu'elle se croit certaine
que la France ne gagnera h la guerre aucun avan
tage letritorial.
L'ouverture des conférences de Zurich est fixée
au lundi 8 août. On ne pense pas que les plénipo
tentiaires tiennent plus de deux séances. Ou assure
que les négociations préalables qui se poursuivent
en ce moment entre les cabinets, amèneraient quel
ques modifications aux conditions posées Villa—
franca.
Le pseudo-libéralisme, dominant en Piémont,
vient de consommer l'acte d'intolérance posé
contre VArmonia. Cette excellente publication
catholique s'était vue récemment traduite en jus
tice pour avoir réfuté les calomnies inventées h
l'occasion de la réduction de Pérouse, en établis
santqnoiqu'en termes modérés, un contraste
piquant entre la conduite en celle affaire des trou
pes pootificales et celle de l'autorité militaire sarde
lors de la répression encore récente des troubles de
Gênes, h'Armonia qui n'avait guère de justice h
attendre dans les circonstances présentes a été
Le peuple murmurait-coutre un impôt ooéreux;
elle crut l'apaiser eu improvisaot un autre impôt
et le faisant proclamer sur-le-champ.
Son bailli fut poursuivi; la colère du peuple
redoubla on criait auparavant et contre la Com
tesse qui inventait des taxes, et contre les collec
teurs qui les levaient, et contre les privilégiés qui
en étaient exempts; on ne hurla plus que contre
Marie d'Artois; toute la fureur publique se con
centra sur elle. Le flot populaire se lança coDtre le
palais; la comtesse se réfugia au château avec ses
eofants; elle y fut immédiatement assiégée.
Le peuple, maître de la ville, supprima, abolit,
mit au néant tout ce qui lui était hostile, se choisit
des magistratset s'organisa en république pro
visoire.
Après qu'elle eût été quelques jours étroitement
bloquée, assez mal b son aise, la comtesse de
Namur, reconnaissant enfin qu'elle pourrait bien
s'être trompée, parla de capituler.
Le peuple devint fier. Il demanda la suppression
des impôts, le rétablissement de certaines franchises
altérées, le changement des magistrats odieox, le
maintien des fonctionnaires élus par les masses.
Les princes alors croyaient que céder était une
faiblesse, et Marie rejeta les pourparlers. Elle fut
assiégée plus vivement; mais elle savait que son
mari arrivait de France. Pour être continué.)
condamnée 1.000 livres d'amende, deux mois de
prison et deux mois de suspension. Quant aux
feuilles qui attaquent la France et qui outragent
le Pape, elles jouissent, les dernières surtout, d'une
liberté complète.
Si nous résumons le travail des diverses sections,
sur le projet de loi relatif aux travaux publics, mais
seulement en ce qui concerne les fortifications
d'Anvers, voici ce que nous trouvons
Dans la première section, cinq metpbres se sont
prououcés pour l'adoption, sept membres se sont
abstenus.
Dans la seconde section, trois membres ont
repoussé, un membre a adopté, six membres se
sont abstenus.
Dans la troisième section, sept voix ont admis
l'ajournement, six l'ont repoussé; neuf membres
ont demandé la disjonction, cinq l'ont repoussé.
L'article a été adopté parquatre voix; sept mem
bres se sont abstenus.
Dans la quatrième, huit membres ont voté
contre l'ajournement et sept pour.
Dans la cinquième, la proposition d'ajourner la
discussion publique b lasessioo prochaine a prévalo;
toutefois, l'adoption de l'article relatif aux forti
fications d'Anvers a été prononcée par cinq voix
contre une; dix membres se sont abstenus. L'en
semble du projet a été adopté par cinq voix contre
deox; cinq membres se sont abstenus.
Dans la sixième section, l'ajournement a été
repoussé par six voix contre deux, la disjonction,
par quatre voix contre trois. L'adoption de l'article
important l'a été par trois voix; cinq membres
se sont abstenus.
Au résumé, nous trouvons que dans les diverses
sections quarante membres ont refusé d'émettre
aucun avis sur le fond de la question, et en outre
que deux sections, la troisième et la quatrième
fournissent elles seules quatorze membres favora
bles b l'ajournement.
On écrit de Rome, le 21 juillet, b la Gazette
de Liège
C'est dans ces circonstances que Napoléon a
écrit b Pie IX une de ces lettres qui font époque
dans sa vie politique et qui contiennent l'exposé
de ses vues sur une situation. Hâtons-nous de le
dire: cette lettre est parfaite de convenance et de
forme. Elle est digne en tout point, sous ce rapport,
d'un fils aîoé de l'Église.
Voici, quant au fond, quelles sout les idées de
cette pièce
L'alliance de deux empires catholiques et le
titre de chef de la Confédération italienne offert au
Saint-Père, montrent suffisamment que l'organisa
tion de l'Italie se fait sous une influence conser
vatrice et religieuse, et contrairement b l'influence
révolutionnaire.
Le Saiot-Père n'a pas de fils plus respectueux et
plus fidèle que les chefs des deux grandes nations
catholiques, et l'influence comme la force de ces
deux nations lui sont entièrement dévouées.
Apiès avoir indiqué ses vues snr l'organisation
de la Confédération iialieone, l'Empereur déclare
qu'il se gardera bien de prescrire au Saint-Père des
réformes ou de poser des conditions b son concours
loyal et dévoué, mais il insinue qu'il serait peut-
être opportun, qu'il serait digne du Saint-Père de
coopérer lui-même b la création de l'Italie en
donnant satisfaction b quelques-uns des vœux
légitimes des populations soumises b son autorité
paternelle. Dans ce passage délicat, on insinue, en
termes très modérés, la sécularisation du pouvoir,
au moins dans Les Légations.
Enfin l'Empereur parlant de l'organisation d'une
force oationale, qu'on obtiendra difficilement sans
la conscription, présente au sujet de l'occupation
française quelques observations politiques tendant
b montrer l'inconvénient existant pour le Saint-
Père b la prolonger indéfiniment.
Telle est en substance la lettre de l'Empereur.
RÉSULTAT DU CONCOURS AU BÉTAIL.
2 AOUT 1859.
Bœufs.
Prix Ver Eecke, Louis, de Dixmude.
Génisses.
1" Prix Volbout, de Brielen-lez-Ypres.
2" Prix: Speybrouck, François, d'Ypres.
3" Prix Louis Ver Eecke, de Dixmude.
Vaches.
1" Prix: Ver Eecke, d'Elverdinghe.
2e Prix Ver Eecke de Dixinude.
Génisses n'ayant pas encore de dents.
1" Prix Vandenameele, de Poperinghe.
3" Prix Partagé entre Bouyaert, Adolphe, et
De Bren, Félix.
Veaux gras.
1" Prix Wallaert, Jacques.
2* Prix: Vandenalleynes, de Courtrai.
Moulons.
1" Prix Casteele, de Dixmude.
2* Prix Wallaert, Jacques, d'Ypres.
ACTE OFFICIEL.
Par arrêté du 3i juillet, la chasse an gibier
d'eau le long des fleuves ou rivières est permise
cette année dans toutes les provinces, b dater du
1" août.
NÉCROLOGIE.
M. Boone, curéb Stavele, est décédé le i"août,
b la suite d'une longue maladie. M. Boone né b
Thielt, était âgé de 69 ans.
Lundi dernier est également décédé M. F.
Vuylsteke, curé b Dottignies, qui était depuis
longtemps souffrant. Il était âgé de 63 ans.
M. Auguste Leprévost, membre de l'Institut,
ancien député, officier de la Légion d'Honneur, et
l'une des illustrations de la France historique et
archéologique, vient de mourir b Dieppe en
Normandie.
NOUVELLES DIVERSES.
La flèche de la tourelle de l'église S'-Martio,
qui a été consumée par le feu du Ciel, est réparée.
La croix la surmonte. Samedi prochain vers le
soir, b ce qo'on assure, on y placera le coq.
Un joornal d'Anvers dit que l'état sanitaire
de cette ville est peu satisfaisant. Il y a actuelle
ment plus de 4oo hommes malades b l'hôpital,
sans compter une évacuation assez forte qui a été
faite sur Malines ces jours derniers. C'est surtout
le 2m' chasseurs b pied, caserne' b la Citadelle, qoi
souffre le plus.
Nous apprenons que le gouvernement vient
de donner l'ordre de suspendre l'exécution des
travaux du matériel de guerre qu'il avait com
mandés dans la fonderie de canons de Liège. Une
dizaine de waggons chargés de boulets de canon
ont traversé vendredi la station des Guillemins,
venant du fort de Huy et se dirigeant sur Anvers.
On écrit de Vienne, le 27, b la Gazette de
Cologne On apprend que le Roi des Belges
arrivera la semaine prochaine aux eaux de Téplitz
et descendra au palais habité autrefois par le Roi
de Prusse Fredéric-Guillaunie III. On suppose
que S. M. ne vient nullement prendre les eaux
pour sa santé; que des négociations diplomatiques
seules la déterminent b passer quelques semaines
Téplitz. Quelques-uns vont même jusqu'à pré
tendre qu'une entrevue aura lieu dans cetre ville
j entre l'empereur d'Autriche et le régent de Prusse,