établissement créé par son intelligente énergie, était dans son genre le plus considérable do pays, sinon dn continent. Bienfaiteur de ses ouvriers, il s'était fait aimer d'enx comme un père; aussi la nouvelle de sa mort répandue immédiatement dans ses ateliers, y a -1—elle causé une affliction non moins profonde que légitime. NOUVELLES DIVERSES. Noos avons annoncé, d'après un autre jour nal, que le typhus régnait k Roulers; or, nous apprenons de bonne source que cette nouvelle est faosse il y a eu quelques cas de fièvre parmi les ouvriers revenus do Furnes-Ambacbt, mais pas un seul cas de typhus. -Un bien déplorable malheur est arrivé avant hier matin k Roulers. A l'occasion de la kermesse, quelques baraques se trouvent établies sur le champ de foire, où des acrobates, des danseurs de corde etc., etc., donnent des représentations. Afio d'atti rer la foule, des parades burlesques ont lieu devant la porte d'entrée. C'est k qui fera le plus de bruit. Comme toujours, les coups de fusil et de pistolet occupent le premier rang dans l'ordre du boniment. La parade était donc terminée et la représentation en train. L'un des acteurs avait laissé sur la scène son fusil. Pendant la représentation, un individu qui se trouvait devant la baraque, saute sur la scène, s'empare du fusil et veut tirer un coup en l'air. L'arme rate. Alors il fait un petit mouvementé la capsule et dresse le fusil vers le public. Malheu reusement, le coup part et il tue raide un jeune homme qui se trouvait dans la foule. L'auteur de cette imprudence, voyant ce qui venait d'arriver, saute eu bas de l'estrade et s'enfuit k toutes jambes; il est inconnu et jusqu'ici il a été impossible de le découvrir. L'identité de la victime n'a pas encore pu être constatée. La justice est saisie de l'affaire. Les courses de Waereghem ne se sont pas passées sans accidents. Oo nous mande qu'une jeune fille a été renversée par un cheval, et a eu l'épaule droite fracturée sous les pieds du coursier. Dimanche dernier, le nommé Charles De Visscher, âgé de 22 ans, domestique chez le culti vateur de Rudder a Gbistelles, quitta la ferme pour aller la chasse, armé d'une vieille carabine. A la ferme on s'inquiéta de sa longue absence, et quand la nuit était déjà fort avancée, le braconnier n'étant pas encore rentré, on alla k sa recherche. Le lendemain, vers 4 heures et demie du matin, le cadavre de De Visscher fut trouvé la face contre terre, dans une prairie sise une centaine de pas de la ferme. La carabine se trouvait côté de loi. Il était rnorl.k la suite du contrecoup de la carabine, qui l'avait frappé la tempe. On écrit d'Ostende, le 29 août Le forage, proprement dit, du puits artésien est interrompu. A la profondeur de îgg^io, 00 a rencontré une couche de sable qui a monté immédiatement de plus de vingt mètres dans le puits. Oo est occupé a faire descendre les tubes de retenue, pour péné trer dans la couche. Oo avait rencontré la première source, le 21 janvier dernier, a la profondeur de i^5m5o. Le sable n'était remonté que de dix mètres dans le puits, la reprise des travaux le 26 mars, après un chômage forcé par suite du manque de tubes. On vient de retrouver k la côte, rejeté par la mer, sur le territoire de la commuoe de Clems- kerke le cadavre du malbeoreux jeune homme - courrier du comte russe Ivelich, - qui s'était noyé accidentellement en mer, devant Ostende, il y a trois jours. Oo veodait avant-hier a Gand les chevaux de remonte. Ua marchand avait acheté on cheval m prix de 2Ôo fr. et croyait avoir fait une bonne affaire, lorsque tout-k-coup le cheval qu'il venait d'acheter et de payer au comptant, s'affaissa sur le pavé et expira. Les autres marchands, s'appitoyant sur la mésaventore de leur confrère, s'entendirent aussitôt et lui permirent d'acheter nn autre cheval sans aucune concurrence ou surenchérissement de leur part. Plus de quatre cents personnes de la ville de Gandparmi lesquelles on remarque un grand nombre de membres du parti qui a porté le ministère actuel au pouvoir, viennent de signer et d'envoyer, aux Chambres uue pétition contre le projet de loi relatif aux fortifications d'Anvers. Ces mêmes personnes, voulaot reconnaître tout ce que la conduite parlementaire de M. E. Van den Peere- boom, a l'occasion de la discussion et du vote de ce projet, a eu de digne et de patriotique, se dis posent 'a loi offrir une médaille d'argent qu'ils ont fait frapper pour perpétuer lesouvenirdece service. Oo lit dans le Nouvelliste de Gand Les pétitions signées dans notre ville contre les fortifi cations d'Anvers ont été envoyées au Sénat, cou vertes de bon nombre de signatures d'électeurs appartenant k l'élite de la population et du libé ralisme. Celle dont nous avons publié un passage, reproduit par tous les journaux indépendants, sera déposée aujou-d'hui sur le bureau du Sénat par l'honorable M. Maertens-Pelckmans l'un des sénateurs de notre arrondissement. Le Journal de Gand et l'Echo des Flandres qui n'ont osé faire mention jusqu'ici de cette pro testation ni la combattre, enregistreront-ils au moios le fait dans leur compte-rendu de la séance Oo écrit d'Alost, le 29 août Un habitant de la campagne a fait une expérience, quant a la culture du houblon. Il a fait prendre la plante une direction horizontale en la guidant sur un treillage d'une certaine hauteur et d'une construc tion fort simple, au lieu de la laisser grimper sur la perche. Le produit ainsi obtenu se distingue par le grand nombre et la beauté des cônes; il fait même l'admiration de ceux qui le voient et le comparent au produit d'une houblonuière attenante. Ici l'œil aperçoit des feuilles et des fleurs jaunes, voire même brûlées par le soleil; Ik c'est la verdure dans toute sa sève. Les pièces d'or de 20 francs ont été cotées k la Bourse de Bruxelles du 3i août au taux de ig francs 87 i|2 centimes. Les pièces d'or de 20 francs ont été cotées k la Bourse de Bruxelles du 1" septembre au taux de 1 g francs 87 112 centimes. Un triste événement a eu lieu lundi dernier k Bruxelles, chez un armurier de la rue de la Made leine, M. Japsen. Un père et son fils venaient d'acheter un fusil. Le fils avisa un revolver sur une table, le prit, l'examina et le remit k l'armurier, pour que ce dernier lui en expliquât le mécanisme, ce qu'il fit en effet. Il lâcha successivement plusieurs détentes; un des coups fit feu, et la balle pénétra dans l'abdomen do jeone homme. Un médecin est accouru et l'on espère qu'il n'y a pas de lésions mortelles. Comment ce revolver avait-il un coup chargé? Il paraîtrait, d'après les déclarations et suppositions de l'armurier, que deux personnes qui venaient de sortir de chez lui, et qui avaient exa miné le revolver, y auraient adapté une capsule, demandée k un garçon pour voir comment l'arme se chargeait, et qu'ils auraient négligé de la retirer. Or, la capsule de ce revolver fait corps avec une balle conique; ces faits demandent k être éclaircis. Une scène d'un caractère et d'un aspect assez extraordinaire, avait attiré, il y a quelques jours, on rassemblement assez considérable de curieux sur le boulevard et k peu près en face de la porte de Louvain, k Bruxelles. Au tournant d'une petite rue donnant dans la rue du Nord, un monsieur et une dame, jeunes tous deux, et paraissant, k en juger par leur mise, appartenir k la classe brillante de la société, s étaient rencontrés face k face et dans un moment où, selon toute apparence, ni l'un ni l'autre ue prévoyait cette rencontre. A la vue du monsieur, la dame avait voulu fuir; mais déjk il était trop tard pour songer k la retraite un poignet vigoureux l'avait saisie par ses vête- ments et un second poignet, non moins robuste que l'autre, mais infiniment plus mobile, faisait pleu voir sur son visage et sur toute la partie supérieure de sa personne une effroyable avalanche de coups de poings et de soufflets. Grâce enfin k l'intervention plus que tardive de quelques spectateurs, la malheureuse femme pût être arrachée, meurtrie et les vêtements en lam beaux, des mains de son assommeur, lequel n'était autre que son légitime époux, venu k Bruxelles de la capitale d'une de nos provinces, dans le but de rejoinJre sa moitié, récemment décampée du domicile conjugal dans des conditions peu édifiantes, et de lui parler moral sur un ton en rapport avec le sans-gène de ses procédés. (Indépendance.) Dernièrement on jeonebomme,calligraphiant très-bien, est admis comme expéditionnaire dans un ministère. Parmi les minutes qu'on loi donne k copier le jour de son entrée au bureau, s'en trouve une qui est adressée k la Cour des comptes. Ne sachant quel en-tête mettre k cette dépêche, il ioterroge un collègue, qui lui répond Mettez Messieurs. Messieurs! se dit l'expéditionnaire, soupçon nant un piège. Allons donc! Coor des comptes, c'est féminin. Et il écrit Madame. I.'Union de Charleroi nous apprend qu'une pétition au Sénat contre les fortifications d'Anvers circule en <ce moment k Fleurus et se couvre de nombreuses signatures. La chasse sur le terrain communal de Gon- gnies vient d'être louée 65o francs. On calcule que c'est au moins 20 francs par pièce de gibier. Le tirage de l'emprunt de Liège a eu lieu hier. Le numéro 63,3g2 a gagné la prime de 60 mille francs. On lit dans le Nouvelliste, de Verviers Parmi les nombreux étrangers résidant cette année k Spa, se trouve un Aoglais plusieurs fois millionnaire. Malgré son immense fortune, il fait tant de dépenses qu'il se trouve parfois court d'argent. Dernièrement un de ses fournisseurs, auquel il devait une somme de goo fr., éprouvant quelque difficulté dans le recouvrement de sa créance et craignant de la perdre, sollicita et obtint du président du tribunal une ordonnance de prise de corps. L'huissier, chargé de l'exécution de cette ordon nance, part k quatre heures du malin, escorté de deux recors. Arrivé k Spa, il se rend, en compagnie du juge de paix, k l'hôtel occupé par l'Anglais, où on lui dit que milord étant encore au lit, on ne pouvait le voir que plus tard. Sur les instances de l'officier ministériel, uo domestique se rendit k la chambre de l'Anglais, qui lui dit de faire monter ces messieurs. Arrivé dans cette chambre, l'insulaire qui était resté dans son lit, dit k l'huissier qui voulait lui faire lecture de l'ordonnance: C'est bien! c'est bien Je sais ce que c'est Prenez les chiffons de papier qui se trouvent là, et payez-vo. L'huissier prit le tas de papier indiqué, lequel contenait une quantité de billets de banque de 5oo fr. et 1000 fr.; il voulut les remettre en mains de l'Anglais qui refusa de les recevoir et répéta C'est bien, c'est bien, prenez ce qui vous faut, payez- vo. L'huissier fit observer que la créance était de goo fr., plus les frais et qu'il n'y avait que des billets de 5oo et 1000 fr qu'il fallait de la monnaie pour faire les appoints. Eh bien! dit

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2