périls? Nous oe pontons le croire; le temps nous
l'apprendra.
La situation s'aggrave chaque jour en Italie.
Dieu sait ce qui va sortir de cette épouvantable
confusion, produite par tant de fautes, par tant de
crimes, par tant d'événements, qui déroutent tous
les calculs de la prudence humaioe. L'article du
Moniteur universel qui vient de paraître et qui
semble vouloir bâter on dénouement, ne formera
peut-être qu'une complication nouvelle. Cet arti
cle ne dit pas on mot des États de l'Église. C'était
cependant le point culminant de la situation. Si
les princes dépossédés de la Toscane, de Parme, de
Modène ont droit aux sympathies des sooverains et
peuveot invoquer en faveur de leur restauration
des promesses et des actes authentiques, il est en
Italie un autre prince, dont les sujets sont répandus
dans le monde entier, et auquel ont été données h
la face du Ciel les assurances les plus positives et
les promesses les plus solennelles. Et cependant, ce
Prince voit s'insurger contre lui ses sujets ingrats
et égarés, ou poor parler plus exactement, il s'est
élevé des bas-fonds de la démagogie un ramassis
de gens sans aveu, qui prennent une cocarde men
teuse qui se prévalent de l'opinion publique
eocbainée ou pervertie par eux, et qui prononcent
la déchéance de leur Souverain et l'inauguration
de leur propre tyrannie.
Toot cela est de la dernière gravité. La Romagne
est tyrannisée par les despotes du libéralisme
maçonnique, qui sont parvenus, h force d'intrigues
et d'intimidation, h réunir une prétendue assem
blée nationale et.à loi faire voler la proscription de
l'autorité temporelle du Souverain-Pontife. C'est
une faute énorme que celle d'avoir laissé émettre
ce vote. Les constituants do désordre s'en prévau-
dtont pour s'attribuer une autorité dont quelques
coups de fusil tirés dans leur dos auraient dû faire
prompte justice. Tous se seraient sauvés, et de
tout ce vacarme constitutionnel et libéral, il ne
serait resté qu'un souvenir de ridicule. Mais la
France et sou Empereur n'ont voulu ou n'ont pn
rien comprendre. Un misérable respect pour ce
qu'ils s'aveuglent appeler le vceb du peuple,
lenr a lié les mains, et les bandits de la démagogie
profitent largement de cette coupable inertie.
S'il faut en croire les rumeurs répandues et les
nouvelles données par quelqoes correspondances,
la diplomatie française négocierait on compromis
entre le Souverain légitime et les usurpateurs
démocrates. Nous avons peine h croire h un pareil
scandale. Ce serait l'abdication de la papauté entre
les maios de la révolution, et si la France désire
un pareil résoltat, il s'en faut de beaucoup encore
que ce désir soit devenu une réalité. Entre le vœu
des diplomates méticuleux et l'accomplissement
de leurs plans destructifs, il y a une volonté qui ne
faiblira point, il y a un Souverain qui comprend
son auguste mission toot autrement que les rédac
teurs de protocoles. Si ce projet de compromis dont
parle la presse, a réellement existé, l'ambassadeur
français doit savoir, l'heure qn'il est, comment le
Pape répond s des propositions aussi absurdes,
nous allions dire aussi criminelles. Le Pape saura
endurer le martyie que lui inflige l'ingratitude de
son penple; il saura répandre des larmes amèresaux
pieds de son crucifix, mais il ne trahira point ses
serments, il ne laissera point amoindrir entre ses
mains le dépôt sacré qu'il a juré de transmettre
intact ses successeurs.
Et c'est alors que commenceront poor Napoléon
et sa diplomatie les grandes difficultés; c'est alors
qu'il verra ce que tout le monde voyait au moment
où il mettait la main sur son épée, que cette épée
ne soitirait du fourreau que pour servir une cause
détestable. Les soldats français ont su remporter
des victoires; mais ces victoires, il qui et quoi
auront-elles servi? Le résultat le plus clair de tant
de gigantesques efforts et de tant de succès éclatants,
c'est d'avoir créé en Italie une armée révolution
naire prête h toot bouleverser; et faire l'opposé
de ce que l'Empereur disait avoir voulu. La liberté
italieone est plos que jamais h venir. Les démago
gues en ont planté l'arbre; mais les populations
seroot longtemps encore avant d'en goûter les
fruits. Le peuple italieo, le people qui s'agite et
qui s'insurge, est gangrené par le carbonarisme.
Ce sont les sociétés secrètes qui gouvernent, qui
élisent, qui proscrivent et qui couronnent. L'as
semblée de la Romagne a prononcé la déchéance
du Pape h l'unanimité. Cela ne nous étonne poiot.
Qu'on démagogue plus avancé que lesautres y fasse
la motion de voter par acclamation ta déchéance
de Dieu et l'élection du diable en personne, on y
votera le Joui, et l'on dira également qu'ainsi l'a
voulu le peuple.
Il serait plus que temps d'en fioir avec ses
odieuses simagrées. Le vrai people d'Italie gémit
sous un joug de fer, et c'est ce joug, très-réel celui-
là, que la France devrait aller briser, et briser eu
se souvenant de sa haute mission qui lui est dévolue
comme la première puissance catholique. La
république de i848 n'a fait qu'one seule graode
et belle chose. Elle a rétabli le Pape sur son trône
de Roi et de Pontife. Est-ce que l'Empire serait
incapable de s'élever cette hauteur? Est-ce que
les idéologues de la révolution seraient parvenus h
lui faire prendre leurs rêves pour des réalités?
Est-ce que le mensonge et la calomnie, h force
d'être répétés, seraient parvenus jusqu'à traiter, de
puissance puissance, et cela avec la France, contre
le Pape?
Noos ne pouvons encore le croire. Malgré de
grandes fautes commises, Napoléon ne peut point
eucore passer pour fou. Et il le serait, s'il allait
donner de la tête contre le rocher sur lequel le trône
pontifical est assis inébranlable. Si les promesses
de Napoléon ne tiennent point devant les grima
ciers que la démagogie met sur les tréteaux, le
Pape est dépositaire d'autres promesses, qui seront
d'uoe éternelle vérité; si les forces armées de la
France font défaut au Souverain - Pontifeune
force plus grande que tous les soldats et tous les
canons est derrière lui, dans le dévouement et
l'amour de millions de catholiques. Malheur la
France, malheur Napoléon, si tout cela ne se
comprend point daos les conseils de leur politique
Et l'Italie, cette pauvre Italie, au nom de la
quelle se commettent tant de sottises et tant de
crimes, ouvrira-t-efle enfin les yeux? Ne s'aper
cevra-t-elle point que les misérables pygmées de
la politique piémootaise ne sont que les assassins
de tout ce qui fait sa grandeur et sa gloire Oh! si
seulement il y avait en Italie dix hommes de cœnr,
dix hommes de dévouement, c'en serait fait bientôt
de cette faulasmagorie diabolique. Mais voilà,
malheureusement, ce qui manque l'Italie, ce qui
manque presque partout en Europe les grands
caractères ne se trouvent plos que dans l'histoire
Les peuples s'en apercevront bientôt, et le peuple
d'Italie, plus coupable parce qu'il a abusé de plus
de bieus, ne tardera point le sentir. Quand la
révolution lui aura donné pour maître on Ezzelin
quelconque, comme elle sait en former, il pensera
alors ceux qu'il proscrit aujourd'hui, et Dieu
veuille qu'il n'y pense point trop lard [Patrie.)
Si le ministère et sa majorité n'avaient pas
suscité aux élus de Lonvain une véritable querelle
d'Allemand, il y a longtemps que la session extra
ordinaire des Chambres aurait pu être close, et les
contribuables n'eussent plus eu supporter les frais
de cette session.
Il y a déjà 69 jours que celle-ci est ouverte, la
Chambre n'a tenu que 33 séances, et cependant il
faudra payer l'indemnité mensuelle des représen
tants comme s'ils n'avaient pas cessé de siéger
depois le 13 juillet dernier. La session ne peut être
close aussi longtemps que l'affaire des élections de
Louvain n'aura pas reçu de solution. De là des frais
énormes que le pays aurait évités si le ministère et
sa majorité avaient écouté le langage non pas de
l'esprit de parti, mais de la justice et de la raison.
D'après une opinion généralement accréditée
Bruxelles, un assez grand nombre d'anciens mem
bres du Congrès national et des Chambres s'abtien-
dront d'assister la cérémonie de l'inauguration de
la colonne du Congrès, cette inauguration étant
faite par un ministère qui est l'antithèse des idées
larges, généreuses et vraiment libérales consacrées
par notre Assemblée constituante.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. F. d'Hont, curé de Zwyndrecht, passe en la
même qualité Saffelaere.
NÉCROLOGIE.
Le 15 de ce mois est décédé M. J.-B. Copeleu,
qui remplissait depuis 36 années les fonctions de
curé Maerke-Kerkhem. Ce vénérable vieillard
était âgé de 78 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Demain 33 c', 8 t|3 b. du matin, le R. P.
Smaeleo de la Compagnie de Jésus, ancien avocat
du Barreau d'Ypres, ordonné prêtre le 11 de ce
mois, donnera une instruction l'église de Saint-
Jacques, en celte ville.
Lundi d'sont arrivés en celte ville deux
escadrons de cuirassiersnotre garnison se
compose actuellement de deux bataillons du 1i*
de ligne et de deux escadrons de cuirassiers.
Le Beurzen- Courant annonce que Y Al-
manak van Snoeck sera tiré cette année 160,000
exemplaires!
Plnsienrs journaux ont parlé d'une excursion
que S. A. R. le comte de Flandre se proposait de
faire dans les Pays-Bas.
Nous croyons savoir, en effet, que la cour de
Bruxelles a fait exprimer celle de La Haye le désir
du comte de Flandre de visiter la Hollande. S. M.
le roi des Pays-Bas a fait répondre de la manière la
plus cordiale qu'il recevrait avec plaisir S. A. R.
[Indépendance.)
Vendredi, quatre divorces ont été prononcés
par l'officier de l'état-civil de la ville de Bruxelles.
C'est le plos grand nombre qui ait été atteint en un
jour jusqu'ici en fait de ruptures matrimoniales
complètes devant la loi.
Les pièces d'or de 30 francs ont été cotées
la Bourse de Bruxelles du 19 septembre au taux de
19 fr. 93 c.
La colonne du Congrès est entièrement
débarrassée des échafaudages qui l'entouraient. Sur
l'une des quatre faces du monument, sa base du
côté de la rue Royale, une table de marbre blanc a
reçu des inscriptions reproduisant les articles de la
Constitution belge de 1831 qui consacrent les
libertés fondamentales. On est occupé actuellement
placer, aux angles, les quatre statues allégoriques
en bronze. Elles resteront voilées comme celle du
Roi jusqu'au moment de l'inauguration. La foule
stationoe sur la place pour assister aux derniers
travaux.
Des préparatifs sont commencés de tons côtés
pour les fêtes et cérémonies des quatre journées
anniversaires.
Vendredi dernier, un campagnard se pré
sentait dans l'un des bureaux du gouvernement
provincial du Hainaut et, s'adressanl on employé
Monsieu dit-il d'uu ton ferme j'vié chercher
mquéviau. L'employé, persuadé que lui ni ses
collègues n'étaient détenteurs de chevaux,cherchait
par une foule de questions connaître le motif de
cette singulière démarche. Mais le campagnard