DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. ANGLETERRE. FRANCE. La presse ministérielle a publié mardi uoe nou velle édition de la cantate de M. Hymans. Elle diffère on peu de la première, mais ne vaut guère mieux. En tout cas, elle ne vaut pas les huit mille francs qued'après le Handelsblad, d'Anvers, M. Hymans a touché ou loochera pour ces misé rables bouts rimés. Le même journal dit que cette cantate a coûté au pays cent cinquante mille francsdont i4,ooo pour M. Samuel et 8,000 pour M. Hymans. 11 y a eu a5 répétitions de la cantate, faites par 2,000 musiciens payés chacuub 2 fr. par répétition, et le reste de la somme, dit le Handelsblad, a été employé b l'exécution solennelle de la cantate et b dresser l'estrade. Ou voit que la politique de l'émeute n'a pas démérité de la politique nouvelle comme celle-ci elle excelle en gaspillages d'argent. Convenons-en 100 mille francs pour une chanson, c'est cher! On nous écrit de Bruxelles qu'il y a question du mariage du comte de Flandre avec une des filles du prince Frédéric de Hollande. {Patrie.) NÉCROLOGIE. M. Petit, ancien pharmacien, membre et ci- devant secrétaire de la commission médicale locale et du comité de salubrité publique, etc., de Cour- trai, membre du Congrès général d'hygiène de la Belgique membre correspondant de plusieurs sociétés savantes nationales et étrangèresné b Matines, est décédé b Coortrai, le 23 septembre. M. P. Sinave, conseiller communal, président de la chambre de commerce de Bruges, décoré de l'Ordre de Léopold, est décédé daos la nuit de mercredi b jeudi dernier b Brnges. NOUVELLES DIVERSES. Dans le tableau que nous publions b la fin du journal ont été introduits les changements qui ont lieu, b dater du ir octobre, dans les heures de départ des convois des chemins de fer de la Flandre occidentale. Un grand malheur a failli arriver dimanche dernier b Fumes. M. D..., était rentré de la chasse et avait déposé son fusil chargé sur une armoire, croyant le mettre hors la portée des enfants. Un de ses fils, cependant, montant sur une chaise, avait saisi l'arme b feu et s'en amusait, lorsque tout-b- conp il toucha la détente. Le coup partit et la charge alla briser la porte d'une armoire. Si le petit eût tenu le canon du fusil tant soit peu dirigé vers le côté, ou eût eu b déplorer la mort de 3 personnes. On lit dans la Patrie de Bruges Mardi soir, b 8 heures, la grosse cloche et le carillon de la tour des Halles sonnaient, par ordre de l'administration communale, b pleices volées; une musique et des tamboursse rendirent, drapeau déployé, b la station du chemin de fer, précédés,accompagnés et suivisde quelques milliers de personnes. En uu mol, c'était le tonnez et sonnez de la cantate de M. Hymans. Mais pourquoi, demandera-t-on, tout ce bruit? I.es feuilles libérales du jour avaient annoncé que la garde civique de Bruges s'était illustrée dans le tir b Bruxelles et avait remporté deux prix. Il s'agissait donc de fêler et de choyer les vainqueurs; mais hélas! c'était une mystification il n'y avait pas de vainqueurs; la garde civique brugeoise u'avait rempoi té peu ou rien et musique, tambours, porte-drapeau, etc., sont reotrés piteusement chez eux, la tête basse et traînant la queue. Quaut au caitllonneur et aux sonneurs de cloches, moins au courant de la mystification, ils ont fait, bravement, pendant uoe heure entière, leur métier. Les feuilles libérales de l'endroit sont muettes sur la mystification a laquelle elle ont prêté le flanc. -- 2 La durée des traités b prix réduits pour les transports par chemin de fer a été limitée provi soirement au 1" octobre prochain. Le gouvernement a pensé qu'une transition trop brusque pourrait être de nature b léser les intérêts engagés dans la question. D'autre part, il a voulu se réserver la latitude nécessaire pour réviser suc cessivement et avec toute la maturité désirable les conditions et les prix accordés jusqu'ici. Il a décidé en conséquence que les traités seront prorogés de plein droit jusqu'b leur dénonciation ou leur conversion en tarifs spéciaux annoncée un mois b l'avance aux intéressés. [Moniteur.) Le département des finances vient de décider que dans les déclarations de succession en ligne directe, on ne peut admettre au passif des dettes du chef desquelles inscription n'a pas été requise, bien que cette inscription ait pu réellement être prise. On a fait cette remarque que des divers membres du gouvernement provisoire de i83o qui auraient pu assister b la solennité de l'inaugu ration de la colonne du Congrès, M. Ch. Rogier est le seul que l'on ait aperçu parmi les personnes da cortège officiel. Il y était comme ministre d'a bord, et ensuite comme ancieD membre du congrès. Les autres membres du gouvernement d'alors se sont abstenus d'après ce qu'on nous rapporte parce qu'ils n'ont reçu que des cartes d'iovitation conçues de la manière la plus générale, et l'on ajoute que la réparation, un peu tardive, qui leur a été accordée quant b leuts noms inscrits au pied de la colonne, a semblé insuffisante b plusieurs d'entre enx. Il est vrai de dire que l'honorable M. Gendebien souffre en ce moment des suites d'une opération qu'il a subies récemment. Agé de plus de 70 ans, M. Gendebien est encore d'nne sauté très-vigou reuse; mais il a été atteint d'une ophthalmie et s'est soumis b l'opération de la cataracte. Les socles qui supportent les lions provisoires en plâtre du monumeot de la place du Congrès avaient déjà été endommagés. On vient de les réparer. Un employé, ancien officier, décoré de la Croix de Fer, est préposé b la garde du monument. Il porte un costume officiel. Les pièces d'or françaises de 20 francs ont été cotées'a la Bourse de Bruxelles du 29 septembre au taux de 19 fr. 92 c. M. de Tornaco, membre du Sénat, est parti pour Stockholm, a l'effet de remplir la mission qui lui avait été confiée par le gouvernement belge. Plusieurs journaux ont annoncé que la police de Louvain a opéré le 26 septembre l'ar restation d'un frère de la doctrine chrétienne pré venu d'un genre de délit qui a été flétri b plusieurs reprises par la justice, etc. On nous informe que l'institut des écoles chrétiennes n'a pas de commu nauté b Louvain et que par conséquent les jour naux en question ont publié une nouvelle erronée. [Journal de Bruxelles.) Nous lisons dans YUnion de Charleroi On commence a se servir dans les constructions des alentours d'une nouvelle espèce de ciment romain, nommé mortier picha, et que l'on achète b Gand au prix de 5 francs les cent kilog. Ce ciment est surtout employé, par couches très minces, pour le plafonnage des puits, citernes, caves, réservoirs et aussi pour la confection des dalles. On le reçoit b l'état fluide, on le mélange avec du sable, et deox jours après l'avoir employé, tout est sec. Le Roi de Hollande vient d'allouer b l'épouse du générai Gunckel récemment condamné, un subside de 800 florins. L'Allemagne s'apprête b célébrer avec un grand éclat le 100* anniversaire de la naissance de Frédéric Schiller. Le iO novembre prochain sera un jour de fête nationale pour nos voisins d'outre Rhin. Dans toutes les villes, grandes et petites, depuis la Baltique jusqu'aux Alpes, ou prépare des solennités littéraires et artistiques qui rappelleront le souvenir du poète le plus populaire de la Ger manie. DÉPÊCHE FRANÇAISE. Marseille, mercredi, 28 septembre. Les journaux de Constantinople du 21 annon cent que, b la suite du complot tramé contre le Sultan, de nombreuses arrestations ont été faites mais ils donnent cependant peu de détails, et ajoutent qu'il leur a été interdit de parler jusqu'b ce que l'iostruclion judiciaire fût achevée. Des lettres disent que la conspiration devait éclater samedi. Elle a été découverte b Riza-Pacha, le jeudi, par un sergent. Des mesures rigoureuses ont été prises. Denx frégates ont mouillé devant le sérail. L'escadre est arrivée aujourd'hui. Les principaux chefs de la conspiration étaient deux généraux de division, Djaffer, de l'artillerie, et Husseim-Pacha, gouverneur des Dardanelles. Quelques colonels, des ulémas et des softas s'étaieDt réunis b eux. Djaffer s'est noyé dans le Bosphore. Les chrétiens sont hors de cause. Le plan était habilement orgauisé: les Européens et les divers ambassadeurs devaient être protégés par les généraux insurgés. Le nombre des individus arrêtés est grand, mais aucun d'eux ne manifeste de repentir. DÉPÊCHE ITALIENNE. Rome, 26 septembre. Aujourd'hui le Pape, dans on consistoire, a nommé dix-sept évêques. Dans son allocution, il a déclaré'annuler tous les actes de l'Assemblée bolo naise et il a rappelé les censures formulées contre les membres du gouvernement des Légations; il a exprimé l'espoir du retour des Romagnes au Saint- Siège. Le Morning Post, dont on connaît les relations avec le Foreign- Office, considère comme faox les bruits d'uo prochain arrangement, b quelque titre que ce soit, les plénipotentiaires n'ayant même pas encore réussi, b Zurich, b se mettre d'accord sur des questions très-secondaires, telles que le partage de la dette lombarde; la nouvelle d'un prochain Con grès ne serait pas mains fausse; le Roi des Belges ne serait allé faire b Biarritz qu'une visite de bon voisinage et son voyage n'aorait eu ancnn rapport avec le Congrès dont on parle, enfin, toujours au dire du Post, la seule conclusion possible et logique de la situation, serait encore aujourd'hui la consti tution d'un royaume de la Haute-Italie, par la réunion, au Piémont, de tous les pays qui ont pro clamé la souveraineté de la maison de Savoie. - Les journaux de Londres annoncent le retour deKossuth en Angleterre. Le Moniteur contient la note qne voici Sous prétexte de prouver que la presse n'est pas libre, plusieurs journaux dirigent contre le décret du 17 février i8Ô2 des attaques qui dépas sent les limites les plus extrêmes du droit de discussion. Le respect de la loi est inséparable de l'exer cice de la liberté légale. Contre les écrivains qui l'oublient, le gouver nement aurait pu se servir des armes qu'il a dans les mains; il ne l'a pas voulu au lendemain de la mesure toute spontanée qui a relevé la presse pério dique desavertissemenls dont elle avait été fiappée. Le gouvernement fidèle b ses principes de modération ne saurait manquer non plus au devoir qui lui est imposé de faire respecter la loi. Il prévient donc loyalement les journaux qu'il

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2