ITALIE. RUSSIE. CHRONIQUE DES DOUBLONS. est décidé ne pas tolérer pins longtemps des excès de polémique qui ne peuvent être considérés que comme des manœuvres de partis. On lit dans la Patrie, de Paris: Nous recevons aujourd'hui des nouvelles importantes des Étals pontificaux, date du 25. L'armée pontificale, s'élevant b environ 8,000 hommes, se trouvait réunie h Ancône et h Pésaro; l'armée des Légations, forte de iâ,ooo hommes, se concentrait b Rimini. La santé du Pape était en ttès-bonne voie d'amélioration. Le bruit s'est répandu h Rome qu'un mouve ment insurrectionnel avait éclaté a Aquila, dans les Abruzzes. Des troupes ont été envoyées par le gouvernement du Roi de Naples pour réprimer ce mouvement. Le Moniteur contient la note suivante Quelques journaux étrangers ont assuré que la solution des affaires d'Italie serait entravée par le désir de l'empereur des Français de fonder en Itaiie un royaume pour un prince de sa maison. Ces bruits n'ont pas besoin d'être réfutés. Pour leur âter toute valeur, il suffit, sans parler des engagements pris h Villafranca, de se rappeler les actes et les paroles de l'empereur Napoléon avant et depuis cette époque. Lundi, M. le juge d'instruction Camusat- de Busserolles a continué l'interrogatoire de Léonie Chereau. Cette inculpée a fait les aveux les plus complets et semble n'avoir pas varié dans les diverses déclarations qu'elle a faites; il paraît bien certain qu'elle avait résolu de forcer l'épouser le garçon d'honneur qui lui donnait le bras a la noce où eut lieu leur première entrevue; elle s'était éprise d'une folle passion et ne voulait pas d'autre mari que le sieur P...; ce jeune homme n'est pas commis, mais seulement garçon de magasin dans une grande maison de Rouennerie de la rue Saint- Martin. L'instruction relative b l'enlèvement de l'enfant de M. et de M"" Hua se poursuit sans désemparer. L'interrogatoire de Léonie Chereau a continué; pois, lorsqu'il a été terminé, on a con fronté l'inculpée avec la nourrice. De nombreuses contradictions existent entre la version de l'une et de l'autre. Le résultat de celte confrontation a été la mise en liberté de la nourrice. Léonie Chereau a fait preuve d'une rare assurance; sa mère n'a pas encore été entendoe. Cette instruction sera longue; un grand nombre de témoins sont déjb cités. Le jury de la Seine ne sera pas appelé b juger cette affaire avant le mois de oovemhre. [Le Droit.) l'enfant de m. et mm° hua. L'instruc- tion se poursuit. La mère de Léonie Chereau a été interrogée; elle prétend avoir cru b la grossesse de sa fille. Cette femme vivait, ainsi que sa fille, dans une certaine aisance. La maison qu'elles habitaient b Orléans a un aspect très-confortable; les appar tements en étaient meublés avec une sorte d'élé gance. L'exemple d'une mère qui avait eu une vie aventureuse et, dit-on, remplie de galanteries, joint b la lecture habituelle de tous nos romans modernes, expliqueraient un peu l'étrange exalta tion de Léonie Chereau. Hier, par suite des ordres donnés par M. le juge d'instruction Camosat- Busserolles, une perquisition a été faite b Orléans au domicile des deux inculpées. On a saisi un vo lumineux paquet de linge, des lettres, des papiers qui ont été immédiatement envoyés au parquet de Paris. [Le Droit.) Nous lisons dans une correspondance libérale de Turin, 20 septembre Vous savez ce qui s'est passé le 5 septembre b Bergame, où l'évêque faillit tomber victime de la fureur populaire. Voici ce qui est arrivé depuis La chancellerie épiscopale a publié un exposé détaillé des causes qui ont obligé l'évêque, Mgr. Speranga, b recourir aux mesures de rigueur et des incidents que ces mesures ont provoqués. Le lendemain de la publication de cette bro chure anonyme, le 16 septembre, plus de cinquante personnes envahissaient l'imprimerie d'où était sorti l'ouvrage en question, et, par la menace, apprenaient le nom de l'auteur, au domicile duquel ils se rendirent, en renouvelant b peu près les scènes du 5 b l'évêché. Cette fois encore, l'autorité a empêché des conséquences funestes; mais les cris de A mort! de: A bas les prêtres! etc., ont retenti et jeté l'effroi parmi les habitants. Une correspondance du Nord contient tes détails suivants sur la prisé de Scbamyl S'-Pétersbourg, 5j17 septembre. Après une série de défaites, Scbamyl ne voyant aucun moyen de salut, a dû s'enfermer avec 4oo Murides qui lui étaient restés fidèlesdans le Gounib. C'est une espèce de fort, sitné sur un plateau très-élevé de plos d'un kilomètre de longueur. Sur trois côtés le rocher est presque b pic; le seul côté accessible était jugé inexpugnable par les militaires russes, ainsi que par les indigènes; un petit sentier tortueux, gravissant nne pente très-escarpée et a peine assez large pour permettre b deux hommes d'y passer de front, telle était la seule voie conduisant au refuge de Schamyl. En présence de ces difficultés, le prince Baria- tinski conçut l'idée de diriger l'attaque des deux côtés b la fois; pour ne point exposer ses hommes b tous les dangers d'une entreprise qu'il savait être très-périlleuse, le prince proposa aux troupes d'escalader les rochers; plusieurs centaines de volontaires sortirent des rangs immédiatement. L'assaut fut donné le 26 août (7 sept.). Pendant qu'une colonne s'avançait par le petit sentier que les Murides se préparaient b défendre b outrance, les intiépides volontaires, avec une audace b peine concevable, grimpèrent dn côté opposé, se cram ponnant aux moindres saillies du rocher, s'accro chant aux buissons, mais bien décidés b mener l'entreprise b bonne fio. Ils parurent subitement sur les derrières de la petite troupe ennemie, qui ne s'attendait pas b les voir déboucher dans cette direction. Une latte des plus acharnées s'engagea aussitôt. Placés entre deux feux, les Murides virent que la résistance, comme la fuite, étaient impossibles. Sur 4oo hommes qui formaient la garnison de Goooib, 47 seulement sont restés vivants; 5 canons sont tombés en notre pouvoir. Quant b Schamyl, il s'était enfermé dans une des maisons taillées dans le roc. Le plateau était cou vert de cadavres; nos troupes avaient perdu près de 100 hommes. Alors le prince Bariatinski, arrivant sur le terrain, fit cesser le feu, et, s'adressant a Schamyl, le somma de se rendre. L'imaD paraissant b une ouverture pratiquée daDs le mur de la maison [sab/ia), demanda b quelles conditions on lui offrait de se rendre Sors de ta retraite sans aucune condition, lui dit le commandant en chef.» Oo vit paraître alors cet homme qui pendant tant d'années avait été notre ennemi le plus acharné. Vainement les offi ciers qui entouraient le prince Bariatinski l'enga geaient b ne pas s'exposer au danger d'être victime de la vengeance de Schamyl; le prince invita celui- ci b s'avancer Es-tu Schamyl? Oui, loi répondit l'iman. Eh bien, tu as la vie sauve; tu garderas tes femmes et tes richesses. Demain je t'enverrai b S'-Pétersbourg; c'est de l'empereur, mon auguste maître, que dépendra le règlement définitif de ton sort. Schamyl courba la tête sans proférer une parole. Ensuite le prioce lui dit Je t'ai attendu bien longtemps b Tiflis; j'espérais que tu viendrais toi-même faire ta soumission; mais c'est toi qui m'as forcé 'a venir te chercher ici. Alors se tournant vers le lieutenant-colonel Grabbe, le général lui dit Partez immédiatement pour S'-Pétersbourg rapportez b S. M. tout ce dont vous venez d'être témoin. Je n'envoie aucune relation écrite; un rapport détaillé sera envoyé demain, en même temps que Scbamyl lui-même. Tel a été le déuoûment do drame sanglant dont les péripéties se déroulent depuis si longtemps. Cependant l'ère des combats n'est pas encore close il reste au Caucase plusieurs peuplades insoumises, dont il faut achever la conquête; mais la prise de Schamyl ne contribuera pas peu b simplifier la tâche que nos vaillants soldats ont encore b accom plir. Le lieutenant-colonel Grabbe a été promu au rang de colonel et d'aide-de-camp de l'Empereur. Alost, le 22 septembre 1859. Notre dernier marché était amplement fourni de houblon nouveau; mais la plupart n'avait pas la siccité nécessaire. On a vendu de 3o b 35 fr. sui vant qualité et choix. Des achats assez importants ont été faits cette semaioe b la campagne. On a fait quelques expéditions pour l'Allemagne. Oo continue b faire la récolte; mais la pluie et le vent de cette semaine ont beaucoup contrarié celte opération. Néanmoios, les cultivateurs n'ont qu'b se féliciter du rendement; de manière que la récolte de cette année sera une des plus importantes que nous ayons eues depuis nombre d'années. A Poperingheon est également en pleine récolte; on n'y a pas encore fait de vente b prix déterminé; mais quelques parties ont été livrées aux cours des mois de novembre ou décembre prochains. A Hazebrouck, la cueillette du houblon s'achève en ce moment. La qualité en est très-belle et le rendement plos fort qu'on ne l'espérait. Les mar chands prennent du houblon aux planteurs qu'ils paieront, diseot-ils, au prix auquel il se vendra b la S"-Catherine. Cela ferait présager qu'ils s'at tendent b la baisse. Le prix moyen actuel est de 70 fr. les 5o kilog. A Roobaix (Nord), où l'on compte quelques houblonnières, la cueillette s'avance. Cette plante, d'une apparence d'abord très-chétive, s'est déve loppée d'une manière étonnante. Il se fait très-peu d'affaires. Les demandes sont faibles et les prix invariables de fr. 70 b 75 les 5o kilog. Dans le Palalinat, le commerce est très-actif eu ce moment. A Nuremberg, les prix s'établissent de i4o b 190 fr., suivant qualité. En Bade et dans le Wurtemberg, il suit le même cours avec tendance b la hausse. En Bohême, le houblon de Saar-Ville se vend 4oo fr.; celui des environs 3oo fr. Dans les autres contrées le houblon nouveau est b 290 fr. et le houblon vieux b i5o fr.; mais il y a peu de demandes de ce dernier. A Londres, il y a une demande très active sur les nouveaux houblons du Wead of Kent et de Sussex. Voici les différentes cotes fr. c. fr. c. Angleterre. Mitld et East Kentioo.oo 175.00 Weald ôf Kent>8*75 87.50 Sussex75 00 8i.25 belgique. Alost3o.oo 3 5.00 Poperinghe70 00 80.00 France. Rambervillers100.00 n5 c» Bischwiller iSo.oo 20000 Strasbourg3oo oo 4<>o.oo Hazebrouck70.00 75.00 Bailleul63.00 70.00 Bousies40.00 5o.oo Busigny80.00 00 00 Le Hâvre, vieux 70.00 80.00 nouveau. 102.00 120.00 Allemagne. Spalt, qualité supérieure 3oo.oo 4o°>°° Spalt, qualité inférieure 28000 36o.oo Molnzach et Auë i5o.oo 290.00 [Moniteur de la Brasserie.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3