Le 2 c', est décédé Loo, l'âge de 71
ans, 6 mois et 17 jours, après une pénible
maladie, M. Bernard-François Floor, no
taire et bourgmestre de la ville de Loo,
membre de l'administration de la Wate-
ringue du nord de Fumes, membre de la
commission administrative pour la con
servation des Beaux-Arts de l'arrondisse
ment de Dixmude, membre du comité de
Patronage des Condamnés libérés pour le
canton de Rousbrugge-Haringhe, Chevalier
de l'Ordre de Léopold.
fond do poils et après on travail pénible qui a
duré plusieurs heures, ils sont assez heureux pour
sauver l'un des maçons.
Uoe médaille eu argenth Pierre Defever,
domestique b Rousbrugge. Une jeune fille en
voulant puiser de l'eau tombe le i'r mars i858
dans l'Yser h un endroit où le courant est très-
rapide. Defever accourt aux cris qu'elle pousse, se
précipite dans le canal, et parvient, après bien des
efforts, b la sauver.
Une médaille en argent, h Charles Vander-
ghote, journalier,b Polliockhove.Fait ideotique
le 17 juin i85g.
Uoe médaille en argent b J. Vandegehogte,
préposé des douanes b Warnèton. Il s'est jeté
tout habillé le a3 juillet i858 dans la Lys, dont
l'eau mesurait 4 mètrespour en retirer deux
enfants qui se noyaient.
Une médaille en argent b Henri Delbarge,
journalier Warnèton. Fait analogue le a3
août i858.
Uoe meotion honorable b Ferdioand Cafmeyer,
agent de police b Thourout. Il a fait preuve
d'homanité en retirant, le 10 mai 1857, b Ypres,
un eofaot d'eotre les roues d'une voiture attelée de
deux chevaux lancés au galop.
Une médaille en argent b Charles Dobbelaere, b
Zandvoorde. Un jeune homme s'était trop avancé
en se baignant, le 11 août 1857, dans uoe mare
très-profonde; ne sachant pas nager, il allait être
victime de son imprudence, lorsque Dobbelaere se
jette tout habillé b l'eau et parvient b le sauver.
Une médaille en argent, b François Werquin et
Delesal, journaliers, b Ploegsleert. Un ouvrier
briquetier exposé le 3o juin i858,au même danger
n'a dû la vie qu'au courageux dévouement de
Werquin et Delesalle qui se sont jetés dans la Lys
pour le sauver.
V Ost-Deutsche-Post publie sur la situation
politique uoe noovelle lettre de Paris. Nous y
empruntons les passages suivants
Sans avoir la prétention d'être instruit en
détails de ce qui s'est négocié b Biarritz entre
l'Empereur Napoléon et le Roi Léopold, je puis
assurer cependant que le but du voyage de S. M.
belge était de prévenir une véritable rupture entre
la France et l'Angleterre et de trouver un moyen
de résoudre les difficultés italiennes sans rompre
en visière b la Grande-Bretagne.
Je n'ose assurer que ce moyen ait été décou
vert. D'abord, il est de fait qu'ici on persite plus
que jamais b vouloir que le Piémont abandonne sa
politique d'annexion, et qu'on a donné b entendre
b la cour de Turin que l'incorporation réelle de
l'un des pays de l'Italie tournerait contre la Sar-
daigne d'autres armes encore que celles de l'Autri
che. Il est certain, en outre, que le comte Walewski
déclare b qui veut l'entendre que la France met son
point d'hooneur b prouver au monde qu'elle
accomplit ses engagements et que, de même qu'elle
a tenu parole au Roi Victor Emmanuel, elle tiendra
maintenant parole b l'Autriche et considérera les
stipulations du traité de Viliafranca comme devant
être respectées en tous points.
A la vérité, cela ne résout point la question de
savoir ce qu'il y a b faire pour la restauration des
ducs. L'Autriche a protesté contre l'article du
Moniteur, qui représentait cette restauration
comme une concession a l'Autriche en échange des
siennes relativement b Vénise. L'Empereur d'Au
triche conférera au royaume vénitien toutes les
institutions répondant b ses sentiments comme
italien quel que soit le sort des princes chassés.
Mais la restauration de ces derniers est une condi
tion sine qud non même de la cession de la
Lombardie.
Notre gouvernement ne contredit pas cette
manière de voir; mais comment y satisfaire? Ou
est revenu de l'idée d'un nouveau vote populaire,
depuis que l'Autriche l'a repoussée comme inad
missible en principe. La Frauce ne veut pas don
ner les maios b une intervention communeet
Victor-Emmanuel refuse, de son côté, d'abandon
ner les droits découlant pour lui de ces votes
populaires et de consentir au rappel des princes.
La France conseille de laisser les choses suivre
leurs cours.
Les lettres écrites par le comte Reiset et le
comte Poniatowski pendant leur séjour dans les
duchés s'accordent b représenter le mouvement
comme l'effet d'agitations toutes piémontaises, sans
racines dans le peuple et devant céder en présence
d'une volonté sérieuse. Copies de ces lettres ont
été communiquées aux cours de Vieone et de
S'-James. A Vienne, pour prouver qu'b la longue
celte agitation artificielle tombera d'elle-même,
et que les ducs ne perdront rien pour avoir atteudu,
pourvu que l'on tienne sérieusement le Piémont
en échec; b Londres, pour montrer b lord John
Russell et b lord Palmerston sur quel terrain de
sable reposent les prétentions piémontaises.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Torelle, curé de Leffinghe, ayant donné sa
démission pour motifs de santé, a été remplacé par
M. Desauw, curé de Ploegsteert.
M. Aug. Frutsaert, qui pendant trois ans a admi
nistré le Petit Séminaire de Roulers avec un zèle et
un dévouement b toute épreuve, vient de prier
Mgr. l'Evêque de Bruges de le décharger de ses
fonctions. 11 est nommé curé de Ploegsteert.
M. Fouloo, qui a porté le collège d'Ostende b
un haut degré de prospérité, obligé par motif de
santé de quitter cette ville, est nommé curé de
Varssenaere. Il est remplacé par M. Van Heule,
professeur de mathématiques, de physique et de
chimie au Petit Séminaire de Roulers.
NÉCROLOGIE.
Le New-York Examiner annonce la
mort du fameux acrobate français Blondin, qui,
voulant de nouveau passer le Niagara sur une corde
tendue, s'est noyé dans la cataracte.
On écrit de Berlin, 29 septembre
Hier matin est mort ici le célèbre géographe
Karl Ritter, professeur ordinaire b ootre université
Frédéric Guillaume. Il était âgé de 80 ans. Notre
ville a donc perdu dans uoe même année le plus
grand savant et le premier géographe de notre
époque, peut-être même de tous les temps.
Samedi dernier est décédé, au dépôt de
mendicité de Mons, le nommé Champère, âgé de
110 ans. Jusqu'au dernier moment, ce centenaire a
joui de toute ses facultés intellectuelles, est resté en
pleine connaissance et ce n'est que depuis quelques
mois qu'il était alité. Champère, né en 1749, dans
un petit village, près de Cbamouny (Savoie), est
arrivé b Mons en 1760; il avait alors 11 ans et
exerçait la profession de ramoneur de cheminées.
Il a habité Mons pendant 4o ans, puis il est allé
demeurer b Dioant où il a continué l'exercice de sa
profession pendant une cinquantaine d'années. Il
est ensuite revenu b Mons et s'est rendu au dépôt
de mendicité, qu'il n'a plus quitté qu'b de rares
intervalles. C'est ainsi que, vu son grand âge, on
l'avait placé l'hospice des incurables; mais
Champère ne sut pas y rester. Peut-être, parce que
comme César, qui aimait mieux être le premier
d'une bourgade que le second b Rome; Champère
préférait trôner au dépôt, où grâce aux libéralités
d'une honorable famille il était un Rotschild, que
d'être éclipsé aux incurables. Toujours est-il
qu'après un petit laps de temps, il revint au dépôt
qu'il quitta de nooveau pendant quelques jours, b
l'âge de 107 aos. A cette époque, il a eu des vel
léités matrimoniales et on a pu le rencontrer se
promenant le long des fortifications de la ville en
compagnie d'une personne du sexe. Deux jours
après Champère rentrait b l'hospice où il est décédé
samedi.
NOUVELLES DIVERSES.
A l'église d'Ouckeneprès Roulersil y a
des fonds baptismaux du XV* siècle en pierre
bleue; quoique fort beau, ce monument a été
malheureusement peint en imitation de marbre.
Dans le mur occidental de la nef se trouve une
dalle gravée au Irait, représentant Notre-Dame
assise avec le Christ mort sur ses genoux sur
les côtés on voit Jean Van Moerkerke et Marguerite
sa femme, b genoux; au-dessous une légende en
lettres gothiques qui fait connaître les fondations
charitables qu'ils ont établies en faveur des pau
vres d'Ouckene, en l'an i48g; les terres qu'ils ont
léguées sont actuellement entre les mains du
bureau de bienfaisance. Malheureusement la moitié
supérieure de cette dalle est cachée par la poutre
du jubé moderne qu'on a bâti contre cette muraille.
On devrait ôter cette dalle et la placer plus en
vue, ce qui serait très-facile b faire.
[Journal des Beaux-Arts.)
On écrit de Gheel que la foudre est tombée
avant-hier sur ia ferme du sieur Van Reusel et sur
le moulin du sieur Voets. La perte totale est
d'environ 18,000 fr. Le tout était assuré par les
compagnies Escaut et Securitas, d'Anvers.
On assure qu'il est fortement question de la
présentation aux Chambres, pendant la session
prochaine, d'un projet de loi relatif b l'abolition
des octrois. [Meuse.)
Une circulaire vient d'être adressée aux
administrations communales, afin de leur rappeler
quelles sont les mesures de précaution b prendre
pour prévenir l'invasion des maladies épidémiques.
Suivant une décision récente du ministère de
la guerre, tous les officiers, b l'exception des
généraux, des officiers de santé, des officiers attachés
b la maison du Roi et des officiers de gendarmerie,
sont obligés b porter l'uniforme jusqu'après l'heure
de la retraite.
Toutefois la petite tenue en bonnet de police
sans arme est tolérée pour toute la journée.
Mais pour fréquenter les théâtres royaux et les
fêtes des grandes sociétés, les officiers que nous
venons de désigner sont astreints b la tenue en
arme.
Le ministre invite les généraux b donner l'exem
ple de la tenue militaire rigoureuse.
Le général Chaogarnier est parti hier matin
de Bruxelles pour Paris par le train de huit heures.
Le général Bedeau fait aussi en ce moment ses
préparatifs pour quitter la Belgique.
Le curé de l'église de Saiut-Louis en l'Ile a
Paris a dit une messe en personne, le 28 septem
bre, pour célébrer le 100' anniversaire de sa
naissance.
Les pièces d'or françaises de 20 francs ont
été cotées b la Bourse de Bruxelles du 3 octobre au
taux de 19 fr. 90 c.
L'iostruciiou de l'affaire relative b la tenta
tive homicide contre le collège Saint-Michel b
Bruxelles, est b peu près terminée. Elle pourra être
appelée, ainsi que plusieurs antres affaires crimi
nelles, devant la cour d'a<sises du Brabanl, dans la
prochaine session, après les vacances.