Ne soyons donc pas surpris si dans certains pays
et k di«erses époques des hommes coupables de
crimes atérés, de complots contre la sûreté de
l'État, aient échappé audacieusement au bras de
la justice. C'est qu'ils avaient trouvé des complices
et des amis, parmi les plus hauts fonctionnaires,
ministres, généraux, gouverneurs; d'autres en
trouvèrent parmi les geôliers au fond de leurs
prisons; tout ce monde de haut et de bas fonction
naires leur vin! en aide au nom redouté de la
franc maçonnerie.
Une des plus chaleoreuses entreprises des franc-
maçons, c'est de détruire la papanté, pour renver
ser ensuite l'Eglise et toute Religion. La guerre
entre les franc maçons et les catholiques est donc
une guerre k mort, sans trêve et sans merci. Aussi
les maçons se creusent- ils le cerveau, pou- censurer
tout ce qui lient de loin ou de près k la cour de
Rome, pour chercher des moyens d'enlever au
Pape sa puissance temporelle ou de tenir perpé
tuellement en éveil les craintes et les soupçons des
princes contre les É»êques, des peuples contre
leurs pasteurs. Voilà pourquoi ils blâment le gou
vernement papal, déclament contre les Ëvèques,
calomnient le clergé, se moquent des cérémonies
religieuses, en empêchent les soleonités pour peu
que l'occasion s'en présente.
Mais comme rieo ne rehausse tant l'éclat de
l'Église que les ordres monastiques c'est sut tout
contre cette lèpre de la société, comme ils les
nomment, que les franc-maçons aiguisent tous
leurs traits. Pas un jour ne se passe, que leurs
organes publics n'inventent quelque calomnie
nouvelle contre ces admirables institutions.
Ils ne sont pas moins actifs k décrier les maisons
d'éducation dirigées par le clergé, se donnent mille
peines pour en détourner les pères de famille, et
réel aillent ou s'adjugent le monopole de l'ensei-
guement pour en investir les institutions imbues
de leuis pernicieuses doctrines.
Et poniqnoi cette recrudescence de haine et de
violence contre le clergé, contre les Évêques,
contre les couvents et l'éducation religieuse, si ce
n'est qu'on a en vue de soustraire les peuples k
l'autorité, afin d'avoir ensuite plus aisément raison
et de la papauté, et des prêtres, et du catholicisme
mais l'Église résistera comme elle a résisté k tous
les orages, parce qu'elle est plus forte que toutes
les puissances de l'eufer, et il restera éternellement
vrai que, quiconque tombera sur celle pierre
s'y briseraet elle écrasera celui sur qui elle
viendra tomber.
Tous les journaux libéraux reproduisent la nou
velle suivante apportée par le télégraphe de
Cologne et conçue dans les termes suivants:
Le Moniteur de Bologne publie une lettre de
t'E«êque de Rimini qui déclare n'avoir été ni
arrêté, ni insulté, ni offensé par personne; il a pu
même inspecter son diocèse en toute liberté.
Le Moniteur de Bologne publie également
une lettre de la municipalité de Rimini qui
dément les faits allégués dans la correspondance
adressée de Pesaro k l'Univers.
Forts de ce démenti, les journaux libéraux accu
sent les feuilles conservatrices de cacher la justifi
cation des révolntiounaires romagnols; mais eux-
mêmesils cachent la rectification donuéeau démenti
du Moniteur de Bologne par le Journal de
Homele démenti publié par le Moniteur de
Bologne a été imposé; l'Évêque n'a pas été, il est
vrai, mis en état d'arrestation, mais i! a été insulté,
menacé et une perquisition rigoureuse a été exercée
dans son palais. De nombreux curés et ecclésiasti
ques ont été jetés en prisoo. Les menaces et les
vexations sont telles que la plupart des prêtres de
Rimini et du diocèse se sont vus dans la triste
oécesfité de quitter leur poste et de se réfugier k
Urbino et k Pesaro, de sorte que des populations
nombreuses se trouveot sans prêtres et privées de
tout secours religieux.
Voilk encore un échantillon de l'impartialité de
nos soi-disants défenseurs de la justice et de la
vérité; quaud il y a quelques jours le Journal de
Gand publiait la fausse lettre attribuée au Cardinal
de Matines, ils se sont empressés de la reproduire
dans leurs journaux; quand le Journal de Gand
a été forcé d'avouer l'acte de faussaire qu'il avait
commis et dont il aura k répoudre bientôt devant
la justice, nos libéraux sont devenus muets comme
des carpes k ce sujet.
La correspondance bruxelloise de la Gazette de
Liège, publie uue pièce authentique de laquelle il
résulte k toute évideuce que, dans les élections de
Louvaiu, le ministère a fait en sorte qu'au moyen
des fouds de l'Étal, on put peser sur les électeurs
pour les déterminer k voter pour les candidats
libéraux! Et on parle de corruption électorale!
La Chambre des Représentants a continué mer
credi les scrutins pour la nomination des membres
de son bureau définitif.
M. Vervoort a été nommé second vice président,
par 45 voix contre 6 doonées k M. De Naeyer, 3 k
M. E. Vaudeopeereboom et une k un autre membre.
Les secrétaires élus sont MM. De Boe, par 58
voix; Vermeire, par 55; De Moor, par 4a; et
Florisouoe, par 4o. M. Pirmez a obtenu 23 voix et
M. Delexhy 16.
A la suite de ses scrutins, M. Orts a pris posses
sion du fauteuil et a prononcé une petite allocu
tion. La séance a été terminée par le scrutin des
commissions permanentes de la Chambre et le
tirage au sort des sections.
La séance de jeudi a été fixée k 3 heures. La
Chambre s'est occupée successivement des projets
de loi relatifs aux péages sur le canal de Charleroi,
k la révision cadastrale et au budget des finances.
actes officiels.
Des arrêtés royaux du 7 novembre accordent
aux administrations communales ci après désignées
les subsides suivants pour l'exécution de travaux
d'assainissement et de voirie
Flandre-Occidentale.
Wervicq, i,5oo. Poperinghe, 1,018.
Ypres, io,ooo. Comiues, 900. Elverdiogbe,
563. Oostvleterenj 5oo. Reoinghelst, 166.
Voormezeele, 200. Ploegsteert, 900.
Westroosebeke, 200. Dixmude, 2,800. -
Proven, 1,100. Stavele, 760.
Par arrêté royal du 8 novembre, est nommé
notaire k la résidence de Helcbin, en remplacement
de M. Herrnans, M. H. De Coninck, caudidat
notaire k Warnêton.
Par arrêté royal do 7 novembre, un subside
de 4oo francs est alloué au couseil de fabrique de
l'église de Loo, pour l'aider k faire restaurer les
vitraux peints de celte église.
Des arrêtés royaux du 7 novembre détermi
nent la composition des conseils de prud'hommes
d'Ypres et de Roulers.
nécrologie.
Aujourd'hui a été célébré en cette ville le
service funèbre de M. Auguste Aeben, décédé
subitement k Ypres le 9 de ce mois, k l'âge de 46
ans et 4 mois. L'assistance étaitnombreuse. Ledeuil
était porté par M. le lieuteuant-coloriel Missotten,
beau- fi ère du défunt, et M. le général-major
Berlen, ancieu ministre de la guerre, également
parent du défunt. L'enterrement a eu lieu k
Vlamertinghe, dans le caveau de la famille.
nouvelles diverses.
Mardi a eu lieu k Dixmude la vente des biens
provenant de la succession de Mm° veuve Jean
Van Woumen. Une ferme située k Stuivekeoskerke,
de la contenance d'environ 38 hectares (86 ar
pents) a été acquise par M. Boyaval, bourgmestre
de Bruges, pour 169.700 francs ou i,85? francs
l'arpent; une autre ferme, sise k Eessen et Clerc-
ken, de la contenance de 25 hectares et demi (57
arpents) a été achetée par M. Louis Van W^uroen,
au prix de 78,000 francs ou x,368 francs l'arpent.
La vente totale des biens aura produit de 8 k 900
mille francs. La maison a été acquise par M. Robert
Van Wcuinen, au prix de i8,3oo francs.
Pendant le mois d'octobre 1859, 4,o33 let
tres sont tombées en rebut par suite de vice
d'adresse. De ce nombre 3,516 ont pu être réex
pédiées aux destinataires ou restituées aux auteurs
k la suite de leur ouverture. 1,517 sont restées en
souffrance k l'administration.
Les pièces d'or françaises de 20 francs ont
été cotées k la Bourse de Bruxelles du 9 novembre
au taux de 19 fr. 92 c.
La scène se passe dans un café. Un monsieur
lit le journal tout haut, k côté d'on autre monsieur
qui écoute de toutes ses oreilles.
premier monsieur, lisant: Nécrologie.
On annonce la mort de M. un tel, ancien ceci,
ancien cela, etc., etc., Il était né en 1794...
deuxième monsieur vivement. Vous
dites?... en 1794... Ah! sapristi!... Eh bien! tant
mieux! tant mieux
premier monsieur. Comment, tant mieux
Que vous avait—il donc fait, cet homme?...
deuxième monsieur. Rien, mon cher ami.
Mais c'est que 1794, voyez-vous, c'est aussi l'an
née de ma naissance?
premier monsieur. Eh bien! qu'est-ce que
ça prouve?
deuxième monsieur. Eh bien!... suivez-
moi bien... et bien! j'ai calculé que, des personnes
nées en cette année-Ik, il en mourait boit chaque
année... Je les compte tous les ans, et voici juste
ment- le huitième mort!... Ça fait donc que j'ai
encore un an devant moi.
Daos la dernière séance de l'Académie royale
de Belgique, une lettre de M. le chevalier Léon de
Burbure a entretenu l'Académie d'une découverte
qu'il viem de faire dans les archives de la ville
d'Anvers.
On sait que la plus ancienne mention relative k
l'art de l'imprimerie (il ne s'agit encore que de
l'imprimerie tabellaire des images et oon de l'im
primerie en caractères mobiles) qu'on ail rencontrée
jusqu'à ce jour en Belgique, appartient k l'année
i442. Elle se trouve dans l'acte de réorganisation
de la Gilde de S'-Luc d'Anvers, datée du 22
jujllel de cette année. Les prinlers (imprimeurs) y
soot nommés comme faisant partie de la corpora
tion, après les enlumineurs, et k la suite des
peintres, des sculpteurs en bois et en pierres et des
vitriers.
La ville de Bruges peut, de son côté,revendiquer
l'honneur d'avoir compté parmi ses habitants, en
i456-57, un Jan de Prinlere, Jean l'imprimeur,
dont M. Scourion, le savant archiviste brugeois, a
le premier signalé l'existence.
M. le chevalier Léon de Burbure vient de trouver
mieux que tout cela quarante ans avant le Jan de
Prinlere de Bruges, un Jan de Prinlere existait
k Anvers.
Il est mentionné quatre fois dans des actes
autheotiques passés pardevant les échevins de cette
ville en x47Curieuse coïncidence, c'est on
an avant la date que porte la fameuse estampe de
la Bibliothèque royale de Bruxelles.
On écrit de Mons, 8 novembre Encore
un déplorable événement k enregistrer daos les
annales du chemin de fer! Hier, le convoi partant
de Mous pour Manage, k 4 heures 4o minutes de
l'après-midi, a déraillé entre les stations du Bois-
du-I.uc et de la Louvière, k l'endroit où se trouvent
établies les fosses du charbonnage de la Paix. Les
voitures ont été jetées sur des waggons remplis de