pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. 7FRSS, 25 Novembre. REVUE POLITIQUE. DE LA FRANC-MAÇONNERIE. vi. son action sur les états. 43me Année. Mercredi 23 Novembre 1859. No A,397 LE PROPAGATEUR Il y a quelques jours on fut tout émerveille' d'apprendre que le gouvernement français était enfin parvenu b obtenir une concession qoelcooqne de son allié le roi de Piémont. Sur les énergiques représentations du gouvernement impérialle prioce de Carignan refusait la régeoce de l'Italie centrale, et M. Buoocompagni, lui-même, restait, disait-on, h Turin. De fait, le refus do ooosin de Victor-Emmanuel n'était guère sérieux, car si le Priuce renonçait sincèrement b la régence, de quel droit nommaif-il M. Buoncompagui tenir sa place? En désignant, Ini-mêroe, son aller ego. ce n'était guère abdiquer que faisait le Prince, et la plupart des révoltés doivent l'avoir compris, c'était au cootraire poser un acte de suprême autorité. Cependant on espérait encore que le cabinet de Turin aurait fait un second pas en arrière et qu'après avoir retardé.quelque temps le départ de M. Buoncorapagni, il se serait définitivement refusé h accorder h la révolution le gage qu'elle réclamait de sa connivence morale et matérielle. Oo s'est trompé, semble-t-il; car déjb le Conalilutionnel annonce que les déclarations du cabinet de Torio au sujet de la régence Buoncompagui, leodent b faire considérer comme possible ce qui était géné ralement considéré d'abord comme d'one exécution très-difficile. Il est entendu que si Buoncompagoi exerce la régence, c'est uniquement afin rie main tenir l'ordre. L'intérêt de l'Italie est d'accord avec l'intérêt de l'Europe pour réserver an Congrès le règlement définitif de la situation de la Pénin sule. a Déjb Buoncompagoi est parti de Turin pour entrer en fonction. Il est vrai, le gouvernement toscan a refusé son agrément b l'expédient imaginé par la cour de Turin et a envoyé dans cette capitale une dépota- tioo pour protester cootre la régence Buoocompa gni. Mais une dépêche du ao annonce que cette affaire de l'acceptation de la régence de cet homme d'État par la Toscane est en voie d'arrangement. Ainsile Congrès annoncé comme devaot régler toute chose pour le mieux et doooer gain de cause b tous les droits méconnus, se heurtera tout d'abord coutre des faits accomplis que la diplomatie européenne n'osera briser et consacrera comme toujours. Quoiqu'il en soit do Congrès, la plupart des journaux étrangers s'accordent aujourd'hui b en regarder la réunion comme certaine et indiquent Paris comme étaut la ville où doivent siéger les plénipotentiaires. Rien de moins assoré en ce moment que l'état des relations amicales de la France b l'Angleterre. Les appréhensions d'une guerre sont loin d'être dissipées dans ce dernier pays, s'il faut en croire le Times, qui prétend que d'après les informations dérivant d'uo grand nombre de sources indépen dantes, il existe en France en ce moment nu sentiment d'hostilité plus aigre qu'il n'a jamais existé depuis i8i5 contre ce pays. Une guerre, 6uivant le Times, est devenue probable entre les deux puissances. En regard de ces appréhensions do pins fidèle écho des passions et des sentiments de la nation britannique, il est curieux de rapprocher on article du Morning Post sur la question de l'arsenal de Woolwich. L'organe de loid Palraerston prétend que toutes les puissances de l'Europe continuent b faire des armements formidables; que l'Angleterre, pour se maintenir au rang qu'elle occupe, doit suivre la même voie; qu'elle ne possède qu'un seul arsenal, celui de Woolwich, qui, par sa position b proximité de la mer, poorrait facilement être détruit au moyen d'une descente opérée dans des conditions favorables, et que l'idée de créer un second arsenal placé dans l'intérieur des terres, b l'abri d'un coup de main, est une idée heureuse. Il résolte de ces paroles que le projet adopté par le gouvernement ne consisterait pas dans le déplace ment de l'arsenal de Woolwich, mais dans la création d'uo second arsenal. Une dépêche de Turin ne laisse plus de doute sur la retraite temporaire de Garibaldi du service militaire. Les mesures de rigueur prises en France contre le journalisme catholique inspire b un publiciste cette réflexion Il faut avouer, dit-il, que la position des journaux religieux devieot difficile. Oo leur défend de citer in extenso les mandements, on'leur interdit de les mentiouoer, saos les citer, parce que celte simple mention ne contient pas l'expression de la confiance que la plopart de ces mandements montreot pour l'Empereur. Mais si l'on ne peut citer, ni mentionner, que reste-t-il b faire? Garder le silence, sans doute. Oo aononce que le mandat de comparution décerné contre M. de Mootalembert, du chef de sa dernière publication, Pie IX et la France, est ajourné au 15 décembre. Quelle est l'actioo de la franc-maçounerie sur les Etats? C'est une question facile b résoudre. Les manifestes des grands dignitaires, leurs discours et leurs écrits sont autant de sources officielles d'où l'on peut tirer les témoignages les plus authenti ques. Les franc-maçons eux-mêmes nous font con naître leur opposition constante l'autorité publi que; ils se glorifieut de leur œuvre de destruction, se vantent d'avoir renversé tant de gouvernements, brisé tant de trônes, chaogé tant de dynasties. Nos pères, dit Jules Laveine, ont de.leur souffle démoli la Bastille et mis toute l'Europe en ébulttioo, en trois jours nous avons trois fois renouvelé la France, a Un écrivain parfaitement renseigné au sujet des roueries et des cabales de la franc maçonnerie, le v1* d'Arliocourt, rapporte daos soo histoire de la révolution italienne, ce qui suit Les barricades ont rejeté ce qu'elles avaient emmené. Par une injuste usurpation elles avaient posé une couronne civique sur la tête de Louis-Philippe, et la devise révolutionnaire ou maçonnique liberté, égalité, fraternité, a brisé celte couronne sur la frète rie ce prince. Louis-Philippe qui avait vu mourir Charles X, alors exilé eu Autriche; finira sa vie, exilé loi-même en Angleterre; et la France, a dégringolé dans la république et de Ib dans le socialisme. Si la franc-maçonnerie voulait cacher son action, elle n'y gagnerait rien; les faits sont trop évidents et trop palpables pour tirer en doute l'existante de la puissante action d'une ligue secrète, fondée sur les plus fortes bases, et répandoe partout, comme le remarque M. Eeckert. L'observateur impartial voit que les révolutions se succèdent les unes aux autres; il voit que ces révoltes n'ont pas leor siège dans la masse des peuples, mais qu'elles sont forgées par la classe lettrée et admises par la classe bourgeoise qui les excite et les allume; il voit qu'elles éclatent au moment où le peuple vit dans un état Je bien-être matériel il voit que les attaques violentes contre l'Église, contre l'État, cootre le pouvoir exécntif ou sobordonoé se mesurent Au degré de tolérance et de condescendance qu'on témoigne aux révolution naire»; il voit enfin avec quel art infernal, avec quelle intelligence diabolique se trament ces con jurations éclatant b jour nommé sur plusieurs points de l'Europe b la fois. Eo effet lorsqu'on remarque combien les révolutions dans les différents pays sont subites.et simultanées; et qu'on compare le succès qui les couronne ordinairement, avec la faiblesse des moyens dont elles disposent, on est réduit b conclure qu'il existe une force secrète et effrayante qui seule a pu créer de tels résoftats. Or, dit encore le savant Eeckert, cette force formidable n'est autre que la franc-maçonnerie; c'est elle qui dans plusieurs pays, chasse des emplois publics toutes les personnes qui oe sont pas initiées b ses associations, ou du moins qui rend les charges d'honneur inaccessibles b quiconque ne veut pas être son suppôt; c'est elle qui exerce la plus grande iufiueoce sor les hauts rangs de la société; c'est elle enfin qui produit les bouleverse ments qu'on appelle des révolutions légitimes c'est elle qui les prépare, qui les excite, qui les pousse. Pour preuve de notre dire, voici comment le comte de Haogwitx, ministre d'État de Prusse, au congrès de Vérone dont il était membre, s'exprima dans un mémoire destiné b mettre au grand jour les graves dangers qu'engendte la franc-maçonnerie Sur le point de finir ma carrière, je crois, dit-il, que c'est un devoir ponr moi, de jeter nn coup d'oeil snr les complots cachés des sociétés secrètes, dont le venin rneoace les peuples. L'histoire de ces associations secrètes est tellement unie b l'histoire de ma vie, que je oe pois omettre de vous en communiquer quelques particularités.... A peine parvenu b l'âge viril, je me trouvais déj'a b la tête de la franc maçonnerie;, de plus j'occupais une place distinguée daus le chapitre des grades d'hon neurLa franc-maçonnerie était alors partagée en deux divisions; la première était sousla direction du professeur Zinnriorff. Le prince de Brunswick était eo apparence le chef de la seconde division. En lutte ouverte entre eux, les deux partis se donnèrent la main pour subjuguer le monde en se rendant maître des trônes royaux et se servant des rois comme administrateurs.... J'ai la conviction iutime que tout ce qui est arrivé dans la révolution française eo 1788 et 789, y compris le meurtre du roi, aussi bien que les autres atrocités, avait été préparé longtemps auparavant par les sociétés

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1