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rieures de la saile, et aux applaudissements et
acclamations chaleureuses des étudiants.
Pendant le banquet, la musique a joué de nom
breux morceaux; la gaieté était sur toutes les figu
res on assistait a une lête de famille, car b Louvain
des relations fréquentes et cordiales existent entre
les étodiants et leurs professeurs.
Au dessert M. Poocelel, étudiant en droit, pro
posa le toast au Roi par quelques phrases simples
et chaleureuses, qui furent reçues par les acclama
tions les plus rives et accompagnées de l'air de la
Brabançonne.
Le second toastproposé par M. Busschodts
d'Anvers, également étudiant ecdioit, était celui
aux augustes fondateurs, le Souverain-Pontife et
les Ëvèques de Belgique, Mgr. de Ram, Recteur
magnifique et au corps professoral. M. Busschodts
exprima les sentiments d'affection d'attachement
et de dévouemeot qui animent les étudiants de
Louvain b l'égard de leurs professeurs; il ajouta des
paroles qui témoignaient de la reconnaissance et
de la gratitude des élèves pour l'Université. L'air
de Grétry Ou peut-on être mieux suivit ce toast,
qui fut chaleureusement acclamé.
Mgr. de Ram se leva, lorsque le silence eut été
rétabli et prononça le toast suivant souvent inter
rompu par les applaudissements et des acclamations
les pins broyaotes et les plus sympathiques.
Messieurs,
Dans le toast qui vient d'être porté, je re
trouve, avec un indicible bonheur, l'expression
des sentiments de sympathie, de dévouement et de
reconnaissance qui animent tous les étudiants
envers l'Université catholique de Louvain
Sentiments sympathiques de la part de plus
de sept cents étudiants actuellement inscrits;
sentiments sympathiques de la part de plusieurs
milliers d'étudiants inscrits autrefois.
A notre tour, Messieurs, nous venons vous
témoigner ootre reconnaissance et vous adresser
cordialement nos remercîments.
Je vous remercie donc au nom de tous ceux
qui s'intéressent l'œuvre fondée par l'Épiscopat
belge en i834 sous les auspices de notre indé
pendance politique et religieuse, auspicb reli-
GÏonis et PATRiiE libertate comme le rap
pelle la légende de la médaille inaogurale de
l'Uoiversité.
Je vous remercie, Messieurs, au nom de nos
vénérables Évêquesfondateurs protecteurs et
bienfaitenrs permanents de l'Uoiversité catholique.
Je vous remercie au nom du corps académi
que, formant on seul cœur et une seule âme avec
tous les étudiants anciens et nouveaux de I'Alma
Mater (Applaudissements prolongés).
Je vous reiqercie enfin, permettez-moi de le
dire, au nom du Recteur qui demande ao Ciel
comme récompense, de pouvoir contribuer encore,
pendant quelques années, la prospérité de l'Uni
versité, et se réjouir des succès de ses nombreux
élèves (Nouveaux applaudissements).
Chers étudiants, chers amis, vous êtes destinés,
comme vos anciens condisciples, b parcourir dans
le inonde des carrières différentes; mais quelle que
soit la diversité relative de vos positions, tous
cependant vous vous souviendrez toujours de notre
mot de ralliement Dieu et Patrie! (Triple
salve d'applaudissements.)
Ce grand et noble mot renferme la synthèse
de nos devoirs et de nos convictious.
Si dans l'Ordre religieux nous vénérons uos
chefs hiérarchiques; si dans cette circonstance
solennelle nos hommages, nos vœux et nos espé
rances se dirigent au-delb des Alpes pour être
déposés aux pieds d'un immortel Pontife dont le
nom, comme le disait si noblement un de vous, est
sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs,oui,
ajouterai-je mou tour, uu Pontife immortel
dont le nom vénéré brille en tête des patrons de
l'Université; si un pareil hommage de recon
naissance est un devoir pour nous, il nous reste
encore un devoir non moins graveb remplir.
L'Université n'est pas seulement une institu
tion catholique, elle est eo même temps une
institution na/iona/e(Applaudissements unanimes).
C'est donc h un double titre, et comme catho
liques et comme Belges, que nous acclamous notre
roi; ce roi qui a consolidé notre indépendance,
dont la sagesse nous a fait jouir des libertés con
stitutionnelles que des nations étrangères, agitées
bien souvent par des tempêtes, envient la paisible
Belgique.
Oui, Messieurs, c'est avec toute l'énergie et
avec toute la sincérité de nos cooviclions religieuses
et politiques que nous acclamons ensemble notre
Roi bieo-aimé dont nous ne cessons de demander
au Ciel la conservation pour le bien-être de la
patrie. (Applaudissements chaleureux, entremêlés
de mille cris de: Vive le Roi!)
Dans plus d'une circonstance, Sa Majesté a
daigné me dire qu'Elle connaît et qu'Elle apprécie
le patriotisme de l'Université de Louvaia; plus,
d'une fois, Elle a daigné applaudir b nos efforts et
reconnaître hautement les services rendus par
l'Université catholiqne h la science et an pays.
(Nouveaux applaudissements.)
Un dernier mol, Messieurs.
Enfants de Lonvain, jeunes et vieux, élèves
et maîtres, serrons nos rangs; continuons, sans
nous laisser décourager par des accusations injustes
et déloyales, h aimer notre belle patrie et ses insti
tutions constitutionnelles; continuons, saos nous
laisser éblouir par des théories compromettantes
pour l'ordre social, b cultiver la science éclairée et
guidée par celte foi catholique qui donne a la
science elle-même une jeunesse et une vigueur
éternelles.
Continuons, en un mot, b marcher tous en
semble dans la voie que l'Université parcourt
depuis un quart de siècle, et qui est, quoi qu'ou en
dise, la voie du véritable progrès!
Mgr. de Ram fit alors le tour de la salle au
milieu des démonstrations les plus chaleureuses de
la part de toute cette brillante jeunesse universi
taire, heureuse d'entourer le recteur et ses profes
seurs, auxquels elle voue une confiance filiale.
Plusieurs toasts furent encore prononcés: par
M. Matbys, étudiant en médecine, aux anciens
étudiants, an nom desquels M. l'avocat Jernay
répondit; par M. Henry, étudiant en théologie,
aux étudiants étrangers, qui avaient chargé M.
Martin, de Genève, de répondre.
La fête se prolongea bieo avant dans la nuit, au
milieu des démonstrations les plus cordiales et les
plos fraternelles elle laissera un souvenir ineffa
çable dans le cœur de tous ceux qui ont pu y
assister.
—a» l o-l
Depuis l'ouverture de la session, c'est b dire, en
21 jours, la Chambre a tenu seulemeut douze
séances; il nous a pris envie de compulser les
Annales parlementaires, et nous trouvons que
ces douze séances n'ont duré ensemble que vingt-,
cinq heures et trois quarts! Il n'y a eu qu'une
séance de 3 heures, celle du 17; toutes les autres
n'ont duré qu'uue heure et demie deux heures et
demie.
Jamais le temps si précieux de la législature n'a
été aussi misérablement gaspillé, et avec ce temps
les écus de la nation, car supposez que la Chambre,
siège encore aujourd'hui et demain, il y aura eu
durant tout le mois de novembre quatorze séances,
qui vaudront chaque représentant 423.francs, ou
trente francs par séance, de deux heures.
Noos connaissons maint employé subalterne qui,
pour pareille somme, doit travailler durant toute
uoe année, et qui fait meilleure besogne que les
messieurs de utai-novembre. (Patrie.)
actes officiels.
Par arrêtés royaux du 25 novembresoot
nommés échevin b Locre le sieur P. De
Keuwer; échevin b Proveo, le sieur F. Demarle.
Par arrêtés royaux du 25 novembre sont
nommés
Substitut du procureur du Roi près le tribunal
de 1" instance de Bruxelles, en remplacement de
M. Vleminckx, appelé b d'autres fonctions, M.
Iweins, substitut du procureur du Roi b Ypres;
Substitut du procureur du Roi près le tribunal
de 1" instance d'Ypres, en remplacement de M.
Iweins, M. Van Praet, docteur en droit et juge
suppléant au même tribunal.
Des arrêtés royaux do 25 novembre, accep
tent les démissions de M. Vermeersch, de ses
fonctions de bourgmestre de la commune de
Neuve-Église, arrondissement d'Ypres et de M.
Decae, de ses fonctions de notaire b la résidence
d'Alveringhem.
nominations ecclésiastiques.
M. Jules Braeq, ancien élève du collège belge b
Rome, est nommé vicaire b Evergem.
M. Serruys, ancien surveillant au collège de
Conrtrai, est nommé vicaire b Haodsaeme.
nécrologie.
On nous écrit de Poperiogbe, 28 novembre
Un triste accideot vient de causer une pénible
émotion en noire ville. Notre estimable conirôlenr
M. Ghuusse vient de succomber subitement b une
attaque d'apoplexie foudroyante au moment où il
se rendait chez lui. Cet homme de bien avait une
de ces qualités rares de nos joorsaux fonctionnaires
publics, celle d'être impartial et complaisant envers
tout le monde. Les mesures vexatoires suscitées par
M. Frère contre les écoles dentellières loi cau
saient de vifs chagrins. En public même il né
laissait pas de déclarer qo'b ses yeux la patenté
était une tracasserie ministérielle au détriment
de pauvres enfants.
Un nom bien connu des catholiques, M. Charles
Leuormant, ancien professeur d'histoire b la Fa
culté des lettres de Paris, et auteur du beau livré
sur les Associations religieuses dans le catholi
cisme. vient de succomber b Athènes, des suites
d'un refroidissement dont il avait été saisi au retour
d'ooe excursion archéologique.
M. le colonel Hye, du 2* régiment de chas
seurs b cheval, est mort dimanche subitement a
Gaod, chez son frère, M. Hye-De Crom, où il était
venu passer uo congé temporaire. Cet officier
supérieur n'était âgé que de 53 ans.
M. Coudron, curé de Lombaerdzyde, est
décédé le 20 novembre, b l'âge de 57 ans, b la'
suite d'une courte maladie.
NOUVELLES DIVERSES.
On mande de Bruges, le 26 novembre
Pour donner une idée des exportations qui se
font en lapins et en beurre pour l'Angleterre, nous
dirons qu'hier sont partis de la seule station
d'Aeltre pour Oslende, où l'embarqnemeut doit
avoir lieu, 5 waggons remplis de lapins et pesant
ensemble 10,000 kilog., et 3oo caisses remplies de
beurre, chaque caisse pesant 68 kil.
Depuis environ trois semaines, M. C.-J.
Denys, curé doyen b Thiell, est assez gravement
malade il a été administré jeudi soir. Les médecins
cependant espèrent sauver M. le doyen.
Le grand café des Mille- Colonnesb
Bruxelles, qui était resté fermé depuis la mort de
son propriétaire, M. Van Becelaere, va enfin
se rouvrir.
Le beau bâtiment de cet établissement a été
acquis avec ses dépendances par M. Allard, pour la
somme énorme de 38o,ooo francs.