pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors rr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. TFR.ES, 7 Décembre. REVUE POLITIQUE. 43me Année. N° 4,401 LE PROPAGATEU Il est définitivement arrêté que le Congrès se composera des représentants de onze puissances l'Autriche, la Fraoce, l'Angleterre, la Russie, la Prusse, l'Espagne, le Portugal et la Suède, garants des traités de iSi5, Rome, Naples et la Sardaigne comme États italiens (selon les disposé lions du Congrès d'Aix-la-Chapelle). Il y aura donc au Congrès sept puissances catholiques et quatre noo-catboliques (la Russie, l'Angleterre, la Prusse et la Suède). Parmi les puissances italiennes, les gouvernements représentant le principe de la légitimité seront trois contre uo, car l'Autriche y figurera au même titre de puissance italienne. Il semble donc que les priocipes d'ordre et la cause catholique doivent forcément triompher au sein de l'aréopage européen. Toutefois ce n'est pas sans motif qu'uu correspondant du Journal de Cologne demande si les résolutions du Congrès seront en général autres que consultatives, et cite comme exemple l'affaireCooza, où ce sont les désirs de la minorité qui l'ont emporté. En attendant que le Congrès intervienne b coups de protocoles ou qu'il consacre les faits accomplis, les gouvernements révolutionnaires de l'Italie cen trale continuent leur travail d'annexion et d'unifi cation. Voici encore un décret du gouvernement toscan, soivant lequel les Piémonlais, les Lom bards, les Parmesans et les Roroagnols faisant partie, avec les Toscans, d'un seul et même royaume ne peuvent pas se qualifier d'étrangers dans le seos et aux effets prévus par la législation toscane civile et pénale, mais ils sont et doivent être eotendus comme étant complètement assimilés aux toscans. L'émeute, dont la démission de Garibaldi a été l'occasion, ou pour mieux dire apparemment le prétexte, b Bologne avait un caractère certaine ment républicain. Il était dirigé par un nommé Zanni, marchand de musique de son métier, et, par occasion, émissaire de Mazzini. Ce Zanni avait pris le commandement des volontaires qui récla maient leur général. La foule do people suivait un certain Masi, qui portait un drapeau avec celte inscription Nous voulons Garibaldi! Le ras semblement pénétra dans le palais do gouverneur, mais fut dispersé par les troupes toscanes que les autorités s'étaient hâté d'appeler b leur seconrs. Un publiciste français, M. Jouru, que les plus préveoos ne sauraient accuser de mauvais vouloir contre la Sardaigne, n'hésite pas b déclarer que la société italienne en est maintenant aux enchan tements de 89 et marche b grands pas vers g3. Le Journal de Rome vient d'indiquer la mesure de confiance qoe l'on doit avoir dans le récit de la plupart des journaux annonçant un accord complet entre le gouvernement français et la cour romaine et des réformes nombreuses accordées par le Sou verain-Pontife. Il déclare que la majeure partie des choses qui se disent b ce sujet est fausse ou consi dérablement exagérée. Les difficultés sont toujours les mêmes. Les améliorations que le Saint-Père est tout disposé b introduire dans quelques parties 4s l'administration,sont celles qu'il a toujours été prêt b accorder. Quant aux autres réformesqu'il a repoussées,comme contraires aux droits de l'Église, on doit bien comprendre qu'il ne peut pas plus les admettre aujourd'hui que hier et que son refos, reposant sur l'accomplissement d'uo devoir, sera inébranlable. On annonçait dernièrement que les troupes espagnoles de l'expédition du Maroc continuaient b s'embarquer b Cadix, malgré le mauvais temps. Il ne restait plus b transporter en Afrique que le troisième corps. Depuis sont arrivées des nouvelles du Maroc en date su 5o novembre, annonçant qu'on combat a eu lieu ce jour-lb. D'après une dépêche du général O'Donnell, les Maures auraient eu 5oo morts et i,5oo blessés. Il n'a été fait aucun prisonnier. Cette dépêche anoonce également qu'au commencement des opérations, les Espa gnols ont eu 88 morts, 644 blessés et y5 con tusionnés. REVIREMENT PARMI- LES CATHOLIQUES. Dans notre sièole d'indifféreotisme et de relâ chement, l'œil aperçoit avec plaisir un revirement général parmi les catholiques du monde entier. Les tristes conjonctures où se trouve l'Italie, les plaintes légitimes du vicaire de Jésus-Christ, les cris d'alar me des évêques français, les attentats toujours renaissants de la révolution, ont tiré les fidèles du profond assoupissement où depuis longtemps ils s'étaient laissés endormir. L'Allemagne, la Suède, la Belgique ont donné l'éveil; et des prières ferventes s'élèvent de toutes parts au Ciel pour conjurer le danger menaçant. Oo tient des meetings en Allemagne et en Suède, on y fait circuler des protestations en faveur de l'indépendance du Pape. Ces protestations sont déjà couvertes de milliers de signatures. Mais nulle part ne trouve-t-on plus d'élan que dam la catholique Irlande, dans tous les temps illustre par son attachement au S'-Siège, et par sa fidélité b la religion de ses pères. Jamais nation ne fut plus éprouvée dans son dévouement b la foi catholique, mais jamais nation ne resta plus inébranlablement attachée b sa religion. Trois siècles d'une persécu tion la plus sanglante et la plus cruelle qu'un peuple ait jamais eu subir, n'ont pu étouffer la semence de la foi, que S1-Patrice jeta jadis dans cette terre fertile! A chaque nouvelle épreuve l'Irlande semble puiser de nouvelles forces pour raffermir sa religion. Cette fois-ci elle apprend la douleur de Pie IX et elle oublie ses propres misères pour s'associer aux angoisses du Père commun des fidèles. Eh quoi d'étonnant que la catholique Irlande s'iodigne eo même temps qu'elle gémit. Lorsque ce malheureux pays compare le gouvernement papal, où l'on ne trouve aucune trace de pauvreté, où chacun peut confesser sa foi en toute liberté sans crainte de quelque oppression, où la main pater nelle du Pape a signé tant de fois la grâce accordée b des assassins, b des ennemis politiques qui vou laient lui arracher la vie et le trône, et qui vien nent de rallumer le fen de la révolte; lorsque, disons-nous, la pauvre Irlande compare tous ces bienfaits au triste et malheureux sort où la fière Angleterre lu tient plongée depuis tant de siècles; alors une colère iodicible, un feu de vengeance s'empare du cœor de ce people valeureux digne sans doute d'un meilleur destin. Tous les journaux de celte contrée nous don nent le récit détaillé d'où meeting monstre qu'on vient de tenir b Dublin b l'occasion de l'organisa tion d'ooe société de jeones gens catholiques romains. L'assemblée a eo lieu dans un vaste bâti ment nommé la Salle ronde, où les assistants ont étési nombreux qu'il yavaitencombrementcomplet. M. O'Dbonaghoe, membre do Parlement, occu pait le fauteuil présidentiel; il était assisté par MM. Hennessy, Margnire, O'Brien, tous membres de la Chambre des Communesainsi qne par un grand nombre de prêtres et de laïques. Il a ouvert ta séance par un long discours en faveur du droit temporel du Pape sur le patrimoine de S1-Pierre. Il a exhorté ses confrères non-seulement a élever la voix contre les événements scandaleux dont l'Italie vient d'être récemment le théâtre, mais surtout b prêter main forte au Pape si indignement lésé dans ses droits les plus légitimes. Les protes tants de l'Angleterre, a dit l'orateur, se concertent de tous les côtés pour favoriser et soutenir les révolutionnaires, pour faire do mal tant que- pos sible au chef suprême de l'Église, et cela en haine de la religion catholique. On trouve des ministres qui approuvent un système aussi détestable, et en assument toute la responsabilité; 00 envoie des sommes d'argent, pour appuyer la révolution; des bibles en abondance, pour séduire le peuple; des poignards, pour allécher la canaille de Garibaldi au meurtre et b l'assassinat; et lord Ellerihoroug, homme d'État, n'a que des paroles d'éloges et de félicitations pour célébrer des actions aussi abomi nables. Poorquoi donc resterious-nons paisibles spectateurs? Envoyons h notre tour de l'argent pour appuyer les affaires religieuses, envoyons un corps de troupes de dix mille hommes au moins pour défendre la Papauté, etc. On le voit les Irlandais ne se contentent pas de vaines paroles, ils proposent des moyens pratiques; et l'on sait par expérience que chez ce peuple ardent, l'exécution suit promptement l'idée conçue. Le goovernemeot de l'Angleterre, excité par le fanatisme protestant, aura doue encore une fois une affaire b démêler avec l'Irlande. Les discours qui ont été prononcés dans cette assemblée, n'occupent pas moins de dix b douze colonnes, petits caractères, dans les journaux catholiques de l'Irlande. Le formai de notre feuille n'en comporte pas le rapport détaillé. Nous nous bornerons donc b signaler quelques propositions, qui ont été accueillies b l'unanimité de tous les membres présents. M. Hennessy, membre de la Chambre des Com munes, après avoir fait une route de plus de 5oo milles pour assister b ce meeting, a développé la proposition suivante L'assemblée est d'opinion, qoe la teotative, pour priver le Saint-Père de ses possessions tem porelles, est une violation du droit public; que la condaite des émeuliers n'est rien moins qu'une provocation aux peuples de toutes les contrées afin de rendre méprisables l'autorité légitime, le droit de propriété et tous les pzinetpes d'honneur

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1