2
et que si l'on n'y met tonte de suite une forte
opposition, la conséquence sera que l'action de la
puissance de l'Église, aussi bien qne l'exercice de
la foi caiboliqne, sera paralysée dans tout le monde
chrétien, a
Cette proposition appuyée par M. Carers
O'Dayer, a été accueillie l'unanimité des voix,
La deuxième proposition, développée par le pro
fesseur Heonessy et appuyée par M. Pulliva a été
admise en ces termes
L'assemblée repousse avec indignation comme
n'étant pas fondées, les accusations dirigées contre
le gouvernement temporel du S1-Siège. Ces accu
sations ont été aitificieosement répandues par les
boute-feu des envahisseurs des Étals du Pape. Elle
envisage, comme contraire aux intérêts de l'Europe
civilisée, tout effort ayant pour but, de modifier
une institution respectable, qui s'est montrée en
tout temps comme le boulevard do repos public,
le bouclier et le soutien des arts et des sciences, et
dont les lois sont de nos jours confiées au gouver
nement d'un prince, qui se distingue avec tant
d'éclat, par sa douceur paternelle et par la pratique
de ces vertus, qui le rendent si digne de la haute
charge de chef suprême de l'Église catholique.
Une troisième proposition, développée par M.
O'Brieo, membre du Parlement, a été également
accueillie k l'unanimité des voix. La voici
L'assemblée est d'avis que tous les laïques
catholiques de toute condition, sont obligés d'ex
primer leur attachement au Saint-Père, qui est si
cruellement éprouvé; et de mettre en œuvre toute
leur influence, pour prévenir les suites funestes,
qui résulteraient nécessairement du développement
illimité des intentions perverses de ses ennemis, a
Le meeting ne s'est séparé, qu'après avoir voté
une adresse au Pape où il sera fait mention des
vœux de l'assemblée.
Dimanche, 4 du mois, le corps des Sapeurs-
Pompiers de cette ville a célébré sa fête patronale
de la Sainte-Barbe. Une messe militaire a eu lieu,
ait i|2 h., en l'église S'-Martin, durant laquelle
l'excellente musique du corps s'est fait entendre.
Un banquet a ensuite réuui les pompiers de tout
grade dans une fraternelle réjouissance.
On a distribué en cette circonstance l'ordre do
jour imprimé suivaut, que publia M. Alpb. Van-
denpeereboom au moment où il déposa le casque et
le sabre pour ceindre l'écharpe de bourgmestre.
Rédigéeapparemroenl sousl'empire d'une première
émotion, cette pièce témoigne d'une profonde
sensibilité.
49m* et dernier ordre du jour.
Il a plu a S. M. de m'appeler par son ariêlé du
16 courant, aux fonctions de Bourgmestre de la
Ville d'Y près.
Je n'ai ni ambitionné ni sollicité cette haute
position. J'espérais au contraire pouvoir me reposer
un peu après avoir consacré les 16 plus belles
années de la vie, la chose publique.
Mais l'homme n'est pas maître de sa destinée, il
doit parfois faire aboégation de lui-même pour
n'écouter que la voix du devoir.
Aux termes de la loi, comme d'après les conve
nances administratives, il y a incompatibilité entre
les fooctions de Bourgmestre et celles de Comman
dant du corps des Sapeurs-Pompiers.
Je suis donc forcé de résigner ces dernières
fonctions.
Cette nécessité me cause un poignant chagrin,
une amère douleur.
J'aimais, du fond du qœur, mes bons, mes
braves, mes dévoués pompiers; pendant 16 ans
j'ai vécu au milieu d'eux, comme un père au
milieu de ses enfants chéris.
J'espérais mourir pompier. Durant 16 années je
n'ai eu ni déboires ni chagrins,comme commandant
du corps la seule peine que j'ai éprouvée sons
l'uniforme est celle que je ressens aujourd'hui en
le quittant
Je remercie de tout cœur, MM. les officiers,
sous-officiers, musiciens, vétérans, pompiers et
tambours du corps, pour tous les témoignages de
dévouement et les preuves de sympathie qu'ils
m'ont prodigués durant 16 longues et belles années.
J'espère cooserver toute ma vie leur cordiale
affection.
De moo côté, je ne les oublierai jamais, ma
sympathie la plus sincère leur est acquise, et je
résume ma pensée et l'expression de mes sentiments
en disant que sous l'uniforme brodé du Bourgmes
tre, restera et battra le cœur de l'ancien capitaine
commandant du corps des Sapeurs-Pompiers.
Je connais trop mes braves et bons pompiers
pour leur faire des recommandations dans ce
moment solennel et douloureux pour tous, ils
resteront ce qu'ils sont, ce qu'ils ont toujours été,
courageux, dévoués, soumis, francs, loyaux, con
fiants dans l'autorité, attachés a leurs chefs et la
ville, honnêtes, probes et intrépides.
Je conserverai dans mes attributions adminis
tratives la surveillance du corps, j'aurai ainsi
1 occasion d'être plus souvent en rapport avec mes
chers pompiers, et si je ne puis désormais plus
m'occuper des détails, j'aurai au moins le bonheur
de pouvoir intervenir pour eux et près d'eux dans
les grandes circonstances.
En remettant le commandement du corps h M.
le lieutenant Ramoen, comme je le lui remets
provisoirement par le préseot ordre, je ne dis donc
pas mes chers et bons pompiers Adieu mais au
revoir! Tels sont les sentiments, les désirs, les
vœux et les ioientioos de celui qui signe bêlas!
pour la dernière fois de sa vie.
Le capitaine-commandant le corps des Sapeurs-
Pompiers de la Ville d'Ypres,
(Sigoé) Alph. Vandenpeereboom.
Ypres le dimaocbe 27 Février 1859, 'a 11 3j4
du matin.
acte officiel.
Par arrêté royal du 2â novembre 1859, dispense
est accordée ao sieur J. Iweins, nommé substitut
du procureur du Roi près le tribunal de première
instance de Bruxelles, du chef de l'alliance qui
existe entre lui et le sieur Joly, membre du même
tribunal.
nominations ecclésiastiques.
Mgr l'Évêque de Bruges vieut de nommer
vicaires
A S'-Bertin a Poperinghe, M. Colier, vicaire h
Proven
A Proven, M. Verhaeghe, vicaire Vive-S1-
Bavoo
A Vive-S'-Bavon, M. Cailliau, vicaire >1 Blan-
kenberghe
A Blaukenberghe, M. Madon, vicaire a Lede-
ghem
A Ledeghem, M. Dewaele, vicaire k Dudzeele;
A Dudzeele, M.Soeneos, vicaire kOostroosebeke;
A Ooslroosebeke, M. Desiere, coadjuteur h
Avecappelle;
A Ingoyghem, M. Lannoy, vicaire k Zillebeke
A Zil lebeke, M. Ragbeboom, vicaire k Rams-
capelle près de Nieuport;
A Ramscapelle, M. Valcke, vicaire k Ingoyghem.
chronique judiciaire.
Le nommé Henri-Louis De Puydt, âgé de 21
ans, sans profession fixe, né et domicilié k Brielen,
a été condamné a huit années de travaux forcés, a
I l'exposition publique et k dix ans de surveillance,
comme convaincu de plusieuts vols commis avec
circonstances aggravantes.
Après le prononcé de cet arrêt, la 4m° session
des assises pour l'année 1859 a été déclarée close.
NOUVELLES DIVERSES.
L'état de santé de M. le curé-doyen de
Tbielt qui, il y a huit jours, inspirait les plus vives
inquiétudes, est très-satisfaisant aujourd'hui. Tout
danger a disparu; l'on espère que sous peu ce
respectable ecclésiastique pourra reprendre les
fonctions du saint ministère.
On écrit d'Ostende Nous croyons que les
travaux du puits artésien sont arrivés k leur fin et
que l'échec est complet. Tel paraît être aussi l'avis
de plusieurs savants la sonde a atteint la
couche du schiste ardoisier, terrain primaire, dans
lequel il serait inutile de chercher une nappe d'eau,
Mercredi soir, vers 9 heures, une pierre
d'environ i5 kilogrammes, détachée do haut de la
tour de l'église S'-Nicolas, k Gand, est venu
tomber sur le toit de l'édificequ'elle a traversé
littéralement avec un bruit épouvantable, jetant
l'effroi dans tout le voisinage.
La voûte de l'église, de construction solide, a
résisté au choc.
La questure de la Chambre des représentants
a fait distribuer samedi soir le volumineux travail
de la commission d'enquête chargée d'examiner
tous les faits relatifs aux élections de Louvain. Ce
document ne contient pas moins de deux cent
quarante pages ia-folio, format des documents
parlementaires.
Le prince Frédéric-Guillaume-Nicolas-
Charles de Prusse, qui vient d'arriver d'Angleterre
k Bruxelles, avec la princesse Victoria son épouse,
est né le 18 octobre 1831 j il est général comman
dant la première brigade d'infanterie delà garde;
il a été marié le 25 janvier 1858 k la princesse
Victoire-Adélaïde-Marie-Looiseprincesse royale
de la Grande-Bretagne et d'Irlande et duchesse de
Saxe, née le 21 novembre i84o.
Nous croyons pouvoir annoncer, dit le Prè-
curseur, que le gouvernement a approuvé la sou
mission présentée, pour les travaux d'agrandisse
ment d'Anvers, par MM. François Pauwels et
Aubin, agissant au nom de la Compagnie générale
pour la construction du matériel des chemins de fer.
La Reine d'Angleterre vient de bannir la
crinoline de son auguste personne et de la Cour;
pour cet acte de bon goût, le Punch entonne un
God save the Queen,
D'un autre côté, le Courrier de la Mode de la
Patrie commence par les lignes suivantes Tout
Paris est en émoil Qu'y a-t-il donc? Des
bruits de guerre I Qu'importe... La Frauce
n'est-elle pas habituée aux succès et aux triomphes?
La chose est bien autrement grave, je vous en
réponds: S. M. l'impératrice Eugénie supprime la
crinoline et fait diminuer l'ampleur de ses robes.
Voici les femmes élégantes obligées de se
conformer k ce décret impérial, qui rend k la
femme son titre de femme et qui n'en fait plus une
cloche ni un ballon. Quelques-unes, pour faire du
zèle, portent déjb des robes balayeuses, qui font
l'office, sur les boulevards, des cantonniers publics.
Ce genre de robes en queue de comète est très—
disgracieux L'exagération produit toujours le
ridicule.
Voici un moyen pratique de conserver les
pommes de terre
M. Payen, agronome français, a conservé les
siennes, qui étaient malades, en les faisant tremper
dans un lait de chaux pendant deux heures environ.
On les fait sécher k l'ombre, dans on local bien
aéré, puis on les dépose en tas dans un lieu pas
trop humide.
La pulpe des pommes de terre se dorcit sans
rien perdre de ses propriétés nutritives; la maladie