de violences contre l'Église par l'ordre des sociétés
secrètes; le rationalisme personnifié dans la révolo-
tioo a élevé l'étendard de la rébellion, pour ren
verser la souveraineté temporelle du Pape, afin de
détruire plus facilement son pouvoir spirituel sur
les âmes, et d'effacer ensuite le nom catholique de
dessus de la terre; mais l'Église n'a rien craindre
de ces oouveaux ennemis, elle triomphera d'eux
comme elle a triomphé de ses adversaires dans tous
les siècles; elle peut souffrir quelque temps des
puissaots monarques peuvent s'insurger contre son
autorité et lui causer bien des angoisses; mais,
forte de la promesse de son divin fondateur, celte
pierre écrasera celui sur qui elle viendra
tomber.
Ouvrons l'histoire, puisque les circonstances
actuelles nous y convient. Examinons comment
l'Église, assaillie par tant d'assauts depuis plus de
dix-huit siècles, reste inébranlable comme une
colonne au milieu d'un édifice eu ruine, tandis que
tout aotre pouvoir temporel exposé des moindres
dangers s'affaise, tombe et disparaît.
Un illustre historien protestant, M. Macaulay,
dont les funérailles récentes ont attristé le monde I
savant, nous donne une rapide et brillante exposi
tion historique des luttes en tout genre que l'Église
a eu soutenir jusqu'à nos jours. Laissant là les
persécutions sanglantes, multipliées et prolongées
pendant plus de 3oo ans, qui lui disputèrent son
établissement; ne parlant pas non plus des hérésies,
ni des schismes, dont elle fut désolée jusqu'au XI*
siècle, il la prend seulement une époque où elle
était assise et honorée parmi les nations, c'est à-dire
plus de la moitié de sa longue existence.
Quatre fois, dit-il, depuis cette époque, l'esprit
humain s'est révolté contre le joug de l'Église et
quatre fois il s'est trouvé impuissant devant elle.
La première révolte éclata dans le Midi de la
France, ce fut l'hérésie des Albigeois, qui, la
faveur du relâchement géoéral des mœurs, et de la
position géographique où ces sectaires dévelop
paient leurs détestables systèmes, avait versé dans
les cœurs de tous les peuples l'aversion, le mépris,
la haine contre tout ce qui touche de près ou de
loin au joug catholique. La Papauté avait perdu
son autorité dans tous les rangs depuis les princes
de la féodalité jusqu'aux simples cultivateurs. La
position, que ces sectaires s'étaient donnée, avait
rendu le danger formidable la hiérarchie de
l'Eglise; car ils pouvaient facilement propager
leur doctrine abominable dans tous les pays limi
trophes; et empêcher en même temps tout contact
avec le Pontife romain.
Humainement parlant, c'en était fait de l'Eglise,
si l'Église avait été l'œuvre de quelque mortel.
Mais la Providence veillait sur son œuvre; elle
envoya des guerriers intrépides du Nord de la
brance pour enchaîner l'audace des Albigeois.
L'Église de son côté enfanta deux Ordres religieux,
celui des Franciscaius et celui des Dominicains;
l'hérésie fut soudainement subjuguée, beaucoup
plus par la persuasion de la parole que par la force
des armes; et l'Église, un moment auparavant
menacée d'une défaite totale, devint tout-à-coup
un objet d'amour, de respect et de vénération, aux
yeux de toutes les oations.
Mais, pour tout homme qui sait réfléchir, quel
peut être le sens de tout cela, si ce n'est l'exécution
littérale de la promesse du Christ Que les
puissances de l'enfer ne prévaudront jamais conire
l'Eglise; et que quiconque tombera sur cette pierre,
s'y brisera, et elle écrasera celui sur qui elle viendra
tomber? (La suite un prochain nr*.)
On nous adresse sur la question de l'or, la com
munication suivante
Le conseil fédéral vient, après bien des pour
parlers et des tergiversations, de décider que la
Suisse entière donnerait cours la monnaie d'or
française et celle des autres pays pour autant
qu'elle se rapporte par sa valeur nominale la
monnaie d'or et d'argent de la Suisse la force
majeure et les intérêts bien-entendus du pays
paraissent l'avoir obligée prendre cette sage
mesure.
Pourquoi la Belgique qui a plus de relations
avec la France, ne preodrait-elle pas une mesure
analogue? Quelles sages raisons aurait-on y
opposer? Attendra-t-on que l'iodustrie et le com
merce aient encore subi des pertes plus considéra
bles et qui ne profitent qo'aux agioteurs? car les
banquiers de la province et même ceux des grandes
villes n'acceptent pas en paiemeut au taux indiqué
par la bourse, la pièce de 20 francs qui est cotée le
plus souvent 19,93; ils exigent, paraît-il des
bénéfices beaucoup plus importants; ils n'acceptent
le plus souvent la pièce de 20 francs que pour
19,80; d'autre part si vous présentez votre or aux
bureaux des receveurs, et ceux du chemin de fer,
on ne se gêne pas pour vous offrir 19,70 poor la
pièce de 20 francs.
Le gouvernement qui est le tuteur de tous, ne
devrait pas tolérer plus longtemps un pareil état de
choses. S'il ne croit point que le temps soit enfin
arrivé de suivre l'exemple d'une nation financière
ment bien administrée, il ne peut refuser, en
attendant, d'autoriser la Banque Nationale et ses
receveurs de recevoir l'or au taux fixé par la bourse;
de cette manière il n'y aura plus d'agio au profit
des changeurs et chacun pourra payer avec l'or
qu'il a reçu les négociants et fabricants ne rece
vront plus comme cela se pratique aujourd'hui,
oue masse de traites en retour non payées, parce
que lesexigences des banquiers sont trop exagérées.
Nous appelons l'attention toute particulière de
nos lecteurs, dit le Journal d'Anvers, sur la
correspondance suivante qui nous est adressée de
Bruxelles par une personne parfaitement en posi
tion d'être bien informée
Bruxelles, 16 janvier.
Je puis vous annoncer d'une manière certaioe
qu'en haut lieu on a abandonné l'idée d'une expé
dition militaire en Chine; il n'en sera plus question.
Le ministère n'en a jamais voulu. En cela il imite
la sage attitude du ministère De Decker, qui s'op
posa au projet conçu un instant d'envoyer un corps
d'armée belge aux Indes, pour renforcer l'armée
anglaise et comprimer l'iosurreclion indienne.
On est très-préoccupé ici au sujet du traité de
commerce qui est sur le point de se conclure entre
la France et l'Angleterre. Ce traité enlèvera cer
tainement la Belgique les avantages qu'elle avait
sur l'Angleterre pour l'introduction de ses bouilles,
de ses fers et peut-être aussi de ses fils de lin et de
ses toiles.
Pour ce qui regarde les houilles, on croit que
la Belgique perdra les faveurs dont elle jouissait
par suite de l'établissement des zones, et il est cer
tain que, s'il y a égalité de droits par mer et par
terre, nous aurons lutter jusque sur le marché de
Paris contre l'industrie anglaise; il est prévoir
que, par là, nos exportations diminueront considé
rablement.
n Tout le monde est d'accord ici pour dire que
les avantages que nous avions nous serons enlevés
dans le but, non-seulement de favoriser l'Angle
terre, mais pour nous faire sentir la faute que nous
avons commise en décrétant les grandes fortifica
tions d'Aovers, par méfiance pour la France et pour
entrer complètement dans la politique anglaise.
On fait le rapprochement suivant l'Angle
terre a obtenu de la Belgique des mesures militaires
eu défiance de la France; d'un autre côté, l'An
gleterre obtient du gouvernement frauçais des
avautages commerciaux qui constituent une espèce
de revanche que ce gouvernement prend sur nous,
pour nous punir de nos craintes et pour être agréa
ble sa grande rivale d'Outre-Manche. De sorte
qu'en voulant plaire tout le monde, notre gou
vernement n'a plu personne et a attiré sur la
nation de très-grands malheurs.
1» Le Hainant avait bien raison de s'opposer,
par l'organe de ses dépotés, aux travaux militaires
d'Anvers. Cette province portera la peine de cette
loi impopulaire et aussi dangereose pendant la paix
qu'en temps de guerre.
Il est vrai qu'il y a eu des dépnlés de Mons et
de Charleroi qui ont voté la malencontreuse loi des
fortifications mais maintenant que cette intéres
sante province va être la victime du vote de la
majorité, vous pensez bien que les reproches que
l'on faisait déjà aux députés ministériels, ne feront
qu'augmenter et quand on verra les avantages
faits l'Angleterre au détriment de la Belgique, le
mécontentement contre le ministère ne diminuera
pas.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Butaye, vicaire Neuve-Eglise, est nommé
curé Saint-Jean lez-Ypres.
M. Verhaegbe, vicaire Ostende, est nommé
curé Zaode.
M. Knockaert vicaire Slype est nommé
vicaire Cuerne; il est remplacé Slype par M*
Surmont, prêtre au Séminaire.
NOUVELLES DIVERSES.
Ce matin, on a retiré des fossés de la ville, près
de la porte de Menin, le cadavre de la nommée
Joséphine-Catbérine Bouvain, âgée de 72 ans, qui
s'y était jetée volontairement. Cette malheureuse
était récemment sortie de l'hôpital.
Un arrêté de M. le gouverneur de la Flandre
occidentale fixe le tirage au sort pour la levée de
la milice nationale de 1860 dans le ressort d'Ypres:
aux 3i janvier, 1", 6, 7, 10, i3, i5, 16 février.
Des nouvelles promotions dans l'armée
auront lieu, dit-on, très-incessamment.
D'ici quelques jours paraîtra au Moniteur
l'arrêté royal qui nomme sous-lieutenants
élèves de l'école militaire qui vieunent d'y terminer
leurs études.
Il va paraître, mais en flamand, une seconde
brochure favorable la marine militaire et au
projet d'expédition en Chine.
On s'occupe sérieusement dans les bureaux
du ministère des affaires étrangèresdu travail relatif
la création d'une marine militaire. (National.)
Un de nos amis qui arrive d'Anvers, noup
assure que jamais compagnie n'a reçu autant de
sollicitations ou de demandes d'emploi que la com
pagnie concessionnaire des fortifications. Oo avait
en quinze jours atteiotle chiffre de2,ioo demandes
toutes apostillées par sénateurs ou représentants. Il
nous faut conclore de cette avalanche de sollici
teurs, ou qu'il existe dans le pays un grand nombre
d'iodividus sans emploi ou désireux d'acquérir une
meilleure position socialeou bien que ces
nombreux solliciteurs sont mus par le patriotisme
qui a été le mobile de la loi sur les fortifications.
Espérons que les solliciteurs que la compagnie
concessionnaire des fortifications d'Anvers ne
pourra pas utiliser trouveront une planche de
salut dans l'expédition chinoise I
En démolissant l'autel de Notre-Dame, dans
l'église de Saint-Trond, l'on y a découvert les
restes mortels de Berthe, comtesse de Flandres,
décédée en 967. Le conseil de fabrique s'est em
pressé de les faire déposer dans un double cercueil
de plomb et de cbêue, lequel a été scellé dans une
maçonnerie qui sera recouverte delà pierre sépul
crale primitive. On doit des éloges ladite
administration, pour les soins intelligent» qu'elle a
apportés dans celte affaire.
Nous lisons dans un journal: Voici un