considérable qui appuie la rentrée du maréchal
Narvaez aux affaires, est d'avis que la catholique
Espagne offre son pieux concours au gouvernement
du Saint-Père. On espère donc, Paris, dans les
régions officielles, que la victoire du maréchal
O'Donnell sur les Maures, consolidera ce dernier
dans sa politique double Face, beaucoup plos
favorable, au fond, aux révolutionnaires qu'aux
idées cooservatrices.
Le Progrès d'Ypres publie dans son n° de
dimanche dernier l'Encyclique du Pape,concernant
les tentatives mises en œuvre pour arracher au
S'-Siège une partie des Étals Pontificaux.
Il fait précéder cette pièce par quelques phrases
dans lesquelles il distille le virus de la clérophobie
dont il est atteint. A la suite des feuilles révolu
tionnaires, il représente le gouvernement papal
comme entaché de tous les vices et ayant besoin
de réformes urgentes. Avant de demander la con
servation de son pouvoir la force brutale {sic),
le Souverain Pontife, dit le Progrès, eut agi plus
sagement, nous semble-t il délicieux correctif
en essayant de faire disparaître les griefs allégués
contre son gouvernement. Toutes les difficultés
qui surgissent en Italie, ajoute-t-il, ont pour origine
l'aveugle obstination des hauts dignitaires romains,
qui ne veulent pas accepter une organisation admi
nistrative, judiciaire et financière plus conforme
l'esprit du siècle.
Or, les hommes les plus compétents, les diplo
mates qui ont étudié la question sur les lieux
même, sont d'accord pour démontrer que le Pape
est en pleine voie d'opérer des réformes salutaires.
Nous joignons leurs témoignages publiés précé
demment, celui de la Revue des Deux Mondes.
Les écrivains de cet écrit périodique sont loio
d'être des cléricaux le libéralisme belge se plairait
les citer parmi les défenseurs de son drapeau, et
le Progrès d'Ypres, leur ouvrirait volontiers ses
colonnes, si ces MM. voulaient bien descendre
jusqu'au lâche rôle d'aboyeursli la soutane.
Voici comment se termine une élude approfondie
sur Rome, qui a paru dans l'anuuaire de la Revue,
de 1855-i856.
Ce qui ressort de cette simple éouraération
des faits, c'est que les réformes que la diplomatie
occidentale, dans sa sollicitude pour les popula-
lions italiennes, a demandées au Saint-Siège,
ont été généralement accomplies sous le règne
de Pie IX, et sont en pleine vigueur; le memo-
randurn du 2 t mai 183 t est passé dans les actes
de l'administration, et cette œuvre s'est opérée
sans pression extérieure, sous l'influence exclu-
dans les cimetières dont les catacombes ont re
cueilli les restes. Dans une de ces galeries, on voit
le tombeau de Gilbert, avec les quatre vers célèbres
Au banquet de la vie, etc.
Quelques filets d'eau provenant de sources sou
terraines et recueillis dans un bassin ont formé une
fontaine qui a pris le nom de Fontaine de la
Samaritaine. On y avait jeté, en i8i3, des
dorades chinoises qui y vécurent loogtemps, mais
sans se reproduire.
L'air, daos ces galeries, dont l'une s'étend jus
qu'à 7 kilomètres, est épais et imprégné d'une sorte
d'humidité âcre on finit par s'y trouver oppressé.
La visite achevée, la porte du caveau retombe.
On suit de nouveau la bande noire, fil d'Ariane de
ce funèbre séjour. Lorsqu'on a rejoint l'escalier par
où l'on est entré, le gardien s'assure en les comp
tant qu'aucun des visiteurs n'est resté. En revoyant
la lumière, on éprouve, les dames surtout, qui
cette fois étaient assez nombreuses,une satisfac
tion véritable et une sorte de soulagement.
{Ami de la Religion.)
sive des sentiments et des principes dont le
a Saint-Père s'est toujours mootré spontanément
animé. Il ne faut au gouvernement romain
n que de la sécurité et du temps pour féconder
n ces réformes et leur faire porter les fruits
n qu'il y a lieu d'en attendre.
Or, nous le demandons, les Mazziuiens, les
Garibaldiens et les Maçons laissent-ils au gouver
nement pontifical et la sécurité et le temps pour
opérer et féconder les réformes dont le Souverain-
Pontife a pris l'initiative aux applaudissements
de toute l'Europe?
Que le Progrès réponde cette question. Il est
même d'en savoir quelque chose, puisqu'il est du
nombre des initiés.
Le niveau des études a baissé: tel est au moins
l'opioion généralement admise la Chambre. Quel
est le moyen d'arrêter les progrès de cet affaisse
ment intellectuel? M. De Boe propose de rétablir
l'examen d'élève universitaire; il attaque lesystème
des cours certificat. M. Dumortier, M. de Haerne
et M. Guillery combattent ces idées; ils sont tous
trois d'accord pour déplorer, comme un malheur,
la multiplicité des matières d'études dans nos
collèges et nos universités.
Les programmes sont surchargés. On ne cultive
que la mémoire de l'élève; nous n'avons plus de ces
fortes éludes classiques qui formaient l'iotelligeoce
et développaient le goût. M. Guillery voudrait
pourtant rétablir l'examen d'élève universitaire,
mais en le réduisant aux études véritablement
classiques. M. De Boe et M. Hymans ont proposé,
pour exciter l'émulation des professeurs, de rendre
les cours publics. La discussion a présenté un vérita
ble intérêt; M. le ministre a promis de prendre en
sérieuse considération les idées qu'on y a émises.
Dans la liste des jurés appelés siéger pendant
la i" session, série de 1860, de la cour
d'assises de la Flandre occidentale, qui
s'ouvrira le 27 février, sous la présidence
de M. le conseiller Verbaere, nous remar
quons les noms suivants
JURÉS TITULAIRES.
MM. F. Dfkeuner, cultivateur Locre.
J. Poupart, notaire Oostvleteren.
H. And ries, négociant Cnerne.
Pli. Phlypo, conseiller Staden.
A. Van den Berghe, notaire Ghy verinckhove.
Ch. Debaeustcultivateur Loo.
P. Wulleput, cultivateur a Reuyoghe.
Delafoi terie-Stock, brasseur Meniu.
COMPOSITION DU CONSEIL DE MILICE POUR LA
LEVÉE DE 1860.
AnKOsnissEuexT ini'iuv.
Président le sieur Merghelynck (Ernest)
membre du Conseil proviocial, Ypres.
Suppléant le sieur Boedt (Pierre-Léopold)
membre du Conseil provincial, Ypres.
Membre: le sieur Beke (Pierre), membre de
l'administration communale d'Ypres.
Suppléant le sieur Detuade (Jean-Francois),
membre de l'administration communale de Co
nfines.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Une affaire, sans précédent peut-être dans les
annales judiciaires, a été soumise récemment au
tribunal correctionnel et la Cour d'appel de
Liège.
Il s'agissait d'une préveotion d'attentats la
pudeur avec violence, commis par une jeune fille de
treize ans sur utt garçon de son âge.
Le tribunal avait acquitté la prévenue, en se
fondant sur ce que, si la préveotion était établie, il
n'était pas constant que la prévenue eût agi avec
discernement.
M. le procorenr du Roi avait interjeté appel;
mais la Cour, adoptant les motifs des premiers
juges, a confirmé son jugement.
NÉCROLOGIE.
M11' C. Lombaert, née Nokere le 16 janvier
1 760, vient de décéder au béguinage d'Audenarde,
où elle avait célébré tout récemment son jubilé
comme centenaire.
NOUVELLES DIVERSES.
Hier a eu lieu l'Hôtel - de-v il le, en cette ville,
le tirage au sort pour la milice nationale. Le
nombre des jeunes gens inscrits qui ont pris part au
tirage s'élevait 146, le premier ou le plus bas
chiffre était 72, et le plus haut 219.
On nous écrit de Poperingbe, 10 c'.
Au marché de ce jour, le houblon s'est vendn
raison de fr. 70 fr. 72 les 5o kilogrammes.
Mercredi a eu lieu en l'hôtel du gouverne
ment provincial Bruges la réadjudication des
travaux ayant pour objet le redressement et l'élar
gissement de la partie de la route de l'Étal d'Ypres
Bailleul, comprise entre la route d'Ypres
Rousbrugge et un point pris 270™ 00 en deçà de
la ferme dite Hallebasl.
Le devis estimatif était de 02,020 fr.
M. Lem a soumissionné pour la somme de
50,700 fr.
On écrit de Blankenberghe, 7 février, la
Patrie
Plus de 5oo pièces blocs acajou, provenant du
Plutarch, ont été jetés sur la côte depuis Heyst
jusqu'à Vlisseghem; mais jusqu'ici pas une balle
de coton des 4 5oo qui devaient se trouver encore
bord, n'a été retrouvée.
Beaucoup de barils potasse et résine vides,
sont également venus la côte. A en juger par les
débris, le Plutarch devait être d'une construction
bien solide. Aussi n'aurait-il pas résisté en mer
pendant près de deux mois, s'il n'avait été forte
ment bâti. Un tiers du navire est venu en une seule
pièce sur la côte de Wenduyne; une autre grande
pièce a été trouvée Heyst.
Le mardi 3i janvier, M. le notaire Claeys,
Oostcamp a tenu une vente d'arbres, dans la ferme
appartenant la veuve et aux enfants d'Ambroise
D'Hoore, dans laquelle il a été vendu un chêne au
sieur Anseeuw, marchand en cette commune, pour
la somme de 969 fr. 5o c. les frais y compris.
Le Roi, par arrêté en date du 6 février
courant, a commué en 20 années de travaux
forcés sans exposition, la peine de mort prononcée
contre le nommé Van Driessche, par la cour
d'assises du Brabant, du chef de tentative d'incen
die contre le collège Saint-Michel, Bruxelles, et
de tentative d'assassinat sur la personne du Père
Decoster, directeur dudit collège, le 11 août i85g.
On lit dans le Journal de Conslantinople
du 21 janvier
Une des plus anciennes cérémonies religieuses
instituées par l'Empereur Basile, et qui est célébrée
chaque année par l'Église orientale le jour de
l'Epiphanie, c'est celle de la bénédiction des eaux.
Chaque Eglise des faubourgs le long du canal
continue observer avec beaucoup de zèle cette
cérémonie religieuse.
Au jour de l'Épiphanie, après la célébration
de la messe, les prêtres des églises grecques, vêtus
de leurs habits sacerdotaux et suivis de la foule
empressée des habitants du village, se rendent en
procession sur le rivage de la mer; là, il est d'usage
de jeter la croix dans le fond de la mer; en même
temps les plus hardis des assistants, malgré le froid
et les frimais, plongent l'envi pour la saisir et ia
rapporter l'arc.hiprêtre.
-Cette céiémonie a été célébrée avant-hier
matin dans tous les villages situés sur le bord