DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. ANGLETERRE. PATS-BAS. FRANCE. Par arrêtés royaux du 28 février, les sommes suivantes soot accordées, b litre de subsides, aux commissions directrices des ateliers d'apprentissage ci-après désignés, pour subvenir aux dépenses résultant de ces établissements, pendant l'année j86o, et pour la distribution d'ustensiles et de métiers perfectionnés. Roulers, fr. 64i-86. Moorslede, 996. Staden, 495-96. Westroosebeke, 5o4. Ypres, i,48o. Clercken, 555. Poperinghe, 5oo. Becelaere, 791-38. Langhemarcq, g 10. Passcbendaele, 1,020. chronique judiciaire. On se rappelle qu'une catastrophe arrivée an mois de décembre dernier dans un des principaux hôtels de Liège, causa la mort d'un jeune Italien et faillit entraîner celle d'un jeune homme de Ham bourg, son associé et son compagnon de voyage. Cet événement, qui semblait entouré de mystèie, préoccupa vivement le public et donna lieu b toutes sortes de conjectures. La justice de son côté s'empressa d'ouvrir nne enquête pour rechercher la cause de cette catas trophe. Trois docteurs en médecine et en chirurgie fureot requis de procéder b l'autopsie cadavérique. Un chimiste analysa les viscères du défunt ainsi que les déjections de celui qui avait survécu et les aliments que l'un et l'autre avaient pris. Cesopéra- tions n'ayant fait découvrir aucune trace de poison, trois nouveaux experts furent nommés pour examiner la cheminée et le poêle de l'appar tement où l'accident avait eu lieu, et rechercher si cet accident n'avait pas été le résultat d'une asphyxie par l'acide carbonique. Cette affaire mystérieuse vient enfin de recevoir line solution par l'ordonnance rendue en chambre du conseil du tribunal de Liège, et de laquelle il résulte que les experts ont formulé les conclu sions suivantes 1° Que l'accident dont les sieurs Pariani et Sruidt ont été les victimes, a pu avoir lieu par asphyxie; 2^ Que cette asphyxie doit être attribuée au refoulement des gaz délétères de la cheminée occasionné par la chute du plâtrage, ou par une forte rafale due b un coup de vent; 3' Que cet événement peut survenir dans toute demeure la mieux tenue et la mieux en ordre, avec toute espèce de poêle, soit quand la cheminée vient b se boucher, soit quand une rafale de l'espèce dite par coup de vent, vient b rejeter dans la chambre où se trouve le poêle, les gaz asphyxiants qui s'en dégagent. [.a chambre du conseil a déclaré par conséquent qu'il n'y a pas lieu b suivre. nouvelles diverses. On nous écrit de Poperinghe, 2 cl. Au marché de ce jour, le houblon de la dernière lécolte s'est vendu b raison de fr. 71 b fr. 75 les 5o kilogrammes. Uu arrêté de M. le gouverneur de la pro vince, daté d'hier, ordonne l'ouverture immédiate des barrières. Oo nous affirme de divers côtés, et avec des autorités difficiles b mépriser, dit le Journal de Bruxelles, que des ouvriers de cette ville, gagnant b peine pour se suffire a eux-mêmes, ont été forcés, par l'influence puissante de patrons libéraux et sous peine de se voir privés de travail, de souscrire pour l'achat du million de fusils de Garibaldi. Le fait nous paraît tellement odieux, que malgré tout nous hésitons b y ajouter foi. On lit dans VUnion commerciale d'Anvers Un incident assez triste s'est produit hier soir pendant la représentation du Théâtre-Royal. Une jeune et jolie dame, accompagnée d'un cavalier, tous deux vêtus avec distinction et étrangers b notre ville, s'étaient rendus au spectacle. Vers sept heures et demie, une autre dame mais celle-ci d'un certain âge, également accompagnée d'un monsieur, s'est fait ouvrir la loge où le jenne couple s'était placé et a forcé la jeune dame b la suivre, malgré les supplications de cette dernière et de son compagnon. S us le pérystile du théâtre, cette jeune femme jetait des cris déchirants qui ont vivement ému les personnes qui assistaient a cette triste scène. Oo s'explique cet événement par l'arrivée d'une parente b la recherche d'une jeune fille qui aurait déserté la maison paternelle pour suivre une personne étrangère. On lit dans le Journal de Liège: Un jeune garçoo de 11 ans vient de donner, b Mon- ceau-les Loups, une bien grande preuve de courage et d'amour fraternel. Averti que son frère, âgé de 8 ans et demi, venait de disparaître sous la glace, il est accouru et, sans savoir nager, il s'est précipité tout habillé par l'ouverture qtii venait de se faire b la glace Ib, après divers essais infructueux, il a été assez heureux pour saisir sou frère par les cheveux; mais l'eau étant profonde, tous deux disparaissent. Le jeune Laplace ne perd pas courage; il redouble d'efTorts et parvient b regagner le bord, éloigné de 7 mètres, sauvant son frète d'one mort certaine. Il vient de mourir b Breslau un ancien commerçant du nom de Sonnenfald, b l'âge de 111 ans. Il laisse un fils de ans. dépêche anglaise. touches, jeudi soir, Ier mars. I.e MorningHerald assure, d'après des sources tout-b-fait authentiques, que le Roi Victor-Em manuel a reçu, le 26 janvier, b Milan, nne dépê che de M. Thouveuel, lui disant que l'Empereur Napoléon ne permettra, en aucun cas, l'annexion de la Toscane, niais que le Roi peut pendre Parme, Modèue et la Romagne, en échange de la Savoie. Le Globe, de Londres, relate en ces termes la vie et la mort d'un chien médaillé Bob, le fameux chien du 1" bataillon de fusiliers gardes écossais, qui avait fait la campagne de Crimée et portait la médaille, vient de finir bien malheureusement sa glorieuse existence. Ces jours derniers, Bob accompagnait son bataillon, quand une voiture, en passaut, écrasa le pauvre chien, qui ne se releva plus. Bob s'était embarqué pour Malla sur le Simoon, avec le régiment, en i854. Lors de la déclaration de guerre, le régiment et Bob partirent pour Scutari. Ou débarqua en Crimée après la bataille de l'Aima, Bob fut porté manquant, cependant il n'était pas mort, car il rejoignit son bataillon b Balaklava après une absence de trois jours. Il assista b la fameuse charge de cavalerie de Balaklava et b la bataille d'Inkermann. Il fut de service dans les tranchées avec le 1" fusiliers gardes et enfin pénétra dans Sébastopol. Bob retourna eD Angleterre avec son régiment et entra b Londres b la tête du ir fusiliers. On a réussi b éclairer parfaitement au moyen du gaz, dit le Lancaster Guardine, des wagons de première classe, sur le cbemio de fer East- Lancashire. Le réservoir est placé dans le wagon du garde. Le gaz est conduit dans les lampes par des tuyaux disposés sur la toiture, et qui ne peu vent, en conséquence, incommoder les voyageurs. Il D'y a qu'une lumière par wagon, et elle suffit pour éclairer le compartiment de façoD b permettre la lecture de l'imprimé le plus fin dans l'angle le plus éloigné. La jouctioo des tuyaux de gaz entre les wagoos a lieu au moyen de tubes élastiques. Ce système, qui est d'une parfaite simplicité, est par conséquent d'une application très facile. Jusqu'ici deux voitures de prennère classe, sur le chemin de fer East-Lancashire, ont seules été éclairées de cette façoD, mais les résultats obtenus ont été si satisfaisants que l'application de l'éclairage au gaz aux wagons de chemios de fer va sans doute de venir générale. Le fameux colonel Thowushenddisent 1 Annali universali cité par Gooch comme pouvant suspendre b volonté les mouvements de son cœur, a fait il y a peu de temps sa dernière expérience. Devant plusieurs médecins de New- York, il avait prolongé celte suspension volontaire pendant une demi-heure. Déjb les spectateurs croyaient que l'expérience avait été poussée trop loin, et i's le tenaient pour mort, lorsque Thowns- hend revint subilemeot b la vie, et la circulation ainsi que la respiration reprirent leurs cours naturel. Mais, six heures après le malheureux tomba subitement b terre comme frappé de la foudre, et cette fois pour ne plus se relever. L'Irlande entière s'est proDoucée énergique- ment sur la question pontificale, et au moment où nous écrivons ces lignes, il se fait, dans chaque église et chapelle de l'île, la quête du Denier de Saint Pierre, qui rapportera, dit-on, près d'un million de francs. La Haye, 27 février. Oo a reçu ici des nouvelles de Batavia en date du i3 janvier. Elles se rapportent b un événement des plus tristes qui s'est passé b Banjermassing. Le vapeur de guerre Onrusl, qui était stationné dans la rivière, a été surpris par les indigènes. Tout l'équipage composé de 7 officiers, 55 sous-officiers et soldats ont été massacrés. La Haye, 28 février. Le Staats-Courant de ce jour contient un télégramme du gouverneur - général des Indes- Néerlandaises,confirmant la nouvelle que le vapeur Onrusl avait été surpris par les indigènes qui l'ont fait couler, après avoir massacré l'élat-major et l'équipage au nombre de 62 personnes. Les nou velles de Boni sont satisfaisantes. On apprend qu'il a été interdit aux journaux de publier le mandement des évêques pour le Carême. Ou a annoncé, il y a quelque temps, que des ordres avaient été donnés pour faire célébrer la messe dans toutes les casernes de Paris, ce qui naturellement en avait ouvert l'accès b un certain nombre d'ecclésiastiques. On assure positivement que l'autorisation qui permettait ces fréquentations vient d'être retirée par le gouvernement. Cette interdiction ne s'étend pas aux aumôniers attirés pour le service religieux de chaque régiment. Oo vient de siisir, dit l'Union, une petite brochure populaire intitulée le Pape devant un maire de village, par M. l'abbé Poplinaux, du diocèse de Poitiers. Il vient de paraître UDe brochure intitulée De la liberté de l Italie et de l'Église, par le RPLacordaire. Cette brochure où l'éloquent dominicaio prend la défeose du pouvoir temporel du Pape, se termine ainsi Des pissioosil est vraides erreurs et des tempêtes grondaient autour du vieil édifice; mais nul n'en était étonné dans un siècle qui a tu Louis XVI tomber sur l'échafaud, Napoléon mou rir b S'-Hélène, Louis Philippe en exil, et on s'attendait b ce que la France, fille aînée du Saint- Siège, lui prêterait le secours du temps et celui du respect. L'Autriche arrêtée par nos victoires, il ne fallait en effet b Rome que du temps et du respect, armes sacrées qui n'eussent coûté qu'un grand

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2