ÉQUATIONS DES HORLOGES. On remarque souventdit l'ingénieux Pierre- Jean Lozierhorloger k WuWerghem daos sa savante dissertation sur le nombre des secondes, dont une pendule bien re'gle'e doit avancer ou retarder chaque jour; ou remarque souvent pen dant l'anoée une différence si considérable entre l'heure du soleil sur nos meilleurs cadrans, et celle d'une pendule parfaitement bien réglée, que ceux qui n'eu connaissent pas la cause, croient que ce sont leurs pendules ou leurs montres qui se sont dérangées; quoiqoe ce soit le soleil qui h cause de l'inégalité de son cours, produit par rapport k nous l'apparence de'ce dérangement. Par exemple, une pendule bien réglée, mise k l'heure du soleil le 1" novembreparaîtra le 10 février suivant, avancer de 31 secondes. La même pendule, remise ce jour Ik sur le so leil, paraîtra le ïbmai, retarder de 1 8 secondes, et du i5 mai au 26 juillet, avancer de plus de 10 secondes. Enfin du 26 juillet au i" novembre, elle paraîtra retarder de 22 secondes. Mise sur l'heure du soleil le 21 avril k midi, cette même pendule doit avoir retardé le lende main a midi, de 12", et au bout de 10 jours, c'est-k-dire le 1" mai suivant, elle doit avoir retardé de i'44", comme ou le voit en ajoutant ensemble les nombres de secondes dont elle a dû retarder jour par jour depuis le 21 avril jusqu'au 1" mai, et si l'on trouve en effet que le i"m«i elle retarde sur le soleil de 1' 44", 00 sera assuré qu'elle est bien réglée, sinon, 00 verra par la diffé rence, de combien elle s'écarte. S. A. R. Mgr. le comte de Flandre accomplira le 24 c' sa 23" année. Nous avons reçu hier soir, par la poste, un article non signé par l'auteur. Nous devons faire remarquer, k cette occasion, qu'il nous est impos sible d'admettre, dans nos colonnes, des communi cations anonymes. Notre foire, dite Kallejeest, touche k sa fin; contrariée par le mauvais temps, elle n'a attiré en ville que très peu d'étraogers. A l'occasion de la foire, il se trouve, sur la Grand'Place, une baraque où, paraît-il, vers les 10 h. du soir, l'on étale aux regards des spectateurs, au moyen d'optiques, les sujets les plus obscènes. Si le fait est vrai, nous prions notre Régence, k laquelle incombe le devoir de veiller k la conser vation delà morale publique, qu'elle fasse dispa raître au plus tôt ce foyer de corruption. I.e collège électoral de l'arrondissement de Bruges est convoqué pour le jeudi 29 Mars k 10 heures du matin, k l'effet d'élire un représentant en remplacement de M. Coppieters 't Wallant, décédé. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Affenaer, coadjuteur k Wevelghem, est nommé vicaire de S'-Martin k Couilrai. NOUVELLES DIVERSES. Le JVillems fonds de Gand, viem d'adres ser k M. le ministre des travaux publics une requête k l'effet d'obtenir que les bordereaux et autres pièces employées k l'administration des postes, soient rédigées en flamand pour ce qui concerne les provinces flamandes. Aujourd'hui elles sont toutes en français, c'est-k-dire inintelli gibles pour une grande partie des habitants de la Belgique. Mgr de Mérode, camérier secret du Pape, est reparti pour Rome, après avoir passé quelques jours dans sa famille, k Bruxelles. Pendant son séjour, Mgr de Mérode a dioé chez S. A. R. le duc de Brabant. Mgr. le comte de Flandre est allé lui rendre visite k l'hôtel de Mérode. g On sait que la grande affaire de la navigation k voile est de pouvoir prendre le plus de vent possible; c'est au point que si on pouvait eD pren dre assez, on marcherait aussi vite que le vent; malheureusement il y a une limite qu'on ne peut guère dépasser avec un seul navire; aussi un con structeur américain, M. Hill Bernard, vient-il d'imaginer de faire marcher de conserve deux navires jumeaux reliés entre eux par une grande voile de 200 mètres tendue sur deux tronçons de mâts assujettis sur le côté intérieur des deux navires.«Quand le vent s'engouffre dans cette lon gue écharpe large de vingt mètres, elle emporte ces deux jumeaux avec une vitesse de 3o k 4o nœuds k l'heure. Comme les vaisseaux sont toujours solli cités k se rapprocher, les deux limoniers manœu vrent incessamment sous un angle de divergence ttès-ouvert pour tenir la voile tendue. Dès qu'un grain apparait, ils se rapprochent, la voile plonge dans l'eau et les navires se trouvent en panne et comme ancrés au milieu de l'Océan. Il ne faut pas le quart de inonde pour coudoire ces deux poutoos rasés et sans autie reliure, mâts, vergues ou échelles. On peut dire que la navigation se trouve ainsi diminuée de moitié dans ses prix, ses difficultés et ses dangers, et que le premier venu peut devenir matelot sans apprendre l'alpha bet compliqué des cordages de toute espèce, et sans savoir grimper sur les perroquets. Le secrétaire d'État américain M. Cass a déclaré, dans une occasion récente, au nom du gouvernement des États Unis, que tout Allemand qui aurait émigré avant d'avoir satisfait k ses obli gations militaires, et qui serait devenu citojen américain, ne peut plus être poursuivi pour ce fait dans son pays natal s'il y retourne. Les gouverne ments allemands qui tenteraient de le faire s'ex poseront k un conflit avec les États-Unis. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. DÉPÈCHE ANGLAISE. Londres, mercredi matin, i4mars. On assure, dit la Correspondance Reuler, que l'Angleterre appuie la demande faite par le Pié mont de consulter les populations de la Savoie et de Nice sur leur annexion k la France, au moyen du suffrage universel. DÉPÈCHES ESPAGNOLES. Madrid, mercredi, i4 mars. Des oouvelles du Maroc annoncent que la deuxième campagne a été glorieusement ouverte par les Espagnols. Dimanche de nombreuses hordes moresques, composées de troupes de Kabylie et de Melilla ont attaqué les campements espagnols devant Tétouan; elles out été vigoureusement repoussées. Les positions des Marocains ont été enlevées; l'ennemi a été poursuivi k une distance de plus d'uuedeini-lieue. Les pertes essuyées par ce dernier sont considérables. Madrid, i4 mars. Lundi, un envoyé marocain a apporté an camp espagnol une lettre de l'Empereur exprimant le désir de conclure la paix et demandant au maréchal O'Donnell de faire tout ce qui est possible afin d'amener un arrangement avantageux pour les deux nations. Le maréchal a consenti k entamer des négociations; mais il ne suspendra pas les opéra tions de l'armée. DÉPÊCHE ITALIENNE. Turin, jeudi, i5 mars. Dans toute l'Emilie, comprenant les Légations, les duchés de Parme et Je Modèoe, 406,79-1 suffrages se s~nt prononcés pour l'annexion. DÉPÈCHE AUTRICHIENNE. Vienne, mercredi matin, i4 mars. La Gaiette du Danube définit le suffrage universel le droit pour le peuple de faire ce que le parti qui détient le pouvoir lui impose par la terreur. Quel droit stable un premier vote rendu dans ces conditions peut-il avoir contre un vote ultérieur? Le suffrage universel est une arme k deux tranchants, doot la poignée pourra un jour aussi passer aux mains de la république. Dans une voie pareille l'Italie ne rencontrera pas k l'avenir une organisation régulière et l'Europe n'y trouvera pas le sentiment de confiance qui lui fait absolu ment défaut aujourd'hui. FRANCE. Paris, i4 mars. Le bruit courait hier k Paris que le gouver nement français venait de faire auprès du Roi Victor-Emmanuel une nouvelle et très-énergique démonstration pour l'engager k différer l'assimilia- lion desRomagnes au royaume sarde, fait autrement grave k ses yeux que la destruction de l'autonomie de la Toscane. L'intention du Saint Siège d'ex communier Iç Roi de Piémont et de publier un Mémorandum k toutes les puissances, pour rompre k la fois avec la Sardaigne et avec la France, tels sont les principaux arguments sur lesquels s'appuient les recommandations de la France. On ajoute qu'elles laissent entrevoir la nécessité de fairesanctionner par l'Europe les vœux des Toscans et des Romaguols, avant d'en laire la base d'un nouveau droit dynastique. C'était hier, vendredi, que le prince impérial Napoléon-Eugène-Louis-Jean-Joseph, né le 16 mars 1856, a accompli sa 4" année et est entré dans sa 5". Le prince lit, écrit et monte k cheval. On lit dans une correspondance de Paris L'élection du Père Lacordaire est enfin approu vée. M. de Falloux a pu faire sa visite aux Tuileries pour annoncer celte élection k l'Empe reur, qui lui a dit en le recevant L'Académie a nommé M. de Lacordaire; c'est un homme de talent et un bon prêtre. J'approuve ce choix. L'Académie a voulu me faire un peu d'opposition. Mais peu importe. M. de Falloux a répondu que l'Académie ne prenait en considération que le talent des membres qu'elle choisissait et leur renommée, et que, comme venait de le reconnaître l'Empereur, son choix était amplement justifié dans cette circonstance. Alors l'Empereur a mis la conversation sur la question k l'ordre du jour, et s'est plaint de l'ingratitude du clergé, qui oubliait tout ce qu'il avait fait pour lui. M. de Falloux a sur-le-champ répliqué que l'Empereur avait sans doute fait beaucoup pour les sacristies et pour les églises, mais que ces services matériels u'étaient rien auprès du mal que la politique qu'il avait récemment adoptée faisait k l'Église. L'Empereur est revenu k sa première pensée en disant que c'étaient les légitimistes qui faisaient de l'agitation sur le terrain de la religion Est-ce que V. M. compte Mgr de Rennes et Mgr de M on tau ban au nombre des légitimistes?» a demandé M. de Falloux. Il a pu dès lors développer les griefs des catholiques contre le gouvernement. L'Empereur ne l'a plus interrompu. M. de Falloux disait en sortant L'Empereur est de tous les hommes celui qui sait le mieux et le plus longtemps écouter sans adhéier. On lit daos VAmi de la Religion sons la signature Garcia Dans une chat mante étude sur la jeunesse de Mazatin, que contient le dernier numéro de la Revue des Deux MondesM. Cousin a consacré quelques pages du plus haut intérêt au tableau de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2