L'excommunication majeure retranche le fidèle qu'elle atteint et le rejette du sein de Notre Mère la Sainte Eglise; elle le fait conside'rer comme un payen et un publicain. Elle le prive donc de tous les droits des membres de l'Église, l'exclut de la participation aux sacre ments, des offices divins et des prières publiques. Anciennement le nom de l'excommunié fut rayé des dyptiquesou tableaux des fidèles recommandés dans les prières et dans les SS. sacrifices. Aujour d'hui encore il est exclu de toutes les prières que l'Église fait pour ses eofants, et il est interdit de réciter pour lui des prières publiques. Mais l'excommunié est-il également repoussé du sein de la société civile des chrétiens? Faut-il rompre tous les liens civils qui nous l'attachaient? La discipline de l'Eglise, qui règle seule ce point, ne veut imposer aux fidèles de cesser les rapports civils avec l'excommunié, que dans le cas où la sentence d'excommunication portée contre sa per sonne, ait été publiée ou dénoncée par l'autorité compétente d'une manière spéciale et explicite. A défaut de cette publication, on peut, sans péché, entretenir des rapports civils avec ceux que l'Église a retranchés de sa communion. Ce n'est pas la première fois qu'on essaie de constituer un grand royaume d'Italie. La politique de Napoléon 111 l'égard de la Péninsule n'est qu'un plagiat de celle de son oncle. Il y a aujour d'hui tout juste 54 ans que Napoléon I, par décret impérial du 3o mars 1806, réunit au royaume d'Italie, les états de VeDise et les érigea en douze duchés grands fiefs de l'empire, savoir la Dalma- tie, l'Istrie, le Frioul, Cadore, Bellune, Conégliano, Feltri, Bassano, Vicence, Padoue, Rovigo. I.es états vénitiens avaient été cédés k Napoléon par l'Empereur d'Allemagne, en vertu du traité de Presbourg. L'Empereur des Français doona, bientôt après l'investiture des fiefs qu'il venait de créer aux maréchaux, génétaux ou ministres suivants, dont les services lui avaient paru mériter une haute récompense. Les douze nouveaux ducs furent dans l'ordre ci-dessus indiqué, Soult, Bessières, Duroc, Champagny, Victor, Moncey, Mortier, Clarcke, Maret, Caulincourt, Arrighi et Savary. Napoléon III n'aura pas la faculté de disposer, comme son prédécesseur, des contrées qu'il a aidé conquérir et des dépouilles des souverains qu'il aidé a dépouiller; mais il aura reculé les frontières de l'empire au midi, et se sera aliéné l'Europe entière. A l'exemple de Napoléon I, l'Empereur actuel, monté sor le trône par un coup d'état confirmé par un plébisciste, a eu sa campagne d'Italie, sa cam pagne de Russie, sou différend avec le Pape. Il lui élégaute et si splendide? Cependant elle avait été instituée pour des bourgeois; des bourgeois seuls- en faisaient les fraiser l'ornement; et la liberté, le courage, l'industrie des Flamands, égalaieut les enfants des villes de ce beau pays de Flandre, ces citadins ailleurs méprisés, aux plus fiers chevaliers, aux plus élégants gentilshommes qui pouvaient orner la cour de France ou la cour d'Angleterre. Noos n'entrerons pas dans le détail du pas d'armes, et des joutes armes courtoises, dans les quelles le sarig-froid et l'adresse brillaient plus que la valeur; car les instituteurs de cette fête avaient voulu créer un amusement noble et popu laire k la fois, et noD pas une rixe sanglante. Cette fêle de l'Épinette, qui attirait k Lille uu concours immense, avait été fondée eu 1220, sous le règne de Philippe-Auguste, par Jeanne de Constanti- nople, celte souveraine bien-aimée dont le nom est encore cher aux Lillois. Chaque année, les magistrats de Lille choisissaient un roi, qui devait présider aux joutes, aux repas, aux fêtes, par les quels le cours de son règne était signalé; ce roi ne manque, pour rendre la ressemblance plus frappante, une campagne en Allemagne, et la formation d'une confédération du Rhin sous la protection de l'em pire. Poussera-t-il l'imitation jusque Ik? A voir la marche qu'il n'a cessé de suivre, on pourrait le présumer. Mais k quoi aboutirout toutes ces repro ductions du premier empire? Ce n'est pas k nous de résoudre celte question. Journd'Anvers.) LE GÉNÉRAL LAMORICIÈRE. Nous pouvons confirmer ce que nous a fait connaître une dépêche télégraphique de Vienne, que nous avons publiée il y a trois jours, concernant le général Lamoricière. Une lettre privée de Vienne nous donne les renseignements les plus positifs k cet égard. C'est le lundi, ig mars, que l'illustre géoéral français a passé par Bruxelles, se rendant k Vienne par la voie d'Allemagne. Il était accompagné de Mgr de Mérode, camérier secret de S. S. le Pape. De Vieone il s'est rendu k Trieste, où un bateau k vapeur l'attendait pour le conduire k Aucôue. Le général Lamoricière a accepté le commandement en chef de l'armée poutificale, et sera placé en même temps a la tête du département de la guerre des États pontificaux. Il s'occupera avant tout de compléter l'organisation de l'armée, dans laquelle un grand nombre de volontaires de tous les pays sont venus prendre service, et qui est animée du meilleur esprit. Le nom du célèbre général attirera sans doute encore de nouveaux combattants sous les drapeaux du Souverain- Pontife, car tous auront foi dans un chef qui s'est illustré en Afrique et qui a sauvé la France de l'anarchie en comprimant l'émeute de juin k Paris. C'est un grand et noble acte de dévouement que pose le général Lamoricière, en quittant sa famille et sa patrie pour voler k la défense du chef de l'Eglise. Les juifs de l'Indépendance et les faux libéraux de la presse maçonnique de notre pays, déversent déjà leur venin sur la conduite d'un homme qui couronne par le pas qu'il fait aujour d'hui uu passé sans tâche et sans reproche. Tout homme dont le sens moral n'est pas oblitéré, applaudira au noble dévouement du géoéral fran çais qui répare ainsi les perfides et les tristes (faiblesses de son gouvernement k l'égard du Sou verain-Pontife. (Bien Public.) Certaines feuilles allemandes prétendent que Mgr le duc de Brabant est parti pour l'Allemagne et l'Oiieul afin de parer aux éventualités plus ou moins critiques où la Belgique pourrait se trouver quelque jour. Libre k ces j urnaux d'assumer la responsabilité de tels pronostics seulement ils HiuiawiiiMiiMiii pouvait être qu'un bourgeois de bonne famille, qui devait posséder k la fois bonne renommée et ceinture doréecar ses honneurs étaient onéreux il fallait que son esprit généreux couciliât les parties et que sa bourse subvînt aux plaisirs de ses confrères. A ces tournois, k ces festins, se mêlaient des pratiques pieuses après l'élection, le roi et ses sujets allaient, au mouastère des Dominicains, vénérer uue insigne relique de la sainte couronne d'épines de Noire-Seigneur; ils devaient aller prier, en l'église de Templemais, monsieur le chevalier saint Georges, qu'on y vénérait particu lièrement; et le vainqueur des joutes suspendait son armure h l'autel du saint patron de la chevalerie. Le roi choisi eu cette année i44i, sous le règne du grand-duc d'Occident, Philippe-le-Bon réunissait toutes les qualités d'âme et de fortune nécessaires k son éphémère royauté. Il se nommait Jehan de la Cambe et souvent on l'appelait Gantois, du nom de sa ville natale. C'était un homme aimable k tousd'humeur cordiale et joyeuse, et qui remplissait avec autant d'ardeur que attribuent au voyage du prince royal un but qui y reste absolument étranger. Nons tenons d'une source très-sûre que le voyage de Mgr le Duc de Brabant n'a pas trait k la politique. (Journ. de Bruxelles.) ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal du 2 avril, M. Butaye, notaire k Warnêton, est nommé en la même qualité k la résidence de Messines, en remplacement de M. Nevejan, décédé; et M. Titeca, candidat-notaire k Boesingbe, est nommé notaire k la résidence de Warnêton, en remplacement de M. Butaye. NÉCROLOGIE. Le corps médical belge vient de faire une* grande perle. M. Joseph Guislain, professeur k l'Université de Gand, membre de la commission des hospices civils et ancien membre du cooseil communal de Gand, est mort dimanche en cette ville, k l'âge de 63 ans, après une longue et pénible maladie. M. le Dr Guislain s'était acquis une renommée européenne par ses travaux sur les maladies mentales. Il dirigeait depuis nombre d'années l'hôpital d'aliénés de Gand et en avait fait un établissement modèle, le plus complet que possède en ce genre la Belgique. NOUVELLES DIVERSES. Aujourd'hui a eu lieu en cette ville le concours annuel du bétail. Au moment de mettre sous presse, nous n'en connaissons pas encore le résultat. La ville d'Ypres avait été dotée en 1817 par M. le général Chazal, alors ministre de la guerre, d'une école d'équitation qui fut dissoute, en 1851 par M. le général Anoul. On assure que cette école va être réorganisée sor le même pied qu'en 1847. On nous écrit de Ledeghem Le parquet de Courtrai et le parquet d'Ypres ont fait une descente, l'un a Dadizeefe, l'autre k Moor- slede, afin de rechercher les auteurs ou les fauteurs du guet-k-pens dont les amis des candidats conser vateurs, élus le 20 mars k Dadizeele, ont été les victimes. Puisse la justice mettre la main sur les coupables, car si des voies de fait de la nature de celles dont la commune de Dadizeele a été le théâtre, restent impunies, les conservateurs devront renoncer anx libertés que leur accorde notre pacte constitution nel. Un certain Callens, de Ledeghem, propriétaire d'une maison habitée par un électeur conservateur, a été battu par des gamins qui se disaient libéraux le sang lui découlait k flots de la figure! Un autre, Thomas Wyffels, de Moorslede, dont lp fille tra vaille chez la mère d'un autre électeur c;nserva- de gaieté, les fonctions dont il était investi. Après la joute dans laquelle il céda avec courtoisie la gloire d'un succès disputé, k un de ses rivaux de Valenciennes, il prit, suivi de sa brillante escorte, le chemin du monastère des Frères-Prêcheurs. L'Épine donnée k ces religieux par la comtesse Jeanue était placée sur l'autel, dans un magnifique reliquaire, et entourée de flambeaux; le roi alla se mettre k genoux devant l'autel, et aussitôt sa con tenance changea:... la gaieté, l'animation de la fête, disparurent un profond recueillement se peignit sur le visage du jeune homme; il oublia plaisirs bruyants, splendides tonrnois; et le souvenir de l'Homme-Dieu, dont cette épine avait blessé le front auguste, remplit soudain son âme et s'éleva au-dessus des vaines joies et des frivoles agitations de la terre. Ses compagnons s'étonnèrent de la longueur de sa prière; et son écuyer Pierron s'im patienta plus d'une fois en retenant le cheval de son maître toujours prêt k se cabrer (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2