43me Année. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 7??.SS, 25 AVRIL. REVUE POLITIQUE. No 4,441 LE PROPAGATEUR. POUR LA VILLE 6 FR. PAR A*. 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. Les réformes apporiées par le gouvernement de Vieone dans les provinces hongroises son! généra lement accueillies avec une faveur marquée. Elles ue pourront que resserrer davantage les liens qui unissent encore si étroitement la Hongrie h la dynastie de Habsboorgs et renforcer par suite la position de l'Autriche vis-k-vis des autres puis sances. Ou assure que l'empereur François-Joseph a résolu de se faire couronner comme roi de Hongrie pour mieux rappeler l'autonomie de ce pays, qui a si vaillamment défendu son aïeule Marie-Thérèse. Il étendrait ajoute-t-oo, k toutes les provinces de l'empire un changement complet de système gouvernemental. La centralisation serait remplacée par un système fédéralif per- maneut, donnant mieux satisfaction au principe des uatioualités et aux besoins particuliers de chaque province. La question du Chablais et du Faucigny, dont l'annexion avec le reste de la Savoie k la France, a soulevé de si vives réclamations de la part de la Confédération Helvétique, a remis en vogue l'idée d une Conférence des puissances. Il serait question de neutraliser ces deux districts limithrophes de la Suisse. Les quatre autres puissances sont favorables aux réclamations de la République Helvétique, basées sur les traités de i8i5. Les pourparlers continuent activement. Un incident très remarquable a signalé la séance de la Chambre des Communes du 19. Un membre, M. Horsman, a fait de la question savoisienne un thème d'accusation contre tout l'ensemble des vues et de la politique du gouvernement français, qui, a-t-il dit, a fait connaître depuis longtemps son intention d'abolir les traités, de diviser les puis sances, et enfin, de diriger toutes ses forces contre l'Angleterre. Daos le développement de son opinion, il a prétendu que ces jours derniers, des ouvertures avaient été faites la Prusse pour recti fier les provinces rhénanes en recevant uue com pensation au détriment des petits Etats germani ques. L'honorable membre croit d'ailleurs la Prusse menacée en ce moment par la France, et n'ayant pas d'autre ami sûr que l'Angleterre. Il a terminé en posant au gouvernement ce qu'il appelle la question véritable dans les termes suivants: Devons-nous nous opposer dès présent a la France, ou faut-il attendre qu'elle ait pris la Belgique et l'Allemagne pour n'avoir plus seulement affaire qu'a l'Angleterre? Du reste, ce débat s'est terminé comme tons ceux qui l'avaient précédé pas de proposition, pas de vote, la Cham bre a passé l'ordre du jour. S'il faut en croire la Gazette de Turin, l'in demnité payer par la France k la Sardaigne, titre de participation la dette publique des provinces cédées, sera de i5o millions de francs. Le vote pour l'annexion du le comté de Nice k l'empire français s'est effectué la presque unani mité des suffrages, malgré le peu de sympathie que les idées annexionistes semblaient dernièrement encore rencontrer daos cette province. On ne doute pas d'un résultat identique en Savoie. Les nouvelles arrivées de Sicile par voie de Naples soot rassurâmes. La révolte est comprimée quelques fuyards seulement errent encore dans les campagnes; d'un autre côté, la Calabre qu'on avait dit agitée, est tranquille. Les troupes soot animées du meilleur esprit. L'arrestation do comte de Montemolin et de son frère, Don Fernando, ne laissera pas que de placer le gouvernement espagnol dans de graves embarras. Usera-t-il de clémence ou d« rigueur? Les besoins de la politique s'accorderont-ils avec les immunités du sang royal? Les nouvelles de Coostantinoplerendent compte du brillant accueil fait a Mgr le doc de Brabant. Si l'appui de la loi et de la pratique admi nistrative depuis plus de quarante ans, faisait défaut la cause des écoles dentellières, qui se refusent payer un impôt qu elles ne doivent pas elles trouveraient encore dans les précé dents posés par le ministère libéral de quoi repousser ses injustes exigences; elles pour raient encore le mettre en contradiction avec lui-même et montrer, le Moniteur la main que par haine de l'influence religieuseil essaie de détruire aujourd'hui ce qu'il élevait et prônait jadis comme indispensable la régénération des Flandres. Alors qu'il s'agissait de faire accroire que M. Rogier et ses collègues avaient sauvé les Flandres, on exaltait les écoles dentellières, on leur prodiguait les faveurs gouvernementales et pour donner celles-ci une sanction écla tante, on récompensait, par des distinctions, les maîtresses d'écoles dentellières dont on saisit aujourd'hui les modestes meubles pour les vendre l'encan. Ces pieuses femmes sont, du reste, coupables du crime d'avoir arraché de pauvres filles des orphelines abandonnées la misère, de leur avoir appris un métier et de les avoir mises même de subvenir leurs besoins et ceux de leurs familles, et ce crime-là, la politique de mai-novembre les leur fait expier durement. El voyez le contraste. Lorsque cette politique parvint au pouvoir en 1847 par la violence morale, elle voulut en quelque sorte faire oublier les turpitudes de son opposition de jadis, elle affecta des airs de modération, et les écoles dentellières trouvèrent en elle l'appui et la protection qui leur sont dus eu égard la mission bienfaisante qu'elles remplissent, aux services éminents qu'elles rendent aux classes inférieures. Aujourd hui que cette même politiquepour reconquérir le pouvoira du avoir recours aux paves a l émeuteelle a mis sa conduite en harmonie avec son origine; la violence phy sique, elle a fait succéder la violence de l'ar bitraire et de l'oppression sans se soucier le moins du monde de la toi, des droits acquis et de ses antécédents, avec lesquels elle se trouve en pleine contradiction. Aujourd'hui le ministère poursuit les écoles dentellières jadis il les encourageait. Pour le prouver, nous n'avons qu'à copier le Moniteur des années 1847, i848 et i84g. Voici ce que nous y lisons Par arrêté royal du i3 septembre 1847, un subside de 5oo fr. est accordé la commune de Quevaucamps Uainautpour le soutien de Vécole dentellière. Page 770 du Moniteur.) Par arrêté royal du 28 septembre 1847, il est accordé un subside de 200 francs l'admi nistration communale de Haute- Croix (Bra bant), pour être employé a donner de l'extension l'école deotellière gratuite établie en cette com mune par la dame Verlinde, supérieure de l'asso ciation des religieuses Ursulines. (Moniteur, page 27I3.) Par arrêté royal du 31 décembre 1847il est accordé un subside de 600 fr. l'administra tion communale de S'-Trond, pour le soutien de l'école dentellière dirigée par une association de dames charitables. (Pape 366 du Moniteur de i848.) Par arrêté royal du 5i décembre 1848, il est accordé un subside de 3oo fr. l'adminis tration communale de Buissenal (Hainaut), pour le soutien de l'école dentellière dirigée par le desservant. (Page 25g du Moniteur de i84g.) Par arrêté royal de la même date, il est accordé un subside Cadministration com munale de Theussies (Hainaut), pour le soutien del'école dentellière dirigée par le sieur Delcarabre, desservant. (Ibidem.) Par arrêté royal du 11 août 1849, il est accordé un subside de 200 fr. l'administra tion communale de Waereghem pour être employé en faveur de son école-manufacture de dentelles. Ce subside est destiné être spécialement affecté l'achat d'ustensiles et k l'amélioration du mobilier de cette école. (Page 2425 du Moni teur.) Par arrêté royal du 11 août i84g il est accordé au sieur Cools, desservant Cachlem, un subside de 100 fr. pour être employé en faveur de l'école dentellière qu'il dirige dans cette commune. (Page 24og du Moniteur.) Par arrêté royal du 21 septembre 1849, il est accordé un subside de 100 fr. l'adminis tration communale de Baeveghem, pour l'aider couvrir les frais de construction d'un bâti ment servant d'école dentellière. (Page 2777 du Moniteur.) Ainsi trois années durant, et plus encore, le ministère libéraldont MM. Frère Tesch et Rogier faisaient partie, accordait des subsides pour soutenir les écoles dentellières, dirigées par des religieuses, par des dames charitables, par des curés ou par les communes. Ces sub sides, il les affectait au soutien de ces écoles, l'achat de meubles, voire même la construc tion des bâtiments, et alors ni M. Frère, ni M. Rogier, ni M. Tesch ne songea point fausser l'esprit et la lettre de la loi sur les patentes, ils ne s'avisèrent point de saisir les meubles des écoles dentellières et de les vendre l'encan mais tiraient partie du bien que ces établisse ments faisaient au profit de la vanité minis térielle. Et voyez l'inconséquence de nos petits hom-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 1