possible; aussi le conseil communal qui, s'étant chargé des funérailles, détail eo régler le cérémo nial, atail-il décidé que trois harangues seulement seraient prononcées l'une au nom de la Chambre des Représentants dont M. Ch. De Brouckere était membre; l'autre au nom du gouternement, le défunt ayant été soccessiteuient ministre de l'inté rieur, des finances et de la guerre; le troisième enfin au nom du conseil communal. MM. Orts, présideot de la Chambre, Liedts, ministre d'État, gouverneur de la province, et Fontainas, échetin de la ville de Broxelles, faisant par intérim fonctions de bourgmestre, avaient été désignés pour accomplir cette pieuse lâche. A trois heures, le clergé tout entier de Sainte- Gudule, son doyen, M. Verboustraeteo, en tête, auquel s'étaient joints les curés des autres paroisses, est venu processionnellemeot chercher le corps. Les assistants se sont alors pressés autour du cer cueil, et MM. Orts, Liedts et Fontainas ont succes sivement pris la parole. Après cela le cortège fnoèbre s'est rendu k l'église et de Ik au cimetière. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal do 21 avril, les collèges élec toraux sont convoqués pour élite le lundi 28 mai prochain k 9 heures du matin, le nombre de conseillers provinciaux déterminé par la loi du 29 février 1860. Dans notre province auront k élire Bruges, 11 conseillers; Ypres, 5; Haringhe, Plasschendaele, Avelgbem,, Harelbeke, Ingelmunster, Meulebeke, Menin et Ronlers, chacun 2 conseillers; Ruysse- lede, Nieuport, Poperinghe et Thourout, chacuu 1 conseiller. NÉCROLOGIE. Hier, k 8 heures du matin, ont eu lieu, en l'église de Saiut-Martio, les funérailles de Cornélie Grooters, ex-cantinière k la 3' compagnie du 2" bataillon du 6* régiment de l'aircieune Garde Impériale, épouse du sieur Pierre-Bruno Vaoden- berghe, ex-voltigeur au régiment susdit, décédée k Ypres, le 22 de ce mois, k l'âge de 78 ans. La Société des anciens frères d'armes du premier Empire, s'était empressée d'assister en corps, avec drapeaux voilés, au service funèbre de sa sœur d'armes défunte et d'accompagner ses dépouilles mortelles jusqu'au champ du repos. Le cortège offrait cette particularité ci que le cercueil était recouvert des insignes de canlinière, et que les coins du poêle étaient teuus par quatre cantinières du 11* de ligne. Uo discours a été prononcé sur la tombe de l'ex-cantinière et a fait couler bien des larmes. Cette femme courageuse, y était-il dit, avait, en sa qualité de modeste canlinière rendu de grands services sur les champs de bataille de Bautzen, de Lutzen, de Dresde et de Leipzick, en portant des secoursaux blessés.Cornélie Grooters était décorée de la médaille de Sainte-Hélène. Hier, k 10 heures du matin, ont eu lieu les funérailles de M. Louis Ferricx capitaine pen sionné, décédé en cette ville le 22 de ce mois, après une courte maladie, k l'âge de 54 ans. Au moment de la sortie du corps de la maison mortuaire une salve de mousqueterie a salué les dépouilles mortelles. Puis le cortège s'est formé dans l'ordre suivantpour se rendre a l'église de Saint-Pierre la musique et un détachement do n01' de ligne en ouvrait la marche; suivait le cercueilprécédé de la croix, recouvert des insi gnes de capitaine et porté par des sous-officiers d'infanterie et de cavalerie. Les coins du poêle étaient tenus par des capitaines du 11*" de ligne et du 2me de cuirassiers. Le deuil était conduit par M. François Ferricx, fils du défunt et sous-lieute- oant an nmtde ligne. Pois venaient les amis et connaissances du défunt. La haie était formée par la troupe de ligne. A l'issue de la cérémonie religieuse, le cortège s'est remis en marche, fermé par une longue file de voitures de maître, pour conduire la dépouille mortelle au champ du repos. Quand la terre eut reçu son dépôt,une salveaété tirée en signe d'adieu. NOUVELLES DIVERSES. Hier, k 5 heures de l'après-midi, a été prêché eo l'église de Saint-Martin, devant un auditoire d'élite, uo sermon de charité, par le R. P. Rykers, rédemptoriste. La quête, faite par des membres de la Société de Saint-Vincent de Paul, a été très- productive. La Société de Kunst is ons Vermaek a clôturé ses fêtes par une soirée des plus agréables. Deux belles pièces ont extrêmement amusé les nombreux assistants. La première ayant pour sujet Jean Steen rappelant les mœurs des peintres au i6m" siècle. La seconde portant pour titre de Kunst is 00s Vermaek montrant que l'homme s'occupant de ce qu'il ne connaît pas néglige ses propres affaires et se rend ridicule avait pour but de prouver que l'art dramatique est de plus instructif pour l'homme. Des ap plaudissements interrompant successivement les acteurs, ont démontré qu'on avait su appré cier leurs mérites. Quant nous, remercions les membres actifs de nous avoir procuré durant l'hiver des soirées si amusantes, et félicitons surtout Monsieur Decorte, l'auteur de la der nière pièce pour sa belle composition, tout en le priant de bien vouloir en composer encore d'aussi morales et d'aussi amusantes. Les religieuses de l'école de Lamotte, de cette ville, qui donnent gratuitement l'instruction k un très-grand nombre d'enfants pauvres et qui leur enseignent même gratuitement k faire de la den telle, viennent d'être imposées pour une somme de fr. i84-3i c. Ces religieuses ayant refusé de payer la patente, ordre a été donné de faire la saisie de leurs meubles dont la vente aura lieu, sur la Grand'Place, samedi 5 mai prochain. La minutie de la geut fiscale a été poussée si loin, qu'elle n'a point dédaigné de faire figurer sur l'inventaire de la saisie les trois poules qui constituent toute la basse-cour de l'école. Il faut cependant le dire k son honneur, elle a évité k ces bonnes religieuses le séjour des garnisaires. Le 18 avril, un incendie a réduit en cendres une maison sise k Moorslede appartenant k M. Cardinal, brasseurk Ypres et habitée par J. Sameyn. La cause de ce malheur est attribuée k l'imprudence. Rien u'était assuré. Les pertes sont évaluées k 800 fr. Le 17 de ce mois, une petite chaumière, appartenant au nommé Fr. Leuridoo, journalier k Clercken, a été détruite par un incendie. Le feu avait une telle intensité qu'en un instant le tout était consumé par les flammes. Rien n'était assuré. La perte s'élève a 2Ôo fr. Le conseil communal de Gand a décidé, dans sa séance d'avant-hier, qu'en considération des services immenses rendus k l'humanité par feu M. le docteur Gnislain, et de la part notable qu'il a prise k la coostiuction du magnifique établisse ment pour les aliénés, construit hors la porte de Bruges, cet établissement porterait le nom de Hospice Guislain. Magnifique fortune d'un canard. Tous les ans, le 1" avril, le Nouvelliste de Gand lance dans le moude uo canard pins ou moins bien constitué; généralement ce volatile fait assez bien son chemin, et, après de loogs circuits dans les pays étrangers, revient en Belgique singulièrement grandi et fortifié. Cette année, le canard de la feuille gantoise prit son vol vers l'Allemagne, traversa diverses feuilles secondaires et parvint traduit en bon allemand, au Journal de Francfort; de la il revint en France, où il fil si bien son che min qu'il parvint dans les régions officielles, et qu'il s'étale aujourd'hui dans le Moniteur univer sel, sous la forme que voici a On a retrouvé k Gand, dans un état parfait de conservation, le tombeau de Jacques Van Artevelde, que l'on croyait avoir été détroit par les icono clastes du i6me siècle. En fouillant le sol dans le voisinage de l'hôpital de Byloque pour y poser les fondements d'une maison destinée au directeur de cet établissement, des ouvriers ont découvert une pierre qui recouvrait un caveau dans lequel on a trouvé un squelette que l'accès de l'air n'a nulle ment fait tomber en poussière. Une plaque de métal oxydé, mais sur laquelle on pouvait lire encore parfaitement ces mots Jacob Van Artevelde upperhoofman. llooymaend M C C CXXXX Vue laisse ancun doute sur l'identité de ses restes. Ce conte est gravement placé sous la rubrique Archéologie. Le canard est maintenant une vérité: personne n'en peut douter, le Moniteur a parlé, et il y a vraiment de notre part une certaine hardiesse k nous exprimer sur le compte de ce canard officiel avec une si grande liberté. C'est lundi dernier, dans la matinée, que M. Ch. De Brouckere se sentit atteint d'une indisposi tion assez grave pour suspendre ses occupations ordinaires et se mettre entre les mains des médecins. M. Thiry fut le premier médecin mandé; on lui adjoignit presque immédiatement M. d'Ude- kem. Le lendemain mardi, lorsqu'il fut bien reconnu que l'organe malade était le poumon et qu'il s'agissait d'une pleuropneutnonie k com battre, vingt sangsnes furent appliquées sur le siège du mal, mais on n'obtint malheureusement qu'un soulagement de peu de durée. Le jeudi matin, M. Kœpl, médecin du Roi, vint, sur le désir de S. M., ajouter ses conseils ceux de MM. Thiry et d'Udekem. Une saignée fut pratiquée. Dans de pareilles circonstances, on n'obtient pas toujours de bons résultats. La saignée pratiquée ne répondit pas k l'espoir de la famille et des médecins; le lendemain, k 10 heures du matin, l'honorable malade succombait. M. De Brouckere était grand-officier de l'Ordre de Léopold et grand officier de la Légion- d'honneur, grand'croix de l'Ordre de François- Joseph et de Léopold d'Autriche, commandeur de l'Ordre royal du Christ. C'est un sous-officier de la garnison de Bruxelles qui a été arrêté sous la prévention d'être l'auteur du vol de la pendule et de deux tableaux commis dans le palais du Roi. La justice civile vient de se dessaisir de cette cause, qui est de la compétence de l'autorité militaire. On éciit de Bruxelles k la Meuse On se rappelle qu'il y a quelques mois on vol fut commis au palais de Bruxelles. Une pendule et deux tableaux disparurent de la salle du conseil des ministres. Peu de temps après, on retrouva la pendule au Mont-de-Piete, tandis qu'un commis sionnaire rapportait les tableaux k M. Scbuster, architecte du Roi. Mais le voleur était resté inconnu. Il vient d'être découvert d'une facou curieuse et qui fait honneur k l'intelligence de la police de Bruxelles. En même temps que la pendule, le voleur avait engagé au mont-de-piété une montre. Un homme l'ayant démontée découvrit qu'elle portait la marque d'un horloger de Genève en même temps qu'un numéro d'ordre. Aussitôt, il écrivit au fabri cant suisse qui lui répondit qu'il avait vendu cette montre il y a dix-huit ans, k un habitant du palais nommé P. On se rendit alors an palais. On demanda s'il y

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 3