Monsieur le vicomte Joseph de Patin, pro priétaire Langhemarck. Nous apprécie rons ultérieurement cette candidature qui ne peut manquer d'être accueillie avec un empressement sympathique et général. Voici les communes des trois cantons appelées prendre partle 28 mai l'élection de la dépulation provinciale d'Vpres. D'après l'article 11 de la loi provinciale du 30 avril 1856, la réunion ordinaire des collèges électoraux, pour procéder l'élec tion des conseillers provinciaux, a lieu le quatrième lundi du mois de mai. Les conseillers provinciaux sont élus pour le terme de quatre ans. Le conseil est renouvelé par moitié tous les deux ans. Les cantons d'Ypres se trouvent dans la série des cantons qui auront procéder le lundi28 mail'élection de leurs man dataires provinciaux. Les conseillers, dont le mandat expire, sont Messieurs Ernest Merghelynckpro priétaire; Pierre Beke, négociant; Pierre Boedt, avocat, tous les trois Ypres, et Servais Comyn, notaire Langhemarck. La loi votée par la Chambre des Repré sentants, dans sa séance du 13 février, et par le Sénat, dans sa séance du 24 février dernier, augmente le nombre des conseil lers provinciaux en raison de l'accroisse ment de la population, et confère aux cantons d'Ypres l'élection de cinq conseil lers au lieu de quatre. Une place nouvelle est donc ouverte, et nous apprenons que les vues du corps électoral s'arrêtent sur la personne de Ypres (i" canton) Becelaere, Gheluvelt, S1- Jean, Langbeoiarck, Ypres, i" section, Zillebeke. Ypres (ame canton) Dickebusch, Vlamertingbe Voormezeele, Ypras, a"" section, Canton d'Elverdinghe Bixscbote, Boesinghe, Brielen, Elverdinghe, Noordschote, Oostvleteren, Reninghe, Woesten Znidschote. Les dernières nouvelles de Sicile, reçoes de Naples par voie officielle, repre'sentent la tranquil lité comme pen près rétablie dans cette île mais la presse révolutionnaire et les dépêches piéinon- taises, dans un but facile b démêler, répandent b cet égard les bruits les plus alarmants. Le départ de Garibaldi de Gênes, b la tète d'uoe bande d'aventuriers n'est point encore connu avec certitude, non plus que la part de complicité plus ou moins directe du cabinet de Turin dans cette expédition de flibustiers. La renonciation du comte de Mootemolio b ses prétentions au trône d'Espagne est maintenant- avérée. Son frère don Fernando, prisonnier comme lui, y a adhéré. Reste h savoir si son autre frère, don Juan, marié b une priocesse de Modène et père de trois enfants, suivra l'exemple de son aîné et ne revendiquera pas pour lui-même les droits que son frère abdique. Il est d'ailleurs remarquer que l'héritier de don Carios ne reconnaît pas encore les droits d'Isabelle II, mais renonce simplement ses propres prétentions. Une amnistie générale a été le prix de cet acte de désistement. Les deux infants prisonniers quitteront incessamment le royaume. Alfred pâlit de colère et d'iodignatioa. Eh bien! qu'est-ce que tu dis pour tes rai sons? demanda-1-il b Claire. Je dis que je veux le suivre. Ah! lu veux le suivre b la mort? A ces mots elle trembla comme uue feuille. Oui, b la mort. Il se mit b écrire. Pois vint le jugement de l'abbé de Sérigny, qui fut aussi bientôt décidé; puis celui du vieux Valen- tin, qui ne pouvait se soutenir. Il était appuyé sur le bras de son maître, et regardait tristement cette scène redoutable. Mais une autre scène vint se passer au milieu de cet effroi général, touchant et pieux souvenir de la pauvreté et de la reconnais sance. Le cœur, en ces temps déplorables, eut sa poésie, représentée sous toutes les formes et toutes les grandeurs. L'abbé de Sérigny, était avant la révolution, l'aumônier des petits savoyards de Paris. Soutien de ces malheureux enfants, c'est b lui qu'ils en appelaient quand ils étaient par trop maltraités de leurs maîtres. Malades, c'est auprès de lui qu'ils trouvaient des secours et des consolations. Il était un objet de respect et d'adoration au milieu de Dans les deux dernières séances de la Chambre, il est arrivé encore quarante quatre pétitions contre le projet de loi relatif aux octrois. Les adhésions b ce chef-d'œuvre d'iniquité deviennent de plus en plus rares, et il n'y a que les feuilles ministérielles intéressées b faire croire que la plus grande partie de la population applaudit au projet de M. Frère. Elles continuent b ne dire mot des innombrables pétitions hostiles b ce projet que la Chambre a eu b enregistrer. C'est Ib, d'après elles, faire preuve d'impartialité et se montrer digne d'appartenir au soi-disant parti du libre examen. Nous lisons dans VUnion de Dinant, qu'une seule famille de la province de Namur a pris part b la souscription du denier de S'-Pierre pour une somme de cent mille francs! Dans l'une des sections de la Chambre, la cin quième, b propos du budjel des finances, la résolu tion a été prise b l'unanimité d'inviter le gouver nement b prendre les meilleures mesurespour aviser aux inconvénients qui résultent de la circu lation de l'or français dans les opérations du commerce. Il serait b désirer que plusieurs sections recon nussent l'utilité de joindre leur vœu b celui que vient d'émettre la cinquième. Une lettre de M. Lavallée, échevin de Bruxelles, porte qu'il ne veut pas accepter la candidature pour la Chambre, parce qu'on veut lui donner le caractère d'un acte de parti. cette troupe orpheline et errante. Les nombreuses aumônes qu'il avait demandées pour eux lui avaient même permis de former le projet d'un hôpital où il pût les rassembler tous quand ils seraient malades et les sauver de l'horrible détresse b laquelle ils étaient réduits. Mais 89 arriva pour détruire ce projet philantrophiquecomme il détruisit tant d'autres. Ces pauvres enfants, apprenant que M. de Sérigny est conduit devant le tribunal révolution naire, se rassemblent au nombre de plus de deux cents, et vont en masse b la Convention. Le plus jeune de tous, âgé de dix ans, les yeux pleins de larmes, ses cheveux blonds tombant autour de sa tête, le bonnet b la main, se précipite b genoux devant les juges, et prononce le mieux et le plus clairement possible sa touchante et naïve prière. Sauvez notre père, disaient-ils tous ensemble. Il était si bon pour nous; il ne peut avoir fait de mal b personne. Sauvez le, nous le demandons tous. Voyez-vous, comme ils soulèvent le peuple, dit un des représentants; ces petits savoyards ne sont pas venus d'eux-mêmes, bien sur. Il m'eût été difficile, dit l'abbé de Sérigny, touché aux larmes de tant de reconnaissance, de Le a4 avril dernier, le Souverain-Pontife a reçu avec bonheur l'adresse des étudiants de l'Université catholique de Louvain. Uue lettre de Rome nous foornil quelques détails sur la remise de ce document. Aujourd'hui, a4, M. Jean Mœller a remis au Saint-Père l'adresse des étudiants de Louvain. Il y a deux mois b peine, M. Mœller comptait encore au nombre des élèves de l'Université catho lique. Inspiré par une de ces pensées qu'un vrai chrétien peut seul concevoir et exécuter, ce coura geux jeune homme se rendait b l'armée romaine où il sert aujourd'hui comme sous lieutenant. Heureux de pouvoir confier l'expression de leur dévouement envers Pie IX a un de leurs condisciples, les étudiants de Louvain ont chargé M. J. Mœller de la mission de porter b Rome leur Adresse. Je ne saurais vous dire combien le Saiot-Père s'est montré affectueux et sympathique pour l'étudiant-soldat. Voyant en lui un représentant de la jeunesse de l'Uuiversilé catholique, Pie IX a trouvé pour M. Mœller et ses condisciples de bonues et belles paroles. Laissant parler son cœur paternel, il a exprimé avecuoe touchante émotion la vive sollicitude et l'intérêt constant qu'il porte a l'Université de Louvain, cet invincible bouclier de la foi des vrais Belges. Et la joie illuminait ses traits lorsqu'achevant de parcourir les colonnes serrées des signatures, il s'est écrié; la première chose que je ferai dès que me le permettront mes occupa- lions sera de répondre mes chers étudiants de Louvain. Cette réponse, qui ne peut tarder longtemps d'arriver, couronnera dignement les catholiques manifestations de Louvaiu dont le retentissement est arrivé jusqu'à nous. Il y a quelques mois vous célébriez en effet b la face de la catholicité le a5* anniversaire de la fondation de l'université et sa prospérité croissante. Dans quelques jours Pie IX le glorieux successeur de Grégoire XVI, le coopérateur de l'œuvre fondée par l'épiscopat belge attestera de nouveau qu'à l'Université de Louvain les intelligences admirent et vénèrent la Papauté, que les cœurs l'aiment et la chérissent et qu'au besoin de vaillantes mains savent prendre l'épée pour marcher sons In conduite d'un héros la déjense d'un saint. a Ce spectacle aura bien aussi sa grandeur et son éloquence et il consolera bien des âmes contristées par les défaillances et les misères des temps. Avant de finir je veux vous citer deux petits traits qui ont marqué l'audience accordée par le S'-Père b l'étudiaut-soldat de Louvain. Touché de la spontanéité et de l'énergie avec laquelle M. Jean Mœller a offert ses services b la cause pontificale, Sa Sainteté a voulu lui donner une preuve particulière de sa bienveillance et c'est leur faire savoir ce qui venait de m'atteindre. Et d'ailleurs il faut leur candeur et leur simplicité pour croire que cette démarche puisse me sauver en aucune manière; ils ne savent pas b qui ils ont affaire. Retirez-vous mes amis, leur dit-il avec dou ceur. Ce tribunal n'est pas celui de Dieu. On ne fait pas grâce, ici. Recevez néanmoins, l'expression de ma reconnaissance pour votre amitié et le sou venir que vous me témoignez, au moment où tout me délaisse et m'oublie. Adieu, mes enfants, souvenez - vous des instructions que vous avez reçues, et priez pour moi. Les soldats forcèrent les petits ramoneurs de s'éloigner promptement; l'auditoire demeura saisi d'une émotion violente, tant cette scène l'avait profondément touché. Tous quatre furent condamnés b mort. Égale ment pleins de foi, ils entendirent leur sentence avec uue force étonnante. Oh! comment arrêter sa pensee, sans avoir le cœur brisé au souvenir de tout ce qu ils ont souffert Aucun d'eux ne pensait b lui; c est d un autre qu'il s'occupait. Frêle, délicate accablée de douleur et de regret, Claire fut b la mort en pleurant son avenir perdu, et, la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2