YPRES. ÉCOLES DENTELLIÈRES. PATENTE. Programme des fêtes et cérémonies qui auront lieu Ypres, l'occasion de la visite officielle de M. le Gouverneur de la Flandre Occidentale, le 25 Juin 1860. avait jusqu'ici autorité parmi les hommes, s'efface et disparaisse devant l'athéisme, la folie, la fantai sie, la frénésie d'nne secte de destructeurs; et l'Europe chrétienne, ou jadis chrétieone, donnera les mains h ce renouvellement complet de son existence politique! Voilà la nouveauté: quelle en sera la conséquence? Si la Providence se retirait du monde, la conséquence serait l'anarchie pore ou la pure servitude. On sait que dans la discussion qui a eu lieu la Chambre des Représentants, l'année dernière, au sujet des écoles dentellières et du droit de patente dont M. le ministre des finances prétend frapper ces ateliers d'apprentissage (subsidiés précédem ment par les divers ministères, y compris celui de M. Rogier), l'honorable M. De Haerne a combattu cette prétention par l'exemple de ce qui se passe en Hollande pays soumis la même loi qu'in voque M. Frère. Depuis lors, M. Martou, avocat la Cour de cassation, a fait l'appui de la thèse soutenue par l'honorable député de Courtrai, un très-savant mémoire consultatif qui lui avait été demandé par quelques fabricants de dentelles. On vient de nous communiquer une lettre, dit le Bien Public, concernant cette question, et qui a été adressée par un homme haut placé dans l'ad ministration néerlandaise h un des membres de notre législature, qui s'est beaucoup occupé des écoles dentellières. Voici le contenu de cette lettre: La Haye, 3i mai 1860. i> Monsieur, Quant au droit de pateote, il n'y a aucun doute que les ateliers d'apprentissage, orga nisés pour les enfants des pauvres, n'y sont nulle ment soumis, lorsque les institutions qui les ont établis ou dont ils dépendentont un caractère public quelconque et que les profits reviennent non pas b des particuliers, mais aux institutions mêmes. n Cette exemption du droit de pateote est posi tivement et clairement établie par l'art. 5, litt. i de la loi du 21 mai 1819, loi qui a établi et qui régit encore aujourd'hui l'impôt de patente pour notre pays, et qui, si je ne me trompe, le régit également en Belgique. Jamais on n'a songé ici b faire une différence entre les institutions gouvernementales, qui d'ail leurs n'existent pas dans notre pays et toutes autres institutions de bienfaisance, qui y sont C'est ce qu'avait soutenu M. le chanoine De Haerne la Chambresans qu'un ait essayé de le réfuter sur ce point. écoulant avec joie le bruit des pas de son mari, rentrant après quelques heures d'absence, ou le rire joueux de son premier enfant; si une fille vivant doucement auprès d'one bonne mère lui dépeignait le charme de sa position et la douceur de la vie intime; si toutes les images do bonheur des autres arrivaient en foule b son cœur désen chanté, elle, seule, isolée, repoussée, voyait Dieu l'atteudre et lui sourire, et ses larmes séchaient dans ses yeux. Tant la foi est puissante sur une âme élevée; tant elle a de force pour nous en prêter, b nous pauvres et faibles âmes, miracles de force et de courage. Oh qui donc nous a dites faibles? qui donc a pu nous méconnaître jusqu'à nous refuser la première des beautés humaines, qui nous appartient tout entière Résignées dans le malheur et dans les souffrances du corps. Résignées dans les petits tourments de la vie habituelle et les grandes épreuves du monde. Prêtes b tous les sacrifices! Résignées devant ceux qu 00 nous impose; résignées encore pour ceux que nous ne pouvons faire! Où donc devoos- dods faiblir? quelle épreuve reste-t-il b nous faire essuyer! nombreuses. Ni le texte de la loi, ni son motif et son butni son application depois 1819 jusqu b ce jour, n'ont fait surgir le moindre doute b ce sujet. Et, en effet, s'il n'y avait rien dc public que ce qui est gouvernemental, notre législation non- seulement financière, mais générale serait renversée de fond eu comble le motif de la loi est évidem ment le bien public, qui résulte de toute institution de bienfaisance, lorsque tel est réellement son caractère, c'est-b-dire, lorsque la charité et non pas l'intérêt privé, préside b ce qu'elle fait ou entreprend. Le but est de favoriser ces institutions et de les encourager dans un intérêt public, dans lesens,non pasdegouvernemental, mais de social. La prétention de vouloir soumettre toutes les institutions de bienfaisance, hormis celles établies par le gouvernement, au droit de patente, me paraît d'autant plus exorbitante, qu'elle semble contraire b la nature de l'impôt même, dont l'assi ette est le gain ou le profit privé, vrai ou présumé, résultant de l'exercice d'une profession or, il n'y a dans les ateliers dont il s'agit ni gain privé, pour ceux qui les établissent, ni exercice d'aucune professions dans les sens propre, naturel et même légal de ce mot. S'il y a gain, le gain est public ou social S'il pouvait s'agir pour vos ateliers d'une loi de 1822, ce ne pourrait être que la loi du 28 juin de celte année qui a réglé l'impôt personnel. Or, dans celte loi, qui, je pense, régit cet impôt en Belgique, comme eu Hollande, il est égalemeot accordé une exemption en faveur des institutions ou établissements de charité ou de bienfaisance. Cette loi, dans ces articles 4-2", 14 2*, 21 -3*, 27-20, parle de gestichten van publiek onder- wys en liefdadigheid, (institutions publiques d'enseignement et de bienfaisance), pour les dé clarer exemptes de l'impôt ayant sa base dans la valeur locative, les portes et fenêtres, les chemi nées et le mobilier. Dans l'application de ces arti cles, on a toujours donné uo sens large et libéral aux mots gestichten van publieke liefdadigheid,, en y comprenant tous les établissements de bien faisance, n'importe leur origine ou leur admi nistration, pourvu que la charité ou la' bienfai sance fussent leur raison d'être. La loi de 1 819 dans son art. 5 précité parle de openbare inrichtingen van weldadigheid voor het onderwys der jeugd in eenigerlei soort van liandwerV, voor zoo veel de winsten, daar uit voortspruitendeten voordeele van de gestichten zelve komen (institutions publiques d'appren tissage d'un travail manuel quelconque, pour autant que les bénéfices qui en résultentrevien nent aux institutions mêmes.) Puis la loi ajoute Alsmede lulVedoor welVe aan armen, be- laards en geconfineerdeo arbeid verschaft wordt (ainsi que celles qui ont pour but de Esclaves des préjugés, esclaves dans nos maisons, esclaves de nos propres cœurs. Liées par toutes les exigences, enchaînées par toutes les dominations. Résignées b toutes ces choses Calmes devant nos vies toujours altérées. Calmes devant la mort! Néanmoins, tout en supportant le malheur avec le courage de la foi, le malheur nous tue. A la virilité de notre âme s'oppose une nature frêle, rebelle, insoumise, qui domine pour un moment l'ange divin qui est en nous. La souffrance l'abat et la détruit elle meurt brisée par le moindre choc, la moindre épreuve la désorganise. Ainsi Clary voyait par degrés l'âme et la vie du corps se livrer la guerre en elle. L'une devait triompher de l'autre; mais apiès de longs combats. Devenue malade, affaiblie par la souffrance, elle comprit seulement alors le vide de son existence et l'âme hideuse de la personne qui vivait près d'elle. Eile eut peur! Elle se trouva presque sans courage pour continuer ses sacrifices. Elle se demanda même pour qui elle les faisait. Toutes ces pensées arrivèrent avec la faiblesse de ses organes épuisés. Mais bieulôt, prenant au souvenir du passé et dans l'espoir de l'avenir une force nouvelle, elle se soumit en silence, en pensant b l'éternité! procurer du travail aux pauvres, aux men diants et aux reclus). Je pense que ces derniers mots s'appliquent b vos ateliers, et qu'ils ne peuvent laisser aucun doute raisonnable, comme ils n'en ont fait surgir aucun ici, que ces ateliers sont compris dans l'exemption telle qu'elle est écrite dans le texte, et telle qu'une loi sur le droit de patente devait l'écrire pour ne pas entièrement méconnaître la nature et l'assiette de l'impôt même. D'après ce qui précède, vous voyez, Monsieur, que la prétention dont vous me parlez, ne me paraît guère soutenante et qu'elle n'a jamais été soutenue par notre gouvernement. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma haute considération. J. A. M. Le Sénat a repris mercredi ses travaux. Dans cette seule séance le Sénat a reçu soixante-dix pétitions d'autant de conseils communaux demandant que le projet de loi supprimant les octrois soit amendé ou rejeté. Vers midi, l'autorité communale attendra M. le Gouverneur b la station pour le complimenter b son arrivée et le conduire ensuite b la demeure de M. le Bourgmestre. A cet effet, un cortège sera organisé; il sera composé comme suit Musique de l'École communale. Ecole communale. Musique de l'École des Orphelins. École des Orphelins. Invalides du travail avec leurs bannières. Apprentis de l'atelier modèle, précédés de clai rons et de trophées industriels. Société littéraire Flamande l'Étoile. Élèves de l'Académie de dessin, de peinture et d'architecture avec drapeau et attributs des arts plastiques. Société littéraire Flamande, sous la devise de Kunst is on* Vermaek. Élèves de l'École moyenne et du Collège com munal avec leurs drapeaux. Députation de l'Association agricole de l'arron dissement précédée de ses bannières, étendards et musique. Société Royale de S'-Sébastien avec drapeau. Musique des Pompiers. Détachement du corps des Pompiers. Quand sa belle-mere la vit souffrante, ce fut une cause de nouveaux tourments. Il fallait s'occuper d'elle. Souvent la pauvre jeune femme avait passé une nuit fiévreuse et oppressée, elle était obligée de rester an lit. Ne pouvant aller elle-même chercher ce qui lui était nécessaire, il fallait qu'un domes tique de madame Cardon le lui apportât. Il se trouvait toujours que, pendant le seul petit moment qu'on était chez madame Ernest, c'était précisément l'heure où madame Cardon avait sonné plus de dix fois. Elle avait dans ses moments-lb besoin de tout le monde. Rien n'échappait b la pauvre malade. Rien ne lui était épargné de ces soins jetés rudement au visage, pour ainsi dire, et de ceux qu'on lui refusait con tinuellement. On la voyait quelquefois, marchant comme une ombre, se glisser furtivement dans les allées du jardin, cherchant un rayon de soleil pour réchauffer ses membres endoloris. Elle tressaillait alors b la voix rude de sa belle-mère. Elle craignait les cris, le bruit, le brusque bavardage de cette femme insupportable. Douce cependant encore, comme aux aotres temps de sa vie; seulement effrayée aojourd bui des secousses qui l'avaient brisée, elle u avait plus de force pour les soutenir, il Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2