ANGLETERRE.
FRANCE.
ESPAGNE.
ITALIE.
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un grand nombre d'années le collège Saint-
Servais Liège, où il était honoré de la
confiance des parents et de l'estime générale
On sait encore qu'il est le frère du chanoine
Bossaert, président du Séminaire épiscopal de
Tournai.
Une grande solennité se prépare Arras
pour la translation des reliques du bienheureux
Benoit Labre. Cette touchante et pieuse céré
monie s'accomplira le 15 de ce mois.
NOUVELLES DIVERSES.
Il existe eo Belgique une loi sur la falsifica
tion des deorées alimentaires. Il devrait y eo avoir
également une concernant la vente d'engrais arti
ficiels. Le gouvernement oe surveille pas assez la
vente des sophistications que l'on débite sous pré
texte d'offrir en vente du véritable guano. Nous
avons vu souvent de petits cultivateurs s'imposer
d'immenses sacrifices pour pouvoir acheter uu sac
ou un demi-sac de guano. Qu'on juge de la dé
convenue de ces braves ouvriers, lorsqu'après avoir
économisé vingt ou trente fr. sur leur pain quoti
dien (ceci est l'exacte vérité), ils s'aperçoivent,
après l'hiver, qu'au lieu d'un engrais bonifiant, on
leur a livré des cendres coloriées, mais qui toutes
sont sans valeur au point de vue de l'amélioration
du sol.
Nous disons qu'une loi sur la falsification des
engrais serait d'une immense utilité pour les
campagnes.
Diverses administrations dans l'arrondisse
ment de Bruxelles adressent des pétitions au con
seil provincial dans le but de le prier d'intercéder
auprès du Sénat et du Roi pour obtenir des
modifications au projet de loi concernant l'octroi,
surtout en ce qui concerneJ'impôt sur la bière.
Les administrations s'appuient dans leur dé
marche, sur ce que, d'après l'exposé des motifs de
M. Frère lui-même, les conseils provinciaux se
sont constamment occupés de la question d'aboli
tion; sur ce que la matière des impôts communaux
est essentiellement de la compétence des autorités
provinciales dont le conseil est la plus haute ex
pression; sur ce qu'enfin les conseillers provinciaux
élus directement par les cantons ruraux sont le
mieux même de faire connaître l'opinion des
campagoes sur la grande mesure financière soumise
en ce moment au Sénat.
On doit regarder comme terminé le travail
de la commission pour la révision de nos lois sur
la milice. Voici ce qu'a eu l'occasion de dire le
ministre de l'intérieur au sein de la section centrale,
chargée de l'examen du budget de l'intérieur
La commission qui a été chargée d'élaborer
un projet de loi sur la milice u terminé son travail.
Uu de ses membres achève le rapport qui doit
accompagner le projet de loi, de manière que l'on
peut espérer que sa présentation aux Chambres
pourra encore se faire dans le cours de la session
actuelle.
On écrit d'Anvers, 4 juillet
Un effroyable incendie vient d'éclater dans un
bâtiment servant de magasin, derrière l'hôtel de
ville. Un large paoache de fumée noire s'étend
au-dessus de la Graud'Place. La fumée s'étend
plus de deux cents pas de distance.
Telle est la violence du feu, que les élèves d'une
école dentellière adjaceute au bâtiment entamé ont
été descendues l'aide de poulies.
Le vent qui souffle du côté de l'Escaut inspire
des craintes sérieuses pour notre bel hôte! de ville.
Les pompiers sont arrivés. Une foule incalculable
accourt de tous côtés.
PS. L'incendie a éclaté dans les bâtiments de
la Malcteniersnalie. Des poutrelles et des auvents
enflammés tombent dans !a rne.
A I heure où nous écrivons, le sinistre peut
prendre des proportions terribles.
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Une lettre, écrite de Maeseyck l'Impartial
de Bruges, annonce que M. Vilain XIIII aurait
pris la résolation de renoncer, l'année prochaine,
au mandat de représentant que le collège éleclpra'
de l'arrondissement de Maeseyck lui confie depuis
on très-grand nombre d'années. Cet honorable
membre serait décidé se retirer complètement de
la vie politique, eo priant les électeurs de porter
leurs suffrages sur son geudre, M. le baron de
Marches.
M. Kœler, représentant de l'arrondissement
de Liège, vient de mettre fin son maudat légis
latif eu prêtant serment comme membre du conseil
provincial.
Uo savant anglais a calculé l'accroissement
qui résultera du traité de commerce anglo-français
quanta l'extratiou des houillères du nord de l'An
gleterre. Estimant celte exploitation en général,
raison de vingt millioos de tonnes par an, il calcule
que la période d'extraction ne saurait durer plus de
206 ans Mais voici qu'un autre savant lui répond
qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter du fait, attendu
qu'il existe en Angleterre et en Irlande d'autres
gisements bouillers assez considérables pour suffire
pendant sept sièclesb uneconsommatiou de soixante
et dix millions de tonnes.
L'Angleterre possède donc assez de charbon
pour atteindre l'an de grâce a,56o? C'est fort
heureux en vérité, et ce répit permettra d'aviser.
D'ailleurs la houille pourra bien d'ici là être rem
placée comme combustible. En ce temps de progrès
coutiuu, qui oserait en effet imposer des limites au
génie de l'homme?
Paris, 5 juillet.
FUNÉRAILLES DU PRINCE JÉRÔME.
Ce matin, dès neuf heures, la garde nationale et
les troupes formaient la haie, de la place du Palais-
Royal aux Invalides, en suivant la ligue tracée par
le programme des funérailles. Une foule immense
encombrait les trottoirs; toutes les croisées étaient
occupées.
A onze heures précises le cortège s'est mis eo
marche au bruit do canon de l'esplanade et au son
du bourdon de Notre-Dame et de toutes les cloches
de la ville.
Le cortège était ainsi formé
Le 9" régiment de chasseurs, ayaot sa tête M.
le général de Noue, commandant la brigade de
cavalerie, le maréchal de Magnan, commandant le
t" corps d'armée et son état-major; le 4" bataillon
de chasseurs pied; le général de division Fririon
et son état-major; deux bataillons du 5y° de ligne;
deux batteries d'artillerie du i8'régimeot; le géné
ral commandant la 2° brigade; le régiment des
guides de la garde impériale; le régiment des
zouaves de la garde; le général commandant supé
rieur de la garde nationale et sou état-major; deux
bataillons de la garde nationale; un détachement de
cent-gardes; le clergé de Saiut-Roch et de la
grande-aumônerie, précédé de la croix. M. le curé
Faudet portait l'étole; Mgr. l'évêque d'Adras,
portant la mîire blanche et assistéde deux chanoines
de S'-Denis; le char funèbie.
Venaient ensuite
Les officiers portant les insignes du défunt; le
prince Napoléon; les ministres, le Sénat, le Corps
législatif et le conseil d'Etat; le cheval du défunt,
recouvert d'un crêpe et conduit en maio par deux
piqueurs; uo second détachement de cent-gardes;
deux bataillons de la garde nationale; le général de
division de la garde et sou état-major, avec un
général de brigade; le régiment de gendarmerie de
la garde; la section du train d'artillerie de la garde;
un général de brigade de la garde; deux bataillons
du 62° de ligne; uu bataillon de sapeurs-pompiers;
un bataillon de la garde de Paris; l'escadron de la
gendarmerie de la Seine; une demi-compagnie du
train des équipages; le corps de la marine.
Le char était d'une richesse extiêwe II formait
un dais de velours parsemé d'abeilles et frangé
d'argent. Il était surmonté de quatre volutes d'ar
gent soutenant les armes du défunt, au-dessus
desquelles on avait place la couronne fermee en or.
La présence du clergé dans cette cérémonie,
récitant autour du char funèbre les prières de
l'Église, nous a paru faire sur le public parisien, peu
accoutumé un pareil spectacle, une très salutaire
impression.
A midi, le cortège arrivait aux Invalides. Les
pensionnaires de l'hôtel formaient la baie depuis la
grille jusqu'au portail de l'église, où le corps a été
reçu par le cardinal-archevêque de Paris.
Voici les dispositions qui ont été prises dans
l'intérieur de l'église tonte la nef est entièrement
tendue de noir jusqu'aux drapeaux qui bordent
l'entablementsupérieuroù lavouteprend naissance.
Toutes les tenlores sont brodées et crépinées d'ar
gent. Un riche labarura est placé derrière l'autel.
Outre 5o lustres suspendus aux voûtes de l'église,
la voûte de la nef est couverte de drapeaux et
d'oriflammes.
Le catafalque s'élève sous un liche dais la
hauteur de la chaire. Des statues, des candélabres
funèbres, sont disposés droite et gauche de
l'allée centrale. Des tribunes pour les grands corps
constitués et les députatious sont disposées droite
et gauche de la nef.
La messe a été chantée par les artistes de la
chapelle impériale. Après l'Évangile, l'oraison
funèbre du défunt a été prononcée par Mgr Cœur,
évêque (fe Troyes.
Après les prières de l'absoute, le corps, précédé
de l'archevêque et suivi du prince Napoléon, a été
descendu dans un caveau pratiqué dans la chapelle
Saint- Jérôme.
On lit dans la Foi bretonne Une per
sonne très-respectable qui l'altitude ferme de sa
taille imposante et la vivacité de sa belle et noble
physionomie permettraient de dissimuler aisément
une bonne partie de son âge, ne craint pas de rap
peler ses amis que le 4 juillet 1860 elle a atteint
sa ceutième année. C'est la sœur de notre illustre
Chateaubriand, Mmo la comtesse de Marigny, qui
habite Dinau, comme l'on sait, la maison des
Sœurs de la Sagesse.
Marseille, jeudi soir, 5 juillet.
,Le correspondant du Courrier de Marseille,
dans une lettre datée du juillet, dit que M.
Brenier est rétabli.
On lit dans une correspondance de Madrid du
2Ô juin
Dernièrement est morte, Bnrgos, une femme
qui en était son huitième mari. Elle avait 1 8 ans
quand elle épousa le premier, et 35 au moment où
elle allait en prendre un huitième.
Un .courrier porteur d'une lettre autographe de
FrançoisII pour le Pape est arrivé le 24 juin Rome.
On fait au Vatican et dans le monde diplomatique
beaucoup de conjectures sur le contenu de cette
lettre. Les uns se contentent de dire qu'elle sou
mettait au Sooveraiu Pontife une série de questions
de la plus haute gravité et implorait la grâce de
quelques conseils dans le péril extrême où se
trouve le jeune Roi entre des serviteurs qui le
trahissent ou l'abandonnent et des ennemis qui
menacent de lui tout enlever. Les autres plus
explicites venlentque parmi ces questions il y en ait
eu une relative au caractère d'une alliance avec le
souverain excommunié de Sardaigne. Ce qni paraît
certain c'est que François II an moment de prendre
des déterminations si graves a voulu renouveler au
Pape l'assurance de ses sentiments de fidélité, de
respect et protester de sa ferme volonté de ne rien
permettre contre les intéiêts du Saint-Siège.
Mais que deviendront ces assurances et ces pro
testations lorsque le Roi lié derrière la locomotive
chauffée et conduite par Garibaldi se verra emporté
aux abîmes? Le Pape a dit dès le commencement