Le dimanche 12 août 1860, un train de plaisir partira d'Ypres pour Oslende 5 heures 55 minutes du malin. L'arrivée Oslende est fixée 10 heures 50 minutes du matin. Le retour d'Ostende pour la ligne de Courtrai Poperinghe aura lieu 6 h. 50 m. du soir. Les prix des places aller et retour com pris, sont fixés comme suit D'Ypres Ostende 1" cl. 7 fr. 40 c': 2°" cl. 5 fr. 50 c*; 5"" cl. 5 fr. 70 c*. pement moral, l'accroissemeDt de ses ressources ont encore d'immenses progrès faire. Il y a là on assez »aste champ ouvert mon ambition et il suffit pour la satisfaire. Il m'a été difficile de m'entendre avec l'Angle terre au sujet de l'Italie du centre, parce que j'étais engagé parla paix de Villafranca quand l'Italie du Sud, je suis libre d'engagements et je ne demande pas mieux que de me concerter avec l'Angleterre sur ce point, comme sur les autres; mais, au nom du ciel, que les hommes éminents placés la tête du gouvernement anglais laissent de côté des jalousies mesquines et des défiances injustes; entendons nous loyalement,commed'bon- nêtes gens que nous sommes, et non comme des larrons qui veulent se duper réciproquement. En résumé, voici le fond de ma pensée. Je désire que l'Italie se pacifie, n'importe comment, mais sans intervention étrangère, et que mes troupes puissent quitter Rome sans compromettre la sécurité du Pape. Je souhaiterais beaucoup de ne pas être obligé de faire l'expédition de Syrie, et, dans tous les cas de ne pas la faire seul, d'abord parce que ce sera une grosse dépense, ensuite parce que je crains que cette intervention n'engage la question d'Orient mais, d'un autre côté, je ne vois pas comment résister l'opioion publique de mon pays, qui ne comprendra jamais qu'on laisse impunis, non- seulement le meurtre des chrétiens, mais l'incendie de nos consulats, le déchirement de notre drapeau, le pillage des monastères qui étaient sous notre protection. Je vous ai dit tonte ma pensée sans rien déguiser et sans rien omettre. Faites de ma lettre l'usage que vous jugerez convenable. Croyez 'a ma sincère amitié. Signé Napoléon. acte officiel. Un arrêté royal, en date du 1" août, accepte la démission offerte par M. J. Verbrugghe, de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Wulverghetn (Ypres). chronique judiciaire. La cour de cassatioo, dans sou audience du 3i juillet dr, a rejeté le pourvoi de Barbe Verlynde, marchande, âgée de 64 ans, née et demeurant Passchendaele, condamnée par la cour d'assises de la Flandre occidentale six années de réclusion, pour vols qualifiés. nouvelles diverses. L'orage qui a tègné dimanche sur une partie de la Flandre, a causé quelques malheurs. Le feu du ciel a dévoré la toiture de la grange du cultivateur Leuridan, a Ploegsteerl. Cette grange était assurée, et le dommage monte environ 700 fr. La grêle a causé de grands dégâts au tabac Ploegsteerl, Warnêton et Messines. On écrit de Menin, le 28 juillet Toute notre petite ville est en émoi le conseil communal vient de voter le maintien du droit de porte, de cette capitation mesquine et unique qui enraye la liberté individuelle'du citadin et ravaie sa dignité. Afin de faire jouir leurs concitoyens des immenses bienfaits de l'abolition des octrois, les bouchers de Dixmude ont haussé le prix de leur viande de 5 centimes. Avant l'abolition des octroisla viande se vendait 75 cent., aujour d'hui elle se vend 80 cent. Samedi dernier, une maison sise Clercken, est devenue, la suite d'une imprudence, la proie des flammes. L'intensité du feu a été telle, qu'on n'a pu sauver Di le mobilier ni une petite grange attenante. On porte 1 5oo fr. letotal du préjudice. Mercredi après-midi, l'enfant de Pierre Kiepe, h Roulers, s'est brisé le crâne tandis qu'il jouait sur la civière d'un chariot et au bout d'une heure il a rendu l'esprit au milieu des plus atroces souffrances. On écrit des environs de Roulers ces intéres sants détails sur les moissons Les grandes ploies que nous avons eues depuis quelques semaines, donnent des craintes sérieuses pour la moisson qui en général serait bonne si elle pouvait rentrer sans dégâts. Le froment a bien réussi et promet un beau rendement. Le seigle est moins bon, et eu quelques endroits mauvais et endommagé par la grêle. L'avoine est bonne, mais pourrait être beaucoup meilleure. Les fèves sont belles et abondantes. Le colza ne donnera qu'une demi-récolte; quelques cultures de cette plante, ont complètement manqué. Le lin a parfaitement réussi et s'est vendu cher. Le foin est en grande abondance, mais comme les belles journées ont été peu nombreuses, la bonne qualité est rare, et la mauvaise se remarque en beaucoup d'endroits. Les pommes de terre présentent un magnifique aspect et sont très-chargées, malheureusement la grande humidité des terres fait revenir la maladie, et quelques champs en sont déjà légèrement atteints. Le temps sec sauverait les pommes de terre, car beaucoup ayant été plantées de très-bonne heure, ont acquis à-peu-près leur maturité et pourraient être récoltées sous peu. Le sarrasin, la betterave et la chicorée promettent un produit satisfaisant. Somme toute comme je l'ai dit plus haut, quoique tous les fruits aient souffert des plus battantes et surtout de la grêle, nous espérons encore avoir une bonne moissoo, si toutefois les beaux jours arrivent sans retard. LL. AA. RR. Mgr. le prince, la princesse de Joinville, leurs enfants et une suite nombreuse, sont arrivés mercredi matin Ostende par la malle de Douvres et descendus l'Hôtel cl'Allemagne, où les grands appartements avaient été retenus la veille. Les augustes voyageurs se rendent par Cologne en Suisse. On écrit d'Ostende S. A. R. le prince- régent de Prusse est attendu dans les premiers jours du mois d'août. S. A. R. le prince Georges de Prusse a fait retenir ses appartements rue de Flandre et doit arriver dans le courant de la Semaine. Les convois qui arrivent de Gand en destina tion d'Ostende, chargent tous les jours Lande- gera, Hansbeke et a Aeltre une énorme quaotité de fruits mûrs et verts, en destination de l'Angle terre. Jamais les expéditions de fruits n'ont été aussi importantes que cette année. Ces expéditions ont doDné lieu une autre industrie: des propriétaires qui ont de mauvaises prairies ou des terres basses de peu de rapport, y planteot de i'osier pour la fabrication de paniers destinés l'exportation de fruits, et comme les demandes d'osier sont ootables, ces propriétaires réalisent de très-beaux bénéfices. On écrit de Gand Plusieurs charcutiers de notre ville ont résolu de faire participer leurs concitoyens au bienjait de l'abolition des octrois; ils viennent d'augmenter de 8 centimes le prix de la viande de charcuterie. Un grand nombre d'ouvriers plus de mille ont quitté les travaux des fortifications d'Anvers, pour aller Lille, où ils seront occupés une besogne semblable. Une circulaire du département de la guerre, adressée aux commandants des provinces, stipule que pour éviter toute iuceilitude sur la marche qui doit être suivie a l'égard des miliciens qui veulent se faire remplacer par conventions directes en conformité de l'arrêté royal du 5 septembre 1848, ces miliciens ne doivent pas être préalablement incorporés lorsque leur position ne l'exige pas, et qu'ils tombent sous l'application des dispositions de l'article 93 de la loi du 8 janvier 1817. A Louvain, suivant un journal de Bruxelles, différents brasseurs viennent d'augmenter la bière de 2 3 francs par tonne. On écrit de Tournai: Depuis la promulgation de la loi abolissant les octrois, les bouchers de Tournai, loin de diminuer le prix de la viande, prétendent qu'il y a lieu de l'augmenter; plusieurs d'entre eux ont déjà réalisé ce projet ridicule et ne veulent plus livrer leur marchandise qu'à des prix très-élevés. Un grand nombre de nos lecteurs ont intérêt connaître la solution de la question suivante S'il faut donner l'avoine aux chevaux avant ou après les avoir fait boire? Lorsqu'on fait boire un cheval aussitôt qu'il a mangé l'avoioe, la presque totalité des grains, entraînée par le liquide, sort de l'estomac pour entrer dans les intestins, sans avoir sttbi aucune digestion préparatoire. Au contraire, lorsquelecheval ne mange qu'après avoir bu, l'avoine reste dans l'estomac, où elle a le temps d'être digérée complètement. Des expérien ces anatomiques et pratiques ne laissent aucun doute sur ce double résultat. FRANCE. Nous extrayons les passages suivants d'une lettre adressée de Paris le 27 juillet au Morning-Posl Je ne désire pas être prophète de malheur; mais si les Français débarquent en Syrie, je crains d'après les renseignements que je recueille, et sur lesquels vous pouvez compter, qu'une guerre reli gieuse n'éclate dans tout l'Orient. Il est certain que la lutte prendra avant long temps le caractère d'une croisade. Le gouvernement grec a déjà proposé d'envoyer des troupes, ce qui serait absolument comme si la Russie envoyait son contingent. Les mahométans regarderont l'inter vention de la France comme une attaque contre l'islamisme. Au lieu de prévenir l'effusion du sang, dans toutes les probabilités humaines, elle la provoquera. Une troupe française peut rester longtemps avant de marcher sur Damas, ce qui est le projet. Quand cela sera connu des disciples du prophète Beyrouth, les nouvelles seront répan dues presque avec la rapidité du télégraphe électri que dans toute l'Asie. C'est extraordinaire comment avec la rapidité de I éclair, et avec quel mystère, les nouvelles se répandent parmi les nations orientales. Dans la Turquie d'Europe, l'effet sera aussi rapide. La Bosnie ne demande qu'un signal pour commencer la guerre civile et religieuse. Nous aurons très-certainement une question d'Orient de nouveau en j 860 La France semble la désirer; naturellement la Russie la souhaite; et le gouver- de Sa Majesté, ce qu il parait, n'a pas le pouvoir de l'empêcher On lit dans la Patrie du 31 juillet, que la convention militaire intervenue entre Garibaldi et le général napolilaiu Clara sera la cessation des hostilités en Sicile. Chaque partie belligérante conservera les posi tions qu'elle occupe actuellement. La Pairie publie les notes suivantes Les journaux anglais parlent d'une lettre écrite par S. M. l'Empereur, e: qui est relative la situation actuelle. Le fait est exact. La lettre de S. M. l'Empe reur a été adressée M. le comte de Persigny, ambassaJeur de France Londres. Elle reufetme les assurances les plus pacifiques et les plus loyales, elle a produit en Angleterre un immense effet.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2