yprest vous Nous avez adressées le 11 du mois de mai dernier et celles qui ont été signées par un nombre très-considérable de fidèles de tout état et de toute condition du diocèse de Bruges, car Nous y avons vu briller d'une manière admirable la fidélité, l'amour et le respect que vous professez, vous et ces fidèles, envers Nous et envers le S' Siège de Pierre. Ces lettres Nous ont fait connaître aussi l'amer chagrin, la douleur et l'indignation qu'ont fait naître daos vos âmes les entreprises injustes et sacrilèges dirigées contre Notre domaine temporel, qui est aussi celui du S'-Siége apostolique et contre le patrimoine de S'-Pierre par les ennemis acharnés de l'Église catholique et du S'-Siége qui D'hésitent pas h fouler aux pieds tous les droits humains et divins. Au milieu des angoisses et des douleurs qui Noos pressent de toutes pans, l'expression de vos sentiments et de ceux des fidèles du diocèse de Broges, si dignes d'éloges, a été pour Nous un véritable sujet de joie et de consolation. Aussi désirons Noos vivement que vous fassiez connaître tous les fidèles qui ont signé l'adresse, l'affectiou toute particulière que Nous leur portons. Du reste, Nous ne doutons pas que ces fidèles, aussi bien que vous, ne cesseront point d'adresser au Seigneur de ferventes prières, afin qu'il dissipe l'immense et horrible tempête que Nous voyons et qu'il délivre sa Sainte Eglise de taot et de si gtandes calamités et surtout que du levant au couchant du soleil il accorde b cette Église de nouveaux et de magnifiques triomphes, Nous aidant ainsi et Nous consolant au milieu de Nos tribulations. Enlretemps Nous ne manquerons pas de deman der humblement et avec instance au Dieu très clément de lépandre crntinuellement sur vous _£l sur les fidèles du diocèse de Broges, les dons les plus abondants et les plus précieux de sa giâce divine; et comme gage de cette faveur ainsi que de l'affection paternelle que Nous vous portons, Nous donnons b vous, Nos chers Fils, et aux fidèles du diocèse de Bruges, du fond de Notre cœur la bénédiction apostolique. Douoé a Rome, S'-Pierre le 2r juin 1860; l'année quinzième de Notre pontifical. (Signé) PIE IX. Nous attestons la fidélité de cette traduction. Bruges le 12 août 1860. f J.-B. ÉVÉQUE DE BRUGES. actes officiels. AVIS. Des bureaux télégraphiques ont été établis aux stations du chemin de fer de la Flandre occidentale a Ypres et b Roolers. Ces bureaux sont ouverts b la correspondance privée de 7 heures du matin 9 heures du soir. Par arrêtéroyal du 8 août, lesieur H. Bonard, receveur des contributions directes et accises h Stalhille, est nommé en la même qualité Thielt. Le sieur F.-J. Simonart, receveur des contribu tions directeset accises Wulveringhem,est nommé en la même qualité b Stalhille. Le sieur A. Dykmans, deuxième commis de direc tion de troisième classe, b Gand, est nommé rece veur des contributions directes, douanes et accises b Wulveringhem. Par arrêté royal du 2 août, le lieutenant E.- V.-D. Devestel, du 11" régiment de ligne, est déchargé des fonctions d'officier d'armement et nommé adjudant-inajor. Par arrêté royal de la même date, le lieute nant J.-B. Patte, du 11" régiment de ligne est nommé officier d'armement. chronique religieuse. helenb de la moricière.La Correspon dance de Rome publie une curieuse notice sur cette eligieuse qui a joué un tôle importantjdans la réforme de l'ordre de Citeaux en France. Cette notice s'appuie sur des détails authentiques tirés de la fleuslra pia d'Atthur de Moustier et de la Gallia Chrisliana. Il existait b Villers-Canivet, dans le diocèse de Séez, actuellement daos le diocèse de Bayeux, une abbaye de femmes sous l'invocation de la S"-Vierge, fondée eo 1 i4opar Royer de Mulbrey, sénéchal du roi d'Angleterresous la règle de Citeaux. On sait qu'à la fio du xvi" siècle et au commencement du xvil", la discipline monastique s'était considérablement affaiblie. Les règles n'exis taient quasi plus que de nom; la clôture était violée; l'esprit de subordination, ce grand ressort de la vie religieuse, avait presque totalement dis paru. En un mot l'esprit de piété et de religion avait quitté le cloître et la cognée semblait déjb mise b la racine de l'arbre. Malheureusementce relâchementassez général dans les communautés d'hommes, avait pénétré également dans quelques communautés de femmes, et le monastère de Vil lers-Canivet avait participé b celte décadence. Or, la Providence, qui veillait sur le monastère de Villers, suscita b celte époque une héroïne pour lui redonner son ancienne splendeur; je dis hé roïne, car tous ceux qui ont l'intelligence de la vie monastique savent tout ce qu'il faut de zèle ardent et dévoué, de piété éclairée, de fermeté et de dou ceur, de ménagement et de circonspection, de tact et de discernement, nous dirons de véritable génie, pour réformer une communauté. Cette entreprise touche eo effet b tant d'habitudes diverses, qu'il nous paraît difficile pour ne pas dire impossible, d'y travailler avec succès, si le réformateur lui- même n'est pas un modèle de vertus, et s'il n'est consommé daus la science de la discipline. Une religieuse nommée Hélène de La Moricière, vivement émue des désordres qui régnaient dans le couvent de Villers, résolut avec l'aide de Dieu de les extirper radicalement. Elle commence par ob tenir de Rome des bulles, qui l'autorisent b rétablir la règle daos son abbaye; puis elle se met avec ardeur b l'œuvre de la réforme. Bieotôt la clôture est rétablie; l'esprit d'obéissance renaît sous son commandement doux et facile tout la fois. Elle écrit plusieurs traités remarquables sur la vie reli gieuse qui respirent la piété, la dévotion et l'esprit de perfection, et ces sages règlements joints b l'ascendant de l'exemple font refleurir dans le monastère toutes les vertus qui n'auraient jamais dû en sortir, et lui redonnent tout son ancieo éclat. Sous so^ intelligente administration le couvent recouvrit tous les biens qui avaient été usurpés. Pour la seconder dans son entreprise, elle s'était fait adjoindre pour coadjutrice, en vertu d'une bulle pontificale, une autre elle-même, Françoise de La Moricière, sa sœur. Eofio Dieu avait béni entièrement son œuvre, la réforme était complète lorsqu'elle s'endormit dans le Seigneur. Mgr. l'évêque de Broges est remis de son indis position. S. G. a dit la messe, ce matin, en l'église S'- Jacques. M. l'inspecteur-général des gardes civiques du Royaume est attendu en cette ville pour le 2 du mois prochain. Lors de son voyage b Ypres, le Roi ira visiter la ville de Messines et l'Institution Royale pour les filles de militaires; on fait de grands préparatifs pour cette réception. nouvelles diverses. A la campagne, où l'on comptait sur le retour d'un grand nombre de miliciens ayant déjb été pendant 2 et 3 ans sous les drapeaux, on se trouve singulièrement embarrassé pour effectuer les tra vaux de la récolte^ Le cultivateur, daos son gros bon sens, est d'avis qu'il est beaucoup plus urgent de rentrer la moisson que de tant hâter les travaux de terrasse ment que nécessitent les fortifications d'Anvers. La mesure que vient de prendre le département de la guerre pourrait bien avoir des conséquences fâcheusé? au point de vue de l'alimentation publique. On écrit de Courtrai Dimanche soir deux ouvriers belges qui travail lent en France sortirent par l'ancienne porte de Lille pour retourner chez eux. Ils étaient tous deux eo état d'ivresse et pour ainsi dire hors d'état de marcher. L'un de ces ouvriers tomba dans un fossé où il dormit jusqu'au lendemain, l'autre, moins heureux, suivit la voie ferrée du chemin de fer de la Flandre Occidentale, et arrivé au pont construit sur la Lys, il dut tomber dans la rivière, car son corps y a été retiré le lendemain près de la fabri que de M. Deny. L'iJentité du cadavre a fait connaître que ce malheurenx était uo nommé Pierre-Joseph Van Torre, père de famille, âgé de 54 ans, journalier, Datif de Lendelede domicilié b Neuville en Ferrain, départemeol du Nord. On écrit de Courtrai Lundi, les chevaux du nommé Huysentruyt, se sont emportés dans notre station. Le conducteur a été renversé et les roues de la voiture lui out passé sur la cuisse. L'état d'Huysentruyt inspire de l'inquiétude. Une société s'est formée b Courtrai pour l'exploitation d'une boucherie économique. Blankenbergbe sera relié b Bruges par un chemio de fer. Dans la séance de samedi, le conseil commu nal de Bruxelles, sur la proposition de M. Walteeo, a voté d'urgence une somme de 4,000 fr., pour l'achat de carabines de guerre qui seront offertes en prix au prochain concours du tir national. On lit dans la Gazette de Bruxelles du 19 c' De nouvelles réflexions nous sont communi quées au sujet de la garde civique, par un garde de la 2' légion, qui pense qu'uD des moyens d'amélio rer l'institution de la milice citoyeone,ce serait d'adopter une tenue et un armement qui se rap prochent le plus possible des habitudes bourgeoises. Ce qui rend le service peu agréable pour beaucoup de gardes, dit-il, c'est qu'on les a transformés de pied eu cap en soldats. Que l'on transforme les gardes civiques en carabiniers, que la tenue soit pour ainsi dire parfaitement bourgeoise, et le ser vice se popularisera. Les inspections générales de l'armée com menceront vers le i5 du mois prochain, pour être terminées b la fin du mois. Des instructions seront données, nous dit-on, pour que MM. les généraux terminent en trois jours, au plus, l'inspection d'un régiment. Comme l'année dernière MM. les inspec teurs se réuniront b Bruxelles, pour remettre leurs rapports b M. le ministre de la guerre et dresser les états-géuéraox d'avancement. La dépense qu'occasionnait l'inhumation avec les honneurs militaires empêchait souvent les familles de réclamer le concours de la troupe pour cette cérémonie. D'après des instiuctions récentes de M. le ministre de la guerre, il iocombe a l'état- roajor des places de fournir les objets qui, précé demment, étaient donnés par la maison mortuaire. Ainsi donc, b l'avenir, il n'y aura plus le moindre sacrifice b s'imposer, pour faire rendre, aux officiers et aux décorés de l'ordre de Léopold, les honneurs funèbres auxquels ils ont droit, aux termes du décret du 24 messidor an XII. On fait des recherches actives pour découvrir l'auteur d'un abaDdonnement d'enfants, constaté lundi dernier, rue Traversière, a S'-Josse-ten- Noode. Deux nouveaux-nés. un garcoo et une fille, ont été trouvés sur la voie publique. Ils

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2