IMMEUBLES
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Gèues, 29 août.
VAnthion, qui a qoillé Naples hier matin,
annonce que les généraux napolitains, réunis en
conférence, ont unanimement, b l'exception de
Bosco, conseillé au Roi, de partir. Ao départ
de V Anlhion, le bruit courait que les officiers
de terre et de mer avaient donné leurs démis
sions en masse.
Florence, 28 août.
On mande de Naples, eD date d'auj oord'hui, que
les troupes royales des Calabres 001 été défaites.
Les insurgés de la Basilicate marchent sur Salerne.
On croit qu'ils avanceront sur Naples avec Gari-
baldi.
Naples, 28 août.
Les troupes royales qui combattaient au Piale
ayant été entourées et vaincues, une trêve fut
offerte par l'ennemi. Le général napolitain en
appela au général en chef; mais pendant le temps
que prirent ces pourparlers les troupes se désor
ganisèrent, se retirèrent, furent dispersées et les
batteries restèrent sans défenseurs. Cette version
est officielle.
Trieste, mardi, 29 août.
Dans le cas où Garibaldi tenterait nn débarque
ment sur le littoral autrichien, l'archiduc Ferdi
nand Maxitnilien, comme commandant en chef de
la marine autrichienne,prendrait lecommaudement
personnel et direct des forces navales destinées b
repousser l'attaque.
ANGLETERRE.
Le Greal- Eastern est revenu de New-York
avec 67 passagers. Parti de New-York le 16 août
et d'Halifax le 19, il est arrivé le 27 b Milford.
FRANCE.
Le trésor de Notre-Dame, sur lequel des malfaiteurs
que la justice ne tardera probablement pas b attein
dre viennent de porter uoe main sacrilège, a été de
tout temps célèbre par sa magnificence. Les étêques,
les rois, les personnages les plus illustres de l'État
l'avaient enrichi successivement d'une foule d'ob
jets du plus grand prix. On y comptait, eu 1765,
quatre bustes et deux images en vermeil or et
pierreries; un livre d'épine relié en vermeil; six
reliquaires de même matière et trois autres en
argent; deux grands reliquaires en or; cinq châsses
de vermeil; quatre crosses; une armoire pleine de
chandeliers de vermeil; une croix d'or attribuée b
S' Éloi et une d'argent; trois vases de vermeil et
trois d'argent; sept calices en vermeil, un en or et
deux en argent; trois Lurettes en vermeil; un grand
ciboire en argeot; deux paix en vermeil; un soleil
de vermeil et uo d'argent; deux encensoirs d'ar-
geol; une baguette de vermeil; un bâton cantoral
de vermeil; on réchaud d'argent b placer sur l'autel
pendant l'hiver; uo tombeau d'argent pour le Jeudi
sainte un bras en vermeil et uo grand nombre
d'autres vases ou reliquaires.
Ces objets n'étaient pas, pour la plupart, anté
rieurs au seizième siècle, mais il y en avait aussi de
beaucoup plus anciens, ainsi que nous l'apprennent
MM. de Guilbermy et Vielle-le- Duc, dans leur
Description sur Notre Darne qui nous fournit
une partie de ces détails.
On peut citer dans le nombre: la sainte cou
ronne d'épines de Notre-Seigneur, en l'honneur de
laquelle saint Louis construisit la Sainte Chapelle;
le saint clou qui appartenait b l'abbaye de Saint-
Denis; la croix d'or de l'Empereur Manuel Cont-
mène (xii™* siècle), qne la princesse Anne de
Gonzague légua en 1685 aux moines de Saint-
Germain-des-Prés; deux calices en vermeil du
treizième siècle; la relique de la vraie croix, en
voyée en 1169 b Galon, évêque de Paris, par
Auseau, chantre de l'église du Saint-Sépulcre, b
Jérusalem la crosse en bois et cuivre de l'évéque
Eudes de Sully; le crucifix qne tenait saint Vincent
de Paul lorsqu'il assista le roi Louis XIII b ses der
niers moments; la discipline de saint Louis; plu
sieurs fragments d'étoffes qui passent pour avoir
fait partie d'un vêtement de ce prince; un sac de
soie tissu d'or, une ceinture de lin rehaussée d'or
nements de couleur, et d'autres linges qui lui au
raient appartenu. Eu outre de ces précieuses et
antiques reliques, de nombreux dons faits b diffé
rentes époquessont encore venus accroître la
richesse du trésor de l'église cathédrale de Paris, b
laquelle les artistes de notre temps achèvent de
restituer en ce moment son ancienne splendeur.
L'Église de France est menacée de perdre on de
ses plus éraineuts prélats, et la chaire un de ses plus
illustres orateurs Mgr. Dufêtre, étèque de Nevers,
est dans on état de santé presque désespéré.
On annonce de Marseille, au Salut public,
de Lyon La ville de Marseille offrira un bracelet
eo diamants d'une valeur de 70,000 fr. b l'Impé
ratrice. Ce bijou aura un large médaillon sur lequel
figureront les armoiries de la ville. Ce médailloo
s'ouvrira en poussant légèrement un ressort et
laissera voir le portrait du prince impérial, a
ITALIE.
Les détails suivants, que nous empruntons au
Constitutionnelmontrent que Mazzini n'est pas
ioactif et impuissant, comme l'insinuait naguère
uue autre correspondance du même journal.
Malgré le danger commun et la nécessité
absolue de l'alliance de tous les partis, les roazzi-
niens ne cessent pas de poursuivre leurs fatales
menées. Mazzini a été ici et b Gènes tout récem
ment. Dans cette dernière ville il a en de fréquentes
entrevues avec les capitaines de ceux des volontaires
qui ne se sont pas encore résolus b partir pour la
Sicile. Il paraît que dans le camp des socialistes il
règne on peu d'anarchie, et que chacun agit plutôt
b sa guise que selon les ordres des chefs. Ainsi, le
départ de Bertani pour la Sicile et son désistement
de toute entreprise sur les Etals pontificaux n'au
raient pas mis un terme absolu b l'idée d'une
invasion dans les Marches et dans l'Ombrie; il
existe encore sor plusieurs points de la Toscane et
en Ligurie des groupes nombreux de volontaires
qui s'exercent aux armes et se préparent b partir
pour une destination inconnue, a
Un fait assez curieux vient d'avoir lieu b
Milan, une somme avait été laissée pour être dis
tribuée b la meilleure œuvre de charité, les exécu
teurs testamentaires n'ont trouvé rien de mieux b
faire que d'appliquer cette somme b Garibaldi,
en faveur de l'insurrection de Sicile et de Naples;
comment trouvez-vous celte application?
SlilSSE.
Nous avons raconté l'afTieux accident arrivé
b trois Anglais, près de Chamounix, dans une
ascension alpestre. Voici quelques nouveaux détails
qui sont fournis par l'un des guides qui ont survécu.
Ces trois Anglais, appartenant b de hautes
familles du pays de Galles, attendaient b l'hôtel du
Mont-Amour, un beau jour pour traverser le col
du Géant. Il faut quinze heures pour ce passage.
La première partie du chemin fut franchie sans
trop de difficulté mais b la sortie du glacier, au
moment où il fallut redescendre, les Anglais se
trouvèrent très-fatigués. Ils avaient b faire une
descente longue et rapide; voici quel était l'ordre
de marche un porteur, un des guides qui tenait le
bout de la corde b laquelle étaient attachés deux
touristes; b leur suite, un second guide et un
troisième touriste; enfin, le dernier guide tenait
l'extrémité de la corde.
Ils suivaient une arête bordée de précipices,
quand tout b coup celui des Anglais qui marchait
le dernier s'afTaissa d'épuisemeuts et de fatigue, et,
glissant sur la neige, entraîna dans sa chute
le guide et ses deux compagnons. Les deux guides
qui tenaient les bouts de la corde firent tous leurs
efforts pour les retenir; mais, emportés eux-mêmes
vers le.précipice, et b bout de forces, ils furent
contraints de lâcher la corde. Les quatre malheu
reux roulèrent le long de ces pentes l'espace de
cinq kilomètres, déterminant après eux une ava
lanche Les quatre cadavres furent retrouvés dans
un état horrible, le crâne ouvert; l'un d'eux était
écrasé sous un fragment de rocher.
RUSSIE.
On écrit de Saint-Pétersbourg, le 20: a Le
comte de Flandre doit visiter les établissements
publics les plus importants de la capitale et partir
ensuite pour Moscou, où desfapparteinents loi sont
préparés au palais impérial. Après avoir passé
quelques jours dans la ville des.csars, il reviendra
b Saint-Pétersbourg, pour en repartir bientôt et
quitter la Russie, l'esprit et le cœur, b coup sûr,
remplis des meilleurs et des plus reconnaissants
souvenirs.
Quant b l'impression produite par ce jeune
prince royal sur la société, elle a été excellente;
peu de jours ont suffi pour que pleine justice lui
fût rendue. On a trouvé son esprit cultivé, sa
raison solide, ses manières b la fois simples, faciles
et distinguées; en nn mot, sa personne sympathique
de toute façon. C'est le sentiment d'un des plus
grands personnages de la cour. S'il a paru b
quelques-uns un peu grave et froid pour son âge,
sa cause eo a été attribuée, et non sans raison, ce
lemble, b l'éducation sévère qu'il a reçue, et aux
études sérieuses qui longtemps ont occupé son
esprit. Il o'est pas jusqu'aux personnes étrangères
b la cour, qui, l'ayant rencontré par hasard, n'aient
porté sur lui le jugement le plus favorable. C'est
un fait que je pois vous certifier.
Le départ du comte de Flandre pour Moscou
sera peu éloigné de celui de l'Empereur pour
la même ville; mais on ue m'a pas dit s'il doit avoir
lieu en même temps.
On écrit de Saint- Pétersbonrg Le recen
sement de la population ordonné après la guerre de
Crimée est terminé et a donné le résultat suivant:
la population s'élève b 68 millions 931,727
habitants, dont 33 millions 655.824 du sexe mâle
et 35 millions 275,904 dusexe féminin. Le nombre
des individus des classes bourgeois, des paysans et
des serfs est de 53 millions 426,216, dont 21
millions sont la propriété de la noblesse. La
noblesse et les autres classes privilégiées comptent
900,000 âmes.
DU 25 AU 31 AOUT INCLUS.
Naissances i5. Sexe masc. 6, id. fémin. 9.
I Mariages 5. Lemajeur, Pierre, cordonnier,
et Declercq, Stéphanie, dentellière. Stratsaert,
Henri, scieur de long, et Lahaeye, Natalie, dentel
lière. Ver faillie Charles, blanchisseur, et
Roosebeke, Julienne, domestique.
décès 4. Vertueulen, Jeanne, 63 ans, cou
turière, épouse d'Alexandre Cavel, rue des Trèfles.
Vergeelzoone, Mathilde, 5o ans, propriétaire,
épouse d'Auguste Maieur, rue des Chiens.
Messiaen, Léonie, 17 ans, dentellière, célibataire,
rue ries Roses. Hochedé, Virginie, 64 ans,
domestique, célibataire, rue S'-Jacqnes.
situés a
PLOEGSTEERT ET A MESSINES,
WER9IDRE
en masse ou partiellement,
3ttfc gains îtf misf prix rt b'fndjcrcs.
Le Notaire THERRY, résidant Neuve-
Êglise, vendra publiquement le quart commun
et indivis avec des majeurs et un mineur des
Immeubles ci après désignés savoir
PLOEGSTEERT,
Le long fin chemin conduisait au Itouiarin.
Premier lot. - Le quart commun et indivis
d'une bonne Pâture, sur laquelle sont construits
des bâtiments usage de Ferme, entourés de
Jossés, de la contenance y compris le Jonds des
dits bâtiments, les fossés et le jardin potager,
suivant litres deux hectares 70 ares 65 centia
res et selon cadastre section C. numéros 585,
585, 586, 587 et 588, deux hectares, 5o ares 3o
centiares, aboutissant du levant les pâtures du
sieur Leterme-Leterme et M. Cary - Se/osse, du
midi le chemin de Ploegsteert au Romarin, du
couchant M. Cary-Selosse, occupation Padie et
du nord la partie suivante et ledit S' Leterme
Cette Pâture est plantée de 200 Arbres envi
ron, Canadas et Bois - Btancs, en pleine crois
sance; C acquéreur devra payer 36o Jrancs pour
la valeur estimative de la 4' part des Arbres.
Occupée par la veuve Lallemand, avec droit