ANGLETERRE. FRANCE. ESPAGNE. PORTUGAL. de deux cents, ont fait une promenade, musique en tête et visité le jardin zoologique. On lit dans le Journal d'Anvers s On nous assure qu'après les inspections générales, il y aura une forte promotion dans toutes les armes. On considère aujourd'hui comme certaine, après les élections, la nomination de M. Fontainas la place laissée vacante par feu notre honorable bourgmestré. [Etoile.) Un désaccord a éclaté entre M, Rogier, ministre de l'iotérieur, et M. le général Pletinckx, commandant de la garde civique de notre capitale; voici dans quelles circonstances: Au mois d'août dernier, M. le général Pletinckx a porté k la connaissance des légions, par un ordre du jour, que les gardes civiques auraient la faculté de se montrer dans les rangs avec la carabine qu'ils auraient obtenue comme prix du tir k la cible, ou qu'ils achèteraient k leurs frais, et de plus que chacun aurait le droit de se sertrir de l'arme de guerre dans tous les tirs la cible. M. Ch. Rogier a décidé que cet ordre du jour devait être retiré et que les gardes civiques n'auraient le droit, en aucun cas, de se présenter avec une carabine provenant soit d'un achat, soit d'un prix dans les concours. L'Echo de Bruxelles assure que M. le ministre de l'intérieur aurait décidé que, contraire ment k l'ordre du jour adressé k la garde civique dans le courant du mois d'août, les citoyens ne pourront, dans aucun cas, se présenter sous les armes avec une catabine provenant soit d'un achat, soit d'un prix dans les concours. M. le ministre de la guerre vient de porter un rude coup aux exigences de MM. les bouchers pour le maintien du prix élevé de la viande. Des boucheries vont être instituées dans l'armée; les intendants seront chargés des achats. Le prix de revieot qui sera établi pour l'armée servira de point de comparaison. M. le baron Chazal, afin de favoriser l'établisse ment des boucheries-militaires, s'est adressé au département des travaux publics pour obtenir, aux termes de la loi, une réduction de 5o p. c. pour le prix du transport des bestiaux destinés k la troupe. De grandes affiches placardées derrière l'Hô tel - de—Ville de Bruxelles, imprimées en caractères tricolores et entourées d'un cadre également aux couleurs nationales, font connaître le programme des fêtes et cérémonies qui auront lieu k Courtrai et k Ypres les t5 et 16 septembre, k l'occasion de la visite du Roi et de la famille royale dans ces cités de la Flandre occidentale. Le comte de Flandre, d'après ce qu'on assure, doit rejoindre cette semaine le Roi Léopold eu Allemagne, pour revenir avec Sa Majesté au château de Laeken. Dans sa séance de samedi dernier, le conseil communal de Tournai a décidé qu'une s^mme de vingt-cinq mille francs serait mise k la disposition du collège échevinal pour faire face aux dépenses auxquelles donneront lieu les fêtes organisées pour célébrer la visite de la famille royale k Tournai. SOINS A DONNER AUX POMMES DE TERRE. Dans la Feuille des Cultivateursqui paraît chaque semaine k Bruxelles, chez M. Emile Tarlier, Montagne de l'Oratoire 5, M. Joigoeaux donne les conseils suivants aox cultivateurs. En ce qui regarde la récolte des pommes de terre, nous craignons la maladie, principalement sur les variétés anciennes et dans les terraios naturellement frais; mais les tubercules sont en général si nombreux et d'un volume si remar quable, que notre espoir d'en conserver a de la marge. Les jardins riches en terreau auront, s'il y a maladie, plus k souffrir que les champs, les terrains frais plus que les terrains secs, les champs non drainés plus que les champs drainés. C'est 2 notre conviction de vieille date, conviction assise sur de longues et patientes remarques. Or, parlant de lk nous nous permettrons un conseil nous engagerons les cultivateurs k donoer un binage profond k leurs pommes de terre aussitôt que le temps reviendra au beau et que le sol sera con venablement ressuyé. Par ce moyen, il nous sem ble qu'on réussirait k arrêter les progrès de la maladie et que l'on pourrait retarder avantageuse ment l'arrachage des tubercules. Biner des pommes de terre en septembre, c'est chose qui ne s'est jamais vue, nous le savons bien, mais qu'est-ce que cela fait? La science du cultivateur consiste k ré gler ses opérations d'après les exigences météorolo giques, non d'après des coutumes invariables. Nous devons noos dire L'humidité trop prolongée est nuisible aux tubercules; donc nous avons intérêt k les en délivrer de notre mieux et le plus tôt possible; donc un binage, même tardif, aura pour but et pour résultat d'aérer le sol et de chasser promptemenl l'eau qui pourra s'y trouver. Voila pourquoi noos le conseillons. Aérons d'abord nos pommes de terre avant l'arracbageaérons-les ensuite pendant quelques heures apiès l'arrachage, sur le sol; enfin, aérez-les sous un hangar ou dans une grange avant de les mettre en cave ou en silos, quand, bien entendu, nous pouvons disposer de ce hangar ou de cette grange. GRAVE ACCIDENT DE CHEMIN DE FER. Une dépêche télégraphiquedatée de Manchester, 5 septembre, contient la déplorable nouvelle qui suit Ce matin deux convois d'excursionnistes revenaient de Manchester k Burnley; en montant la porte de Harlingden, douze wagons du premier convoi se détachèrent, et roulèrent sur "le second convoi. Onze personnes ont été tuées, et dix-neuf, autres grièvement blessées. Un grand nombre d'autres voyageurs ont reçu des blessures moins graves. Les détails sur l'accident de ce chemin de fer sont aujourd'hui connus, et la catastrophe a été terrible. Il se confirme que dix personnes ont été tuées sur place, quatre femmes et six hommes; deux des victimes n'ont pas encore été retrouvées. 45 personnes plus ou moins grièvement blessées ont été soignées par les médecins et ud grand nombre d'autres ont été plus légèrement atteintes. Les médecins ont reconnu avec effroi que 22 per sonnes ont eu la cuisse ou la jambe cassée. L'acci dent paraît dû k la rupture d'un frein qui était formé avec du fer mauvais. Une enquête est ou verte sur les causes de la catastrophe. Uo coroner va faire l'enquête publique sur les corps des malheureuses victimes. On regarde k Paris comme un fait très-grave l'incident de l'insulte faite sur les quais de Genève aux nombreux députés de Gex qui venaient de saluer l'Empereur k Thooon insultes qui ont atteiut la personnalité du sous-préfet de Gex, et qui se sont même adressées au drapeau français. Il est difficile de donner plus explicitement et plus imprudemment prétexte k des représailles. L'anniversaire douloureux du massacre des carmes a attiré un nombreux coucours de fidèles de Paris, le 1" septembre, daus le Sanctuaire de l'école ecclésiastique de la rue de Vaugirard, où un archevêque, deux étêques et 201 prêtres furent immolés au pied de l'autel le 2 septembre 1794. Plusieurs messes ont été célébrées k leur glorieuse mémoire. Le Pays annonce que le comte d'Aquila vient de faire l'acquisition d'une villa située avenue de l'Impératrice, et appartenant k M. Hardon. Le prix de cette acquisition se composerait d'un million eo espèces, de deux palais k Naples et du £acht du comte d'Aquila. Oo lit dans une correspondance adresséa de Paris an Salut public de Lyon Noos avons en ce moment-ci une fille d'Abd- el-Kaderet vous r.e devinerez jamais pourquoi elle est venue c'est pour se faire sœur grise. Rien n'est moins croyable et rien n'est plus vrai. Lors que l'illustre émir, son père, habitait Brousse, ne trouvant pas l'a les moyens d'éducation nécessaires k une princesse arabe, il envoya cette jeune fille k Constantinople pour y être élevée plus convena blement. Lk, elle eut occasion de voir des chrétien nes, et sa jeune imagination fut en outre vivement frappée de l'admirable dévouement des sœurs hos pitalières au soin des malades durant la sanglante campagne de Crimée. Sa vocation se révéla et s'exprima de telle façon que l'émirl'homme le moins fanatique du monde, et dont le grand esprit est parfaitement capable de comprendre et de sen tir le côté sublime de notre religion, n'y crut pas devoir résister. Et voilk comment la propre fille de celui qui a tant combattu les roumis dans sa vie, est actuellement k Paris dans un couvent spécial, faisant son noviciat pour être sœur grise. Avouez que nous vivons dans un temps cu rieux et qu'il s'y voit d'étranges choses. Une correspondance de Saragosse du 26 août adressée k Las Novedades, porte ce qui suit Une course de taureaux de M. Carriquiri avait lieu. Le torréador Cucharès, aimé du public ara- gonais, se trouvait k son poste. Les trois premiers taureaux s'étaient montrés peu animés; le quatrième paraît. Sa fougue est extrême. Il fait voler en lambeaux les baoderolles qui lui sont présentées par les picadores; puis, d'un bond, il franchit la palissade et renverse un soldat qu'il blesse mortel lement. Le malheureux a succombé k l'hôpital. Cinq minutes après, l'animal emporté franchit la barrière et vint tomber furieux, haletant, au milieu des spectateurs; six mille personnes étaient lk réunies. La panique est générale; on crie, on se presse, on s'étouffe. La mêlée est affreuse. Les soldats, le sabre au point, les sentinelles, les baïonnettes au bout du fusil, Cucharès, l'épée k la main, poursuivent le fier animal qui semble ne chercher qu'k fuir et cette fois ne songe k blesser personne. Quelques spectateurs ont tiré sur le taureau des coups de pistolet, et malheureusement des curieux ont été atteints. Enfin, Cucharès aussi adroit qu'agile, bondit et se trouve face k face devant le taureau, que d'un coup d'épée il renverse mort k ses pieds. Nous trouvons dans le journal portugais la Naçao une lettre éloquente que le noble marquis de La vra dio vient d'adresser au Roi Victor-Emmanuel, et dont nous transcrivons les principaux passages: Sire, La reconnaissance qui m'oblige envers votre illustre père, et la confiance dont il m'honorait et qui lui faisait accueillir mes humbles conseils, m'imposent le devoir de vous adresser quelques paroles dans les circonstances présentes. Sincere avec Charles - Albertje le serai de même k l'égard de Victor- Emmanuel, et je le sup plierai de sortir de la léthargie où il est pour ainsi dire enseveli. Sa respectable mère, si elle était vivante, lui dirait comme la mère des Machabées k ses fils Regardez le Ciel. Consultez, prince, les cendres vénérables de cette mère; méditez profondément sur les événe ments présents, et vous prosternant aox pieds de Jésos-Chtist, saisissez le caillou dont saint Jérôme

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2