44me Année.
No 4,481.
Y PRES.
7??.SG, 12 Septembre.
LE LOUP ET L'AGNEAU.
LE PROPAGATEUR.
pour la tille 6 fr. par an,
i fr. pol'r 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pol'r 6 mois, 2-75
pocr 3 mois.
BEVUE POLITIQUE.
Des brnils de coalition circolenl en Europe, et
tous les jours l'oo reçoit la nouvelle d'un Douveau
traite' d'alliance défensive contre la France. Vraies
ou fausses, ces nouvelles ont leur signification; et
l'obstination mèiue des organes de la publicité cbez
les différents peuples est l'indice d'un grand mon-
veinent de l'opinion publique en Europe. Do reste,
les journaux anglais et les journaux allemands
autrefois les plus hostiles et les plus injurieux
l'égard de la France ont modéré leur langage.
L'ou voit que leur colère a diminué comme leurs
craintes.
En arrivant Naples, Garibaldi a dissous on
comité révolutionnaire formé dansla ville. Qu'était»
ce que ce comité? Les uns prétendent que c'était
une société secrète mazzioisle, et louent fort, au
nom de M. de Cavour, le général de l'avoir
dissoute. D'après les Débats on soupçonne ces
comités de s'être formés sous l'influence des agents
de M. de Cavour.
D'après les dernières nouvelles reçues par la
Patrie, et confirmées par le Pays, le cabinet de
Turin ayant décidé qu'une armée piémontaise
entrerait dans les Etats de l'Eglise, les diverses
puissances ont adressé a cet égard la Sardaigne de
vives représentations, et déclaré que le gouverne
ment pontifical n'avait donné au Piémont aucun
prétexte une rupture.
Oo ignore encore si cette attitude des puissances
avait modifié les décisions du Piémont, mais, aux
dernières dates, les troupes de cette puissance
n'avaient pas encore franchi la frontière romaine.
Quelques bandes isolées étaient seules entrées, mais
elles n'appartenaient pas ii l'armée régulière.
L'état de siège vient d'être proclamé Ancôoe.
Le général Lamoricière fait d'énergiques prépara
tifs de défense.
Les journaux italieosannoncent que MM. Edwin
James et Asbley, chargés officieux du gouverne
ment anglais, sont allés rejoindre le général
Garibaldi avant son entrée Naples. Oo pense
qu'ils lui porteront le conseil de ne rien entre
prendre contre Venise, afin de ne pas fournir
l'Autriche un prétexte de reprendre les armes.
(Nouvelle édition d'uue fdble coiiuue.)
L'œuvre d'iniquité, inaugurée naguère dans la
Péninsule italique sous l'égide des armes françaises,
se poursuit aujourd'hui avec une célérité et une
audace croissantes. Garibaldi et M. de Cavour
opèrent a ciel ouvert. Ils ont leurs coudées fran
ches; la trahison leur ouvre toutes les portes, fait
tomber leurs pieds murailles et citadelles, et dis
sipe les plos nombreuses armées; le beau principe
de non- intervention, si singulièrement ioterprêté
par ses iuvenleurs, les met d'ailleurs l'abri non
seulement de toute intervention étrangèremais
De permet roenie pas aux souverains menacés de se
coaliser pour conjurer le péril commun.
Les populations de la Toscane, de la Romagne
et des petits duchés asserviesl'ignoble farce du
suffrage uoiversel aidant au joug de plomb du
despotisme révolutionnaire, le jenne roi de Naples
chassé de ses États par la force brutale, honteuse
ment secondée par la lâcheté oo la connivence des
généraux et des conseillers de la couronne; le Père
commun des fidèles, enfio, indignement outragé et
sous le poids des odieuses menaces d'un gouverne
ment qui rivalise, en ce moment, d'audace et d'hy
pocrisie avec les anciens Hobenstauffen, en atten
dant que le châtiment qui les frappa l'atteigne
son tour: ainsi s'étend graduellement la domination
piémontaise sur la Péninsule. Jaloux sans doute des
lauriers de son compère le flibustier, M. de Cavour se
surpasse de jour en jour. Maiuteuaot il a réuni sur les
frontières des États - Pontificaux une armée de 6o
mille hommes, prêts marcher en avant, si déjà ce
n'est un fait accompli.Saus même semettre en peine
de colorer le sacrilège attentat qu'il prépare de lon
gue main, le cabinet sarde a eu le front de sommer
le gouvernement romaio, au nom de la paix de
l'Italie, et afio de dissiper les justes défiances du
Piémontde licencier les troopes étrangères la
solde du Saint-Siège, celles-Ih, en d'autres termes,
sur la fidélité desquelles il lui est surtout permis
de compter. Le danger des Etats romains est avant
tout l'œuvre des intrigues do Piémont, et c'est le
Piémont, l'allié de la révolution dans les Etats de
Naples et dans ceux de l'Eglise, qui trouve une
provocation dans les mesures de défense qu'un
gouvernement est forcé de preudre.
Le loup de la fable y mettait tout autant de
forme. M. Cavour appartient son école. La
similitude est frappante entre ce loup, qui cher
chant aventure, accusait l'agneau de troubler son
breuvage, et le ministre de Victor-Emmanuel, qui
lui aussi cherchant aventure, impute au Pape de
troubler le repos de l'Italie et la quiétude du
Piémont. L'agneau observe judicieusement qu'il
n'en pouvait rien être, vu qu'il se désaltérait dans
le courant plus de vingt pas au-dessous de sire loup,
et le cardinal Antonelli répliquera sans doute M.
Cavour que les imputations qu'ilse permet d'adres
ser la cour romaine, reviennent de plein droit et
exclusivement la cour de Turin.
Qu'ils s'abusaient donc grossièrement,en suppo
sant encore qu'ils fussent de bonne foi, ceux-là qui
berçant leur incurable paresse dans un commode
optimisme, s'obstinaient ne vouloir .ien com
prendre aux nouveaux dangers qui meuaçaieu! le
Vicaire de Jésus-Christ et le domaine temporel de
la Sainte Église!
D'autres encore, qui se plaisaient faire sonner
bien haut leur dévouement la Belgique indépen
dante, n'ont guère su mieux comprendre quelle
étroite affiuilé relie la cause du Pape et des antres
princes dépossédés d'Italie, avec la nôtre. Toutes
les causes justes sont sœurs; tous les droits se
soutiennent mutuellement le faible, qui par calcul
ou un entraloement aveugle, flatte l'iniquité triom
phante et condamne l'opprimé, ne saurait se
plaiudre si un jour on le mesure l'aune dont on
a mesuré les autres.
Il ne serait guère plus difficile de trouver contre
nous des griefs formoler, qu'il ne l'a été M.
Cavour l'égard du Pape. L'attitude du pays ne
pourrait-elle tout au moins être tenue pour provo
cante? 11 parait qu'il soit de mode, de nos jours,
que le faible provoque le fort. La chair fine de
l'agneau de la fable provoquait, elle aussi, l'ap
pétit du loup que pressait la faim.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Van de Walle professeur au collège de
Menio, est nommé vicaire Wynghene, en rem
placement de M. Van den Berghequi entre
comme missionnaire dans l'ordre des Oblats de
Marie.
NÉCROLOGIE.
Mra* la baronne Van Havre, née Délia Faille,
belle-mère de M. le lieutenant-général Capian-
mont, vient de mourir S'-Josse-ten-Noode,
l'âge de 62 ans.
Le grand-duc Georges de Mecklembourg-
Strélitz est décédé Neustrélilz, le 6 courant au
soir.
M. I"Inspecteur général vient de faire par'
venir au Major commandant la Garde civique
de notre ville, Cordre du jour suivant, inscrit
entièrement de sa main sur le registre d'ordres
du bataillon.
inspection générale du 2 septembre 1860.
Le soussigné chef de CEtal-Major faisant
fonction d'Inspecteur généralconsigne dans
les termes suivants ses observations sur l'in
spection du 2 septembre
L'inspection générale du 2 de ce mois a été
des plus satisfaisantes, sous tous les rapports
et surtout sous celui de l'instruction.
Le soussigné en témoigne sa vive satisfac
tion ci M M. les officiers, sous officiers, caporaux
et gardes et les engage persévérer dans le
zèle et les bonnes dispositions dont ils ont fait
preuve et qui les a placés au rang des meil
leurs Gardes civiques.
Bruxelles le 7 septembre 1860.
Signé De Sorlos.
Les préparatifs pour la réception du Roi et de la
Famille Royale sont poussés avec une rare activité.
Tout promet une réception magnifique.
S. G. Mgr l'Evêque de Bruges, se trouvant dans
l'impossibilité de remercier tous les habitants de la
ville eu particulier pour l'intéiêt qu'ils ont pris
dans l'état de sa santé, leur témoignera, tous en
général, sa reconnaissance en offrant samedi pro
chain, i5 du courant, 8 heures du matin, en
l'église de S'-Marlin, le S'-Sacrifice de la messe,
l'intention des habitants de la ville et principale
ment pour tous les fidèles, qui, eu ces dernieis
jours, ont bien voulu adresser des prières au
Tout Puissant afin d'en obtenir la guérisonde S. G.
A l'occasion de l'arrivée Ypres de S. M. le Roi
et de la Famille Royale, la grand'rnesse sera
célébrée dans les quatre églises paioissiales de la
cité, 9 heures du matin. Des messes seront
célébrées dans l'église S'-Martin a 10 1/2 et 11
1/2 heures et l'église S'-Pierre 11 172 heures.