NOUVELLES DIVERSES. Pendant le mois d'août 5,o65 lettres sont torube'es en rebnt par sqite de vices d'adresse. De ce nombre, 2,oi3 ont pu être réexpédiées aux destinataires on restituées aux auteurs b la suite de leur ouverture; i,o52 sont restées en souffrance b l'administration. Ce n'est pas le mardi 23, comme le prétend Y Indépendancemais le mardi 5o octobre, que doivent avoir lieu les élections communales. Le conseil communal de Courtrai,si nous en croyous nn journal de cette ville, se tient a l'écart de tout projet de manifestation en l'honoeur de M. Frère Orban, ministre des fioances. [Echo de Bruxelles.) Nous recevons d'une bonne source, dit on journal d'Anvers, la nouvelle que Sa Majesté la Reine d'Angleterre débarquera b Anvers, pour se rendre eD Allemagne, le lundi 24 de ce mois. Le Victoria and Albert sur lequel Sa Majesté fera la traversée, ainsi que les autres steamers de la flotille royale, resteront sur rade pendant quinze b vingt jours, jusqu'au retour de la Reine. Selon le vœu manifesté par ie Conseil supé rieur d'bygiène publique de Bruxelles, on vient d'interdire l'emploi des appareils en cuivre et en plomb pour pomper la bière dans les buffets de station du chemin de fer. Un bien douloureux événemeot a contrtsté, vendredi, les habitants du quartier du canal et du faubourg de Molenbeek. Une dame de Namur, âgée de 37 b 38 ans, demeurant b S'-Gilles, chaussée de Waterloorevenait du pont de Laeken par l'Allée-Verte; elle était accompagnée de son en fant, âgé de 3 ans, qui marchait b quelques pas en avant lorsque le petit malheureux s'écarta sur la berge du canal de Willebroeck, prêt b tomber b l'eau,et icile suprême et sublime effortdu dévoue ment maternel devait amener une scène navrante. La pauvre femme s'élance d'un bond, sans pen ser au danger d'une précipitation imprudente, et, eu voulant retenir son enfant tombe avec lui dans le canal où tous deox se débattent contre la mort. Des jeunes gens qui survinrent se précipitèrent b leur secoors et parvinrent b les retirer l'un et l'autre. Tous deux respiraieut encore, on les transporta au dépôt de secours du canal, où la mère put être rappelée b la vie, mais son enfant expira au bout de quelques minutes, malgré tous les secours. jJJ jum» BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Marseille, samedi soir, 8 septembre. Des lettres de Naples du 6 disent qu'un bulletin publié par ordre de Garibaldi annonce que la division Chio a mis bas les armes. Le Roi avait concentré lescaoons rayés bCapoue. Il prétendait soustraire la flotte au Piémont en l'en- voyaot aTrieste. Il y a eu émeute des marins. Les ministres consultés ont approuvé la résistance. Naples a perdu, par suite de la panique, plus de cent mille habitants. Berlin, samedi, 8 septembre. Une dépèche de Coblence, en date d'aujourd'hoi, assure que le prince-régent, avant son départ pour Varsovie, aura uue entrevue avec la Reine Victoria, b Coblence, le 9 octobre. La Haje, dimanche, 9 septembre. Il est question d'un voyage que le Roi des Pays-Bas ferait b Varsovie pour y rencontrer l'Empereur Alexaodre. Turin, dim.uche, g srpetmbre. v Une dépêche de Bologne, en date d'aujourd'hui, anoonce que l'insurrection s'est étendue b Monte- lano, b Urbino et dans d'autres villes voisines. Les insurgés ont arboré le drapeau tricolore aux cris de Vive Victor Emmanuel. De Pergola, de Siuigaglia et d'autres points, les insurgés accourent armés pour seconder le mouve ment. Des délégués des Marches sont partis pour Turin dans le but de solliciter la protection du Roi Victor-Emmanuel. Turin, dimanche, 9 septembre. Uoe dépêche de Bologne, du 9, annonce que d'autres villes voisines des Romagoes se sont soule vées an cri de Vive Victor-Emmanuel! Dans l'Ombrie, les télégraphes ont été coupés, des ponts ont été rompus. Urbino est libre. Turin, dimanche soir, 9 septembre. Une dépêche de Florence, en date d'aujourd'hoi, nous transmet des nouvelles de Pérouse. D'après ces nouvelles le général de Lamoriciere menacerait d'incendier la ville en cas de révolution. Les familles quittent la ville en grand Dombre. Des nouvelles de Terni annoncent que des com plots ont été formés par les officiers italiens de l'armée pontificale cootre les officiers étrangers qui en font également partie. Les officiers légitimistes franco-belges courent un danger sérieux. Gêues, dimanche, 9 septembre. Des nouvelles de Toscane arrivées ici annoncent queGaribaldi est entré b Naples dans la soirée du 7. Le télégraphe dans les Romagnes est interrompu. Naples, dimanche 9 septembre. Garibaldi est entré seul. On l'a reçu avec enthousiasme. Il a désavoué un comité constitué illégitimement et chargé le préfet d'en punir les membres, il a consigné la flotte b l'arsenal; il a proclamé Victor-Emmanuel et ses descendants rois d'Italie; confirmé Romano comme ministre de l'intérieur, nommé Ardidi, directeur de la police, Cosenz, ministre de la guerre, Pisanelli, ministre de la justice. La capitulation des forts est attendue pour demain. ANGLETERRE. Noos trouvons dans le Liverpool- Mercury d'assez curieux détails sur une des dernières revues des volontaires anglais t Les provisions pour la revue des volontaires b Knowsbey-Park, la semaine dernière, ont été fournies par M. Morrish. La statistique de celle division de la revue constate que les pâtés distribués aux 10,000 volontaires pesaient de 5 b 6 tonneaux, qui ont été transportés de Liverpool avec 10 voitures. L'aie, brassée b Knowsbey, était contenue dans 20 hogsheads. Il a fallu, pour faire ces pâtés, 8,000 livres de farine, 6.000 livres de jambon et de veatt, 5oo livres de beurre et 2,000 œufs. La boisson a été fournie en quantité illimitée, b discrétion, de Champagne, d'eau-de-vie, de wisky, etc., sans compter des milliers de douzaines de bouteilles d'ale et de porter, et une quantité presque faLuleuse desoda- water, de limonades et d'autres boissons. En outre de ces liquides, M. Morrish avait encore 60 barils d'ale douce et 5o barils d'ale araère de qualité supérieure. On a employé pour les sandwiches 3o jambons, i5 rouelles de bœuf, 5o langues, 1,000 livres de bœuf rôti, 2,000 liv. de pain et 3oo livres de beurre. Il y a eu en plus 3,000 pâtés de Melton- Mowbray venant de Leicester, 1,000 douzaines de forts pâtés de jambon et de veau, 5oo douzaines d'autres petits pâtés de même espèce, ôoo livres de fromage de Chester, et des quantités trop considé rables pour être relevées de gâteaux légers et de biscuits. Enfin, 20 quarters d'eau ont procuré a la foule altérée un breuvage rafraîchissant et estimé. La Reine Victoria se rendra b Berlin le 4 octobre prochain. S. M. Britannique traversera la Belgique sans s'y arrêter; mais b son retour, on annonce qu'elle passera quelques jours b la Cour de Bruxelles. ITALIE. Un fort orage a marqué la journée du i" septembre dans la Haute-Savoie, du côté de Sal- lancbes et de Bonneville. Une lettre de celte der nière ville, datée du 2, rapporte une triste catas trophe quia attristé la journée du lendemain: Il y a quelques instants, écrit-on de Bonneville,, le 2, uoe barque qui sert b rétablir les communica tions entre notre ville et Pontchy pendant que la plaine est inondée traversait la place d'Armes. Elle était montée par quelques passagers, parmi lesquels se trouvaient M. Bally Renaud, maire de Pontchy, et M. Ponnat, recteur de notre collège. Arrivée vers la colonne, où l'eau qui couvre la place se précipite avec force dans la rivière, cette barque a été ntraînée par le courant. Une affreuse clameur s'estt eélevée; les cris: Au secours! au secours! se son fait entendre. Les passagers se sont jetés b l'eau pour tenter de se sauver; mais c'est en voulant éviter la mort que quelques-uns de ces malheureux l'ont rencon trée. On est parvenu, après des efforts surhumains, b retirer de l'eau le recteur du collège; mais M. Bailly-Renaud et un autre passager ont disparu. 1 Un jeune homme a voulu se jeter b l'eau pour sauver M. Bailly; son dévouement n'a servi qu'à faire une nouvelle victime; cet infortuné a lutté plus de dix minutes contre la mort; plusieurs fois on l'a vu reparaître, tendre les bras, plonger, puis, brisé par sa lutte contre les flots et par les pierres que roule l'Arve, il a fini par disparaître. On écrit de Turin, 6 septembre, b l'Union: Plus de doute, après bien dés tergiversations, des feintesdes conseils reçus et donnés le Roi de Piémont va jeter le masque et tirer l'épée contre l'armée du Pape. Les concentrations de forces con sidérables opérées dans ces derniers jours (5o,ooo hommes environ) le voyage de Fariui et de Cialdini b Chambéry n'avaient d'autre but que de préparer le terrain pour la nouvelle lutte qui va s'engager au cœur même de l'Italie. i> M. de Cavour, avec cette audace b concevoir et cette promptitude b exécuter qu'on lui connaît, a envoyé M. Farini en Toscane pour l'avoir prêt a l'une ou b l'autre des deux destinations qui vont s'ouvrir prochainement. Si le mouvement de Naples éclate avant celui des Marches, M. Farini, d'accord ou malgré Garibaldi ira prendre la dictature de Naples. Si au contraire, ce qu'on espère ici, on vient b bout du général Lamoricière en peu de jours, alors la dictature l'attend b Ancône. Notre ministre des affaires étrangères a pré paré cet ultimatum que l'on dit approuvé par l'Angleterre et la France, qui sommerait le Pape de dissoudre les corps de volontaires b sa solde dans un très-court délai; dans les cas contraires, les troupes piémontaises franchiront la Cattolica. Ce grave document, rédigé dans la dernière séance du conseil des ministres a été aussitôt en voyé b Paris, et de Paris b l'Empereur, qui n'aurait fait connaître ses intentions que d'une manière vague. Il aurait dit que Rome, Viterbe et Civita- Vecchia seraient gardées par ses troupes, et que quant au reste, c'était l'affaiie du général de Lamoricière. A Turin, on est persuadé que le plan du Roi de Sardaigne n'a pas rencontré une grave opposition de la part de l'Empereur, et l'on cite le discouts de M. de Persigoy b Roanne, où cet orateur des pen sées de Napoléon s'est exprimé sur la question romaine de manière b faire comprendre que la France se trouve tout b fait dégagée dans la lutte qui va éclater entre le Roi de Piémont et le Saint- Siège, puisque Pie IX n'a pas voulu écouter, au mois de décembre dernier, les conseils que l'Em pereur lui donnait. 0 Le cabinet de Turin, fort des déclarations qnasi-offir.ielles de la trop fameuse brochure Le Pape et le Congrès fort de l'assurance sinon explicite, au moins sous - entendue du cabinet français, entreprend donc cette fatale expédition sous la condition, bien chanceuse, de ne pas toucher a Rome, oi aux pays occupés par les Français. Hier, une foule de députés, résidant b Turin ou arrivés des provinces, b la nouvelle que le mi-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1860 | | pagina 2