CERCLE PHILANTHROPIQUE,
La commission directrice du Cercle
Philanthropique a l'honneur de porter
la connaissance du public que l'on peut se
procurer des Bons de Soupe au prix de dix
centimes le titre, chez MM. VALCKE, Pré
sident et THIEBAULT-HAGE, Secrétaire
de la Société.
de posséder, soit par moi-même, soit par mes
parents jusqu'au degré successible, que je sache, le
moindre intérêt dans la Banque nationale: j'ai cru
pouvoir sur plusieurs points la détendre de moi»
même, pour aiosi dire d'office.
Ici, M. Malou réfute les objections la baisse
probable de l'or; le vol fait au créancier; le double
étalon; la démonétisation.
La baisse probable de l'or a été prédite depuis
longtemps et ne s'est pas réalisée. Elle ne se réali
sera pas, du moins dans des proportions très-sensi-
bles. Il j a même autant de probabilités pour la
baisse de l'argent que pour la baisse de l'or.
Le vol au créancier est une plaisanterie. Ceux
qui auraient, en découvrant de nouvelles mines
d'argent, fait baisser de moitié la valeur de ce
métal,seraient dooccomplicesde vols innombrables,
comme ayant fourni les moyens de les commettre.
Quant au double étaloo, qui parle de cela?
Personoe. Ayez un étaloo unique, et que ce soit
l'étalon d'or.
Voici la réponse de M. I. Malou b ceux qui
feignent de craindre la démonétisation
Un gouvernement qui tenteraitcelteentreprise,
serait colloqué b Chareoton et il y serait h sa place.
Quand notre sort monétaire sera associé de droit,
comme il l'est de fait, b celui de la France, nous
aurons, ou plutôt uous avons ses intérêts comme
garantie des nôtres. Admettons même que le gou
vernement français puisse tenter l'impossible et
commettre l'acte de folie le plus insigne; mon
éternelle question revient nous avons l'or français
et toutes les objections du monde sont impuissantes
a l'expulser; donc ce danger (si danger il y a) nous
menace aujourd'hui. S'il vous parait réel, de grâce,
conjurez-le.
M. J. Malou conclut donc b l'adoption légale
immédiate de l'or français.
Nous n'avons pas pu résister an plaisir d'esquis
ser le travail de M. Malou par quelques extraits qui,
pris au hasard et détachés les uns des autres,
ne sauraient donner une idée exacte de l'ensemble.
Il faut lire cet écrit pour en apprécier les mérites. Par
des allusions délicates, des citations heureuses et
des saillies spirituelles, notre ancien représentant
sait rendre intéressantes les questions les plus
arides, celles de chiffres et de monnaies, et, chose
plus rare, les mettre b la portée des intelligences
les plus vulgaires, par la clarté et la précisioo de
ses aperçus et de sou style.
Nous conseillons aux électeurs de l'arrondisse
ment de lire cet écrit; ou plutôt nous leur conseil
lons de ne pas le lire, car ils rougiraient (s'ils sont
encore capables de rougir) d'avoir éliminé de la
Chambre des Représentants un homme de si
grande valeur.O temps! o mœurs électorales!
LES ENFANTS D'YPRES.
ACTES OFFICIELS.
Par anêté royal du r4 décembre, M. S. Cornand,
commis-chef des accises a Ypres, est nommé con
trôleur des contributions directes, des accises et de
comptabilité de 5° classe b Poperiughe.
Le Moniteur publie la loi qui met la dis
position du département de la justice ua crédit
complémentaire de 5o,ooo fr., pour continuer la
construction de l'église monumentale de Laekeo.
Par arrêté royal du 7 janvier
M. E.-F. Deynoodt, directeur de la maison
d'arrêt cellulaire Courtray, est oommé directeur-
adjoint du service intérieur h la maison de force de
Gand
M. N.-F. Wackens, directeur de la maison
d'arrêt k. Matines, est nommé directeur de la mai
son d'arrêt cellulaire b Courtray.
I CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour de cassation, s* chambre, a rejeté, dans
son audience de lundi, le pourvoi formé par M.
J.-B. Vau Berkelaer pharmacien b Bruxelles,
contre un jugement du tribunal correctionnel de
Broxeiles, du 19 novembre 1860, qui l'avait con
damné b cinq cent cinquante-sept amendes de
5 fr. chacune (2,785 fr.) pour contraventions b la
loi du 9 juillet i858, constatées au mois d'août
^ernierlors de la visite faite chez le demandeur
en cassation par les délégués de la commission
médicale. La prévention reprochai; au pharmacien
poursuivi de s'être refusé b exhiber les médica
ments prescrits par la pharmacopée belgeen
donnant pour raison qu'il avait converti son officine
en pharmacie homéopathique.
■ca r
BELGIQUE.
Oo écrit de Harelbeke, 9 janvier
J'ai été voir hier les débordements de la Lys, en
parcoursot les paroisses voisines; arrivé b Vive-S1-
Bavoo, j'ai du ui'arrêier, car le débordement de la
Mandel ainsi que de la Lys a coupé toute commu
nication avecOusselgbein, Zolte, Gottbem, etc. A
Vive-S'-Bavon, onze fermes sont en partie ou
totalement inondées; uue très- belle ferme, d'envi
ron 36 bonuiers, se trouve au milieu de l'eao, et on
se demande ce que deviennent au milieu de cela
hommeset bestiaux Quinze maisons, habitées par
des pauvres, sont encore plus malheureuses: leurs
habitants sont obligés de les abandonner ou de
demeurer au grenier, l'eau ayant pénétré dans
la maison. On frémit eo pensant a l'avenir, en
voyant cette grande masse de neige tombée qui se
fondra et augmentera encore le malheur de plusieurs
familles.
Il est b désirer que l'on preone sans délai
des mesures efficaces, pour éviter les affreuses
inondations provenant de la Lys et de la Mandel,
qui voul nous affliger pour la quatrième fois depuis
un au et qui nous causent des pertes irréparables.
M. le ministre de la guerre est actuellement b
Brasschaet, où il préside aux expériences définiti
ves qui se fout eu ce moment pour le choix d'uu
canon rayé. Le projet de loi sollicitant les fonds
nécessaires b la transformation de notre artillerie,
pourra doue être préseulé dès la rentrée des
Chambres.
On écri.t d'Anvers, le 9 L'Escaut a été
fermé hier, b trois heures de l'après-dîner, en face
de la Tête de Flandre. Le oommé Degroof a tra
versé le fleuve, mais il n'a pu revenir, les glaçons
s'élant détachés. L'Escaut offre un coup d'oeil
magnifique; de véritables moplagnes de glaces
vienneot se briser contre la Tète de la Grue. Une
foule de curieux se trouve en cet endroit pour
contempler ce spectacle réellement imposant, a
Oo écrit d'Anvers, 10 janvier:
Hier, on s'était beaucoup occupé b la Bourse de
la disparition d'une personne bien connue en
ville. Voici de nouveaux renseignements qui nous
ont été fournis sur ce triste événement.
M. J. Meuletnan, courtier de commerce, demeu
rant b S'- Willebrord, est sorti de chez lui lundi
V
matiu comme d'habitude; il est allé b la Boorse et
depuis il n'est plus retoorué b son domicile. Mardi,
dans la matinée, no facteur de la poste remit b son
frère, rue de la Santé, une enveloppe contenant
nomination de courtier, datée du 23 déceml
1860, et sa montre en or dont le verre était ca
et dont la boite était couverte b l'extérieur
tâches de sang.
Quelques personnes soutiennent avoir vu M.
Meuleman au port mardi vers 4 172 heures et
avoir parlé. Depuis ce moment, toutes ses Ira
sont perdues. Sa famille éplorée prie toutes
personnes qui pourraient donner des renseigr
ments Sur M. Meuleman de vouloir bien les
commooiqoer. Il est âgé de 46 b 47 ans, de tai
moyenne; il a des favoris noirs. Eo quitti
sa maison, il portail un paletot brun, gilet, pantal
et cravatte noirs, le chapeau recouvert d'un crê
Nous lisons dans le Moniteur de Louvai
Nous appreuons avec la plus vive satisfaction q
notre concitoyen M. Jean Moeller, lieotenant
l'armée pontificale, vient de recevoir du Sait
Père, la décoration de l'ordre de S'-Grégoire-l
Grand, pour la bravoure qu'il a montrée t
le champ de bataille, a
Bruxelles a été, le 8 janvier, la ville d'E
rope où le froid a été le plus iotense. Le tberm
mètre était desceodu b 17 degrés 4 dixièmes a
dessous de zéro.
Il est positif, dit un journal, que dans
nouveau traité de commerce avec ia France, I
négociateurs ont admis le principe de la plus e
tière réciprocité pour l'échange des produits lit!
raires. Oo ne dit pas jusqu'à présent que ce mêt
principe ait prévalu pour l'échange des prodo
de l'industrie.
On s'occupe, en ce moment, ao départeme
de la guerre, d'un grand travail qui embrasse la
la mise b la retraite ou b la réserve des officiers q
ne possèdent plus toutes les conditions requis
pour entrer en campagne, que les promotio
nécessitées par cette mesure et le passage dans I
régiments en garnison b Bruxelles, des officie
sigoalés comme méritant une faveur.
(Écho de Bruxelles.)
Un journal flamand aononce qu'une pélitii
signée par un assez grand nombre d'officiers vie
d'être adressée b la Chambre des Représentât
pour obtenir qu'une loi mette le taux des peosio
de retraite des militaires en rapport avec le pr
des denrées alimentaires et d'autres objets 1
première nécessité.
Pendant le mois de décembre 1860, 3,9!
lettres sont tombées ao rebut par suite de vie
d'adresse.
De ce nombre 2,484 ont pu être réexpédié
aux destinataires ou restituées aux auteurs b
suite de leur ouverture; 1,471 sont restées t
souffrance b l'administration. [Moniteur.)
On rapporte qu'un sanglier, chassé par
neige, le froid et la faim des bois du Condroz,
été pris vivant au centre de la commune 1
Rotheux (Liège).
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE.
Paris, 11 janvier, 6 h. du matin.
Le bulletin do Moniteur constate que I
négociations pour l'armistice sont demeurées sa
résultat. La Sardaigne a déclarée être disposé b su
pendre les hostilités et les travaux d'approcl
jusqu'au 19. L'ainiral Le Barbier de Tinan a il
formé le roi François II de ces dispositions, en l'ii
vitant b faire cesser également les hostilités et
l'informant que dans le cas où, b la suite de cet
invitation,leshostilitésneseraient suspendues, IV
cadre française quitterait immédiatement les eai
de Gaëte, sauf un bâtiment, qui resterait jusqu
l'expiration de la trêve.
ANGLETERRE.
Londres, 5 janvier.
Un journal nous apprend que S. A. R. le prin
de Galles sera initié cette année b la franc-maco
nerie: il ue lui manquait plus que cela!