44me Année. v Samedi 26 Janvier 1861. 4,520. pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 5 mois. ÉPHÉMÉRIDES. 24 Janvier i797. Défaite des Autrichiens Bassano par Masséna. 25 1813. Concordat de Fontaine bleau entre Napoléon et Pie VII. 26 1479. Traité de Paix entfe les Vénitiens et les Turcs. ??E3S, 26 Janvier. SOUSCRIPTION LAMORICIÈRE. REVUE POLITIQUE. Nous extrayons de la Gazette van Yperen en Poperinghe les vers suivants GEEF, EN U ZAL GEGEVEN WORDEN. LE PROPAGATEUR. Montant des listes précédentes, fr. 2i2-5o M.Dehouck, Frauçbis. q-go Une dame noble20-00 Une demoiselle5-oo Totalfr. 239»5o Paria n'a été préoccupé ayant hier que d'un événement la réception du R. P. Lacordaire a VAcadémie française. Deux hommes illustres devaient prendre la parole dans celle mémora ble séance du grand corps littéraire français, et c'en était assez pour éveiller l'attention publi que. L'illustre dominicain a été surtout ap plaudi, lorsqu'il a fait allusion dans des termes si chaleureux et si émus aux sentiments libéraux et paternels du chef des fidèles. Il n'est pas jusqu'aux paroles contenues et aux rélicences qu'il s'est imposées qui n'aient ajouté la sen sation qu'il a provoquée. Les derniers mots de son discours, par lesquels il caractérise son entrée l'Académie, entrée qui est, pour ainsi dire, le symbole de la liberté acceptée et fortifiée par la religion, ont été accueillis par d'unanimes applaudissements. Le discours de M. Guizot, prononcé avec cette élégance et cette dignité un peu austère qu'on lui connaît, n'a pas moins vivement captivé l'attention de ses auditeurs. De vifs applaudissements ont aussi récompensé ses belles paroles sur la situation de l'Eglise, sur celle de la Papauté et sur l'ingratitude qu'a rencontrée ce pape généreux et doux, qui s'est empressé d'ouvrir ses sujets la carrière des grandes espérances, et qui les y eût heureuse ment conduits si la bonté des intentions suffisait gouverner les hommes. Les remarques de M. le directeur de l'Académie sur les oraisons funèbres du général Drouol, de M. Ozanam, ce modèle de l'homme de lettres chrétien, de Daniel 0 Connell, dont M. Guizot a fait com prendre, dans une courte anecdote, le grand et genereux rôle, ont aussi obtenu l'approbation générale. L Ami de la Religion a reçu une dépêche de Rome, qui signale un nouvel exploit des Piê- montais, Foi ci les termes de celte dépêche qui appelle assez par elle-même l'attention et l'in dignation de nos lecteurs Un millier de soldats piémontaisavec artillerie et cavalerie, ont pénétré dans les Etats romains, provinces de Frosinone. Ils ont mis le feu au célèbre monastère de Casa- j mari. Après cet acte de barbarie, ils sont jj rentrés sur le territoire napolitain, Le Danemark poursuit avec autant d'osten tation que d'énergie ses préparatifs de guerre. Le ministre de la marine de Copenhague a ordonné armement d'une flottille vapeur composée de 22 bâtiments, dont 4 canonnières et 1 a bombardes. Une levée de 8go matelots a été décrétée. On assure que la Porte ottomane a déclaré au gouvernement autrichien qu elle s'opposerait par tous les moyens en son pouvoir aux nou veaux efforts que pourraient tenter les réfugiés hongrois et polonais dans les Principautés danubiennes, en vue de propager de là les élé ments d'agitation dont ils disposent. Là Porte paraît, du reste, persuadée que la surveillance active du gouvernement moldo-valaque doit' suffire pour éloigner les dangers dont la Russie et l'Autriche sont si vivemsnt préoccupées, e -y- Que les adversaires du catholicisme et de la papauté fassent bon marché du pouvoir temporel du Chef de l'Église, on le conçoit; mais que des catholiques siucères, des hommes intelligents et aoimés de bons sentiments restent indifférents la détresse du Souverain-Pontife et s'efforcent de colorer cette indifférence eu assimilant les événe ments qui se déroulent dans les États romains a ceux qui se sont accomplis dans notre pays, il y a trente ans, cela ne saurait ni s'expliquer, ni se justifier. Eh quoi! le peuple romain ferait en 1860 sa révolution, comme le peuple belge a fait la sienne en i85o, et les libéraux unionistes belges, presque tous cathbliques, pour demeurer conséquents avec eux-mêmes, devraient applaudir aux bouleverse ments de l'Italie. Est-il possible que i'esprit de parti, si subtile pour distinguer entre des choses semblables, eo matière de fraudes électorales, par exemple, soit assez aveugle pour confondre des choses tellement dissemblablesqu'elles n'ont aucun point de contact? Nous ne l'admettons point. La comparaison paraît utile ceux qui ont juré et comploté la ruine do catholicisme et elle a été lancée dans le public de tous les points, depuis le plus obscur journal libéral jusqu'à la tribune de nos Chambres légis latives, où elle a rencontré, bâtons-nous de le dire, la protestation éloquente et vigoureuse de M. B. Dumortier. Or, qui soot ceux qui cherchent légitimer les événements des États-Pontificaux par le~précédeul de i85oCe sont les libéraux du lendemain, ce sont les partisans du système Van Maanen, travestis 4eo libéraux; ce sont les suppôts dn despotisme contre lequel a été faite la révolution belge; ce sont les hommes ralliés l'ordre de choses actuel au prix de places lucratives et de distinctions bonot 1 fi q nés. Méfiez vous de leur langage; appréciez par vous même, et vous serez bientôt'convaincus que voici la vérité. La révolution belge a en principalement pour but et fin la conquête de la liberté religieuse, de la liberté pour le catholicisme aussi bien que pour tous les autres cultes; en Italie les lévolutionuaires de toutes les couleurs dirigent leurs efforts combi nés contre cette même religion catholique, daos la personne de son auguste Chef. En i83o, la Belgique s'est détachée d'un peuple qui la traitait en pays conquis; les révolutionnaires Italiens sollicitent follement le despotisme d'un gouvernement étranger. L'indépendance de la Belgique est sortie du mouvement national de i83o; les révolutionnaires Italiens jettent l'indépendance de leur pays eu pâture la ruse, la violence du roi de Piémont. La révolotiou en Belgique a été faite par les masses contre des ambitieux; en Italie, elle se fait par des ambitieux contre les masses. L'élan patriotique de i83o en Belgique a été produit par les sentiments les plus nobles et les plus généreux; les révoltes de l'Italie ne révèlent que félonie, ingratitude et lâchetés. La révolution belge a été spontanée, d'une spontanéité foudroyante. Il ne lui a pas fallu de Garibaldi, ni de Mazzioi. Enfin, les Belges eo courant aux armes, s'étaient vus poussés a ce moyen suprême par l'aveugle obstination d'un despote étranger; les Italiens, qui acclament un roi galant homme, ont tour tour méconnue! trahi la noble et vertueuse duchesse de Parme, le bon François V de Modène, l'héroïque François II, le doux et libéral Pie IX. La rébellion des Italiens n'a doue rien de com mun avec notre émancipation politique, civile et religieuse de i83o au contraire elle en est le contrepied. Comment se fait-il que ceux qui ont boudé la révolution belge de 183o, apnlaudissent aux évé nements de l'Italie Est-ce qu'ils commettent une contradiction en approuvant aujourd'hui ce qu'ils ont combattu il y a trente ans, ou uo mensonge en assimilant des situations complètement différentes? Nous De trandherons pas la question, car si la première hypothèse De fait pas honneur leur bon sens; la seconde n'en fait pas leur bonne foi. O Menscbverrykt met geld en goed, Die leeft in weelde en overvloed, 1k stueek u, laet u toch erbarmen. Sluit uwe beurs niet voor den armen; Maer reik hem loch een milde hand, En schenk hem heul en onderstand! Een blinde grysaerd in den nood, Verstramd van koode, byoa dood, Scbier zonder nooddroft, zouder kleêren, Hy weet niet waer zieb heneu keereo; Hy reikt tôt u zyn stervend hand, Oiu bulp, en troost, en onderstand! Een afgeleefde man en vrouw, Geteisterd door gebrek, in rouw, De bleeke doodverf op de wangen, Zieu uenrig rond oui troost l'erlaogen. Liefdadig raensch, reik bun de liaudj Eu schenk ze bulp en oudersland

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1