44me Année.
No 4,531.
FOI CATHOLIQUE» CONSTITUTION BELGE.
ÈPHÈMÉR1DES.
3 mars 1590. Le prince de Nassau enlève
Bréda aux Espagnols.
4 1519. Débarquement de Fernand
Cortezsurlacôtedu Mexique.
5 1811. Défaite des Anglo-Espagnols
Cbiclana par le maréchal
Victor. V
6 1629. Louis XIII force le Pas de
Suze. ''i
7?RES, 6 MARS.
REVUE POLITIQUE.
LE PROPAGATEUR.
POUR LÀ VILLE 6 FR. PAR AN,
4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR
TROIS MOIS.
viovt P.VIMJ» - U»l> »fl I si 1
POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR
AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
POUR 3 MOIS.
Les quatre premiers paragraphe» de l'Adres
se du Sénat français l'empereur Napoléon,
ont été adoptés avant hier, après une discussion
dont le télégraphe signale les points les plus
saillants.
M. de Boissy a exprimé le regret qu'on ait
oublié de faire mention de la marine dans le
projet d'adresse, la marine étant appelée
rendre de très grands services en cas de guerre
avec l'Angleterre, guerre qu'il souhaite. L'ora
teur a soulevé de vives rumeurs en parlant ainsi.
M. Billault, ministre orateur, s'est prononcé
avec force contre le désir d'une guerre avec
L Angleterre, prétendant que l'alliance anglo-
française restera longtemps encore la meilleure
combinaison pour la liberté et les intérêts de la
paix.
M. Dupin a parlé des scandales financiers
qui ont naguère si fortement ému la place de
Paris. La dessus des protestations se sont pro
duites sur tous les bancs. M. le président a
engagé ses collègues, au nom de la moralité
publique, ne pas prendre part des entre
prises du genre de celles contre leequeltes la
justice a du sévir; le prince Napoléon a dit
que non seulement les sénateurs doivent s'abs
tenir de s'engager dans de pareilles entrepri
ses, mais aussi les hauts fonctionnaires. Le
gouvernement s'associe ces sentiments, a dit
M, Billault, et c'est pourquoi il a provoqué une
instruction sévère. Il veut que les coupables,
s'il en existe, soient découverts et condamnés.
Les événements de Varsovie, qui menacent
d'introduire une. complication nouvelle dans
une situation si chargée déjà de difficultés et
de périls, disputent en ce moment t'attention
aux dépêches d'Italie et la discussion du
Sénat français.
Depuis plusieurs mois, des agents provoca
teurs parcouraient la Pologne pour préparer
les esprits la révolution, et répandre partout
des écrits incendiaires et des portraits de Kos
sulh et de Garibaldi. Ces faits étaient connus
Saint Pèlersbourg. mais le gouvernement russe
ne croyait pas au danger. Les événements du
25 février ont du lui causer un pénible réveil.
Les feuilles cl' Autriche continuent às'occuper
des effets produits dans la monarchie par la
publication du statut qui organise le conseil de
CEmpire. Comme nous l'avons déjà dit, c'est
en Hongrie principalement que l'opposition
ces mesures se manifeste. On y discute la
question de savoir si l'on s'abstiendra d'envoyer
des députés au conseil cle l'Empire, ou bien si
ces députés iront la Diète avec mission de
protester contre la décision qui les y appelle. A
tienne, l'impression a été toute contraire, et la
capitale a célébré par des illuminations la
publication du statut impérial.
Une dépêche de Naples, du 2 mars, nous
apprend que le gouvernement piémontais a
ordonné que les soldats napolitains qui compo
saient la garnison de Gaèie. fassent transportés
et internés dans les îles d'Ischia et de Procida,
jusqu'à la reddition des citadelles de Messine et
de Civitella del Tronto. Ce» troupes seront alors
licenciéeslibres par conséquent de prendre du
service dans l'armée piémohtaise ou de rentrer
dans leurs foyers.
La sagesse manque dans le Holstein. Les
chefs du Nationalverein dans ce pays écrivent
leurs amis d'Allemagne que, quelles que soient
les institutions qu'imaginera le Danemark pour
adoucir le Holstein, les patriotes holsteinois
sont décidés d'avance ne s'en point contenter.
La question du Holstein peut être compliquée.
De tels procédés,, s'ils se généralisaient, fini
raient par la rendre exlraordinairement simple.
La section centralè qui examine le projet de loi'
tendant allouer au département de la guerre un
crédit de i5 millions pour transformation du
matériel d'artillerie, s'est réunie samedi. Uo mem
bre a fait U proposition de demander la Chambre
d'ordonner une enquête tendant rechercher le
meilleur système adopter pour opérer la trans
formation dont il s'agit. Cette proposition, après
discussion, a été repoussée par 3 voix contre 3 et
une abstention. La section centrale s'est ajournée h
cette semaine.
r—
Nous avons déjà la demande d'un crédit de
quinze millions pour l'armement de la forteresse
d'Anvers, cifr. 15,5(3i,ooo
Il y a en outre la demande d'un
million et demi de francs faite par
M. le baron de Vrière, qui pre
nant au sérieux son litre de minis
tre de marine, veut construire
deux navires de guerre, ci. i,5oo,000
On annonce maintenant la de
mande d'un crédit de douze mil
lions, pour exécution de travaux
publics, ci i 12,000,000
Total. 29,061,000
Il y aune quatrièmedemande que nous voudrions
voir ajouter aux trois premières celle de savoir où
l'on compte prendre tous ces millions, eu égard
aux charges qui pèsent sur les ressources des exer
cices li venir et la diminution de receltes qu'oc
casionnera le nouveau traité avec la France.
(Patrie.)
Nous apprenons de bonne source que le traité
de commerce avec la France vient d'être signé.
La France a obtenu une réduction de droits
d'entrée de fr. 200,000,sur les vins.
Le gouvernement avisera sans doute aux mesu
res b prendre pour remplacer par d'autres ressour
ces la perte qui en résultera au préjudice du fonds
communal formé l'occasion de l'abolition des
octrois.
La Chambre des représentants a continué la dis
cussion sur la monnaie d'or. Elle a entendu dans la
séance d'avant-hier MM. Vauder Doockt, Royer de
Behr, qui oot combattu, chacun a des points de vue
différents, les propositions et les principes moné
taires de M. le ministre des finances. M. Royer de
Behr a déposé sur le bureau une proposition
formulée dans ce sens Y a-t-il lieu de réviser la
loi monétaire de i85o? Il l'a retirée ensuite,
parce qu'une partie de l'assemblée y voyait une
équivoque, en se réservant de la reproduire après
que tous les derniers orateurs inscrits se seraient
fait entendre sur la question.
M. Tack s'est attaché h relever les parties
défectueuses de la législation de i85o; il a établi
que le système monétaire de i85o laisse beaucoup
b désirer, et que par conséquent c'est b tort que M.
Frère-Orban appuie tous ses arguments sur ce
système, qu'il représente comme parfait ou du
moins comme le meilleur possible. En effet, a dit
l'honorable membre, la monnaie a été inventée
pour faciliter les échanges et pour aider aux
transactions; du moment que la loi ne satisfait pas
ce' point essentiel, cette loi est défectueuse, et
c'est ce qui nous arrive, depuis qu'on nous refuse
le cours légal de la moouaie d'or. Après tout,
si l'on 'a des scrupules sur l'équité de la mesure
temporaire que nous proposons, rien de si facile
que de formuler des dispositions transitoires.
On lit dans la correspondance de l'Économie
On est aujourd'hui certain que la proposition
de loi de M. B. Duraortier sera adoptée b la
majorité d'une vingtaine de voix
On prête assez géoéralemeot b M. le ministre
des finauces l'intention de se retirer du cabinet b la
suite de l'adoption de la proposition de M. B.
Duraortier. Ce sera Ib b coup sûr pour M. Frère-
Oi ban la retraite la plus honorable que puisse faire
un homme d'Etat. Sacrifier b ses convictions les
séductions du pouvoir est un rare spectacle et un
noble exemple.
Le projet de loi de M. B. Duraortier sur le cours
légal de l'or français a été adopté hier, b la Cham
bre des Représentants, b la majorité de 22 voix.
Le correspondant de l'Économie n'est pas éloi
gné d'admettre comme possible la retraite du
cabine! tout entier. Il s'exprime ainsi
On dit que les difficultés suscitées par le traité
de commerce qui se négocie avec le gouvernement
français, pourraient bien provoquer la démission de
M. de Vrière.On interprèle dans lesens que je vous
indique ce fait que M. le ministre des affaires
étrangères est en ce moment b la recherche d'un
hôtel au Quartier-LéopolJ. Mais encore une fois,
je ne vous garantis rien de ce côté.
Quoi qu'il en soit, des efforts soDt tentés en ce
momeut pour amener une combinaison ministé
rielle où seraient représentés le centre gauche et le
centre droit. Si ces efforts devaient aboutir, il est
assez vraisemblable que le pays n'aurait guère a
-s'en féliciter.
Voici une note biographique sur Mgr. ]e duc
d'Arenberg
Le duc Prosper-Louis d'Arenberg, duc d'Aer-
schot et de Croy, duc de Meppen, prince de
Recklinghausen, était chef de cettemaison princière
qui-siégeait autrefois b la Diète de l'empire germa
nique parmi les anciennes maisons souveraines. Né
b Etjghieu, le 28 avril 1786, il était fils du duc