YPRES, BELGIQUE. Louis-Engelbert et de Pauline-Louise, fille du duc de Brancas-Lauragnais. Les guerres de la révolution française firent émigrer la famille d'Arenberg. Lorsqu'elle fut rentrée en Belgique, au commencement de ce siècle, le duc Prosper-Louis prit, b l'âge de 1.8 ans, avec l'assentiment de son père, le gouvernement du duché, situé dans le nord de l'Allemagne et incor poré aujourd'hui en partie h la Prusse, eo partie au royanme de Hanovre. Il signa, en sa qualité de prioce-souverainl'acte de Paris du 12 juillet 1806, qui établissait la Confédération du Rhin, sous le protectorat de Napoléon I". Deux ans après, il leva b ses frais un régiment de chevau- légers belges, qui fut plus tard le 27* régiment de cbasseors a cheval. Il commaoda lui-même ce régiment pendant les campagnes d'Allemagne et d'Espagne, et fit dans tous les combats, auxquels il prit part, preuve de cette valeur militaire hérédi taire dans sa famille et qui a valp b quelques-uns de ses ancêtres de brillantes distinctions dan* las guerres de la maison d'Autriche aux Pays-Bas, eo Allemagne et contre les Turcs. Sa belle conduite pendant les guerres de la Péoinsule le fit mettre plusieurs fois l'ordre du jour de l'armée. Il avait déjà reçu plus d'une blessure, lorsqu'il fut griève ment atteint au combat d'Arrayo-Molinos, et fait prisonnier par les Anglais. Pendant qu'il prodiguait son sang, Napoléon, par la création du royaume de Westphalie et l'extension de la France jusqu'aux bords de l'Elbe, avait rayé le duché d'Arenberg du nombre des États souverains. Contre cet acte de spoliation il n'y eut alors aucun recours possible; le duc, d'ailleurs, était toujours captif en Angleterre. Il ne fut remis en liberté qu'après la première paix de Paris, ep i8t4; il s'embarqua b Douvres au moi de mai de cette année et se rendit au Congrès de Vienne pour y plaider la cause de sa maison, injustement dépouillée desa souveraineté. Mais ses efforts furent infructueux. L'acte du Congrès de Vienne, do mois de juin i8iâ, plaça la maison d'Arenberg au nombre des maisons princières médiatisées, parmi lesquelles elle occupe le premier rang, parce qu'elle est la, seule maison priocière d'ancienne créatioo qui ait eu ce sort. Depuis lors, le duc d'Arenberg est membre de la première Chambre des États en Prnsse et en Hanovre, et dans ces deux royaumes la maison d'Arenberg occope le premier rang immédiatement après la maison royale. En 1819, le duc Prosper-Louis épousa la princesse Marie-Ludmille de Lobkowiiz, dont la maison s'est illustrée depuis des siècles dans les annales de la Bohême et de l'Autriche. Cinq enfants, quatre fils et une fille, issus de ce mariage, sorvivent aujourd'hui b leur père. Retiré de la vie politique b mesure qu'il avançait en âge, le duc Prosper-Louis aimait b cultiver de nobles goùis et se montrait, en général, grand dans tout ce qui charmait ses loisirs. Son palais b Bruxelles reconstruit en partie et considérablement agrandi par lui, devint comme un musée des arts et des sciences tableaux, statues, gravures, biblio thèque magnifique, tout y fut réuni, et tout y annonce le goût éclairé du maître. Mais ce qui le distinguait sortont, et ce qui le fera surtout vivre dans les souvenirs de ceux qui ont eu le bonheur de le connaître, c'était la noble et fiaDche générosité de son caractère et son iné puisable bouté. En Allemagne et en Belgique, il a doté ou fait construire des églises, des hôpitaux, des collèges, des refuges, des salles d'asiles, et il D'existe aucuoe de ses terres qui n'ait reçu de nombreux témoignages de sa munificence. Aussi était-il universellement aimé. Lorsqu'en 1853, il y eut nu demi-siecle qu'il avait pris le gouverne ment de son duché, des adresses nombreuses, cou vertes de milliers de signatures de ses anciens sujets, lui furent eovoyées pour fêter ce jubilé et témoignèrent de leur attachement et de leur véné ration pour un prince que tous regardaient et aimaient encore comme leor père. Il était profondément attaché b la foi de ses pères. Sentant ses forces déclineril demanda les secours de la religion et édifia tous les assistants par sa résignation toute cbrétieone. C'est ainsi qu'il mourut, fidèle jusqu'b son dernier soupir b la belle devise de sa maison Christus protec- tor meus. Le duc Prosper-Louis d'Arenberg était graqd- cordoo de l'^iglg-Hpjre de Prnsse, grand-cordon de l'Ordrg de Léopold, grand-cordon de l'Ordre du Lion Néerlandais, grand-cordon des Ordres de S'-Michel et de S1-Hubert de Bavière, et officier de la Légion d'Honnenr. Le mois de mars nous est arrivé avec son cor lége habituel de vpnts et de giboulées. Upe tempête a régné dimanche d'sur notre fille. Dans la soirée de dimanche d? un loup-cervier de la ménagerie qui était établie sur la Graod'- Place s'est évadé de 6a cage et est eotré dans le saloo de tir qui se trouvait auprès de la ménagerie. Il a été immédiatement saisi et ramené b la loge. Heureusement qne cet animal avait pris son repas avant de se permettre celle petite excursion, sans quoi on aurait pu avoir des victimes b déplorer. La ménagerie a quitté la ville depuis avant-hier; quel- qu'altrayante qu'elle fui, placée dans on endroit habitéelle n'en constituait pas moins un danger réel pour les habitants. M. le sénateur Baron Mazeman de Couthove, vient de recevoir la décoration de chevalier de l'Ordre de la Branche Ernesline de Saxe. A celte occasion, la musique du corps de Sapeurs- Pompiers Inj a donoé hier une brillante séréoade et les façades de plusieurs maisons de la rue de Lille oot été spontanément illuminées. actes officiels. Par arrêté royal do 26 février d', les relais de poste ci-après déooinméssont déclarés démontés Menin, Osteode, Pitthero et Rousbrogge. Sont définitivement supprimés, les relais de Avelgbem, Dixmude, Fumes, Ghistelles, Hout- tave, Nieuport, Roosebeke, Saint-Michel, Ter- vueren, Vilvorde, Vivier-l'Agueao et Wavre. Lignes de poste supprimées en vertu de l'art. 4 de Carrelé royal du 25 février 1861. Les lignes entre Gand et Ostende par Tbielt; id. entre Eecloo et Bruges; id. entre Rousbrugge par Courtrai id. Tournai b Bruges; id. Bruges b Nieuport; id. Ostende b Roosbrugge; id. Furnes b Ypres; id. FuruesbGhistelles;id. Ypresb Ghistelles; id. Dixmude b Nieuport; id, Courtrai b Audeuarde. Un arrêté ministériel du 1" mars porte Par dérogation b l'art. 1" de l'arrêté du 5o janvier dernier, la chasse b tir b la bécasse est ouverte dans toutes les provinces, b dater du 5 de ce mois jusqu'au 10 avril prochain inclusivement. Par arrêté, en date du 2 mars S. M. a autorisé la commission administrative de l'Institution Royale de Messiftes b faire exécuter, par voix de régie, d'après des devis qui s'élèvent b fr. ti,4oo 48 centimes i° Divers travaux d'entretien ordinaire aux bâtiments de cette institution; 2* divers travaux de réparation b la grange de la ferme dite VAbbaye située b Croisette, département du Pas-de-Calais (Fraoce); 3° la construction d'un fournil, b la ferme dite de la Place, située a Noordschote; 4* divers travaux d'amélioration aux bâtiments et aux dépendances de l'Institution 5* divers travaux de peinture aux locaux intérieurs de l'Institution. chronique judiciaire. Après avoir reproduit ce que oons avons dit des aveux faits b la cour d'assises de notre province par le nommé Jean Gadeyne, l'Union de Courtrai dit ce qui sait Depuis deux ou trois joors, il n'est brait en notre ville que de l'aveu fait par Jean Gadeyne d'être complice du vol de bijoux commis b Mous- croo au préjudice de l'horloger De Kimpe. On nous rapporte qu'an moment où le jury venait d'entrer dans la salle de délibération, Gadeyne, inspiré par un seniiweol de remords, aurait dit au gendarme qui le gardait de près Non je ne venx pas que deux innocents (faisant allusion b Reynaert et Dumortier) restent plus lougtemps sous les verrons. Je suis complice du vol de Mouscron, car pendant que mon frère Charles, détenu en France, et Pierre De Meyere, fracturaient la porte an moyen d'une barre de fer, je faisais le guet près de la statoe du Christ, a II paraît de plus que Jean Gadeyne serait entré dans les moindres détails. 9 Nous ignorons jusqu'b quel point ce bruit est fondé. C'est ce qu'une instruction minntiease éclaircira. Si réellement deux innocents végètent dans les prisons, victimes d'une déplorable erreur judiciaire, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour rendre leor réhabilitation aussi écla- tante que possible. nécrologie. M. le comte H°DOrc de Liedekerke est dé cédé le ?8 février b l'âge de 80 ans. M™* la comtesse Delanooy, dame d'honneur de S. A. R. et I. Mm' la duchesse de Brabaut, est décédée le 1" mars après une courte maladie. On nous écrit de Staden Vendredi soir, on a trouvé sur le chemin public le cadavre do nommé Jeao Maie, âgé de 60 ans, charpentier. Selon la déclaration du médecin, la cause de la mort serait attribuée b la rupture de l'artère. Mercredi, le nommé Auguste Defer, patron d'une chaloupe du port d'Ostendesortant du chenal pour prendre la mer, est tombé par dessus le bord de son embarcatioo et s'est noyé avant qu'oo ait pu lui porter secours. Le cadavre n'est pas encore retrouvé. Un journal d'Anvers rapporte les faits sui vants: Il y a huit jours, noos assure-t-on, nue ménagère de ootre ville avait acheté au marché 3 kil. de beurre. Toutes (es personnes de sa famille qui eo mangèrent tombèrent malades, et b l'heure qu'il est, le mari se trouve dans un état qui inspire quelques inquiétudes. Après l'analyse faite par les chimistes, il en est résulté que le beurre contenait une quantité considérable de sulfate de cuivre. On est sur la trace du paysan qui a vendu le beorre empoisonné. DimanchedernieraeulieobBruxellesIa céré monie d'inhumination de Mgr. le doc d'Arenberg. Toutes les troupes de la garnison, sous le com mandement de MM. Dupont, lieutenant-général, aide-de-camp du Roi, Goethals, aide-de-camp du duc de Brabanl, et Soudain de Nederweert, généra!- major, étaient sous les armes, pour rendre les honneurs militaires b la dépouille mortelle de l'illustre défunt. Le clergé ayant procédé b la levée du corps, le cortège s'est rendu b l'église eo chantant le Miserere. Le cercueil était porté b bras par des sous-offi ciers; sur le drap mortuaire, sur 00 coussin de velours rouge, voilé d'un crêpe de deuil, étaient disposés la couronne ducale et les divers insignes. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Van der Straten-Pontboz, maréchal de la cour S. Exc. le baroo de Hugel,xeovoyé extraordinaire et minis tre plénipotentiaire de S. M. l'Empereur d'Autri che; le comte de Theox, membre de la Chambre des Représentants, et le prince Rodolphe de Croy, Le deuil était conduit par les fils du duc Prosper- Louis.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2