DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES.
FRANCE.
ITALIE.
Venaient ensuite Mgr. Gonella, nonce aposto
lique, et d'autres membres du corps diplomatique.
La maison du Roi et celle du duc de Brabant y
étaient représente'es. Le comte de Flandre y
assistait en personne.
Après les absoutes, le corps a été déposé dans
le corbillardque les troupes et le cortège on|
accompagné jusqu'à la porte de Hal.
A la porte de Hal, les troupes oot fait balle et le
corps a été dirigé sur Eogbien par la route ordi
naire.
On s'étonne généralement du retard qu'é-
prouye le remplacement de M. Vlasui dans l'admi*
nistration du chemin de fer. Ce retard est diverse
ment interprété. On prétend qu'il est question de
scinder la direction générale du chemin de fer en
quatre directions. Nous ignorons si ces renseigne
ments sont entièrement exacts; mais nous croyons
qu'en agissant ainsi, M. le ministre des travaux
publics s'exposerait introduire, dans l'organisa
tion de cet important service, uoe modification qui
pourrait causer un grave préjudice k l'administra
tion du chemin de fer.
On lit dans une feuille de Cbarleroi
x Nos concitoyens connaissent tous sans doute un
nègre qui court de temps en temps nos établisse
ments publics, où il débite des cigares. Il est arrivé
dans notre pays l'année dernière, l'époque de la
foire, et quaod la foire fut passée, il continua son
commerce de cigares dans les kermesses des envi- H
rons. Nous ne savons par quel charme caché le fi
Moricb-ud séduisit une blanche, une belle jeune
fille d'un village voisin de Charleroi, et finit par
l'épouser. Au bout de sept mois, ces jours-ci, elle
mil au monde deux enfaots jumeaux, on garçon et
une fille. Le garçon estmulâtre, mais lafille est noire
tachetée de blanc. Rien n'est plus drôle, parait-il,
comme cette enfant ainsi bigarrée. Par exemple
une de ses oreilles est d'un blanc magnifique, tan
dis qu'à côté, le cou et uoe partie de la joue sont
d'un ooir d'ébène. Le reste de la figure et du corps
est bariolé l'avenant, l'exception de la poitrine
qui est toute blanche. Il parait que ces sortes de
phénomènes, pour être excessivement rares, ont
déjà cependant été constatés par la science.
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Londres, lundi matin, 4 mars.
L'agence Reuter annonce que l'Autriche a en
voyé une dépêche demandant que le Daoemark
soumette le budget de 1861 aux Etats du Holsteio,
sous peine d'une exécution fédérale.
La Haye, samedi, a mars.
Tous les ministres ont mis leurs portefeuilles
la disposition du Roi. La seconde Chambre est
prorogée indéfiniment.
Paris, vendredi soir, s" mars.
Dans la séance du Sénat d'aujourd'hui le prince
Napoléon a pris Ta parole Je scis étonné a-t-il
dit, de la violence de la discussion. Je laisse
l'opinion libérale en Europe, au patriotisme
italien et aux deux cent mille soldats qui, l'Era-
pereur en tête, ont fait la campagne d'Italie, le
soin de répondre aux outrages que vous avez
entendus. (Approbations.) L'Empire représente
la société moderne, ses tendances progressives,
les principes libéraux de 1789. (Vives approba-
tions). Les peuples ne s'y trompent pas, ils
a comptent sur Napoléou III qui ne faillira pas
sa mission.
Eo rappelant les paroles de l'Eropereor relati
vement Gaële, le prince a ajouté que M. de
Heeckeren a confondu des paroles de pitié a»ec des
paroles de sympathie prononcées seulement pour la
glorieuse cause italienne et pour les alliés qui ont
versé leur saog nos côtés Magenta et Solferino.
Paris, le 5 mars, 5 h. 25 m.
I-e Moniteur publie le rapport du ministre de
la justice l'Empereur, au sujet de l'affaire Mirés.
Ce document sigoale les bruits répandus, que Mirés
aurait su, par sa générosité suspecte, se créer des
protecteurs assez puissants pour le soustraire
cbâiimeot de la justice; que le mal est si général et
si grand que, au risque de sauver des coupables, le
gou.eroeineot aurait résolu d'étouffer l'affaire,
aimant mieux éviter un scandale dont les résultats
seraient incalculables que de divulguer les plaies
faites par corruption. Ces assertions impliquent
tellement l'honneur de la justice que le ministre
croit nécessaire de les signaler l'Empereur.
Le rapport constate que tous, en France, recon
naissent l'intégrité et l'honneur de la justice, et il
ajoute
On ne peut tolérer que l'on prête un gou
vernement honnête le dessein de jeter un voile sur
les actes passibles des sévérités de la loi pénale.
Le ministre rappelle les paroles de l'Empereur,
qui, au début de cette affaire, a ordonné que la
justice allât au fond des choses résolument, sans
aucuoe considération personnelle.
L'instruction a été poursuivie avec un soio et
uoe patieuce que ne découcerteut pas les obstacles.
Rien n'échappera aux investigations de la justice.
Si, contre mon attente, dit le ministre, les accu
sations que l'esprit de parti a soulevées, que pro
pagent l'irréfleiion et la malignité, ne tombent pas
devant les informations commencées, la justice ne
manquera pas sa mission.
Turin, vendredi, 1" mars.
La citadelle de Messine sera attaquée aussitôt que
l'ariilletie sera arrivée. François II a ordonné une
défeose opiniâtre et le maréchal Fergola a déclaré
qu'il brûlerait la ville si l'on attaquait la citadelle.
Le général piémontais menace, dans ce cas, de
o'accorder aucune capitulation.
Turin, 3 mars.
On mande de Naples le 1" Le feu a été ouvert
hier contre la forteresse de Civiteila del Trento.
Des généraux italieos étudient la position devant
Messine. Le feu sera bientôt ouvert contre cette
place.
Naples, dimanche, 3 mars.
Le maréchal Fergola a déclaré au général Cial-
dini que les ouvrages commencés contre la citadelle
violent la convention faite avec Gartbaldi, et qu'il
bombarderait Messine.
Le général Cialdini a répondu que pour chaque
habitant de la ville tué ou blessé par le bombarde
ment, il ferait fusiller uo officier de la garnison de
la citadelle; que Fergola u'était pas un général
mais un sujet rebelle contre Victor-Emmanuel.
Varsovie, samedi, 3 mars.
Hier soir, l'aspect de la ville était des plus tristes;
tout le monde portait des vêtements de deuil.
Aujourd'hui auront lieu les funérailles solennelles
des victimes.
Le comité de sûreté poblique, qui a élé formé,
recommande le maintien de l'ordre.
Le prince Gortchakoff, dans une proclamation
qu'il a publiée, demande aussi le respect de l'ordre,
en rappelant les sentiments d'équité dont le gou
vernement a donné des preuves depuis trente ans,
et il a fait aux députés de la Société d'agriculture
les promesses les plus rassurantes.
Le directeur eu chef de la police, M. Trepow,
ayant été blessé, il a été remplacé par le colonel
Dénonçai.
La ville a envoyé one Adresse l'Empereur.
Varsovie, 2 mars.
On enterre les morts. La manifestation a été
imposante. Plus de cent mille personnes y ont pris
part. Les troupes sont consignées. Oo signe une
pétition l'Empereur pour demander le rétablis
sement de la Constitution suspendue depuis i83i.
Hier, une Adresse a été envoyée l'Empereur.
On y déclare que les événements de ces derniers
jours ne proviennent pas d'un mécontentement
passager du peuple, mais de la négligence mise
satisfaire les besoins du pays.
De longnes souffrances, le manque d'un organe
légal forceut le peuple se faire entendre même au
prix de grands sacrifices.vTous les coeurs sont ani
més du sentiment national le plus fort et le plus
inaltérable. Jamais la Pologne ne progressera si les
principes de sa nationalité ne sout pas respectés.
Elle en appelle aux sentiments de justice de
l'Empereur.
Saint-Pétersbourg, vendredi, 1" mars.
Contrairement aux bruits répandus, le général
gouverneur de Saint Pétersbourg fait connaître
qu'aucuoe mesure relative l'émancipation des
paysans ne sera publiée le 19 février (3 mats.)
Saint-Pétersbourg, samedi, 2 mars.
Les séances du Conseil de PEmpîre, relatives
la question des paysans, approchent de leur terme.
L'émancipation des paysans sera, dit-on, proclar
mée pendant le grand carême.
Saint Pétersbourg, samedi, 2 mars.
On mande de Varsovie, le 27 février, que de
nouveaux rassemblements ont eo lien dans diffé
rentes rues. On a lancé des pierres contre les trou
pes, qui ont fait feu. Il y a eu six tués et six blessés.
Le 28 l'ordre était rétabli. En cas de nouveaux
troubles l'état de siège sera proclamé.
L'amendement suivant a élé déposé au Corps
législatif relativement aux paragraphes 25, 26 et
27 du projet d'adresse, par MM. Mouler de la
SizeranneGeoffroy de Villeneuve, Guyard-
Delalaio, Larrabure et O'Quin.
h Fidèle la politique séculaire et nationale qui,
eo 1849, rendait ses Etats au Saint-Père, vous
avez, Sire, accru la force de votre armée Rome,
lorsque l'indépendance et la sécurité du Souverain-
Pontife oot été en péril.
a Le Corps législatif vous en remercie au nom
de la France.
Nous avons la confiance que l'Empereur, chef
de la première des nations catholiques, sauvegarde
la souveraineté temporelle du Saint-Siège,garantie
nécessaire de son indépendance spiiituelle, et gage
de la paix de l'Europe.
On assure que la mesure prise contre Mgr
l'évêque de Poitiers va être suivie de mesures
beaucoup plus graves.
Des circulaires dans ce sens se préparent au
ministère de l'intérieur.
Le nombre des prélats décrétés d'appel
comme d'abus a été de quatre sous la restauration
et de quatre sous ia monarchie de Juillet. Depuis
i848, deux évêques seulement, M. de Dreux-
Brézé et l'évêque de Grenoble,ont vu leurs mande
ments déférés au Conseil d'État. [Presse.)
On écrit de Paris l'Universel que tous les
fonctionnaires d'Orléans, depuis les magistrats
jusqu'aux simples employés des contributions et
d'autres, ont reçu l'interdiction d'aller désormais
l'évêché et de paraître aux réceptions de Mgr
Dttpaoloup.
La même cor~espondance assure que l'Impéra
trice vit de plus en plus retirée; habituellement
même elle ne mange plus avec l'Empereur, et se
fait servir dans ses appartements.
Les wagons de la compagnie du Midi enlèvent
chaque jour et depuis longtemps, dans les gares de
notre département, dit le Journal des Landes,
des quantités considérables de paille, et bien des
geDS se demandent ce qui peut donner lieu uue
exploitation aussi extraordinaire.
La paille a pris, en grande partie, la place
du chiffon dans la fabrication de certain papier, et
voici maintenant les liges de colza employées pour
le même objet avec plus de succès edcore que
la paille.
On fait avec 90 parties de tiges de colza et
10 paires de rognures sans chiffon du papier Ires-
blanc et d'une qualité supérieure. L'essai a été fait
la papeterie d'Esonoe. Voilà encore une ressource
de plus pour les cultivateurs de nos contrées, oû le
colza vient avec succès.
Le Sénat va modifier la loi qui confère le titre
de Roi d'Italie Victor-Emmanuel. Le rapporteur
a proposé, avec l'assentimeut des membres de fa
commission, l'adjonction des mots par la divine
Providence et le vœu de la nation.
Nous lisons dans uoe correspondance de
Rome
Le mouvement des Abruzzes conlioue toujoors.