ces; Loodoo, colonies; Jolies, culte protestant;
Streos, culte catholique.
Les trois premiers seulement ont fait partie du
cabinet Van Hall.
Torin, mercredi, 13 mars.
On mande de Messine, en date d'hier, que la
citadelle s'est rendue. La nouvelle est officielle.
Zurich, mardi soir, 12 mars.
Hier soir, pendant une tempête affreuse sur le
lac de Constance, le vapeur Zurich a heurté, près
de Rorschach, le vapeur bavarois Louis dont les
signaux étaient éteints. Le Louis a été coulé;
treize personnes ont été noyées. Le Zurich a
regagné le port.
Berlin, mercredi, t3 mars.
La Chambre des seigneurs a rejeté aujourd'hui,
par 124 voix cootre 44, le mariage civil de néces-
sité, et par 122 voix contre 43, le mariage civil
facultatif.
Le ministre de la justice a demandé l'ajourne
ment de toute délibération ultérieure.
Varsovie, mercredi, i3 mars.
Le général Meyendorff est arrivé, porteur de .la
réponse de l'Empereur b i'Adresse des Polonais.
Le Czar accorde un conseil d'État distinct pour
le royaume de Pologne.
Zamoïsky est nommé président de la munici
palité, qui est confirmée dans ses fonctions.
Tous les actes officiels se feront au nom de l'Em
pereur comme roi de Pologne.
FRANGE.
A Paris on considère le vote sur l'amendement
relatif au pouvoir temporel du S'-Père comme
très-mortifiant pour la politique de l'Empereur.
Dans un Sénat choisi par lui et souvent trop docile
ses volontés, 60 voix présentent une opposition
formidable. Sans parler des absents qui seraient
venus augmeuter le chiffre très-significatif de la
minorité, on peut remarquer que la majorité, n'a
été obtenue que par une pression excessive du
château et par des liens d'argent qui enchaînent
les hauts dignitaires, tous les ministres et spéciale
ment les gens de la maison de l'Empereur. Nous
dirons enfin que, dans la majorité même, existent
des sympathies ardentes pour le Pape, et que si
elles sont contenues ou étouffées, elles se trahis
sent h chaque instant. Nous avons entendu dire
aussi qu'au moment où le cardinal Morlot allait
parler, le prince Napoléon, impatient, se serait
écrié Assez de celte prêtraille! Le maréchal
Canrobert, avec une loyauté toute militaire qui
l'honoreaurait qualifié la conduite du prince eu
disant C'est une indignité!
On lit dans le Bulletin du Moniteur
Les bons offices du gouvernement de l'Empe
reur ont réussi prévenir en Italie une nouvelle
effusion de sang et h préserver la ville de Messine
des dangers dont la menaçait un conflit imminent.
Le gouvernement sarde vient de consentir
étendre aux garnisons de la citadelle de Messine
et de Civitella del Tronto, sauf de légères modifi
cations, les termes de la capitulation de Gaëte, et un
bâtiment b vapeur porte au général Fergola l'ordre
du roi François II d'accepter ces conditions. Uu
parlementaire se rend dans le même bol b Civitella
del Tronto.
La Patrie donne la nouvelle suivante
On annonçait aujourd'hui au Palais l'arresta
tion de M. Auguste Blanqui, sous l'inculpation de
société secrète.
Ou se rappelle que M. A. Blanqui fut con
damné en t83g b la peine de mort, laquelle a été
commuée en celle de la déportation. Et comme
b cette époque il n'existait pas de lieu de dépor
tation, il dut subir sa peine en France. La révolu
tion de février t848 lui rendit la liberté. Trois
mois après, au iâ mai i848, il était de nouveau
mis eu état d'arrestation, et en i84g, la haute
Cour de Bourges le condamnait b la peine de la
déportation.
a I,'amnistie accordée par S. M. l'Empereur, en
i85gb tous les condamnés politiques, avait ou
vert b M. Blanqui les portes de Corté (Corse)où
il sobissail sa peine.
La police a également arrêté, avec M. Blanqui,
uu nommé Auguste Séuique, ouvrier tourneur en
bois, sous la même prévention de société secrète.
On s'occupe toujours beaucoup de l'affaire
Mirés. On a parlé de l'arrestation d'une dame, fait
qui se rattacherait directement b la catastrophe.
D'autres personnes paraissent encore compromis et
sont toujours, pour ainsi dire, sous les yeux de la
justice.
Un affreux évéoement vient de plooger dans
la douleur une famille de La Rochelle; la ville tout
entière est consternée. Dimanche dernier, deux
charmants enfants, deux frères, Louis et Marcel
d'Orbigoy, le premier âgé de seize ans, l'antre de
douze, tout deux épris de l'amour des sciences
naturelles, qui a fait la célébrité de leur oncle,
Alcide d'Orbigoy, obtinrent de leurs parents la
permission d'aller explorer le rivage d'Angoulios
b Chalelaillon pour y recueillir des coquilles, des
plantes marines et des fossiles qu'ils collection
naient avec autant d'intelligence que de soin. Ces
deux enfants ont été écrasés par l'éboulement
d'une falaise.
On lit dans le Mémorial de Vaucluse du
10 Si les renseignements qui nous parviennent
sont exacts, Jud, l'assassio présumé de M. le prési
dent Poiosot, vient d'être arrêté par la gendarmerie
dans le déparlement de la Drôme, près de Monté-
limart. Jud voyageait b pied. En traversant le
hameau de la Coucourde, il s'est adressé, pour
demander sa route, b un ancien militaire qui avait
servi dans le même régiment que lui. Celui-ci
ayant reconnu Jud, s'est empressé de prévenir les
gendarmes de la brigade qui se sont mis b sa pour
suite et n'ont pas tardé b l'arrêter.
ITALIE.
L'Union a reçu de Rome d'intéressants détails
sur le séjour du Roi François II dans cette capitale.
Noos nous empressons de les publier, car ils nous
montrent ce jeune et courageux souverain aussi
grand dans l'exil que sur les batteries de Gaëte.
Le Roi est maintenant le plus pauvre des sou
verains; car il ne lui reste en tout, poor lui et sa
nombreuse famille, que ,i5o b 180 mille francs.
Tout sou vaste patrimoine privé, la dot de sa mère,
princesse de Savoie et cousine du galantuomo, qu'il
avait mis b multiplier depuis loogues années, et
jusqu'à ses économies persoonelles, tout a été saisi
par le ministère Conforli; et dans la capitulation de
Gaëte, il n'a voulu stipuler aucune condition en sa
faveur. Dans sa pauvreté, il n'a qu'un chagrin,c'est
de ne pouvoir rien faire pour les militaires fidèles
qui ont tout quitté pour le suivre, et de ne pouvoir
secourir les familles de braves qui sont tombçs en
défendant sa cause. François II est parfaitement
calme et résigné; il parle avec une grande modéra
tion et même avec indulgence de tous ceux qui ont
contribué b sa chute.
Je crois, dit-il souvent, je crois avoir fait mon
devoir. Une personne, lui rappelant quelque
faute du passé Oublions, répondit-il en sou-
riant; oublions tout le passé et mettons l'avenir
seulement dans les maius de Dieu. Au reste,
sa ferrie résolution, si la Providence l'appelle de
nouveau b gouverner ses peuples, est de maintenir
fidèlement sa célèbre proclamation de Gaëte du 8
décembre, qui promettait de conserver les institu
tions libérales do 25 juin et l'amnistie.
LL. MM. le Roi et la Reine reçurent d'abord
la visite du Saint Père, puis celle des cardinaux.
Uq d'eux ayant demandé au Roi combien de temps
il resterait b RomeS. M. loi répondit Je
n l'igooreÉmioenceDans le temps où nous
vivonson ne peut pas décider du lendemain.
Qui sait combieu de temps Votre Éminence
pourra rester ici?
Il est complètement faux que le général Bosco
soit en disgrâce. Le brave général est toujours
auprès de son souverain.
Oo lit dans la Monarchia nationale
Oo assure que, depois quelques jours, ont été
apportés b Rome et remis b qui de droit i,5oo
uniformes de gardes nationaux, avec une belle et
grande bannière portant cette inscription
Vive Pie IX, notre Pontife!
Vive Victor- Emmanuel IInotre Roi!
a Ces i,5qo uniformes doivent être endossés
par les citoyens romains le jour où aura lieu
Turin, la solennelle proclamation du royaume
d'Italie. Ce jour- Ib des bannières s'élèveront de
tous les balcons, et de toutes les lèvres partiront
les cris de Vive l"Italie vive le Pape! vive le
Roi! vive la France!
La grande bannière est destinée au Capitole.
On écrit de Rome, le 28 février, aux
Nationalités
Le Roi de Naples se montre rarement en
public; cependant il s'est rendu avec une certaine
pompe b l'église San-Agostino, et a déposé un
ex-voto sur l'autel de la Vierge; cet ex-voto est
composé de quelques fragments d'une bombe
lancée par les Piémontais lors do siège de Gaëte,
et qui éclata près de lui sans le blesser.
Oo écrit de Naples, 4 mars, b l'Ami de la
Religion Hier, dimanche, j'ai vu un régiment en
tenue de campagne, avec tentes, partir vers trois
heures pour les quartiers de Porta Noova et de
Mercalo. Les sergents avaient b leurs baïonnettes
des lanternes au lieu de guidons, ce qui annonçait
qu'ils devaient faire un service de nuit. J'apprends
qu'ils sont campés dans les villages des environs.
La légation française et le consolai sont très-
inquiets de la situation d'autant plus que les
garibaldiens, repoussés par les Piémontais, et ré
duits b la misère, commencent b entrer dans le
mouvement muratiste. Malgré les vols et les assas
sinats de chaque soir, la ville de Naples est a peu
près tranquille.
Il y a quelques jours, un domestique se présente
b la Banque de Naples pour y échanger des billets
cootre du numéraire. Il est d'usage en Italie de
faire endosser ces billets par tous les détenteurs
soccessifs. Les billets étaient signés par un général
napolitain (Landi),qui a figuré b l'affaire de Cala-
tafimi en Sicile. Il y en avait pour i4 mille ducats
(.60 mille francs environ).
La Banque fait des difficultés pour payer une si
grosse somme b uu homme qui se donne comme
domestique, l'interroge et refuse de payer si le
vrai propriétairenese présente pas.Provisoirement,
on retient les billets poor les vérifier. Le général
se décide b aller b la Banque. Oo loi signifie qu'il
ne sera payé que lorsqu'il aura déclaré de qui il
tient ces billets. Il refuse et se fonde sur ce que les
billets étant an porteur, il n'est pas tenu d'en
déclarer l'origine. On insiste, il persiste b son tour
et se met dans une colère effroyable. Alors on lui
déclare que, sur son refus de donner des éclaircis
sements, 00 va procéder b son arrestation, parce
qu'on vient de reconnaître que les billets étaient
faux. Terreur du général, qui se voit forcé de tout
avouer et de déclarer qu'il tenait ces billets de
Garibaldi, qui les lui a donnés en Sicile
Il serait joli que tous les traîtres, et ils sont nom
breux b Naples, eussent été payés en valeurs de
même nature. L'aoecdote court partout et a jeté
l'épouvaole dans les comités révolutionnaires;
chacun se tâte et fait vérifier ses valeurs.
L'escadre anglaise nous a quittés. Le prince de
Carignan a été dite adieu b l'amiralqui l'a fait