44me Année.
Samedi 6 Avril 1861.
No 4,540.
pour la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE.
CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
4 avril 1804. Formation Paris d'une
société pour la propagation
de la vaccine.
5 1250. Saint-Louis est fait prison
nier en Egypte.
G 1625. Mort de Jacques I", roi
d'Angleterre.
TPB.SS. 6 Avril.
REVUE POLITIQUE.
LE PRRPA6ATEUR.
ÉPHÉNÉRIDES.
Uoe dépêche de Rome du 2 annonce que le
Saint-Père, au moment de sortir de la chapelle
Sixtioe où il a*ait officié, a été pris d'uoe faiblesse
subite et conduit dans ses appartements. L'éva-
nouissemeot de Sa Sainteté n'a duréheureuse
ment, que de très-courts iostants, et le Père des
fidèles a pu presqoe anssitôt recevoir les membres
du Sacré Collège et du corps diplomatique, le
commandant du corps français d'occupation et
d'autres éminents personnages, accourus immédia
tementpour offrir au Saint-Père l'hommage,^de
leur sympathie et de leur respect.
La discussion continue au Parlement de Turin
sur la situation des Deox-Siciles. C'est M. Min-
gbetti, ministre de l'intérieur, qui a répondu aox
accusations de M. Massari; il a déclaré ces accusa
tions calomnieuses et basées sur des faits déoatnrés
ou exagérés. D'autres orateurs oot été entendus, et
b la suite d'une discussion assez vive, plusieurs
ordres dti jour ont été proposés. Nous ne connais
sons pas encore la fin du débat.
Garibaldi n'a pas pu, b cause d'une indisposition,
assister b la séance d'avant hier. Cette indisposi
tion de l'ex-dictateur n'est probablement qu'un
prétexte. La position de Garibaldi ne serait-elle
pas difficile dans le débat? Ne tient-il pas trop h
ménager le ministère et ceux qui l'attaquent pour
intervenir dans une discussion qui ne saurait,
d'ailleurs, changer la nature des choses?
Les nouvelles de Varsovie continuent de pré
senter la sitoation sous un jour assez sombre. Le
mauifeste et l'allocution do prince Gortscbakoff
u'avaient pas produit l'effet qu'on en attendait;
l'agitation des esprits loiu de se calmers'était
accrue depuis la publication de ces documents. La
population est convenue de porter le graud deuil.
Les habitants, qui avaient promis leur concours h
l'autorité, n'étalent plus dans les mêmes disposi
tions, et plusieurs membres de la délégation an
nonçaient l'intention de se retirer. Eu somme, la
situation de la ville présentait on caractère de
gravité qui avait détermiué le prince-lieutenant h
prendre de nouvelles mesures pour le maiotien de
l'ordre. Les troubles continuent Kalisch, sor les
frontières de la Pologne et de la Prusse.
Les dernières dépêches de Varsovie portent b
plus de 60,000 hommes le chiffre des troupes
concentrées daus le royaume.
On annonce qu'en réponse la dernière décla
ration de l'Empereur François-Joseph, le parti
démocratique hongrois, qui a pour chef M.
Déack, maintieut son programme de séparation
absolue. D'après ce programme, le pays s'adminis-
NOUVELLES DIVERSES.
Irerait seul et ne se trouverait attaché b l'Autriche
que par l'Empereur qui serait en même temps roi
de Hongrie.
Oo mande de Vienne, b VIndépendance, que
M. le marquis de Moustier, ambassadeur de France
auprès de François-Josephaurait eu ces jours
derniers, en vertu d'instructions secrètes, des pour
parlers confidentiels avec M. le comte de Rechberg,
au sujet d'un nouveau plan d'arrangement con
cernant la Véoétie. La Fraoce appuierait an
accommodement ayant pour but la cession de la
Vénétie au royaome d'Italie, moyennant nne com
pensation territoriale. On ne dit pas si c'est snr le
bas Danube ou snr l'Adriatique que celte compen
sation devrait se prendre, ou sur les deux points b
la fois. Oo croitsuivant le journal que nous
venons de citer, que ce projet poorrait obtenir
l'assentiment du parti hongrois. La France garan
tirait oon-senlemeot la compensation territoriale,
mais encore l'altitude future de l'Italie, avec la
quelle elle se ferait forte de ménager b l'Autriche
une eolente et peut être même une alliance. Il va
sans dire que nous donnons ces nouvelles sous
tontes réserves.
Le cabioel de Copenhague cootioue activement
ses préparatifs de guerre,surtout dans le Schleswig.
On lui prête l'intention de faire occuper la même
ligne de défense qu'en i85o. L'Angleterre et la
Russie le pressent, dit on, de remplir ses promesses
concernant la présentation du budget aux Etats de
I Holstein, et le menacent de le rendre responsable
d'une rupture avec l'Allemagne. Le Times verrait
dans cette rupture une faute non du Danemark,
mais de la Prusse, dont il attaque vivemeot la
politique.
On annonce qne l'Angleterre envoie aox îles
Ioniennes une division navale de renfort, sons le
coinmaudement du contre-amiral Mundy, le même
qui commandait l'escadre anglaise devant Gaële et
b Naples. D'un autre côté le télégraphe nous
apprend qne deux vaisseaox de guerre turcs sont
dans l'Adriatique. La même dépêche teud b faire
croire que la Porte déclarera le blocus de l'Albanie.
NÉCROLOGIE.
M. De Meurisse, vicaire b Dranoutre, est décédé
le i" avril, b l'âge de 46 ans.
Le Giornale di Roma, do 29 mars, annonce
la mort du prince Pompeo Gabrielli, lieutenant-
général des armées pontificales. Il est décédé le 28,
b l'âge de 80 ans et 7 mois.
Dans la matinée du dimanche de Pâques, nne
tentative d'assassinat a été commise sur la personne
de la Dommée Jeanne Spriet, cultivatrice, demeu
rant b Westvletereu. La victime a reçu dix coups
de bâton sur la tête dont plusieurs mortels; elle a
été trouvée par son frère dansvl'éiable, baignant
dans son saog. Le crime a été commis pendant la
première messe, taudis que la femme était seule b
la ferme; il a été suivi d'un vol de dix francs.
L'assassin n'est pas encore counu.
Lundi soir, le nommé Ch. Noorenberghe,
menuisier b Fumes, a été attaqué sur le territoire
de la commune de Wulveringhem, par un individu
qui lui a demandé la bourse ou la vie. Nooren
berghe s'est échappé des mains du brigand et en a
été quitte pour ooe légère blessure b la main.
L'avenir se présente pour la petite ville de
Blankenberghe sons le meilleur aspect; mais les
capitaux manquent pour les besoins de la popula
tion. Il faudrait surtout quelques cités ouvrières
pour donner b chaque famille assez d'air et d'es
pace pour vivre et travailler. On a exproprié
certaines maisons dans le but d'élargir des rues
trop étroites; oa voudrait fournir aux ouvriers des
métiers perfectionnés; ce ne sont pas les bras qui
manquent, mais les locaux dans lesquels on pour
rait placer ces métiers. Blankenberghe paraît
compter sur la solution très-prochaine de la
question relative b son port de refuge.
M. Camille De Bast, membre de la Chambre
des Représentants, est sérieusement malade.
On écrit de Bruxelles au Précurseur que la
démission de M. Heusschen ne sera pas acceptée
par M. le ministre de la guerre, avant la fin de la
discussion relative aux i5 millions, destinés au
matériel de l'artillerie. On craint que cet éminent
officier, une fois libéré de l'épée de Damoclès que
l'ou lient sur sa tête, intervienne dans le débat et
n'y apporte des éclaircissements précieux qne le
gouvernement, iutéresséb embrouiller la question,
redoute de voir livrés b la publicité. Si daus
l'entietemps, M. Heusschen se permettait quelque
publication, on pourrait toujours l'envoyer b Arlon
en non activité et l'on n'accepterait sa démission
qu'après on temps suffisamment long de ce purga
toire, que la loi permet au ministre d'infliger, sans
aucune enquête, b tout officier dont les allures
indépendantes peuvent le gêner.
Dans le budget des finances ponr 1862,
figure 00 crédit de 600,000 francs pour fabriquer
de celte hideose monnaie qu'on appelle du nickel.
Décidément !V1. Frère, comme le hibou, raffole
de ses petits.
V Indépendance a av alédernièremeot, niaise
ment un poisson d'avril gigantesque, servi par la
Gazelle de Mons dans son numéro du 1" avril. Il
s'agit d'uu cachalot, ayant quinze mètres de lon
gueur, découvert dans les décombres d'une maisoo
et renfermant plusieurs centaines de kilogr. de
blanc de baleine en parfait état de conservation,
substance qui sert b la confection des bougies
superfines.
Eclairée par ces bougies, VIndépendance aurait
dû apercevoir le canard qu'on lui offrait, mais
non elle le saisit au bond, alors même que ses
mystificateurs l'avertissent en ces termes: Cet
animal des temps antédiluviens a été classé par
nos savants dans le genre des pisces avrilis. 1»
(Poisson d'avril.)
Et l'Indépendance est rédigée par des Français
v nés malins
S. A R. M01* 'a princesse Victoria, femme
du prince myal de Prusse Frédéric-Guillaume,
revenant d'Angleterre avec sa suite apiès avoir été
assister aux cérémonies des funérailles de la^dnchesse1
de Kent, a traversé la Belgique le 2 c' au soir pour
retourner a Berlin.
La princesse était arrivée b Bruxelles, station du
Nord, venant de Calais, Lille et Garid, et a été
reçue an débarcadère par S. A R. et I. M"" la
duchesse de Brabaut; S. A. R. le comte de Flau-
