DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. FRANCE. ITALIE. HONGRIE. dre; S. Exc. le comte de Redern, envoyé extraor dinaire et ministre plénipotentiaire de Prusse; M"" la comtesse de Redern; le secrétaire de la légation et d'antres personnes de haut rang. L'auguste voyageuse, conduite par le train roryal express, est repartie eosuile, accompagnée jusqu'à la frontière de Prusse par les membres de la légation de cette puissance et les officiers de service de la maison du Roi. A Tournay, one misérable mère de famille de la~paroisse Saiot-Jacques a, dit on, abandonné ses cinq enfants dont l'un est encore au berceau. L'accroissement des rats, Berlin, ayant donné lieu a de nombreuses plaintes, le chef de la police a invité, dit le Journal de Francfort, les différents commissariats de son département a loi préseoter un rapport sur ce fléau moderne. Pour plus, de trente quartiers, ces rapports contiennent les plaintes les plus arnères sur la prodigieuse quan tité de rats qui minent le sol encombrent les canaux, et, daos certaines rues, se promènent par bandes en plein jour, La papeterie, aux abois, ne sait plus où trouver assez de matières premières, les chiffons recueillis sont rares et leurs succédaots incertains: il est donc de la plus haute importance de ne laisser perdre ou de ne détruire par le feu aucune partie de linge ou de débris de vêtements, et leur conservation est instamment recommaodée cha que maîtresse de maisoo. Un panier ou un sac, placé daos on coin perdu, derrière une porte, daos lesquels on jetterait les chiffuns et les débris de papier, au (ur et a mesure de leur présence, faci literait cette conservation qui, produisant un léger revenu dont profileraient les pauvres ou les domes tiques des maisons aiséesproduirait un bien immense en permettant de iouroir bientôt k meilleur compte un produit dont chacun fait usage. LA FIN DU MONDE. Pâques est tombé cette année le 31 mars. On sait que Pâques est une fête mobile dont la date est déterminée par la lune. Le concile de Nicée a décidé que Pâques était toujours le premier dimanche qui suit la pleine lune postérieure au 21 mars. Si la pleine lune tombe le 21 mars et que le 21 mars soit un samedi, Pâques sera 22 mars. Pâques ne peut jamais arriver avant le 22 mars, ni après le 25 avril. Le 25 avril est la date extrême. 'Dans le siècle où nous sommes, Pâques ne tombera le 2â avril qu'une seule fois, eo 1886. Le 25 avril est le jour de saint Marc. Cette année là, le Vendredi-Saint tombera le 23 avril, jour de saiot Georges, et la Fête-Dieu le jour de Saint Jean-Baptiste. Or, il y a une vieille prédiction, répétée par Nostradamus en ses Centuries et qui dit Quand Georges Dieu crucifiera, Que Marc le ressuscitera Et que saint Jean le portera, La fin du monde arrivera. D'après cette prédiction, la fin du monde doit donc arriver en 1886. Londres, jeudi, 4 avril. Agence Reuler a reçu des nouvelles de Consiantinople du 3. La Porte a ordonné le blocus des côtes do Monténégro. Orner-Pacha sera probablement nommé commandant ea chef des armées de l'Her zégovine et de Bosnie. Berlin, jeudi, 4 avril. On écrit des frontièrespolonaisesqueles troubles ont recommencé k Kalisch. La muititude a donné un charivari au directeur des douanes et lancé des pierres dans les feoêtres de son habitation. On assure que l'ordre est arrivé d'employer la force militaire, si de nouveaux désordres avaient lieu. Berlin, jeudi, 4 avril. On mande des frontières de Pologne, en dBle d'hier, que la publicatioo du manifeste impérial et la proclamation du prince - gouverneur avaient motivé k Varsovie une grande excitation et beau coup de désappointement. La population s'était concertée pour ne plus revêtir que des vêtements du plus grand deuil et les constables bourgeois retournaient leurs cartes k leurs chefs. La plus grande partie de la délégation ayant déclaré qu'elle voulait déposer son mandat, le comte Wielopolski a chaudement représenté la position au prince-gouverneur et celui-ci, immé diatement après, a adressé k la population une seconde proclamation qui a calmé les esprits. Vingt-quatre heures après l'explosion de l'agi tation, et alors qu'elle n'avait fait que grandir jusque-là, le gouverneur a pris des mesures en vue de tootesleséventualités qui pourraient se produire. Oo lit dans le bulletin du Moniteur Une pieuse et nationale cérémonie, qui éveil lera l'émotion sympathique de la France entière, s'est accomplie aujourd'hui k l'bôtel des Invalides. La dépouille mortelle de l'empereur Napoléon a été déposée dans le tombeau construit pour la recevoir au ceotre de la crypte du dôme des Invalides. L'Empereur, l'Impératrice et le Prince impérial étaient préseuts a cette solennité funèbre, où assistaient seuls les prioces de la famille impé riale les ministres, les maréchaux et les grands officiers de la Couronne; mais la natioo tout entière était Ik de cœur, noblement représentée par ces vétérans de toutes 00s guerres depuis les Pyramides jusqu'à Solférioo. Le plus illustre de ces soldats d'élite, le géné ral Ornauo, gouverneur de l'hôtel, a reçu, au milieu de ses vieux camaradesla digne récom pense de ses longs et éclatants.services. L'Empereur lui a remis le bâton de maréchal de France, insi gne honneur dont le prix était doublé encore pour le doyen des géoéraux de l'Europe, puisqu'il le recevait des mains de son Empereur et sur le tombeau de sou premier chef, glorieux fondateur de la dynastie uapoléonieoue. Le général d'Ornaoo était le plus ancien des généraux de division sa nomination a ce - grade remonte au 8 septembre 1812; il n'avait que vingt-huit,ans lorsqu'il l'obtint. Oo assure qu'une division anglaise vient de quitter Malte sous le commandement du contre- amiral Muudi qui a son pavillon sur le vaisseau k vapeur Hannibal, pour se rendre aux îles looien- nes, dont l'agitation augmente. On lit dans une correspondance parisienne: u Une dernière difficulté ajourne la signature du traité de commerce franco-belge; cette difficulté serait née de la question des alcools. Les représen tants de la France paraissent tenir bon sur les conditions qu'ils réclament, et d'autre part les plénipotentiaires belges ne croient pas s'ils faisaient de nouvelles concessions, pouvoir être approuvés par vos Chambres. La signature est donc retardée pour le moment. Garibaldi ne séjournera pas k Turin; il se rend directement a Brescia, où il a donné rendez-vous pour le 6 avril k tout son état-major, et où il doit tenir un grand conseil de guerre afin de délibérer sur l'opportunité d'une prochaine campagne. Néan moins, le chef des volontaires a accepté la députa- lion au Parlement italien, qui lui a été conférée par la ville de Naples. On a lu dans un journal un télégramme de Marseille qui annonçait que 80 chariots pié- montais avaient tout k coup paru aux portes de Rome, le 3o mars. Le correspondant de VUnion, qui nous transmet aujourd'hui la même nouvelle, parle non pas de chariots, mais de soldats qui étaient, dit-il au nombre de i5o. Voici comment il exprime P. S. 3o mars. J'ai k vous mentionner, avant le départ de ma lettre, un fait qui mérite toute votre attention. Hier soir, vers le soleil couché, i5o Piémootais, en uniforme, avec armes et bagages, se sont présentés one des portes de la ville pour entrer. Avertie k temps, l'autorité fran çaise s'est empressée de se rendre sur les lieux et des'iuformerdu motifde leur arrivée. Ces militaires ont répondu qu'ils venaient des environs de Gaëte et qu'ils se rendaient eo Toscane; que' s'étant trompés de route ils étaient venus jusqu'à Rome, au lieu de remonter par Rieti et les provinces romaines occupées par le Piémont. Le général de Goyon doit les faire escorter jusqu'aux frontières. On se perd en conjectures sur ce fait. Comment le détachement de soldats sardes a-t-il pu traverser les provinces soit de Velletri, soit de Frosinone, occupées par des postes français, et parvenir jus qu'aux portes de Rome, sans que personne ne s'en soit aperçu et sans qu'aucun avis n'en ait été doooé au gouvernement romain? 11 y a là un mystère k éclaircir. Oo écrit de Turin, 2 avril, k l'Union Garibaldi, après sa mystérieuse apparition k Turin, n'est pas retourné k Caprera ses amis savent où il est et ce qu'il fait, et je vous dirai pour ma part ce qui m'arrive de bonne source. Les enrôlements se font sur une vaste échelle pour le compte du flibustier, mais l'argent est compté par des mains connues. Le gouvernement piémootais fait crier par ses journaux contre ces enrôleurs, mais il respecte leur asile et leurs bureaux. Il y en a k Turin, il y en a k Gênes, k Milan, k Brescia. A Turin, le mois passé, 00 comptait plus de 4,000 garibaldiens, qui, dans trois jours, viennent de disparaître presque complètement. Tous les offi ciers, jadis refusés comme n'ayant pas les qualités requises, ont été acceptés avec leur grade, sans examen préalable, sans autre garantie que le brevet de Garibaldi ou de quelque lieuleoaot. Vous ne pouvez voos imaginer quel genus perdilorum hominum sont la plupart de ces gens. Et cependant il faut les accepter la hauteur de M. de Cavour a dû plier encore celte fois sur la néces sité du parti. Mais il y a quelque chose de plus singulier encore. A côté des enrôlemeuts garibal diens ou cavourieus, ce qui est la même chose, il s'en mêle d'autres pour le compte de Mazzini. Où prend-il l'argent Il eo a, et cela suffit. Est-ce Garibaldi qui joue double jeu ou quelque main cachée qui profite du chaos italien pour en tirer son avantage? On ne le sait pas, on le soup çonne; le gouvernement désavoue les enrôlements mazziuiens, mais il ne les empêche pas. Concevez- vous quelque chose de plus pitoyable que ces trois gouvernements qui se partagent l'Italie, sans compter les prétendants étrangers? On lit dans VOpinione <1 Le général de La Marmora, invité k se rendre Turin, a été reçu dimanche par le Roi, et il est reparti le soir. Il a retiré sa démission. Il n'y a plus k douter sur la perle du bâti ment 1 Ercole. Un vapeur anglais était parti deux heures après lui du port de Palerroe. Pendant la tempête il put le voir couler k fond, k une distance de 7 k 8 milles. Il y avait k bord 80 passagers. L'Ercole s'est perdu sur les côtes de Calabre, k quelques lieues de Capri. Indépendamment de l'équipage ce bâtiment avait k bord uu colonel, deux majors, uo commissaire de marine, plusieurs passagers appartenant k l'armée aucun homme n'a été sauvé. A Dunavècse,\dans le comitat de Pesth, l'élec tion d'un député k la Diète a donné lieu k une rixe sanglante. M. Joseph Fatkas allait être nom mé, quand le parti de son adversaire, le comte Jules Telekise trouva renforcé par uo grand

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2