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Le Hainaut fournil b l'ancienne West-Flandre
du charbon, de la chaux, des pierres, des fers, etc.;
mais le haut prix des transports, et par suite, celui
de la valeur vénale restreint la demande de ces
produits, qui sont pour ainsi dire, dans ces contrées,
des objets de luxe. Il est hors de tout doute que la
réduction des prix de revieut, dont les frais de
transport soûl un des principaux éléments, ferait
croître la consommation dans des proportions
considérables. Pour être continué.)
La députation permanente de notre province a
décidé qu'il sera envoyé une adresse b M. le minis
tre des travaux publics, pour lui rappeler, avec
prière instante d'y satisfaire, le »œu exprimé en
i858, en faveur de l'établissement d'uu canal de
la Lys 1"Vperlée, afin de compléter, aujourd'hui
que le canal de Bossuyt b Courtrai est ouvert, uoe
grande voie navigable reliant directement le
Hainaut la mer du Notd.
Le vole défiuilif du projet de loi donnant cours
légal la monnaie d'or française, a causé uoe
grande satisfaction dans oos Flandres.
1r-tt q t»iî) rg
Le Courrier de l'Escaut rend le juste hommage
suivant l'honorable M. B. Dumortier, l'éloquent
et courageux député de Roulers
Les vœux du pays, qui demandait le cours
légal de la tuonnaie d'or, viennent d'être satisfaits
par l'adopiton de la proposition de M. B. Dumor
tier, par le Sénat. Depuis trois ans, le commerce et
l'industrie se plaignaient, des pétitions arrivaient
de toutes les contrées de la Belgique aux Chambres,
et n'obtenaient aucun résultat.
Il a fallu le coutage et le talent de l'esiimable
député de Roulers pour qu'enfin justice fût faite:
M. Dumortier a ptis en main la défense de cette
cause que l'on peut appeler nationale, et il l'a fait
triompher. L'exposé des motifs publié l'appui de
sa proposition est certes on document des plus
remarquables: la question y est traitée avec une
grande supériorité, et l'argumentation de l'honora
ble représentant répond d'une manière péremploire
aux théories vagues et creuses de M. Frère. Celles-
ci peuvent convenir aux esprits abstraits, leur
servir a la confection de quelques brochures, mais
le négociant n'a que faire de ces choses Débuleuses
et, homme positif avant tout, il s'en tient aux faits.
L'honorable dépoté de Roulers, loi aussi, n'a
consulté que les faits; leur aide, il a fait obtenir
justice au pays.
C'est ou grand service que M. B. Dumortier a
rendu b la chose publique; c'est un oooveao titre b
la reconnaissance publique qu'il s'est ctéé, et nous
en sommes convaincus, le pays le lui a déjà décerné.
C'est d'ailleurs la seule ambitioo de cet estimable
vétéran, de nos assemblées parlementaires depuis
tant d'années qu'il sert si utilement soo pays, sou
désintéressement n'a été égalé que par son patrio
tisme. Encore une fois, honneur cet illustre
représentant de la nation vt
La Chambre des Représentants a voté mercredi
dernier le crédit de quinze millions et demi de
mandé par le gouvernement pour la transformation
de l'artillerie.
Le nombre des votants était de toi. La pre
mière partie du crédit, montant b 14,471,000
francs, a été adoptée par 63 voix contre 32 et 6
abstentions.
La deuxième partie du crédit, montant b un
million cent mille francs, destiné b la démolition
de places fortes, a été voté par assis et levé.
L'ensemble du projet a été adopté par 60 voix
contre 3o et 7 abstentions.
Au commencement de la séance d'avant-hier,
M. Fleuri Dumortier a interpellé le ministère sur
les bruits qui courent relativement aux négociations
entamées avec la France. M. Tesch a répondu que
les bruits répandus par certains journaux sont
dénués de foodemeul et que les négociations
continuent.
Nous apprenons que l'expot talion des chicorées
en Angleterre seta désormais impossible par suite
de droits prohibitifs qui vienuent d'être établis
des dépêches de Londres mandent que de i5
francs le droit sur cette marchandise a été porté b
3o et 32 francs selou le change par 100 kitog.
Ces droits équivalent au double de la valeur
des chicorées.
Ou peut donc considérer cette branche de com
merce avec l'Angleterre comme perdue.
M. le comte Al/red de Limming/ie, gui avait
été blessé Castelfidardo, était retourné pren
dre du service dans l'armée pontificale. Une
dépêche télégraphique de Mgr. de Mérode,
reçue Tournay, annonce que ce jeune homme
vient d'être lâchement assassiné. Voici le texte
de cette dépêche.
Rome, 16 avril 1861minuit.
Alfred de Limminghe grièvement blessé
balle dans les reins assassin inconnu en
touré de soins. (SigoéjDE Mérode.
Le père et le frère du malheureux jeune
homme sont immédiatement partis pour Rome.
Nous apprenons que le jeune comte de Lim
minghe est mort. Voici la dépêche qui annonce
ce triste événement.
Aljred de Limminghe, mort minuit. Reçu
tous les sacrements dans les meilleures disposi
tions. (StguéJ de Mérode.
chronique judiciaire.
Le tribunal de Huy a donné uu exemple, qui
mérite d'être médité par tous les marchands de
chevaux et bestiaux. Il n'arrive que trop souvent,
dans uos foires et marchés, de voit, des maquiguons
ou des fermiers vendre des chevaux atteints de
vices redhtbitoiies, et' de les garantir sans défaut,
tout en ayant soin de se ptéruuuir contre toute
responsabilité eu s'atiribuaut un faux nom et un
faux domicile. L'acheteur trop crédule ajoute foi b
la probité de sou veodeur, et quand il a reconnu
sou erreur et qu'il a fait constater le vice par nu
médecin vétérinaire, il ne trouve persoftoe contre
qui agir en justice. Le tribunal a décidé que des
moyens de ce genre constituent un délit d'escro
querie, surtout lorsque l'acheteur n's livré le prix
que sur la foi d'une garantie, et dans la persuasion
de pouvoir l'exercer cootre une personne déter
minée. C'est pour un délit de celle nature que le
sieur Isidore H..., domestique, domicilié b Evelette,
a été condamné b dix jours d'emprisonnement.
La cour d'appel de Liège s'est occupée
pendant quatre audiences successives dont la der
nière ne s'est terminée que samedi 10 vers 8 heutes
du soir, d'une affaire grave, dont les journaux ont
donné les détails lorsqu'elle éclata.
Une dame Lrentière b Louvain, possède une
ferme Sommeleuze, arrondissement de Dinaut.
Le fermage de cette propriété qui n'était eo 18Ô7
que de i,5oo fr., fut, b partir de cette époque,
élevé, pour un nouveau fermier étranger b la
localité, b la somme de 4,000. Les années 1858,
i85g et 1860 n'ayant fourni que de très mauvaises
récoltes b raison de l'extrême sécheresse ou de
pluies excessives, le nouveau fermier ne put faire
face b ses obligations; il parvint cependant, sur ses
ressources personnelles,b payer 1,000 fr. par année
a sa propriétaire. A la date du 21 décembre 1860,
il redevait en principal, intéiêis et frais de justice
une somme de i3,ooo francs environ.
Ce jour-là, 2 décembre, avait lieu la vente
judiciaire, après saisie, de tous les objets mobiliers
garnissant la ferme. Mra° L... s'était rendue sur les
lieux, et sa présence exaspérait d'autant plus la
foule nombreuse assistant b la veote, que le bruit
circulait qu'elle avait refusé desoffresavantageuses
faites pour éviter l'exécution. Certains objets étant
vendus en masse s'en allaient b vil prix, et cette
circonstance augmentait encore les sentiments de
pitié et de commisération dont la foule était animée
envers le malheureux fermier.
Mme L..., témoin des manifestations peu favora
bles des curieux, ayant attendu du bruit dans le
corridor du quartier qu'elle occupait, eut la mal
heureuse idée de sauter par la fenêtre pour quitter
la ferme et s'enfuir. Apeiçue par la foule, elle fat
aussitôt assaillie par une grêle de boulets de neige
qui la contraignit b rentrer dans ses appartements.
Elle y fut suivie par la foule qui enfonça les portes.
La dame L... fut alors l'objet des mauvais traite
ments et l'on réclama d'elle une réparation pour le
fermier ruiné.
Elle signa différentes pièces, ayant pour objet de
faire cesser immédiatement la vente, ce qui eut lieu,
et sooscrivit des quittances et des obligations en
faveor du fermier. La signature de ces billets calma
l'irritation popolaire, et Madame L... put s'éloigoer
en sûreté.
La justice s'émut des faits. Une longue instruc
tion eut lieu devant les juges d'instruction de
Dinaut et de Marche, devant les juges de paix de
Ciney et de Rochefort. Près de cent cinquante
dépositions furent recueillies par ces honorables
magistrats, b la suite desquelles 24 inculpés furent
renvoyés devant la chambre du couseil du tribuns)
de Dinant. Elle rendit une ordonnance de non-lieu
envers 12 de ces individus, et renvoya les 12
autres devant le tribunal correctionnel.
Le tribuua! correctionnel de Dinant acquitta six
des prévenus et eo condamna six b 7 et 6 mois
d'emprisonnement du chef d'extorsion de litres, de
bris de clôture et de coups. Tous les condamnés
avaient interjeté appel du jugement et le ministère
poblic avait, de son côté, appelé contre un des
prévenus acquittés.
Les prévenus étaient assistés devant la coor de
MM" Victor Fabry, Cornesse aîné, Folleville,
Cornesse jeune et Bonjeao. Le siège du ministère
public était occupé par M. Fuss, substitut do
procureur-général.
Après des débats approfondis sur les points de
fait et de droit fort intéressants soulevés dans cette
affaire, la cour a réformé le jugement quant aux
coups et aux bris de clôlore, elle a déchargé trois
des prévenus des condamnations prononcées contre
eux, a maintenu l'acquittement de celui cootre
lequel le miuisière public avait appelé et a con
firmé le jugement contre les trois autres.
NOUVELLES DIVERSES.
Les travaux des champs, favorisés par le
temps le plus propice, retiennent les campagnards
en masse chez eux, ce qui fait que les maraîchers,
fermiers, marchands de grains et autres pourvoyeurs
de nos marchés deviennent fort peu nombreux.
Ou écrit d'Audeuarde Il n'est question en
notre ville que de l'aveu qu'a fait un mourant; il
s'est déclaré l'auteur d'un assassinat. On se rappelle
peut-être que, il y a quelques armées, pendant une
rixe qui eut lieu au cabaret le Schuttershof
Beveren, le garçon du Luclilbal fut frappé la tête
d'uo coup de chaise et qu'il mourol au bout de
quelques jours des suites de ses blessures.
A cette époq.ue une personne de Worteghem
fut condamnée de ce chef. Maintenant on assure
qu'un autre habitant de Worteghem a déclaré que
la personne condamnée était innocente et que lui-
même a commis le crime.
a Le meurtre dont il est question a été commis le
1" octobre 848 sur la personne du nommé Louis
Van Driesche, âgé de 27 ans, mort le lendemain de
l'événement. Le 9 décembre ie nommé J.-B. Sau-
tens, domestique b Worteghem, a été condamné de
cechef aux travauxforcés perpétuité et au carcan.»