II
44me Année.
Mercredi 15 Mai 1861.
No 4,551.
F
I
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H
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
ÉPIIÉMÉR1DES.
12 mai 1382. Jeanne de Naples est étouf
fée dans son lit.
13 1610. Couronnement de Marie de
Médicis.
14 1610. Assassinat d'Henri IV par
Râvsillâc*
15 1097. Siège de Nicée par les Croi
sés.
7??.SS, 15 MAI.
BEVUE POLITIQUE.
On lit dans le Moniteur
Un projet de loi a été présenté la
Chambre des représentants pour maintenir
provisoirement en vigueur le traité de
commerce conclu, le 27 lévrier 1854, entre
la Belgique et la France.
Aux termes de l'art. 2, cette loi sortira
son effet partir du-42 mai; vu l'urgence,
des instructions dans ce sens ont été don
nées aux bureaux de douane.
Nous croyons utile d'en prévenir le
commerce.
On lit dans une feuille de la capitale au
sujet du traité conclu avec la France
a La section centrale chargée de l'exa
men du projet de loi relatif au traité de
commerce avec la France, se réunit demain,
lundi, 11 heures. Ou croit qu'il sera ques
tion de la nomination du rapporteur.
1 Si l'on veut que son travail soit de
quelque valeur pour éclairer la discussion,
il sera nécessaire de lui accorder quelques
fours pour la rédaction de ce rapport.
Samedi, M. le ministre des finances et
M. le minisire des affaires étrangères ont
répondu avec plus ou moins de clarté et de
précision aux questions de la section
centrale.
Tout le monde a été frappé d'une
chose, c'est que les quatre tableaux-tarifs,
comprenant plus de 600 articles dont les
droits sont modifiés et qui forment en
réalité le traité avec la France, ne portent
aucune indication des droits actuels, soit
en France soit en Belgique; de sorie que
personne ne peut savoir ce que la France
nous concède ni ce que nous lui accordons.
C'était cependant là l'élément le plus
indispensable pour comprendre la portée
du traité.
Cette réflexion a frappé la plupart des
sections, qui, ne voulant pas voter eu aveu
gles une loi de cette importance, ont
demandé que la section centrale se fît
fournir des tableaux comparatifs indiquant
les droits actuels et les droits résultant du
traité sur chaque article du tarif.
On assure que le ministère n'a pas
encore communiqué la section centrale
ce renseignement, et qu'il s'excuse en
disant que le temps lui a manqué, comme
s'il avait pu faire le traité sans avoir
ces documents.
Discuter le traité sans avoir sous les
yeux les tableaux comparatifs demandés,
c'est.à-dire sans connaître ce qu'on donne
et ce qu'on reçoit, c'est vouloir marcher les
yeux fermés. Pourquoi reculerait-on devant
un ajournement qui permetà tout le monde
de voter en connaissance de cause et qui ne
laisse d'ailleurs aucun intérêt en souf
france?
Les houblons de Belgique paieront
leur entrée en France un droit de douane
de 20 fr. les 100 kilogrammes.
Ils payaient sous le régime de l'ancien
tarif, 48 francs.
Les houblons de France paieront leur
entrée en Belgique un droit de douane de
I franc 50 centimes les cent kilogr.
C'est le même droit que sous l'ancien
tarif.
La chambre de discipline des notaires
de l'arrondissement d'Ypres, est composée
pour l'exercice de 1861*1862, comme suit
MM. Berten, président.
Titeca (de Boesinghe), syndic.
Verlez, rapporteur.
Pou part, secrétaire.
Lannoy, trésorier.
Titeca (d'Hooglede), et
Yandenboogaerde, membres.
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LE PROPAGATEUR.
POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN,
4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR
TROIS MOIS.,
POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR
AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
POUR 3 MOIS.
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Le premier citoyen do royaume d'Italie, Gari
baldi,vieotde nous appreudrecommeot il entendait
le fameux programme de !V1. de Cavcur, l'Eglise
libre dans un Etat libre. Qu'on lise celte lettre
k VAssociation ouvrière de Naples
Noos commettrions un sacrile'ge si nous per
sistions dans la religion des piètres de Rome. Ils
sont les plus féroces ennemis de l'Italie, et ceux qui
sont le plus craindre! Donc, hors de notre terre
cette secte contagieuse et perverse! Nous voulons
que nos piètres soient chrétiens, mais non de la
religion de nos ennemis.
Donc le Roi galant-homme a tout prixj mais
dehors les vipères de la ville éternelle!...
"Nous sommes loin de contester l'autorité, la
compétence, la véracité de Garibaldi. Oui, c'est
bien Ik celpii se remue, k l'heure qu'il est, au fond
de la question romaine; et voilk pourquoi la cause
du Pape, qu'on soit catholique ou non, est la grande
cause du christianisme et des honnêtes gens.
La Gazette officielle de Turin confirme la nou
velle, donnée depuis quelques jours, du départ du
prince de Carignan et de son remplacement h
Naples par M. Ponza di Sao-Martino. Elle a soin
d'ajouter que cette mesure est prise sur les plus
vives instances du princeuous le croyons sans
peine. Quand bien mêmé les violences et les mas
sacres auxquels le gouvernement piémontais se
trouve condamné pour retenir sa proie, ne prouve
raient pas jusqu'à l'évidence l'iniquité delà conquête
du royaume de Naples, il y a quelque chose qui
suffirait a la démootrer. Eh quoi peut-on dire aox
hommes de Turio, vous osez soutenir que Naples
et ses provinces se sont données k vous; et parmi
tons les millions d'hommes qui les habitent, vous
n'avez pas pu encore trouver un seul agent pour
vous représenter et faire accepter voire domination!
Vous avez envoyé dans la capitale de François II
Piéinontais sur Piémontais, Cialdini après Garibaldi,
le prince de Carignan après le marquis Pallavicioo,
le chevalier Nigra apiès le docteur Farini vous
n'avez pu trouver un seul Napolitain pour votre
usage, car Liborio Romano le compte plus, vous
l'avez fait vôtre, ou plutôt il s'est de lui-même
naturalisé Piémontais pour les siècles k venir. Sin
gulier témoignage, en vérité, de l'enthousiasme des
Denx-Siciles pour leurs libérateurs!
On mande de Pesth que la continuation de la
discussion sur les rapports de la Hongrie avec
l'Autriche aura lieu jeudi. Le télégraphe ne donne
aucun autre détail.
Les seniiraeuts exprimés par la majorité des deux
Chambres dans l'Adresse en léponse au discours de
l'Empereur d'Autriche sont tels que les pouvait
souhaiter M. de Schmerling. Pairs et députés
s'expriment avec une égale énergie sur la nécessité
de maintenir l'unité de l'empire. Mais il- n'y a
point d'excès dans leurs paroles. Les justes droits
des nationalités sont invoqués en termes aussi
exprès que ceux du Parlement central. Aucune
plainte amère, aucune accusation n'est élevée
contre les Diètes dissidentes: c'est en de patientes
négociations avec la Hongrie- que l'Empereur est
invité k chercher la solation des difficultés actuelles.
Une dépêche de Vienne annonce que de graves
désordres viennent d'éclater k Arad, place forte de
la Hongrie. Il y a eu trois morts et plusieurs
blessés. L'autoritéest restée maîtresse de la situation.
Des dépêches de Saint-Pétersbourg font con
naître le véritable motif des troubles de Kasan. Un
déserteur a convaincu les paysans qu'il était le
descendant de Pierre III, et conséquemuierit le
véritable héritier du trôue. Cet homme a été
arrêté, jugé et fusillé; mais sa mort n'a pas arrêté
les troubles, qui ne sont pas encore apaisés.
On regarde comme certain l'envoi d'un pléni
potentiaire du souverain de la Coçhinchine auprès
du vice-amiral Charuer, pour traiter de la paix.
Les chances d'un eugagement immédiat aux
États-Unis ont diminué. Li bataille qu'on annon
çait sous les murs de Washington n'avait pas encore
eu lieu le 2. 18,000 soldats du Nord sont arrivés
daus la capitale fédçrale, qui se trouve désormais k
l'abri d'uo coup de iiiaiu. Les Etats intermédiaires
coutiuueol k passer par des fluctuations qu'expli
quent les letidaoces contraires de la foule, qui daus
les villes populeuses se prouonce pour le Sud, et
des autorités établies qui redoutent la rupture avec
le Nord. On croyait la .Virgiuie complètement
gagnée aux séparatistes; cependant le gouverneur
de la Virginie vieut d'informer M. Liiicoio qu'il ue
livrera point passage aux. troupes du Sud pour
attaquer Washington. L'assemblée législative du
MaryUud a voté coutre la séparalion, et.tfaiii-
more même les dispositions l'égard du Nord sont
devenues meilleures.
y O ras-,
LE HOUBLON DANS LE TRAITÉ DE COMMERCE
AVEC LA FRANCE.
Dans sa séance du il de ce mois, la Chambre
des Représentants a autorisé le gouvernement k
traiter avec une compagnie pour le creusement du
canal de jonction entre !a Lys et l'Yperlée.
L'exécution de cet important projet fera donc
partie de la loi relative aux travaux d'utilité publi
que actuellement en discussion.
Cette bonne,nouvelle a produit dans notre ville
une satisfaction générale. Dimanche dr le carillon
s'est fait entendrek cette occasion et le drapeau aux
couleurs uatiouales a été hissé k la façade de plu
sieurs maisons.
L,a pétition suivante, qui révèle une
situation déplorable laquelle il est plus
que lempsde porter remède, a été adressée
aux Chambres législatives par les pêcheurs
de la Panne
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