Année. Samedi 25 Mai 1861. N° 4,5541. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 4*î) i\ 23 mai 1498. Supplice de Jérôme Savo- narule Florence. 24 1524. Mort de Bayard Biagrasso. 25 1797. Condamnation mort de Baboeuf et de Darlbé. 7PP.SS, 25 MAI. M' Balensné Courtrayle 31 juillet 1808, directeur de l'infirmerie militaire Nieuportest décédé dans cette dernière ville le 15 mai 1861. Nous apprenons que grâce sa pré voyance sa veuve née Van Urlvelde, reçoit une rente viagère annuelle de 600 francs, qui lui sera servie partir du 15 mai 1861jour du décès de son mari, par la Compagnie anonyme la Royale Belge, éta blie Bruxelles, rue Koyale, n° 28. Nous aimons signaler dans ce nouveau sinistre, l'exactitude et la promptitude apportées parla Compagnie s'exécuter, attendu que le décès est arrivé le 15 mai et déjà le 22 suivant (8 jours après) elle informait Madame veuve Balens, que sa rente avait été réglée et que les arréra ges de la 1" année seront payés le 15 mai 1862; celte rente viagère annuelle de 600 francs, lui sera adressée le 15 mai de chaque année par lettre chargée la poste. C'est le 9 juillet 1857que M' Jean- Baptiste Balens, a contracté avec la Com pagnie un© assurance en cas de décès, pour une rente annuelle et viagère de 600 francs, servir sa veuve. Le décès ayant eu lieu le 15 mai 1861. il avait payé 4 primes annuelles de fr. 226 32 centimes, soit la somme totale de fr. 895 28. Four plus amples renseignements s'a dresser M' DUFOIN, agent de la Compa gnie, cimetière S'-Jacques, n* 14, Ypres. LE PROPAGATEUR. FOUR LA TILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2 50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. ÉPIIÉHÈRIDES. REVUE POLITIQUE. Les dernières nouvelles d'Italie continuent h représenter les provinces napolitaines comme livrées k tontes les horreurs de l'anarchie. Des mouvements insurrectionnels, cette fois il s'agis saitparait-il, d'un mouvement républicain k Calaoe, ont été réprimés, comme de coutume, k coups de fusil. Cette manière sommaire d'intro duire les idées de progrès dans un pays ont cepen dant moins de succès que ne l'espéraient les pionniers de la civilisation piérnoutaise. Leur oeuvré ne s'accomplit pas sans difficultés; après nne année k peu près d'efforts inutiles, les con quérants sont aussi avancés, peut-ou dire, que le premier jour. La Patrie de Paris publie nne lettre adressée au priuce Napoléon par les délégués du Grand-' Orient, pour lui annoncer que l'assemblée légis lative de la maçonnerie française a jeté les yeux sur lui pour remplir les fonctions de grand maître de l'ordre. Ainsi que nous l'avions préva, le vote émis par le prince Mnrat a suffi pour ren dre tnip ssible le renouvellement de soo mandat au sein de cette association, qui prend pour dra peau la tolérance et le progrès. On assure que, dans la conférence qui a eu lien k Consianlinople le 23, les membres de la com mission européenne arrivés de Beyrouth ont donné, sur l'état de la Syrie, des renseignements qui ont produit une très-vive impression. L'ensemble de ces renseignements a démontré la nécessité d'admettre le plan proposé par la France pour l'organisation du Liban sons le gouvernement d'un seul prince. A la suite de cet exposé, les représentants des puissances ont adopté k l'unanimité les deux points suivants 1* Il y a nécessité de déférer ao vœn des popu lations et d'organiser le Liban sons le gouveroe- LE LOUP ET LE BUCHERON OU LA PRÉSENCE D'ESPRIT TIRE L'HOMME DES PLUS MAUVAIS PAS. (Serra bt ru. Voir le Propagateur, n» 4.553.) Quand les loups arrivèrent k l'endroit qui leur était désigné, ils s'empressèrent de secouer les branches et les feuilles, ils les écartèrent les unes après les autres et ne trouvèrent pas ce qu'ils y cherchaient, comme' bien vous le pensez I Alors *»Q grognement sourd se fît entendre. Toute la bande regarda de travers son conducteur, avec une expression qui semblait lui dire: Malheureux, lu nous as trompés tu nous as dit qu'un homme mort était snps ces braoebes, que c'était toi qui l'avais soigneusement caché là, et nous voyons bien que nous sommes tes dupes n ais in nous paieras «e mauvais tour. Le pauvre loup, de son côté, d apiès ce qu'en pouvait juger Thomas perché sur meut rt'un seul ptiuce, qui administrera suivant uue Constitution arrêtée d'avance; 2* Ce chef sera un prince chrétien. Il He.ait y avoir, le 25, une nouvelle séance pour l'examen des antres points. Nous apprenons qu'en Attendant l'organisation de son escadre d'évolutions qui doit appareiller de Cruiistadt vers la fin du mois de mai, la Russie aura an i" juin prochain trois frégates k vapeur sur les côtes de Syrie, savoir: l'Amiral Général et le Gromonobeïparties de Smyrne le 22, et VOleg, qui a quitté le 19 le port de Toulon où elle était eu relét-be. Des lettres d'Athènes, en date du tG mai, an noncent que le pays était tranquille, et rieu n'est venn confirmer les bruits alarmants qui ont été répandus dernièrement. On a livré la publicité plusieurs pièces diplo matiques émanées de la chancellerie de Was hington. Il ne s'y trouve que deux indications utiles dans l'état présent des affaires La première est que le cabinet de M. Lincoln esfcnnanitue sur la politique k suivre, qu'il n'est pas divisé; la seconde, que le ministre américain k Paris a reçu de M. Thouvenel l'assurance que le gouvernement fran çais ne précipitera pas ses résolutions. La seule nouvelle que nous ayons aujourd'hui des Etats- Unisest que les Vitgiuieus se soot emparés do steamer Seldon. sou arbre, semblait se défendre. Il jurait qu'il avait eu toute vérité laissé Ik un homme, mais qu'il De concevait pas comment il avait pu s'échapper, puisqu'il était mort. Les protestations ne persua daient pas ses camarades, qui se jetèrent sur lui et comiiiencèieoi k lui donner une correction qui loi fit jeter des cris k fendre tous les arbres de la fôrel. Le malheureux vit bien qu'il touchait k soo dernier moment I se résigoaet leva lesyettx an ciel comme pour l'implorer nne dernière fois. Mais que vit-il? son homme, le hncheron! Thomas, qui riait comme un perdu de voir son ennemi terrassé, confondn et sur le point de porter la peinede sesmauvais desseins sur lui; car Thomas n'en doutait plus, le loup ne l'avait si bien enseveli, et ne l'avait quitté ensuite, que pour revenir, avec ses camarades, le croquer tout k son aise. Nofe loup fit signe k ses bourreanx, comme pour leur dire qu'il avait des aveux k faite. Les hostilités cessètent, alors le malheureux leur montra de la patte le bûcheron juché sur sou arbre. EXÉCUTION A GAND D'ALEXANDRE VERVAECK.E. Voici ce sujet les détails suivants C'est leosk 1 heure du matin que le condamné a appris qrte son appel k la clémence royale n'avait pas été écouté et qu'il devait se piéparer k la mort. M. le directeur de la maison de sûreté, accompagDé de M. Lebègue, aumônier Je la prison, se sont rendus dans la cellule de Vervsecke pour lui aunoncer cette nouvelle; le condamné dormait profondément il a reçu la nouvelle avec quelque émotion, mais se levant aussitôt, il a repris son calme, eo disant qu'il avait mérité la mort et qu'il préférait 00 supplice d'un instant k uue déleulion perpétuelle. Le condamné a été conduit dans nne r.bamhie adjacente, où l'attendait le R. P. Joseph, récollet, venu a la prison pour l'assister dans ses dernieis instants. Sur la table se trouvait placé un crucifix eutre deux cierges. Le P. Joseph entendit la confession de Ver- vaecke, qui exprima k plusieurs reprises qu'il acceptait la mort comme une juste expiation de ses crimes. A 3 t/4 heures.il s'est rendu k la chapelle de la prison, où l'aumônier n dit la messe k l'io- teutiou du condamné; celoi ci comintiuia pendant le s»iot-sacrifice; deux Sœurs, attachées au servie de la prison s'assirent k ses côtés la table-sainte; il assista ensuite k une seconde messe qui fat dite, eo actions deg'âoes, par le P. Joseph. A 5 t/3 heures, Vervaecke fut reconduit-dans la chambre des condamnés k mort; il y déjeûua en société de l'aouiônier, du directeur et de quelques employés. Les prières des agonisants fuient dites ensuite, et jusqu'à 5 heures il continua k s'entre- Les loups virent qu'ils avaient en tort de maltraiter leur camarade; ils le caressèrent, le consolèrent et se mirent sauter et k bondir autour de l'atbre de Thomas. Au bout de quelques instants, ils se con sultèrent poursavoir quels moyens ils emploieraient afio de s'emparer du bueberon, qui ne riait plus, eî qui se repentait de s'être réjoui du malhenr de son prochain, c'est k dite du lonp. Thomas était tranquille, il savait très-bien que les loups ne giiiiinent pas aux arbres, comme les ours, 1rs singes et les serpents, seulement il craignait que lr» loups ne restassent an, pied de l'arbre jusqu'à ce que la faim l'en fît descendre. Mais quel ne fut pas son étoiinemenl et sa crainte, quand il vit |es |0Uj,, se préparer k faire la courte échelle. Un premier loup se plaça au bas de l'arbre, un second monta sur ses épaules, un troisième monta sur le second et ainsi de suite. Nos loups étaient près d'atteindre Thomas qui, celte fois, ne prévoyait aucune chance de salut encore deux loups, et Thomas deveuait leur proie.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 1