BELGIQUE.
tenir avec l'aumônier et avec son confesseur,
écoutant leurs pieuses exhortations avec câline et
résignation.
A«aut que le bourreau procédât h ce qu'on
appelle la toilette du condamné, celui-ci a été
conduit devant M. Jnns, juge d'instruction assisté
de soo greffier. Ce magistrat l'a de nouveau
longuement interrogé sur toutes, les circonstances
de ses crimes. Vervaeeke a maintenu tout ce qu'il a
soutenu devant la cour d'assises, notamment que
Van de Velde était son complice de l'assassinat et
que De Boever était son co-auteur du vol commis
avec circonstances aggravantes.
Pendant les opérations de la toilette, les forces
du condamné ne l'ont point abandonné comme on
lui liait les mains, il se plaignait avec impatience de
ce que les cordes le faisaient souffrit; quelques
paroles de son confesseur suffiient pour le calmer.
Avant le départ pour l'ér hafaud, Vervaet ke remer
cia le directeur de la prison des soins dont il avait
été l'objet pendant sa détention. A l'aumônier qui
lui adressait ses dernières consolations, il exprima
aussi toute sa reconnaissance et demanda ce digue
prêtre de prier beaucoup pour lui.
Le funèbre cortège quitta la prison 5 ijl
heures; le P. Joseph avait pris place côté du
condamné dans la voilure cellulaire; pendant le
trajet ils récitèreui ensemble le saint Rosaire; tous
les sentiments de foi du malheureux s'étaient
éveillés et avaieut eu queique sorte transformé
cette naitiie féroce et sauvage.
Malgré l'heure matinale, une foule immense
encombrait le lieu de l'exécution. Le condamné,
soutenu par le bourreau et accompagné de son
confesseur, monta d'où pas ferme les degrés de
l'écbalaird. Arrivé sur la plate forme, il embrassa
une dernière fois le crucifix que lui piésentait sou
confesseur, et se livra aux exécuteur^. Un bruit
soutd annonça que la sanglante expiation était
accomplie. Le P. Joseph, a genoux sur l'échafaud,
récita a hante-voix le De projundis, et la foule
s'écoula lentement.
Le corps du supplicié a été transporté l'amphi
théâtre de la B l que.
ACTES OFFICIELS
Par arrêté royal du 20 mai, M. Ch.
Felhoen est nommé capitaine adjudant-
major de la légion de la garde civique de
Courlrai.
Par arrêté royal du 20 mai, une
somme de 52,575 fr. est répartie titre de
subside entre les sociétés et les comices
agricoles des provinces d'Anvers de
Brahant, de Flandre occidentale, de Flan
dre orientale, de Liège, de Limbourg et de
Namur.
Par arrêté royal du 20 mai, un prix
de 5.000 francs est institué en faveur de
l'auteur de l'ouvrage qui exposera de la
manière la plus complète les moyens pro
pres développer l'industrie, l'agriculture
et le commerce de la Belgique dans leurs
Enfin le dernier qui monta montrait déjà Thomas
des dents longues, blanches et pointues et des yeux
verts et brillants qui dévoraient d'avance, iorsque
Tb ornas fut frappé d'une pensée subite. Il se mil
crier d'une voix formidable Catherine, verse
Aussitôt une dégringolade de loups s'effectua ils
tombèrent les uns sur les antres, hurlant et criant,
joliment contusionnés et blessés. On comprend,
loot de suite, pourquoi Thomas avait crié Cathe
rine, verse! et pour quoi l'effet qu'il attendait de ces
mots avait si bien réussi; c'est que le loup, qui avait
entendu ces fatales paroles la veille au soir chez le
bûcheron, se trouvait dessous les autres loups, et
quand il les entendit une seconde fois, il redouta
d'être échaudé de nouveau et se relira sans penser
aux nombreuses culbutes qu'il allait faite faire ses
Cour pagunns.
Quand Thomas se crut débarrassé de ses enne
mis. il retner tia Dieu de l'avoir sauvé encore une
fois, descendit de son arbre, et partit an plus vite.
Mais au bout de quelques pas il rencontra une
rapports avec les marchés de consom
mation en dehors de l'Europe.
Le programme et toutes les autres con
ditions du concours seront arrêtés par le
conseil supérieur de l'industrie el du com
merce. sous l'approbation du ministre de
l'intérieur et des affaires étrangères.
Un arrêté royal, en date du 20 mai,
autorise le conseil de fabrique de l'église
de 8'-Berlin, Poperittghe, faire con
struire deux sacristies celte église.
Un arrêté royal du 2Q mai approuve
la délibération du conseil communal de
Dixmuile (Flandre occidentale), portant
organisation d'un corps de sapeurs pom
piers en ladite ville.
Mgr de Neckere, directeur du collège de
Saint Julien des Belges, est arrivé le 22
Bruges, venant directement de Hoine.
On lit dans l'Eclio de Courlrai
On nous rapporte que Mgr Malou vient
de nommer le curé de S1 Martin en celte
ville. Ou cite le nom, mais comme nous ne
le lettons pas de source officielle, .nous
croyons prudent de le passer sous silence.
M. Navez, receveur des contributions
Vierves, (Namur) vient d'être appelé, par
arrêté en date récente, au postede receveur
des douanes Mouscron (station.)
On noup écrit de Knocke, le 23 mai
Grâce au Iteau temps et la forte marée,
on est parvenu renflouer le Panama, el
le conduire entre les bancs dans 5 brasses
d'eau.
Le bateau vapeur d'Ostende viendra
demain midi pour le conduire Anvers.
On écrit de Blankenberghe, qu'on
vient de recueillir sur la plage un buste
en bois sculpté, portant en caractères
demi effacés le nom de Président. Celle
découverte rappelle la perle du navire de
ce nom qui eut lieu il y a une quinzaine
d'années. Celle épave est déposée au Pa
villon Godderis.
On écrit de Gand, 24 mai
Hier, les ouvriers de l'établissement du
gaz occupés placer les conduits dans les
candélabres qui ornent le pont Marcélis,
furent étonnés de rencontrer quelque ré
sistance d'un corps plus ou moins pesant
et mobile. L'un d'eux grimpa sur le candé
labre et remarqua<ju'au fond se trouvaient
deux paquets assez volumineux. Excité par
la curiosité, il continua ses perquisitions,
relira de ces deux paquets, un chapeau de
forme excentrique, une fausse barbe el
quelques outils nécessaires aux voleurs.
bande de voleurs veuanl de dévaliser un voyageur
qui traînait dans sa voiture des marchandises
consiiléiahles. Ils fouillèrent Thomas, lui prirent
le peu qu'il avait sur lui, et daus la crainte qu'il
n'allât a la ville les dénoncer et faire courir après
eux, ils défoncèrent on tonneau qu'ils avaieut
trouvé dansla voiture du voyageur, mirent Thomas
dans ce tonneau, replacèrent les douves et les
cercles comme ils étaieul avant et laissèrent le
pauvre bûcheron eu prison au milieu de la foiêt.
Thomas qui ne respirait et ne voyait-jour que par
la boude, serait resté fort longtemps dans cette
situation si un loup, le même loup que Thomas
avait échaudé, n'était arrivé de ce côté. Comme il
sentait sou bûcheron, il s'approcha du tonneau,
alleugea sou nez par la bonde, plaça le trou de
façon pouvoir plonger du regard dans le cou tenant,
Il reconnut Thomas. Ah ah se dit le loup a
pari lui, je le tieus! El déjà le loup tout joyeux
tournait autour du touueau en dressant les oteillcs,
tuais malheureusement pour lui, sa queue, qui
La police fut immédiatement informée,
les objets qui se trouvaient dansâtes deux
paquets étaient au nombre d'environ 90,
presque tous en argent el furent reconnus
pour être ceux qui avaient disparu il y a 18
mois lors du vol commis chez M"" veuve
Papillon, rue des Champs, et chez M.
Peclor, la plaine S1 Pierre. Nous espérons
que cette trouvaille donnera quelques
indices la police pour retrouver l'auda
cieux voleur qui jusqu'ici est parvenu se
soustraire ses actives recherches.
Nous lisons dans VAkkerhouw, qu'en
présence des ravages que la pleuropneu-
otonie exerce dans un grand nombre
d'élahles, la Société d'agriculture de la
Flandre Orientale vient de décider, sur la
proposition de l'un de ses présidents, M.
T'Rinl De Naeyer, qu'une démarche serait
faite auprès du gouvernement pour qu'il
soumette une expérience décisive le
système d'inoculation du docteur Willems.
La société voudrait que tous les agricul
teurs d'un canton ou d'une commune où
sévit la pleuropneutnonie fussent invités
faire inoculer leur bétail, et qu'on les
indemnisât des perles éventuelles subies
par l'opération.
Des mesures analogues ont été prises
dans le royaume des Pays-Bas. Dans la
Hollande méridionale, on a été plus loin.
Des primes de 100, de 150 florins, etc., ont
été accordées aux vétérinaires qui avaient
pratiqué le plus d'inoculations et aux
détenteurs de bétail qui avaient soumis
celle opération le plus grand nombre de
bestiaux. G'esl ainsi qu'en 1856, la com
mission instituée pour la propagation de
l'inoculation a dépensé plus de 7,000 francs.
Dans l'intérêt de la vérité, nous sou
haitons que les efforts de la Société de la
Flandre Orientale aboutissent, el que cet
exemple soit suivi par d'autres associations
agricoles.
Nous trouvons dans un journal d'An
vers les renseignements qu'on va lire sur
l'état des travaux de celle place
Une grande activité a régné, pendant
la quinzaine qui vient de s'écouler, sur
tous les points de la nouvelle enceinte
fortifiée. A S1 Laurent surtout, on voit se
dessiner sur toute la ligne les hauts rem
parts et leurs fossés atteindre peu près
leur profondeur. Les maçonneries faites
par les militaires qui ont été dressés cet
effet, ont été commencées et sont poussées
avec activité.
A Austruweel, au Dam, Merxem,
Deurne, Borgerhout el Berchein les
travauxquoique un peu moins avancés
frétillait de plaisir, frotta le long du tonneau et se
plaçaâ l'entrée de la bonde. Un autre mon ventent
qu'il fit la poussa assez avant pour que Thomas
s'en emparât. Le loup effrayé voulut se sauver,
mais le bûcheron qui tenait ferme n'eût garde de
lâcher. L'antre se mit courir a travers les arbres
traînant derrière lui le tonneau et le bûcheron.
Après avoir ainsi trotté pendant un quart d'heure,
il s'arrêta cour me pour se reposer; mais Thomas
lui tira si violemment la queue qu'il recommença
sa course jusqu'à ce qu'enfin le touneau se brisât
eu morceaux. Thotuas alors fil quelques efforts;
les cercles se brisèrent il sortit moitié, pois
entièrement, el quand il se trouva dehors :l ne vit
plus le loup. Il s'était sauvé laissant sa queue dans
les mains du bûcheron qui, se trouvant près de sa
demeure, reDtra chez lui, raconta sa'femme et ses
dangers et sa délivrance, et partir de ce moment,
Thomas ne revit jamais son loup. Il vécut longtemps
heureux avec Catherine, et continua o'atoir paS
d'enfants.