merce avec l'Angleterre, sur les mêmes
bases libérales du traité franco-belge.
Ceux qui ont affirmé qu'aucune négoci
ation n'était encore ouverte, disaient la
vérité; mais ceux qui prétendaient qu'au
cune négociation n'allait s'ouvrir et qui
donnaient pour preuve un congé de longue
durée accordé M. Van de Weyer, n'étaient
pas bien renseignés.
Le fait est que, dans les bureaux des
ministères des affaires étrangères et des
finances, on s'occupe activement des tra
vaux préliminaires qui précèdent les gran
des négociations commerciales; on y dresse
des statistiques, on y formule des notes qui
doivent servir ceux qui auront soutenir
les intérêts de la Belgique vis-à-vis du
gouvernement anglais.
Et il ne saurait en être autrement; la
Belgique voudrait maintenir sa situation
actuelle, sans rien y modifier, que proba
blement l'Angleterre ne le voudrait pas
car, remarquez-le bien, l'Angleterre n'a
inscrit, dans ses lois de navigation, ies
avantages accorder au pavillon étranger,
qu'à la condition que son pavillon soit
traité sur le pied des nations les plus favo
risées, dans les pays qui jouissent chez
elle de ce privilège, et la Belgique se trouve
dans ce cas. Les négociations ne tarderont
pas être entamées de la manière la plus
sérieuse.
Du reste, les industriels le comprennent
si bien que des démarches nombreuses se
font dès maintenant en vue de ces
négociations.
Le Moniteur vient de publier la loi
relative l'exécution de divers travaux
d'utilité publique.
La cour d'assises de Gand vient de pro
noncer son arrêt dans l'affaire du Werk'
verbond, poursuivi du chef de calomnie
par voie de la presse contre deux em
ployés de la ville de Gand.
M. Bogaerts, imprimeur du journal, a
été mis hors de cause et M. Van Looqui
s'était déclaré l'auteur de l'article incri
miné, s'est vu condamner 3 mois d'em-
prisonnement, 50 fr. d'amende et aux
frais du procès. L'arrêt sera publié dans
deux journaux deGand aux frais de Van Loo.
M. le major Michel Malherbe, du 12*
régiment de ligne, en garnison Mons,
vient de mourir la suite d'une chute de
cheval, survenue sur le champ de ma
nœuvres (i).
YPRES.
Un fortorage, qui a duré assez longtemps
et accompagné d'une pluie torrentielle
avec bourrasques, a signalé son passage
hier, vers les 3 î/a heures de l'après-midi,
sur la ville et les environs. Pendant les
premiers moments on a pu croire la
présence d'une véritable trombe. A VVyt-
scbaete, le vent est devenu si violent qu'il
a emporté, ce qu'on nous assure, le toit
d'une ferme. Les dégâts causés par cet
orage sont malheureusement assez consi
dérables et même ruineux pour plusieurs
cultivateurs.
On nous écrit de Poperingheen date
du 21 de ce mois Au marché de ce jour,
le houblon a été vendu raison de fr. 120
les 50 kilogrammes.
Un avis du gouverneur de la Flandre
occidentale prévient le public, qu'à partir
du 10 juillet prochain, le roulage sera
interrompu jusqu'à nouvel ordre, au pas
sage du ruisseau dit Dickebuschvyversur
la route d'Ypres Bailleul, en vue de
faciliter les travaux qui s'y exécuteront.
On écrit de Zulte Hier 14 de ce mois,
le nommé Edouard Boulez, âgé de 17 ans,
loueur du bac de Zulte Ousselghem, s'est
noyé dans la Lys. Tandis qu'il était occupé
ramer, sa rame se cassa et voulant la
rattraper, il tomba l'eau. Quoique trois
jeunes gens fussent témoins de cet accident,
ils n'ont plus vu reparaître Boulez; après
trois heures de recherches, ils l'ont retrouvé
cent pas du théâtre de l'accident.
On écrit d'Anvers, 19 juin
Un vol assez important a été commis au
préjudice de M. le curé de la paroisse
S'-Joseph.
Dimanche, pendant que M. le curé était
au salut, un monsieur bien mis se présenta
au presbytère. Il dit la servante que le
curé l'avait chargé de venir prendre deux
candélabres en argent qui se trouvaient
l'étage supérieur et qui devaient être portés
l'église.
La servante fit entrer l'inconnu dans le
salon et alla chercher les candélabres
qu'elle lui remit. Quand il fut parti la fille
remarqua que plusieurs objets avaient dis
paru de la cheminée du salon, aussi ne
tarda t-elle pas s'apercevoir qu'elle avait
été volée.
Quand M. le curé revint il fut fort
étonné d'apprendre ce qui s'était passé. La.
justice informe.
Le steamer Seraing, arrivé le 18
Anvers, a fait son voyage de Saint-Péters
bourg en sept jours.
Les conseils provinciaux du royaume
s'assembleront le mardi 2 juillet prochain,
en session ordinaire.
On assure que M. Van de Weyer,
notre envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire près la cour de S'-James,
n'a pas quitté son poste et ne paraît passe
disposer prendre un congé.
ANGLETERRE.
Les représentations que Blondin donne
Londres continuent d'attirer une foule
considérable au Palais de Cristal. Samedi
dernier, 12,500 personnes assistaient ses
dangereux exercices. Le célèbre équili-
brisle a annoncé que le 19 au soir il
parcourrait une corde tendue une im
mense élévation, avec une brouette où
serait placée sa lille. 11 est possible, cepen
dant, que le gouvernement force Blondin
maintenir ses tours de force dans des
limites moins extravagantes, en juger
par une déclaration faite par G. Lewis,
secrétaire de l'intérieur, la Chambre des
communes; le ministre a annoncé qu'une
communication a été adressée au directeur
du Palais de Cristal pour l'avertir qu'il eût
acte officiel.
chronique judiciaire.
Ecoute, Xavier, disait Célestin; j'ai entendu
conter a bord, dans mon enfaoce, l'histoire de IVI.
Roux, négociant de Marseille. M. Roux, avait h se
plaindre des Anglais, comme nous. C'était un riche
particulier qui prêtait de l'argent Louis XVI; il
ne connaissait pas sa fortune; il aurait mis, pendant
un qoar'l d'heure, des zéros la suite d'un t, sans
donner le compte de ses richesses. Il avait uoe flotte
de vingt «aisseaux marchauds, je ne sais combien
de corsaires. M. Roux, voyant que Louis XVI
restait tranquille, déclara la guerre, lui Roux, an
roi de la Grande-Bretagne. Sa lettre, qui annonçait
les hostilités, commençait ainsi Moi, Rouxl", a
Georges III. C'était en tègle. Roux I" commença
par faire beaucoup de mal aux Anglais; mais le roi
d'Espagne et Louis XVI intervinrent entre les deux
puissances belligérantes, et le traité de paix fut
sigué.
Je connaissais cette histoire, dit Xavier,
voyons où cette histoire doit nous mener?
Tu ne le comprends pas, mon ami?
-- Parle toujours, mon Provençal.
--Eh bien nousallons faire comme mon compa
triote Roux 1". Nous déclarons la guerre a Dublin,
-- Déclarons.
nécrologie.
NOUVELLES DIVERSES.
(ij il n'y a pas longtemps que M. le major Malherbe
avait quitté la ville d'Ypres où il était eu garnison.
(Note du Propagateur
-- Nous avons un antécédent; noire position est
meilleure que celle de Roux I"; nous sommes
dans le cœur de notre ennemi.
Dans ses entrailles.
Et si notre eurienii nous refuse nos contribu
tions de guerre, nous le faisons sauter comme il
nous a fait sauter Aboukir; cela est juste, Xavier,
n'est-ce pas?
Ce'lestin, du premier coup j'ai approuvé (on
plan, hier quand lu rue l'as indiqué saus dévelop
pement....
Je te le développerai, Xavier...
-- Moi, pour y mettre quelque ch'ose, je réduis
ce plan sa véritable expression en le moralisant.
Nous louons, dis-tu, un premier étage h Sackville-
street.
Oui... i
Bien! nous montons le vaisseau le Sackville
et nous rIIods nous battre coDtre le vaisseau le
Dublin. Ce sera un combat naval sur terre.
C'est cela.
A quand doue la déclaration des hostilités,
Célestin?
Quand nos batteries seront prêtes. A demain.
-- Oui, demain je brûle de faire mon quart
bord du Sackville, l'ancre entre deux maisons;
je crains d'avoir le mal de terre; je n'ai jamais
navigoésur le coutiueot. As-tu le pied terrestre,toi?
-- Xavier, on s'babilue tout, quand on esl
mort uoe fois dans sa vie comme dous deux.
Écoute, tu as approuvé mon plan, il faut le résu
mer en quelques mots.
Avec nos achats faits eû détail, ça et l'a,
dans Dublin, nous avons un baril de poudre an
glaise première qualité; voilà la base de notre
affaire. Nous avons loué uo premier étage
Sackville- street, entre les bureaux de la poste et
la belle manufacture de Richard Schwab; c'est
une position superbe; nous tenons le centre du
plus riche quartier de Dttblin; nous sommes en
mesure d'incendier toute la correspondance de
l'Irlande, quelques millions d'étoffes, et toot
Sackville-street par ricochet, corps et biens. La
nuit de demain uous affichons aux quatre coins
de Dublin un placard aiusi concu il est -adressé
AUX HABITANTS
<i Les detrx marins noyés et sauvés de la Lifley
déclarent la guerre la ville de Dublin.
Ils sont logés Sackville- street. 27, entre
Post Office et la manufacture de Richard Schwab.