On écrit de Liège, 29 juin Le conflit survenu la fonderie de ca nons n'a pas encore reçu de solution. On assure qu'une nouvelle tentative sera faite, et en suivant cette fois toutes les formalités légales, pour mettre exécution l'ordon nance de M. le président. Des ordres au ront sans doute été transmis du ministère de la guerre l'autorité militaire, pour lui prescrire d'obtempérer aux réquisitions régulières de l'autorité civile. La place d'architecte de la ville de Tournay qui est devenue vacante par le décès de M. Renard va dit-on être pro chainement mise au concours. DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Le Moniteur publie un .décret impérial par lequel M. de Talleyrand-Périgord est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de France auprès de la cour de Bruxelles. Des nouvelles de Naples annoncent que 600 briyands (lisez patriotes) ont quitté Rome se dirigeant vers les frontières napolitaines. HOLLANDE. On écrit de la Haye au Noordbrabanter que le gouvernement présentera sous peu la seconde Chambre un projet de loi autorisant la fabrication d'une monnaie de bronze. Nos cents actuels seraient sup primés et outre les pièces d'un cent et d'un demi cent, nous aurions des pièces de 2 i/a c". (Cour, de la Meuse.) ANGLETERRE. Voici de nouveaux détails sur le terrible incendie qui a éclaté Londres Quand est ce que cet immense incendie finira? C'est ce que se demandent les mil liers de personnes qui ne cessent de visiter la scène de dévastation que présente Tooley street. Celte nuit, un nouveau caveau, situé au centre des ruines et contenant plusieurs milliers de fromages et de tonnes de beurre, a pris feu. On eût dit un nouvel incendie. La chaleur que répandent les flammes est telle, qu'à trente yards elle est toujours insupportable aux pompiers. On jugera d'ailleurs de son intensité lorsqu'on saura qu'un marchand de fromages qui habite l'autre extrémité de la rue de Tooley a été obligé de déloger tous ses fromages qui fondaient. Un fabricant de toiles goudron nées qui demeure une assez grande distance du désastre a eu toutes ses mar chandises détruites. A six heures, ce matin, les flammes qui s'échappaient du dernier caveau où le feu a pris, atteignaient une élévation immense. Le vent qui soufflait cette heure, en envoyant une pluie de feu sur une partie de la ville, communiquait l'incendie un cachet aussi terrible que le premier jour. Depuis, le vent s'est un peu apaisé. On vient de faire partir tout le monde des ruines, dans la crainte que les coups de canon qui vont être tirés la tour de Lon dres, l'occasion de l'anniversaire du couronnement de la Reine, n'amènent des éboulements de murailles. L'incendie a commencé diminuer dans la journée d'hier. Les flammes ont con sidérablement perdu de leur hauteur et par intervalle on ne voit plus que des masses de fumée noire. L'odeur désagréable que répandaient l'huile et les graisses qui brûlent dans les souterrains est aussi moins forte, et hier, dans l'après-midi, on a entre pris l'érection de quelques échafaudages pour faciliter la démolition des murailles qui menacent de crouler. Le gouvernement a publié un avis annon çant que M. Braidwood sera enterré aujourd'hui avec les honneurs dus un citoyen qui est mort dans le courageux accomplissement de ses dangereux devoirs. La Reine a tenu le 27 sa seconde et dernière réception. Bien que le deuil des dames fût moins strict, il n'y avait pas autant de monde qu'à la première réception. Le prince royal et la princesse royale de Prusse sont arrivés avec leurs enfants Londres pour rendre visite S. M. FRANCE. On lit en tête du Bulletin du Moniteur On annonce de Rome que la santé du Pape s'améliore d'une manière notable. Sa Sainteté a dû officier aujourd'hui en public, l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul. On écrit de Paris, 30 juinIndé pendance Il vient d'être arrêté Marseille, dans des circonstances assez mystérieusesun Italien qu'on dit être un agent de Mazzini. 11 serait inopportun d'anticiper sur les résultats de l'instruction judiciaire. On apprend seulement que cet homme s'était glissé bord du paquebot d'Alger, la faveur d'un passe port parfaitement en règle et d'une autre pièce administrative qui lui concédait le passage gratuit; mais l'autorité marseillaise, avertie, ne lui a pas laissé le temps de débarquer. Elle l'atten dait et l'a arrêté sur le navire même. La faction mazzinienne. depuis la mort de M. de Cavoura essayé de se ranimer et de regagner le terrain perdu. Un des foyers de ses conspirations est Malte où se trouve un certain Fabrizzi, un des agents les plus actifs du prophète, de l'idée. De là on entretient des rapports fort suivis avec Syracuse et Marsala; mais le général délia Rovere, lieutenant de Victor-Emma nuel en Sicile, surveille parfaitement ces menées. Quant la France, on vient de prouver la conspiration qu'elle trouvera aussi des autorités bien averties. Le Courrier du Havre dit que la création d'un port de refuge entre Calais et Boulogne paraît décidée.Lesétudes vont commencer dès les premiers jours du mois prochain. On écrit de Marseille, le 28 juin, au Messager du Midi Une capture que l'on regarde comme importante a été opérée hier par le com missaire spécial du port de la Jolielte, M. Migeon. Un Italien, venant d'Alger, parti d'Italie avec un visa d'un consul français, signalé par l'autorité algérienne comme un homme excessivement dangereux, a été arrêté sur le paquebot poste COsiris. On a trouvé sur lui un brevet de lieu. tenant de volontaires garibaldiens et un autre document justifiant que cet homme voyageait aux frais de l'État par suite d'un abus de confiance. Ce document lui avait permis de s'em barquer bord de COsiris sans se faire inscrire comme passager. Aussi le commissaire spécial, en se ren dant bord, n'avait pu trouver sur le manifeste le nom de l'individu qui lui était signalé télégraphiquement. Les agents, en voyant un individu se tenir l'écart pendant l'appel des passagers pré vinrent le commissaire, qui procéda immé diatement des investigations qui ne laissèrent aucun doute sur l'identité de l'individu recherché. Au moment où l'on s'est emparé de lui, l'étranger a versé d'abondantes larmes. Le commissaire spécial de la Joliette, qui avait se rendre au port du Frioul pour une affaire de service, a été retenu aujour d'hui par l'autorité supérieure. L'Italien a été arrêté par mesure de sûreté publique. ALLEMAGNE. La princesse de Chambord est arri vée en cette capitale le 26, venant de Prague. Le prince Grégoire Ypsilanli qui, comme on sait, élève des prétentions la possession du trône de Grèce, se mariera au mois d'août, Vienne, avec M"8 Hélène, fille de l'envoyé royal de Grècebaron Sina. Les détenus de la maison de correc tion de Murau en Moravie, se sont soule vés, le 10, contre les Sœurs grises chargées de tenir cette maisonsous prétexte de mauvaise nourriture, d'excès de travail et de salaire trop modique. Ils ont brisé portes et fenêtres et 400 d'entre eux étaient déjà dansja cour quand on est parvenu arrêter le tumulte. Une instruc tion est commencée. (Corresp. de Moravie Uue dépêche télégraphique a annoncé que l'Impératrice d'Autriche s'était embar quée le 23 Trieslesur le bateau va peur VÉlisabelh, pour se rendre Corfou. On écrit de Vienne au journal le Nord que l'arcbiduc Maximilien accompagne Sa Majesté dans la traversée et compte l'in staller Corfou. Le cabinet anglais a mis la disposition de l'Impératrice les bâti ments du gouvernement Corfou celte offre gracieuse n'a pu être acceptée cause de la plaine d'exercice des troupes qui se trouve devant cet édifice. Le consu lat autrichien n'ayant pas non plus con venu le maréchal du palais a loué une maison particulière. On assure que l'Impératrice passera l'hiver au Caire. Il paraît qu'avant les déchirants adieux qui eurent lieu Miremare et que l'Em pereur voulait épargner l'Impératrice, en la quittant pendant son sommeil, l'Im pératrice demanda avec insistance au docteur Skoda de s'expliquer franchement sur son état. L'éminent professeur lui donna de consolantes réponses, l'assurant que sa jeunesse, le climat de Corfou la température du Caire la rétabliraient infailliblement, qu'il lui en donnait sa parole d'honneur mais qu'il fallait abso lument que Sa Majesté se conformât aux ordonnances des médecins, ce que jusqu' ici elle n'a jamais voulu faire. Paris, 1" juillet, 5 h. du maiia. Turio, lundi 1 "r juillet. Vendredi, UDe heure de l'après-midi. Samedi, UDe heure du malin. Autriche. Vienne, 26 juin. Une conférence ministérielle a été tenue ce matin sous la présidence de l'Empereur. On suppose qu'il s'y est agi de la réception de la dépulalion hongroise porteuse de l'Adresse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3