CONSEIL PROVINCIAL On nous écrit de Poperinghe en ilaie du 5 de ce mois Au marché de ce jour, le houblon a été vendu raison de fr. 140 fr. 160 les 50 kilogrammes. que si le département de la guerre n'avait pas été 11 nformé judiciairement, il l'avait été officieusement plusieurs jours avant la première tentative qui a été faite pour exécuter l'ordoonance de M. le présideot. Dès lors il lui était facile d'ordonner que l'on suivit les voies légales pour s'opposer fa celle exécution, au lieu de recourir'a la mesure extrême et d'ange- reuse de la résistance par la force. DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Séance d'ouverture du a juillet. Présidence de M. Surmont doyen d'dge. La séance est ouverte fa 10 heures et demie. M. le président propose fa l'Assemblée de dési gner une commission composée decinqmembresqui informerait M. le gouverneur que le conseil est rénni. Celte commission est composée de MM. Surmont, Gheysens, Vergauwen, Vianeet Verlez. A dix heures trois quarts, M. le gouverneur est introduit, prend place, prononce le discours d'usage, et, au nom du Roi, déclare ouverte la session ordi naire du conseil provincial pour 1861. Aux termes de la loi provinciale, le bureau pro visoire doit être composé du doyen d'âge et des deux plus jeunes membres du conseil. En consé quence MM. Surmont, G. Goethals, et Vergauwen sont iuvitésfa prendre place au bureau, le premier en qualité de président et les deux derniers pour remplir les fonctions de secrétaires. M. Goethals procède fa l'appel nominal qui constate la présence de 60 membres. Des coogés sont accordés fa MM. Delegbere et Fnrrest. Le conseil procède fa la formation de son bureau définitif. M. Coucke ayaot obtenu 5i suffrages, est pro clamé président. Il y avait 9 bulletins blancs. M. Van de Walle-Vermeulen ayant obtenu 52 suffrages est proclamé vice-président. MM. Merghelinck et le vicomte de Nieoporl, sont proclamés secrétaires. Le bureau définitif est installé. M. le président remercie l'assemblée. Sur la proposition de M. le présidentdes remercîments sont votés an bureao provisoire. MM. Coucke et Surmonl se donnent l'accolade. M. le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Uo congé, pour toute la session, est accordée fa M. le vicomte de Nieulant qui est indisposé. Le conseil se retire dans ses bureaux pour pro céder fa la formation des quatre commissions qui doivent examiner les affaires soumises au Conseil et formuler les rapports. La séance est suspendue. Au bout d'un quart d'heurela séance est reprise. Les commissions pour l'arrondissement d'Ypres se trouvent composées comme suit 1" Commission. MM. Verlez,P. Boedt,Comyn. 2m" Commission. MM. J. Van de Vyver, A. Van Elslande, P. Beke. 3m" Commission. MM.' Deleghere, E. Struye, De Meulenaere, Bayarl. 4m* Commission. MM. Carpentier Merghe linck Forrest, Coevoet. M. Merghelinck, secrétaire, donne communi cation des pièces adressées au conseil et des affaires soumises fa ses délibérations. Quelques administrations communales deman dent l'abolition des droits de barrière; d'autres que le conseil fixe le minimum des traitements des secrétaires communaux. M. le président propose de renvoyer ces de mandes fa l'exameu de la députatioo permanente. M. le gouverneur fait remarquer que la dépu- 2 talion ne peut donner un avis motivé sur ces ques tions dans la présente session. Il propose donc de renvoyer fa la 2m* commission, la demande relative aux secrétaires et fa la 5™', celle des barrières. L'assemblée adopte ces propositions. Le Conseil fixe sa procbaiue séance fa vendredi fa xo heures du matio. La séance est levée fa 1 heure. troubles a frameries. On lit dans un journal de Mons du 3 La grève d'ouvriers qui avait commencé la semaine dernière fa Frameries, a pris ce malin des proportions assez inquiétantes. On sait que cette grève avait éclaté parmi les ouvriers du charbon nage de l'Agrappe et Grisœul lesquels refusaient d'accepter le nouveau règlement quid'après les bruits, mettrait fa leur charge les dégâts arrivés par suite de leor travail. Hierdes concessions ont été offertes aux ouvriers de l'Agrappe; ceux-ci les ont refusées de nouveau et ont demandé le maintien de l'ancien règlement. Aujourd'hui, les nouvelles conditions de travail oot été affichées au charboonage de Crachet-Picqoery. Protestations de*la part des ouvriers, qui se soot mis en grève. Ils se sont armés de perches et ont marché sur le Flénu, en engageant leurs cama rades des autres charbonnages fa les imiter et en disant que, par suite d'une entente de toutes les sociétés, le nouveau règlement allait être succes sivement mis en vigueur dans le Borinage, que le sort avait décidé que la Société qui devait attacher le grelot était l'Agrappe, puis Crachet-Picquery, que quinze jours plus tôt ou plus tard ces nouvelles conditions allaient être mises en vigueur partout et qu'il valait mieux en finir tout de suite. Nous avons recueilli ces propos de la boucbe de quelques ouvriers, qui prétendaient que ces conditions étaient excessivement onéreuses pour eux, que le fermier qui confiait UDe charrue fa son valet de ferme ne le rendait pas responsable des dégâts qu'elle pouvait éprouver pendant le travail et qu'il était, par conséquent, injuste d'imposer aux miueurs un règlement qui ressemblait fa cela. Trois ou qnatre cents ouvriers se réunirent sur la place de Cuesmes; uue veste de mineur, juchée au haut d'une perche, leor servait de drapeau. Ils réussirent 'a faireabandooner les travaux fa un grand nombre de leurs camarades. Toute la brigade de la gendarmerie de Mons est partie ce matin en toute bâte pour Cuesmes, et a arrêté plusieurs individus. La foule s'est bornée fa crier aux gendarmes Hou! hou! Peu fa près, un escadron de lanciers et un bataillon d'infanterie ont été dirigés sur le Borinage afin de prévenir tout désordre, a On noas écrit de Mons, le 3, au soir v Uoe personne digne de foi nous assure a l'in stant que des coups de fusil retentissent dans les quatre commuues du Borinage Frameries, Pâtu rages, Quaregnou et Hornu. La garnison de Mons, qui s'est reudue sur les lieux, a, parait-il, fait feu. Trois bourgeois auraient été tués et il y aurait uue certaine quantité de blessés. Il est 11 heures du soir et le restant de notre garnison vient d'être appelé sur les lieux de l'in- surrectioo ouvrière qui prend de liés-grandes proportions. Ou rappelle la 8° batterie montée qui était partie ce matin pour Bruxelles et qui devait passer la nuit fa Braine-le- Comte. 4 juillet, neuf heures du matin. Une dépêche télégraphique nous apprend que les troubles continuent et prennent des proportions très-graves. Ou annonce l'arrivée de la garnison d'Ath. Gazette de Bruxelles Voici des détails que le Constitutionnel, un des journaux de Mous,donne sur les graves événement; de Frameries Mercredi, vers onze heures et demie du matin une escouade de gendarmes a amené fa la prison de Mons une douzaine d'ouvriers prévenus d'avoir pris une part trop active aux désordres, et le soir six autres ouvriers ont été encore écroués, pour les mêmes motifs, fa la maison de sûreté. Malgré la présence de la gendarmerie, d'un bataillon d'infanterie et d'un escadron de lanciers, un rassemblement de plusieurs milliers d'ouvriers, hommes, femmes et enfants, n'a pas cessé de sta tionner, pendant toute la journée de mercredi, fa Frameries et fa la limite du territoire de Pâturages, On huait la troupe et on lançait des pierres sur les soldats; trois lanciers ont été ramenés, ('après, midi, fa l'hôpital militaire de Mons, assez fortement contusionnés; un geudarme aurait été assez griève ment blessé. Le soir, vers six heures, près du charbonnage de Grisceuil, les ouvriers se mirent fa assaillir la troupe de pierres et de projectiles. Les trois sont- mations d'usage furent faites par l'autorité, mais les groupes se montrèrent disposés fa une résistance énergique. La troupe fit alors emploi de ses armes: plusieurs ouvriers forent tués ou blessés, ce qui ne fit qu'accroirre l'exaltation et le désespoir de leurs camarades. Sur le territoire de Quaregnon, a eu lieu un épisode profondément regrettable. Des gendarmes ramenaient fa Mons plusieurs prisonniers. Assaillis» coups de carabines par les ouvriers, les gendarmes ripostèrent, et il s'engagea une lotte dont nous ne connaissons pas encore les conséquences. a La nuit a été fort agitée. Les ouvriers sont Ions armés de fusils et de carabines et l'on craint de uouvellesscènes sanglantes. Des renforts de troupes ont été demandés fa Tournay et fa Bruxelles. Uu bataillon de carabiniers arrivera tantôt. Noos espérons que ces luttes déplorables ces seront bientôtet que l'autorité administrative interviendra officieusement pour faire cesser toutes causes de conflit, entre les maîtres et les ouvriers. On lit dans un journal de Tournay du 4 v Au moment de mettre sous presse, nous ap- preoons qu'un bataillon du 2m* de ligne, en garni son dans notre ville, et deux escadrons de cavalerie partent fa l'instant ponr Frameries où se trouvent déjfa les troupes de la garnison d'Ath et celies delà garnison de Mons. Une grève des ouvriers de charbonnage a pris des proportions menaçantes. ACTES OFFICIELS.- Des arrêtés royaux approuvent le règlement d'ordre intérieur des conseils de prud'hommes d'Ypres et de Roulers. Par arrêtes royaux du 2 juillet, M. Rogier, ministre de l'intérieur, et M. !e baron de Vrière, ministre des affaires étiangères, ont été autorisés a porter les insignes de grand cordon de l'otdre delà Légion d'houneur. Par artêlé royal du 2 juillet, M. C. Latoor, receveur des contiibulioos directes, douanes et accises de sixième classe fa Comines, est nommé contiôleur des contributions directes, des accises et de comptabilité de troisième classe fa Menin. M. E. Petit, commis aux écritures de quatrième classe fa Menin, est nommé receveur des contribu tions directes, douanes et accises de septième classe fa Honcke. M. L. Franckevjlle, commis aux écritures de quatrième classe fa Ostende, est nommé receveur des douanes de septième classe fa Abeele Watou.) r 4

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 2