ITALIE. ALLEMAGNE* Coociergerie k soutenir one nouvelle lutte., le gouvernement impérial applique son profit le mécanisme des souscriptions publiques inventées par le directeur de la Caisse des chemins de fer. On peut se convaincre, par la lecture du Moniteur de ce matin que le gouvernement ne se trouve pas trop mal de l'inveotion de M. Mirés et dont on a voulu faire remonter l'honneur a l'Empereur. Qans le mémoire qu'il a publié an début de sou procès, M. Mirés revendique bien haut l'enfante ment de cette idée que depuis dis ans on préten dait sortie du cerveau de Jupiter. J'expliquai «10 jour k l'un de mes amis, M. Thibaudean, le danger pour le gouvernement de la division qui régnait dans le moude financier au sujet de l'emprunt... Je lui expliquai que tous les inconvénients disparaîtraient si l'emprunt était fait directement par le gouvernement au moyen d'une souscription publique dans ce système, le gouver nement aurait pour lui tout te public, et, de plus, le concours de toutes les influences financières sans exception... Vivement frappé, ajoute M. Mirés, de ce langage et d'antres observations, M. Thibaudean demanda une audience a l'Empereur. Cette au dience fut accordée pour le dimanche suivant, et, dans une courte entrevue, il exposa sommairement le sujet en question. S. M. lui demanda une note explicative... Appelés par le ministre des fioances,dès que M. Bineau nous vit entrer dans son cabinet, il s'écria: Ab c'est vous qui avez mis dans la tête de l'Em pereur la souscription publique, et cela an morneot où un traité avec M. de Rothschild est pour aiusi dire fait. L'idée que M. Mirés a mise dans la tète de l'Empereur a si bien fructifié, qu'aujourd'hui elle produit au gouvernement l'otfre colossale de deux milliards eo réponse la demande modeste decent trente millions. Le successeur de M. Bineau s'ap plaudit beaucoup de l'applicatiou de Vidée de M. Mirés; seulement il oublie d'en faire hommage h l'inventeur, il oublie aussi de dire ce qu'elle coûte au crédit de l'Etat. On lit^daos le Pays Il y a quelque temps la gendarmerie vaudoise a procédé k l'arrestation d'un Français dans la vallée de Dappes, qui est on territoire contesté. n Le ministre des affaires étrangères de France aurait, nous assure-1-on, protesté auprès du conseil fédéral suisse contre cet acte de souveraineté exercé sur le territoire français, mais sans aborder pour le moment le côté matériel de la difficulté. Des lettres de Berne annoncent qu'oo est très-préoccupé en Suisse de la déterminatiou prise par le gouvernement français. Nous croyons savoir, dit le Pays, que M. le maréchal duc de Malakoff, gouveroeur général de l'Algérie, se trouve depuis quelques jours k Paris. On lit dans le Pays L'Empereur continue k faire de longues et fréqueotes excursions dans les environs de Vichy, tantôt k pied, tantôt en voiture. La santé de S. M. est excellente, et c'est d'autant plus k remarquer que le régime des, eaux est en général très-fatigant pour les baigneurs. Hier k quatre heures il rentrait k Vichy, d'une longue promenade. La foule qui l'attendait est accourue au-devant de lui et l'a suivi jusqu'k la villa de Strauss, où elle a stationné pendant toute la soirée. Un incendie a éclaté soudainement et avec une irrésistible violence, samedi, vers minuit et un Suart, dans les magasins de déçois de l'Opéra, rue Richer, 6. Eu peu d'iustants, les magasios, et un matériel considérable ont été la proie des flammes. On n'a pu presque rien sauver de tant de riches décors, œuvres d'art ou de goût, accumulés daus ces vastes magasins. Malgré les prompts secours arrivés de tous côtés, le feu faisait les plus rapides progrès. Ou voyait s'élever k une graode hauteur, au milieu de tour billons de flammèches et de fumée, de lambeaux de toile enflammée détachés des décors, et qui veuaieot retomber sur les maisons voisines, où l'effroi régnait parmi les nombreux locataires. Surpris par celle brusque et violente explosion de l'incendie, les ans sauvaient en toute bâte leurs objets les plus précieux, des marchandises, des registres; les autres jetaient précipitamment leurs meubles par les fenêtres. Cependant les craintes qu'on avait conçues dans les premiers niomeols, et qui s'étaient un peu dissipées k la vue des efforts déployés par les sapeurs-pompiers, ne lardèrent pas k se réveiller 8vec plus de vivacité. Alors qu'on espérait de pouvoir concentrer l'ia- cendie dans son foyer, les murs des magasinss'ef- frondèrent et livrèrent passage k des torrents de flammes. Plus de 4oo travailleurs pris dans la gare de Paris casernés aux Petits-Pères, le a* bataillon de voltigeurs de la garde et dans le 6" et le>44* régiment de ligne sont venus successivement prêter leur concours aux sapeurs-pompiers. Ce ne fut que vers quatre heures do matin qu'oo put se coosidérer comme maître de l'incendie. Néanmoins deux pompes n'ont pas cessé, dorant la matinée, de lancer de l'eau sur les décombres. A une heure, le feu couvait encore et de temps en temps des flammes jaillissaient du milieu des débris calcinés. Outre la perte, qui est énorme et que quelques personnes évaluent k plus d'un million, on a plusieurs accidents k déplorer. M. Lanet, commissaire de police, a ouvert une euquête. A deux heures, le feu n'était pas complètement étouffé. Des pompes fonctionnaient encore et lan- çaient de l'eau sur les flammes, qui s'élevaient par intervalle du milieu de tant de débris fumants. L'incendie du magasio des ateliers, situés rue Richer, n'entravera en rien les représentations. Les décors de toutes les pièces actuellement au .répertoire et ceox d'Alceste étaient au théâtre et sont heureusement préservés. Nous lisoos dans VAmi de la Religion Les nouvelles apportées de Syrie par le courrier d'hier ne manquent pas d'une certaine gravité. A Damas, le fanatisme musulman, un instant assoupi par la présence de nos troupes, tendait k se réveiller. La nouvelle de la mort du Sultan Abdul-Medjid avait été accueillie par la population musulmane avec les transports d'une joie inconvenante. Abdul-Medjid, il ne faut pas l'oublier, était considéré par les vrais croyants comme un traître, k cause de ses sentiments de tolérance et de ces concessions k l'esprit européen: Abdul-Aziz au contraire, était, k tort ou k raison, regardé comme sympathique au vieux parti turc et aux chefs des massacres de 1860 la uomiuation de Natnik- Pacha, l'homme de Djeddab, en qualité de ministre de la guerre, était bien faite pour confirmer celte opinion aussi la nouvelle du changement deiègne a-1-elle été k Damas l'occasion de manifestations bruyantes et d'un caractère inquiétant. Les rares chrétiens qui habitent la ville se préparaient k l'évacuer de nouveau devaut les menaces dont ils étaient l'objet. Dans le Libao une tranquillité relative régnait, mais la misère était extrême les habitants des districts mixtes, privés de'tout, vendaient jusqu'à leurs armes pour subsister. On tremble en pensant aux malheurs qui pourraient arriver si une nouvelle explosion du fanatisme venait les surprendre en ce moment. Quelle responsabilité pour le nouveau chef du Liban? Quels graves devoirs! On sait que dous aurions désiré un gouvernement plus con forme k l'esprit des traités et aux véritables iutéiêts de la moutagne. Néanmoins, nous avons confiance dans les intentions de Daoud-Pacha; nous espé rons qu'il s'efforcera de la justifier, qu'il rompra avec les errements de l'administration ottomane et s'efforcera de réparer les maux et les désastres qu'elle a produits. On lit daos l'Armonia u Nous croyons que le temps pour lequel Garibaldi avait engagé sa parole an comte de Cavour doit expirer dans quelques semaines. Les chefs hongrois sont en relations continuelles avec lui; ils fixent au mois de septembre l'époque où doit commencer leur révolution. Des délégués hongrois sont partis secrètement pour Turin, Loodres et Constanlinople. Tous ces voyages sont regardés comme le signal d'une pro chaine explosion, t» S. Em. le cardinal Anlonelli, d'ordre de Sa Saintetéa adressé au corps diplomatique la protestation suivante s Rome, g juillet 1861. La loyauté avec laquelle le gouvernement du Saint-Siège s'attache k remplir ses engagements, malgré les circonstances critiques où il se trouve par suite de la spoliation sacrilège de la majeure partie de ses domaines, ne lui permet pas de garder le silence eo présence de l'emprunt de 5oo millioos de francs que le gouvernement piémootais a résolu de contracter. Pour peu que l'on considère avec la plus légère attention cette résolutionou verra clairement qu'one si énorme somme n'est pas seulement desti née k pourvoir aux besoins du Piémont proprement ditmais qu'en surchargeant aussi les provinces enlevées au Souveiain-Pontife, leur légitime soo- verain, elle tend k accroître d'une nouvelle dette publique le fardeau des usurpations, et k laisser de plus, pour une longue série d'années, des traces lamentables au grand détriment des populations de l'État pontifical. En cooséquence, le Saint-Père, dans la con science des devoirs qui loi incombent k l'égard du patrimoine sacré de l'Église et de ses propres sujets, ne peut faire rien moins que de protester contre cet emprunt, déclarant qu'il n'entend point eo reconnaître les effets, pour ce qui concerne l'intéiêt de l'État pontifical: Le soussigné cardioal secrétaire d'État, en noti fiant k Votre Excellence, cette protestation et cette déclaration de Sa Sainteté, la prie de vouloir bien en donner communication k son gouvernement, pour servir de règle au besoin. Je saisis cette occasion, etc. Signé g. card. antonelli. On mande de Naples, le 16, k la Méditer ranée de Marseille Le camorriste Demata, le père de la fameuse Carottara, s'en va demander k un de nos riches propriétaires la somme de i,5oo ducats. Le rentier lui en donne 5oo, en promettant pour plus tard le reste. Quand Demata vient le soir, il est arrêté. Le reiitier avait déclaré k la police qu'un réactionnaire voulait lui enlever de l'argent au nom de François II; c'était k ce litre qu'on l'imposait. Lorsque le voleur fut pris, il se dit re l'ami de M. Spaventa, et, en effet, c'était l'agent de confiance du directeur de la police. Il y a quelques joursuo essaim de jeunes abeilles s'écbappanl de la ruche, allèrent se fixer sur la tour de la maison de ville de Lemberg. Le peuple, rassemblé sur la place du marché, augura de cet événement extraordinaire, arrivé pendant la neuvaine de Jean de Dukla, patron de Lemberg, qu'on serait délivré heureusement des sauterelles, qui arrivent de l'est par nuées.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1861 | | pagina 3