ANGLETERRE.
ITALIE.
AGTR1CHE.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal do 11 août, des subsides s'éle-
vant ensemble a la somme de 85o fraocs sont
alloués b diverses socie'tés de musique de la Fiandre
occidentale.
Par arrêté royal du 11 août, il est accordé un
subside de 8,000 fr. au conseil de fabrique de
l'église de S'-Martiu a Ypres, pour la restaura
tion de cette église.
Un arrêté royal, en date du 11 août nomme
membre do comité d'inspection et de surveillance
des écoles de réforme, M. Ed. Ducpétiaux, inspec
teur généra] honoraire des prisons et des établisse
ments de bienfaisance.
La seconde session de 1861 du jury central
s'ouvrira
Pour les sciences, le 6 septembre prochain, b 9
heures du matin; y
Pour la candidature en droit, le 19 août courant,
a 9 heures du malin;
Pour le doctorat en droit, le 26 août courant, a
9 heures du matin, pour les examens sommaires,
s'il y a lieu, et 10 heures et demie, pour les
examens principaux.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Samedi la cour d'assises de la Flandre occiden
tale s'est occupée de l'affaire des nommés Ch.
Grymonprez, 4o ans, et Fr. De Preytere, 66 ans,
ouvriers Lendelede, convaincus d'attentats b la
pudeur sur des filles âgées de moins de i4 ans. Ils
ont été condamnés le premier a 12 ans de travaux
forcés, le second b 5 ans de la même peine et tous
les deux aux frais du procès.
Dans son audience de lundi, la cour d'assises
de celte province s'est occupée des affaires suivan
tes Le nommé Benoît De Keyser, âgé de 60 ans,
sans profession, né et domicilié a Rnyeu, accusé
de vols qualifiés, a été déclaré coopable. Se trou
vant en état de récidive, il a été condamné aux
travaux forcés b perpétuité, a l'exposition et aux
frais.
E>erard Poigoie, âgé de 36 ans, tailleur, né b
Thiegbein sans domicile fixeest accusé de vol
qualifié. Le verdict du jury ayant été affirmatif, la
cour l'a condamné b sept ans de travaux forcés, b
sept ans de surveillance, b l'exposition et aux frais.
Dans Paudieoce de mardile jury a rendu un
verdict négatif dans la cause de la nommée Barbe
Taillue âgée de 35 ans servantenée b Roulets
et demeurant b Tliiell, accusée d'infanticide. Elle a
été mise immédiatement eu liberté.
La cour s'est occupée ensuite de quelques affai
res contumaciales et la troisième session de 1861 a
été close.
NOUVELLES DIVERSES.
Mardi, uo vol a été commis b Voormezeele,
au préjudice du sieur Verbaeie. Le voleur a enlevé
une somme de 160 fr. et des effets d'habillement.
Samedi soir, un incendie s'est déclaré dans
la fabrique de MM. Courouble et Regnier, fabri
cants de fil b Wervicq, et a réduit en cendres tout
ce qu'elle contenait, notamment les machines, lins
et déchets.
Le dommage est évalué b 20,5oo fr. Tout était
assuré.
Les troupes formant la garnison de Courlrai
partiront dans le courant de la semaine et seront
remplacées par un demi-bataillon du 9"™ de ligne.
Mardi, le nommé Pierre Everaerdt, âgé de
61 ans, «oiturier h Cortemarcq, a été leoveisé sur
la grande route a Iseghem, par une voiture couduite
par uo cultivateur de Vive-S'-É!oi. Everaerdt n'a
sorvécu qu'environ 25 minutes b une congestion
cérébrale occasionnée par la violence du choc de
sa tête sur le pavé. Il paraît que ce malheur est dû
b l'imprudence du cultivateur de Vive-S'-Éloi.
La victime est père de 2 enfants majeurs.
Les avocats du barreau de Bruges ont pro-
céJéle 11 de ce mois, b la composition du -
conseil de discipline pour l'année judiciaiie 1861-
1862. Ont été élus, bâtonnier M° Ch. Fraeys;
membres MM" F. Roels, P. Rouse, Ch. Vleynne
et G. Maerieus. Ce dernier remplira les fonctious
de secrétaire.
La princesse Charlotte et l'archiduc Maximi-
iiec sont attendus b Ostende aujourd'hui de retour
de leur voyage en Angleterre.
Mgr. Naoquette, évêque du Mans, accom
pagné de son vicaire-général et de son secrétaire,
est arrivé lundi b Ostende, afin de prendre les
bains de mer. S. G. restera une quinzaine de jours
dans celle ville.
Jeudi dernier uo déplorable malheur est
arrivé b la station du chemin de fer de l'Etat b
Gand. Un vieillard est tombé d'un cbatiot chargé
de poutres. Quand on l'a relevé il avait cessé de
vivre.
Mardi, a eu lieu b Anvers, la réélection de
M. Stuyck, comme capilaiue de la garde civique.
Toutes les voix lui ont été acquises.
Nous apprenons qoe S. Exc. le comte de
Montallo, envoyé extraordinaire et ministre plé
nipotentiaire de S. M. le Roi d'Italie, a remis il y a
quelques jouis b notre gouvernement la notifica
tion officielle du titre récemment pris par son
souverain, eu vertu des délibérations du Parlement
d'Italie. Indépendance
Le Roi a accordé grâce a M11' De Duve de la
peioe de huit jours de prison b laquelle elle avait
été condamnée dans le procès-Kobiscb.
Les deux condamnés b mortErues et
Delvaux ie premier du chef d'assassinat sur son
fils adoptif âgé de 3 ans, b Terveoren, le second
pour attentats b la vie de sa femme b l'aide d'em-
poisoonement par l'arsenic, b Ixelles, ont renoncé
b se pourvoir en cassation cootre les arrêts de la
cour d'assises du Brabaot. Us viennent de fai e ou
recours b la clémence royale.
Un millier de personnes sont parties mercredi
A matin de Bioxelles pour Paris par le traiu de
plaisir.
Une bataille, suivie de mort d'homme, a eu
lieu dans la nuit de samedi b dimanche b Feueur,
près de S'-Remy entre des douaniers belges et
des hommes qui voulaient introduire en fraude
trois ballots de marchandises.
Ces hommes étaient au nombre de trois et armés
de forts bâtous. Surpris par un brigadier et deux
douauieis, ils refusèrent de décliner leurs noms et
de se laisser conduire au poste. La lutte s'engagea
entre eux et eut des couséqueuces très graves
dans cette lutte nu douanier fut terrassé par uii
malfaiteur qui le leoait sous lui et allait le massa
crer lorsque le brigadierse dégageant de ceux
qui luttaient avec luicourut au secours de sou
camarade il tua d'un coup de pistolet le contre
bandier qui terrassait ce dernier; la balle a traversé
la tête du contrebandier. Un autre fraudeur a le
bras cassé et le troisième est en fuite. Le brigadier
et un des douaniers sont blessés, le premier assez
grièvement, mais sans danger de mort. Tous trois
ont été fort maltraités.
On n'a pas reconnu le cadavre du fraudeur tué.
La justice s'est rendue dimanche sur les lieux
pour procéder b une enquête.
Notre inonde ecclésiastique et religieux c'est-b-
dire le pays presque tout entier, est en proie b une
profonde émotion depuis deux jours. Cette émotion
a été causée par un discours de l'évêque de Salis—
bury, dans lequel discours les luots suivants sont
regardés et dénoncés comme la révélation d'un
projet d'alliance on d'uuion avec la conr de Rome.
Après avoir parlé assez longuement de la.nécessité
Je l'union dans l'Église, l'évêque a terminé en
gisant -
L'évêque de Rome ne cédera pas devant nous,
mais nous, avec lui, nous nous inclinerons devant
Dieh. a
Le Daily-News a relevé le ruot et l'allusion, et
l'évêque, qui avait pris précisément la parole pour
dénoncer certaines erreuis de docirioe, sera très-
probablement mis en demeure de s'expliquer ou de
se rétracter.
C'est une chose assez singulière qu'au momeut
où l'Église de Rome semble menacée de perdre son
ascendant temporel, il soit plus que jamais question
de conversions ou de retours au catholicisme en
Angleterre. Ces bruits montent, vous le savez,
jusque dans de hautes régions, et ce n'est peut être
pas par déJaiu qu'on ne les a pas démentis.
On écrit de Naples, le 8 août, b la Gazelle de
France
L'insurrection pour la défense de l'indépen-
dauce napolitaine contre invasion sarde se pro,
page de jour eu jour dans toutes les proviuces. Le3
habitants des payssoulevésseréunisseiit aux ancien
soldats de l'armée de François 11 et forment ainsi
un nombre considérable de bandes qui font |a
guerre comme la faisaieut les Espagnols sot» Nap0.
léon I". Les vivres sont payés exactement par |e,
royalistes qui, en général, n'en manquent jamais.
Ces bandes dispersent facilement les gardes naiio-
naux qui sout en voyés par force par le gouvernement
piémoo tais pour les combattre. Les troupes piémoo-
laises refusent de se battre soit dans les montagnes
soit dans les bois, anssi le général Cialdini s'est-il
décidé b former des compagnies mobiles de volon.
taires; mais les gens qui font ces compagnies se
composent de misérables vagabonds impropres b la
guerre et qui ne connaissent pas le maniement des
aimes. Dans les Calabres on a voulu occuper
militairement la ville de Pizzo connue par son
attachement b François II.
Dans la plaine de la Corona 00 évalue le nom
bre des insurgés b 8 ou 9,000.
Naples est sans cesse en alarmes; les bandes
sont en permaoence sur toutes les collines et mon
tagnes de Castellamare, de Sarso, du Vésuve et de
Pouzzoles. Cette nuit nous avons été tenus en éveil;
les rues de Chioja étaieot encombrées de troupes,
de cavalerie et de gardes nationaux; on craignait
une descente de bandes royalistes, venant do
Vomero et du Pausilippe dans le but d'insurrec-
tiouner cette populeuse cité où les Piémonlais sont
délestés et où les révolutionnaires sont en contra
diction entre eux. Tous les travaux sont suspendus;
la misère est grande; tout inspire la terreur; les
vivres sont trèscbers la faim nous menace, parce
que les récoltes sont en grande partie abandonnées
ou perdues. v
Nous recevons en ce raoraeot des nouvelles des
Calabres il y a eu un combat b Tiglino. La garde
mobile et les troupes piérnoutaises ayant été atta
quées se sont précipitamment retirées.
Toutes les communes et les villages environ
nants, ayant en lêle le drapeau blanc, sout venus b
la rencontre des vainqueurs; le clergé, portant
piocessionuellemenl le S'-Sacrement, est venoaa-
devant des royalistes en chantant des hymnes de
louanges et de remerciements au Seigneur.
On évalue le nombre des insurgés dans le
royaume de Naples b soixante milie, dont plus de
la moitié se compose d'anciens soldats presque les
deux tiers sont complètement armés et ont en leur
possession des clairons, des tambours, des drapeaux
et des corps de miisiqne.
Les chefs sont des officiers ou des volontaires
distingués dont les procédés envers leurs ennemis
sont tout b fait courtois et d'après les règles de la
guerre. Ils se battent vaillamment pour l'iudépen-
dance de leur patrie, pour leur Roi et pour leur
religion.
La Sicile est travaillée par le mazzinisme.
Dans la soirée du 18 juillet, b l'occasion de la
procession de Notre- Daiue-du-Carniel, tine formi
dable démonstration mazziriienne a éclaté b Palerme
et dans les faubourgs. On a crié: Vive Garibaldil
vite la République! b bas Victor-Emmanuel!
Les troupes et la garde nationale accoururent; il en
résulta un conflit, el en définitive on compte des
morts et des blessés.
Plusieurs journaux de Vienne qualifient dure
ment l'Adresse hongroise. Ce n'est pas nue adresse,
dit la Gazette du Danubemais un ultimatum;
c'est ou manifeste révolutionnaire b l'Europe, dit le
Progrès; la Diète hongroise, dit la Gazette autri'
chienne, exige b desseiu l'impossible parce qu'elle
veut b tout prix une révolution; le parti extrême a
pris le haut du pavé, el Deak se soumet au directeur
de l'émigration pour ne pas être jeté de côté.